Comme toute la presse l’a signalé, ce film reprend, à partir d’une histoire vraie, le thème de deux films célèbres : "Miracle en Alabama", d’Arthur Penn, et "L’enfant sauvage", de François Truffaut. Le déroulement est strictement identique (on imagine mal comment il pourrait en être autrement), la seule différence consistant en ce que l’éducatrice est une religieuse, Marguerite, qui travaillait dans une institution où l’où tentait d’éduquer de jeunes sourdes-muettes. Son élève, Marie Heurtin (1885-1921), alors âgée de quatorze ans, est aveugle, de surcroît.
Naturellement, le traitement très long, réussit – car, dans le cas contraire, il n’y aurait pas de film –, mais la religieuse,
malade dès le début, meurt à la fin
.
Le film est honorable, mais on a eu la mauvaise idée de le diffuser dans une version pour sourds, de sorte que tout est sous-titré : les répliques des personnages apparents, en blanc ; celles des personnages hors-champ, en jaune ; les signes, en vert ; les bruitages, en rouge ; la musique, en rose ; etc. C’est assez pénible, et il faut plusieurs minutes avant de s’y habituer.