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mistermyster
59 abonnés
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3,0
Publiée le 26 février 2022
La bonne idée est de confronter la grisaille de Paris, filmé en noir et blanc, et la lueur de la côté d'azur, filmé en couleur. C'est le contraste entre la frivolité d'un été, et la vie troublé par un accident. On regarde ses personnages se démener pour nous faire entrer dans leur monde, mais on reste à la porte, toute cette insouciance, cette parade de luxure, le monde de ses nantis ne touche pas, ils ont tout pour être heureux, si on pouvait leur inculquer un peu de retenu, de sagesse, et de respect. Mais celle chargée de cette tache, échouera sous la féroce griffe complotiste d'une jeune ado. Le film se découvre sans grands enjeux, et c'est là que le bas blesse, ce qui dans ses années 50 pouvait être choquant, est aujourd'hui bien insipide, il reste le bdinage des ses acteurs talentueux.
Bonjour Tristesse est un film très Américain qui sait se faire remarquer. C'est captivant et plutôt juste. Seulement ça se sent que les acteurs sont dirigés par un Américain parce qu'ils pensent comme des Américains et l'on a cette sensation de passé à côté du côté très rationnelle qu'a le français de base. C'est pour cela qu'un français n'a pas de raison de dire je t'aime de manière plate à longueur de journée. Je suis un peu mauvais, maintenant cet aspect a participer à me faire sortir du film. Donc ta faute le film. En ce qui concerne l'aspect purement ésthétique, c'est joli comme des vacances cliché. Bref ça m'inspire pas grand chose non plus. Là où je donne de la valeur au film c'est pour sa narration et son histoire, puisque tout ce drame est tout de même de qualité.
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18 103 critiques
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1,5
Publiée le 9 mai 2021
Pour les adolescents ce film peut avoir un certain attrait. Ne vous laissez pas abuser par le fait que David Niven joue le rôle du père et Deborah Kerr celui de la belle-mère en puissance. Malheureusement trop de choses reposent sur les frêles épaules de Jean Seberg. Elle est belle et incarne facilement l'image d'une adolescente gâtée. Le problème c'est qu'elle peut prendre des poses mais ne sait pas jouer. Est ce que Niven et Kerr pourraient compenser le manque de capacité d'interprétation de Seberg. Il n'y a aucune chance le personnage de Seberg est au centre de l'histoire et aussi jolie soit-elle aussi convaincante soit-elle physiquement à 17 ans elle ne peut pas répondre aux exigences émotionnelles du rôle. Je ne sais pas si elle est devenue une actrice à succès dans sa courte vie car elle n'a pas eu d'impact sur ma conscience dans ses derniers films. Malgré Niven et Kerr cela reste une histoire juvénile exécutée de manière juvénile avec une belle jeune fille qui avait grandement besoin de leçons de comédie...
Après des débuts sous le soleil d’une mièvrerie affligeante et passablement démodée (façon Sissi), on en arrive enfin à l’étude psychologique des personnages qui n’est pas inintéressante et à ce conflit de femmes qui se termine mal. On note l’utilisation du N&B pour illustrer la tristesse.
Une très belle réalisation qui met du "poids" au récit plus léger de Sagan; les personnages basculent dans le drama, la crise est sous-jacente. les acteurs sont excellents , tout particulièrement Jean Seberg qui est formidable de candeur et de malice. mais on devine déjà sa fêlure..La futilité des personnages , les settings de Saint -Tropez sont très bien filmés, et on est sous le charme de cette nostalgie.
En adaptant le premier roman de Françoise Sagan, Otto Preminger n'arrive pas à insuffler la magie et l'impertinence du livre à travers un film superficiel et sans saveur, avec des personnages stéréotypés, malgré un casting prestigieux et les sublimes couleurs du Technicolor.
