Avis : Marie Heurtin - Page 7

Un film tout en patience qui m'a beaucoup fait penser à l'histoire d'Helen Keller, jeune fille sourde, muette, aveugle. Les interprétations sonnent justes et beaucoup de scènes montrent toute la difficulté d'éduquer des personnes sans les moyens de communication élémentaires tels que la parole. De quoi redonner de l'espoir et de l'innocence à l'humanité avec son lot de tragédie et de tendresse. Un très beau film.

Publiée le 18 novembre 2014 ( par Michel Crotti )
Réussir un tel film impliquant des moyens de communiquer minimum, relève de la gageure !!! Incroyable réalisation, où Soeur Marguerite (Isabelle Carré) est simplement fantastique. L'histoire vraie est absolument ahurissante, et l'éducation qu'elle réussit à tisser avec Marie (Ariane Rivioire) réellement aveugle et sourde-muette est remarquable. Il émane de cette jeune fille - animale lorsqu'elle se retrouve dans cette congrégation - une douceur et une étincelle qui s'éveille au fur et à mesure. On est scotché par ce magnifique parcours, comme une victoire de la vie, sur le néant, comme une transmission la vie de Soeur Marguerite à Marie. Un des plus grands rôles d'Isabelle Carré, qui s'est investie telle une folle dans la langue des signes pour ce film... et bien au delà - Formidable !!**

Quand j’avais vu la bande-annonce de ce film je me suis dit : encore un tire-larme, une meringue de bons sentiments où on va nous faire le portrait d’une courageuse petite handicapée qui malgré les épreuves va réussir à se faire une place dans ce monde… Bref un monument de bien pensance ! Tout ce que je déteste. Je n’étais donc pas dans les meilleures dispositions au moment de commencer son visionnage. Mais là, miracle ! Le film s’avère beaucoup moins niais et démonstratif que je le craignais et me happe même carrément, alors que je me voyais faire une longue traversée du désert pendant les une heure trente-cinq qu’il dure. Le film réussit sans pathos à décrire la relation intense et bouleversante (oui, parfaitement bouleversante, et c’est un cynique qui le dit) qui unit cette sœur qui s’est donné pour mission de sortir cette jeune fille de la longue nuit de silence dans laquelle elle vit et cette adolescente prisonnière dans sa tête et qui est incapable de communiquer avec quiconque et de percevoir le monde extérieur qui se limite à ce qu’elle peut percevoir à travers le toucher. Il faut souligner la très grande abnégation de la sœur et son incroyable intuition qui lui a permis de trouver un moyen de donner à Marie les moyens via ses seuls sens valides (principalement le toucher donc) d’apprendre le langage, mais au-delà de lui permettre de concevoir le monde extérieur dans sa dimension physique, mais aussi dans des concepts plus abstraits (comme la mort par exemple). La composition des deux comédiennes est proprement bluffante, particulièrement celle d’Ariana Rivoire qui est impressionnante de talent dans la composition de cette jeune fille qui passe d’un état semi-sauvage à celui d’être humain. Le film se concentre sur cette relation et sur la percée incroyable qu’elle a permise en développant une méthode pour sortir les sourds-aveugles de l’enfermement de leur handicap. J’avoue sans honte que le film m’a bouleversé au point que la dernière séquence m’a quasiment ému aux larmes, un exploit si l’on considère mon état d’esprit du début ! Un drame historique, biopic, comme vous voudrez le qualifier, mais un drame sincère et sobre sur une relation incroyable de force et dont la finalité dépasse de loin ses deux protagonistes. Bouleversant et à voir absolument !

