Derniers Avis : Marie Heurtin - Page 3

Film très véridique, très bien joué. On est émerveillé par ce faculté à communiquer malgré le handicap de la surdité.

Le film m'a beaucoup plu car il rend hommage à ce possible que tout le monde pensait être totalement impossible.
C'est un bel hommage à la détermination, au courage et à la patience infinie de personne comme Soeur Sainte-Marguerite.
Marie Heurtin, aveugle et sourde, était destinée à croupir dans un asile psychiatrique, autant dire en enfer, si son père n'y avait pas été opposé et si Soeur Sainte-Marguerite n'avait pas eu ce petit supplément d'âme et Foi en l'enfant.
Même si tout n'est pas parfait dans la réalisation et notamment quelques longueurs que je n'ai pas bien comprises, c'est un véritable message d'espoir.
"À cœur vaillant rien d'impossible" revêt tout son sens dans le très joli film de Jean-Pierre Améris.
Isabelle Carré est extrêmement crédible dans ce rôle de religieuse dont l'abnégation et la conviction sont prodigieuses.

Ce film est magnifique ! Exploration profonde des sens et des émotions, comme à chaque fois dans les films d'Ameris ! Encore mieux quand Isabelle Carré est du casting !

Un de ces rares film plein de fraîcheur d'amitie vraie et un excellent jeu d'acteur
Pas de fesse ni de coup de couteau, ce film est visible par les ados
Je recommande vivement

Quand j’avais vu la bande-annonce de ce film je me suis dit : encore un tire-larme, une meringue de bons sentiments où on va nous faire le portrait d’une courageuse petite handicapée qui malgré les épreuves va réussir à se faire une place dans ce monde… Bref un monument de bien pensance ! Tout ce que je déteste. Je n’étais donc pas dans les meilleures dispositions au moment de commencer son visionnage. Mais là, miracle ! Le film s’avère beaucoup moins niais et démonstratif que je le craignais et me happe même carrément, alors que je me voyais faire une longue traversée du désert pendant les une heure trente-cinq qu’il dure. Le film réussit sans pathos à décrire la relation intense et bouleversante (oui, parfaitement bouleversante, et c’est un cynique qui le dit) qui unit cette sœur qui s’est donné pour mission de sortir cette jeune fille de la longue nuit de silence dans laquelle elle vit et cette adolescente prisonnière dans sa tête et qui est incapable de communiquer avec quiconque et de percevoir le monde extérieur qui se limite à ce qu’elle peut percevoir à travers le toucher. Il faut souligner la très grande abnégation de la sœur et son incroyable intuition qui lui a permis de trouver un moyen de donner à Marie les moyens via ses seuls sens valides (principalement le toucher donc) d’apprendre le langage, mais au-delà de lui permettre de concevoir le monde extérieur dans sa dimension physique, mais aussi dans des concepts plus abstraits (comme la mort par exemple). La composition des deux comédiennes est proprement bluffante, particulièrement celle d’Ariana Rivoire qui est impressionnante de talent dans la composition de cette jeune fille qui passe d’un état semi-sauvage à celui d’être humain. Le film se concentre sur cette relation et sur la percée incroyable qu’elle a permise en développant une méthode pour sortir les sourds-aveugles de l’enfermement de leur handicap. J’avoue sans honte que le film m’a bouleversé au point que la dernière séquence m’a quasiment ému aux larmes, un exploit si l’on considère mon état d’esprit du début ! Un drame historique, biopic, comme vous voudrez le qualifier, mais un drame sincère et sobre sur une relation incroyable de force et dont la finalité dépasse de loin ses deux protagonistes. Bouleversant et à voir absolument !

comment une religieuse arrive à enfin communiquer avec une sourde et muette. beaucoup d'émotion dans ce film qui retrace bien une histoire véridique. la performance des 2 actrices est superbe.

Avec un tel sujet, le spectateur pouvait craindre un film de patronage insupportable à force de bons sentiments et de mièvrerie. C’était sans compter le goût évident de Jean-Pierre Améris pour le cinéma plus sobre de Robert Bresson qu’il cite à de multiples reprises ici. On pense également à l’Enfant sauvage de Truffaut ainsi qu’au Miracle en Alabama d’Arthur Penn. Mais toutes ces références pesantes ne parviennent pas à écraser le film, souvent lumineux, parfois triste, mais toujours porté par une foi inextinguible en l’être humain et ses capacités à communiquer, malgré les obstacles. Très beau film d’amitié et même de lien maternel (bien que symbolique) entre deux femmes, Marie Heurtin ne cède pas aux sirènes du mélo, mais fait preuve d’une belle honnêteté dans son traitement d’un sujet casse-gueule. Bravo aux actrices pour ce beau tour de force.

Assez des petites comédies à la françaises ? Voici un petit bijou de pudeur et de sensibilité à ne surtout pas manquer, un écrin pour deux actrices atteintes par la grâce.

J'ai adoré !!! Juste sublime ! Hymne au partage et à la différence. Avec une excellente actrice ! <3 <3 <3

Film dans lequel excellent Rivoire & Carré.

Un peu déçu tout de même par le tempo qui aurait pu être un chouiai plus haletant. Sinon le reste se tient et on passe finalement un moment pas désagréable.