J'ai trouvé ça mauvais. Qu'est-ce qu'on en a foutre des états d'âme d'une jeune fille enfant gâtée de la grande bourgeoisie friquée, en vacances sur la Côte d'Azur, et qui conduit une voiture décapotable ! La nouvelle belle-mère qui se met à lui donner des ordres : ça sonne faux. Des personnages que j'ai trouvés superficiels et horripilants au possible, sans parler de la relation débile père fille, qui s'embrassent sur la bouche. Si c'est ce monde en toc, les romans de Françoise Sagan, j'ai bien fait de ne pas en lire.
Le temps perdu sans espoir. Les jours qui se traînent. Le désœuvrement de la jeunesse. Bonjour tristesse c’est simplement la découverte d’un monde adulte qui l’attend et qu’elle ne trouve pas reluisant. L’adaptation est tout à fait agréable et lumineuse pour contrecarrer pourquoi pas cette tristesse intérieure prégnante.
Vu par hasard (mais aussi parce que c'était Preminger) et n'en attendant pas grand-chose, j'en suis sorti ébloui. Voyons d'abord la forme, ajustée au cordeau, les couleurs sont magnifiques, aucun plan n'est inutile, aucun plan ne dure plus que ce qu'il faut, et puis cette façon de filmer, la scène du bal est une véritable leçon de cinéma, on en sort étourdie. Un peu d'humour (les domestiques interchangeables) vient nous préciser qu'on n'est pas dans une tragédie (ou l'on subit les événements) mais dans la vraie vie ou chacun tente de trouver sa place… à sa façon. Les acteurs sont magistralement dirigés, Seberg bien sûr qui crève l'écran, Niven en plein dans son rôle et Demongeot étonnante de talent. Le rôle de Kerr est sans doute le plus difficile (et si on veut chipoter on peut toujours dire qu'il aurait pu être plus approfondi) mais elle s'en sort formidablement. Quant au fond, ben non ce n'est pas une histoire de pauvre petite fille riche ou de mauvaise éducation, ça vole bien plus haut que ça puisqu'il s'agit d'une variation du complexe d'Œdipe (Jung parle dans ce cas de complexe d'Electre). On remarquera que ni Sagan, ni Preminger ne juge quoi que ce soit… Si l'inconscient a sa part de responsabilité dans le jeu de Seberg, le remord, lui sera bien conscient… sa conscience se chargeant de la tourmenter à jamais en l'enfermant dans "un mur invisible de souvenirs"… Ou quand l'existentialisme rencontre Freud. Chef d'œuvre
Un jeune fille insouciante de 17 ans évoque ses vacances d'été avec son père, riche et fringant séducteur. Sauf que l'arrivée d'une vieille amie va perturber les choses. Il est un peu difficile de rentrer dans l'intrigue de "Bonjour Tristesse", tant les deux protagonistes sont antipathiques. Pour autant, Otto Preminger se révèle souvent inspiré dans sa mise en scène (exploitation des jolies décors naturels de la Côte d'Azur, jeux sur les couleurs naturelles, plans soignés, alternance entre noir & blanc et couleurs...), tandis que David Niven incarne élégamment un dragueur dont le sourire et la classe masquent un être machiste et peu considéré. Par ailleurs, si le rôle de jeune fille gâtée et paresseuse de Jean Seberg tape un peu sur les nerfs, l'actrice se révèle en l'aise dans l'expression des sentiments confus d'une étudiante trop mature. Enfin, la manière dont la tragédie se déroule est plutôt bien écrite, et originale. Un drame réussi.
Le regard triste de Jean Seberg, en Cécile, dansant sans intérêt aux bras d’un prétendant au son de la voix grave de Juliette Gréco a l’effet d’une flèche percutant le sol. Cette puissante séquence d’introduction sert d’ancrage à tout le reste du film. Toute la partie de l’histoire se passant à la mer est d’une banalité heureuse sur fond de malaise mettant le spectateur en attente d’une finale fracassante. Les comportements volages des personnages de Raymond, Elsa, Cécile et Philippe, nous laisse entendre que la vie peut-être une partie de plaisir. L’arrivée d’Anne Larson interrompt tout cela. Cette femme réputée et droite vient les mettre en garde contre leur perdition. Ce n’est pas un hasard si elle évoque Spinoza. Raymond cède rapidement. Il abandonne sans compassion son objet de plaisir et consent au mariage comme pour se protéger contre lui-même. Cécile est beaucoup plus rébarbative aux directives d’Anne qui veut lui faire comprendre l’importance de se concentrer sur ses études si elle veut réussir sa vie. Au fond d’elle-même, Cécile sait qu’Anne a raison et le fait de l’avoir poussée à la mort en usant d’un stratagème empreint de perversité afflige sa conscience de remords indélogeables. Les acteurs incarnent parfaitement les notions qu’ils représentent. L’idée de tourner le présent en noir et blanc et le flasback en couleur donne de la structure au scénario. Cela confirme le talent de Preminger à créer des univers homogènes à travers lesquels les contradictions des personnages nous amènent à réfléchir sur des aspects de la condition humaine.
C'est sympas de voir Paris en 1958, il film américain qui préserve bien la mentalité de Saint-Germain-Des-Prés, Il jolie actrice Jean Siberg, Par contre le scénario et le roman, pas grand chose, il faut vraiment aimer Sagan.
D'abord, il y a le plaisir d'être accueilli à la Filmothèque du quartier latin, où les calembours du monsieur de la caisse sont toujours savoureux. "Bonjour tristesse", c'est un père et sa fille. La mère n'est plus, le père est un séducteur invétéré, qui enchaine les conquêtes et bénéficie de la complicité de sa fille pour passer d'une femme à une autre. Comment dévaster l'adolescence d'une jeune fille? Une femme arrive, c'était une amie de la mère. Elle va occuper une vraie place auprès du père, une tentative de position structurante. Cela sera fatal. Il est des adultes, qui sabotent le devenir de leurs enfants, ici dans un monde, où l'argent coule à flot... Mais ça ne change rien.
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3,0
Publiée le 19 novembre 2013
« Que de temps perdu sans espoir ! » D'après Françoise Sagan (son roman est beaucoup plus fort que le film en question), cette charmante pochade d'Otto Preminger regorge de villas luxueuses et voitures de sport, de robes somptueuses et bijoux de haute qualitè, de dîners à Saint-Tropez et soirèes à Monte-Carlo! En pauvre petite fille riche, Jean Seberg s'imprime durablement dans nos mèmoires pour sa jeunesse, sa beautè, ses cheveux courts et blonds! Dommage que le reste de la distribution ne soit pas à la hauteur et qu'on est plus enclin à l'indulgence que convaincu de la nècessitè de stars hollywoodiennes tels que David Niven et Deborah Kerr, qui ne sont pas mauvais pour autant mais pas à leur place! En revanche, Mylène Demongeot est parfaite dans son rôle de riche ado intrigante! Les faits du drame, grâce à la structure du flash-back (en noir et blanc), sont vue à une distance presque infinie, avec un recul et une froideur èmouvants, typique du style de Preminger! Ici, l'èchec, la tristesse et l'ètat de dèception de Seberg est palpable, un mur invisible de souvenirs dont son personnage ne peut finalement se dèfaire avec de beaux reflets à travers la glace! Chronique intimiste et dèchirante (dans son final), Juliette Grèco chante ici pour la postéritè : «Les jours, les mois se traînent, pareils en leur ... jamais n'appelle l'amour et ses caresses. Je garde trop fidèle ma bien-aimèe tristesse »...Le tout sur une belle musique de Georges Auric...
Le ton faussement léger est la qualité principale du film. Sous ses dehors chatoyants et la fournaise de la méditerranée se brûlent les jalousies du coeur. Une analyse des moeurs des classes aisées ou la jeunesse magnifique de Jean Seberg devra répondre des conséquence de ses actes désinvoltes.