Depuis le succès critique du téléfilm « Maman est folle » (2007), Jean-Pierre Améris ne loupe jamais une occasion de tourner avec Isabelle Carré dont il aime à utiliser le subtil mélange qu’offre l’actrice entre fragilité extrême, beauté diaphane, volonté farouche et courage à toute épreuve. Il creuse ici le sillon du combat contre l’incommunicabilité déjà entamé dans « Les émotifs anonymes » (2010). Aidé encore une fois de Philippe Blasband pour l’écriture du scénario il s’inspire librement de l’histoire commune de sœur Sainte-Marguerite (Isabelle Carré) religieuse de l’institut des aveugles et sourdes-muettes de Larnay et de Marie Heurtin (Ariana Rivoire) sorte d’enfant sauvage dans l’apprentissage de la relation aux autres. Améris nous montre à travers le parcours long et difficile des deux jeunes femmes que la communication est toujours possible à la condition de trouver le bon canal de transmission. C’est la lourde mission que s’est assignée sœur Sainte-Marguerite avec Marie Heurtin. Le fait réel qui s’est passé à la fin du XIXème évoque un travail commun de treize ans qui a permis à la jeune femme de sortir des ténèbres et aussi la reconnaissance officielle de la méthode dite «de Larnay », fondée sur l’application tactile du langage des sourds-muets. Améris et Blasland ont un peu modifié la chronologie des faits pour donner une tonalité plus dramatique à ces deux parcours singuliers. Au fur et à mesure que Marie s’éveille à la vie, Sœur Sainte-Marguerite tuberculeuse s’éteint à petit feu. Le risque était dès lors bien présent de passer à côté du message initial en sombrant imperceptiblement dans le mélo. Améris évite parfaitement l’écueil se rappelant sans doute la leçon de sobriété distillée par Alain Cavalier (lui aussi ancien élève de l’IDHEC) dans son chef d’œuvre pictural « Thérèse » (1986). Le film n’en livre pas moins quelques scènes poignantes comme celle des retrouvailles de Marie avec ses parents ou encore celle de Marie errant dans l’institut vide à la recherche de sa protectrice. Comme Catherine Mouchet dans « Thérèse », Isabelle Carré imprègnera durablement nos âmes souvent égoïstes de son visage cristallin entièrement tourné vers l’amour de l’autre.

Tiré d’une histoire vraie, ce film met en scène une jeune sourde et muette avec une religieuse à la fin du 19ème siècle. Sœur Marguerite, malgré le scepticisme ambiant, compte bien sortir la petite Marie de son mutisme et faire de ce petit animal sauvage, une personne instruite et civilisée.
Avec beaucoup de sincérité et pas trop de pathos (pourtant le sujet s’y prête), ce film est un plaidoyer humaniste pour la différence et l’éducation. Considérée comme débile par les institutions ; la jeune Marie, n’ayant pas accès à la parole et à la vue a grandit 14 ans coupée du monde. Ce sont donc des conventions sociales et un développement cognitif qu’elle n’a pas pu acquérir. Amputé de deux de ses sens, Sœur Marguerite va s’appuyer longuement et patiemment sur les deux autres, toucher et odorat, pour l’amener à devenir un être éduqué, réfléchi et social. A force de persévérance, elle y parviendra. Il s’agit d’une vraie leçon d’espoir ; tout être humain dont on s’occupe peut accéder à l’intelligence. Truffaut avait déjà traité du sujet dans « L’enfant sauvage ». Ici, le renfort de la musique et de la voix off peuvent être quelquefois perturbant car trop appuyé. De même, si « La religieuse » faisait dans l’anti cléricalisme bien français ; ici, c’est tout l’inverse, ce film valorise sans mesure les institutions religieuses de l’époque. Un film qui a du plaire au magazine « La Croix ».
Gommé de ces quelques aspects rebutants, le message véhiculé reste tellement positif sans être béat que je conseille ce film.

Un film très fort, très original, sur un thème pourtant austère, qui doit beaucoup à l’interprétation formidable de toutes ces actrices. Bien sûr en tout premier lieu Isabelle Carré, totalement surprenante dans ce rôle de Sœur Margueritte, malade, fatiguée mais qui veut consacrer ce qui lui reste de vie, à l’éducation de cette jeune fille handicapée. Carré qui après avoir souvent joué des rôles durs, des rôles noirs, des rôles très sexuels aussi ; nous fait ici la composition d’un ange gardien, irradiante de charité et de bonté. Cela prouve tout son talent et confirme qu’elle est bien une des toutes meilleures actrices de sa génération. La petite Ariane Rivoire met toute son énergie dans cette composition difficile et démontre un potentiel certain. A noter la très bonne interprétation de la mère supérieure, Brigitte Castillon toute en finesse, très juste, qui illustre tout son passé de grande actrice de théâtre et ses années de Conservatoire. Le film est très naturaliste aussi, avec des belles vues de campagne, qui permettent de nous faire appréhender tout ce la jeune fille aveugle et sourde ressent, elle qui aime plus que tout grimper dans les arbres. Le film ne tombe jamais dans le pathos et la réalisation très sobre, très apurée se consacre à l’essentiel, transmettre une émotion, de la compassion. Une vrai réussite pour un film fort , sans complaisance.

"Marie Heurtin" est un long-métrage plaisant au scénario original. La réalisation effectue une jolie mise en scène et l'histoire réussit à captiver. Quant aux acteurs, ils sont convaincants dans leurs personnages. Ainsi, le film est maîtrisé dans son ensemble pour offrir une oeuvre touchante.

Inspirée de faits réels, ce drame traitant d'un sujet édifiant repose sur un scénario émouvant, sincère et instructif, et une mise en scène d'une rare simplicité, portée par de remarquables comédiennes, dont la révélation Ariana Rivoire.
Un très joli moment de cinéma.