Jean-Pierre Améris est un cinéaste qui sait créer des ambiances chaleureuses à chacun de ses films. Ces dernières années, il a su tirer le meilleur de Poelvoorde avec sa jolie comédie sentimentale « Les émotifs anonymes », recréer l’univers noir mais plein d’espoir d’Hugo dans « L’homme qui rit » il nous revient avec un neuvième film débordant de bonté et d’amour, « Marie Heurtin ». En voyant la bande annonce on craint le film dégoulinant de bons sentiments, de ceux qui ont fait les beaux jours du box office dans les années 50. D’autant que le sujet, l’éducation d’une « sauvageonne », n’a rien d’exceptionnel, « L’enfant sauvage » de François Truffaut ayant marqué à jamais les esprits. Mais « Marie Heurtin » se situe ailleurs, la petite Marie sourde et aveugle de naissance qui est recueillie par les sœurs oblates à l’institut de jeunes filles, n’est pas le personnage principal, elle n’est que le vecteur qui pousse une jeune femme pleine de foi en la vie, Sœur Marguerite, à se surpasser pour lui ouvrir les portes du monde. La description de ce combat existentiel qu’elle mène, aurait pu s’autocentrer sur les principes « salvateurs » de la foi catholique, devenant de fait une espèce d’objet de propagande. Il n’en est rien. On se trouve face un une œuvre profondément humaniste, bienveillante qui s’immisce en vous par de petites touches de grâce (les retrouvailles avec les parents, la scène finale…). Bien évidemment, le film perdrait de sa force sans la présence rayonnante d’Isabelle Carré, de l’incroyable charisme d’Arianna Rivoire et des seconds rôles tout aussi impliqués (notamment l’énorme plaisir de retrouver Laure Duthilleul). Ces prestations extraordinaires viennent gommer les quelques petits défauts de mise en scène, ou de choix de scènes parfois trop « confortables » visant l’émotion à tout prix. Il n’en reste pas moins que « Marie Heurtin » est un très joli film.

J'ai vu un film... qui prend au coeur tellement l'histoire est forte, portée par deux comédiennes qui explosent de talent... Toutes les images que délivrent ce film sont à la fois simples et épurées pour une histoire profonde et touchante. Ariasna Rivoire joue une sourde-muette et aveugle qui reprend pied, petit à petit, avec son environnement grâce au dévouement extrême d'Isabelle Carré... Les situations sont belles, émouvantes et tellement fortes. Ce film déborde d'humanité et de force de l'amour... Cette histoire vraie est à proprement parlée touchante et belle. C'est un très beau moment de cinéma...

Le thème du film est loin d'être facile et le scénario parait simple mais l'histoire tient en haleine jusqu'à la fin sans aucun temps mort. Cette réussite est beaucoup liée à ces actrices et leur sincérité touchante ainsi que cette relation difficile telle un combat. Première prestation pour la novice interprète sourde assez bluffante par ailleurs. La réalisation est quant à elle soignée avec de belles images de l'Ain ainsi qu'une subtile musique.

j'été pas très optimiste d'aller voir ce film.mais après d'assez bonne critique, j'ai voulu quand même sauter le pas en en salle obscure. ben pas déçu, un bon petit drame survenu au début du 19 ième siècle sur la vie quotidienne à un institut pour aveugle et malentendant où une jeune religieuse prend sous son aile une adolescente sourde muette et aveugle avec un côté sauvage et violente pour lui apprendre le langage des gestes du toucher et de l'odorat puis l'intégration envers les humains.donc un film avec pleins d'émotions d 'humanité triste et larmoyant dans la dernière partie.très bonne interprétations des 2 actrices principales qui sont touchantes et combattantes dans chacun de leur rôle avec une perfection pour isabelle carré.

Sujet assez difficile. Le film est très proche de celui d'Alice Winocour : Augustine. Mais le traitement de cette histoire vraie est bouleversant. Isabelle Carrée tient là l'une de ses meilleures compositions. Qui d'autre aurait pu jouer soeur Marguerite avec autant de vie et autant de persévérance ? Le film dégage beaucoup d'émotions avec une immense pudeur, nous sommes loin de l'émotion de Mommy (Xavier Dolan). Jean Pierre Améris a un extraordinaire talent. Il m'a fait pleurer.

Après "Hippocrate" et "Une nouvelle amie", ce remarquable film sur une sourde-muette aveugle soignée par une religieuse prouve que le cinéma français continue de plaire à ceux qui ne vont pas au cinéma que "pour se distraire"... Car ce film est vraiment émouvant et instructif. Une histoire vraie mais avant tout une histoire poignante.

Un superbe film qui prend aux tripes, car comment communiquer quand on naît sourd-muet et aveugle.
La réalisatrice réussit a rendre la relation entre Marie et Sœur Marguerite bouleversante, avec une relation partant de 0 et allant jusqu'à la communication semée d’embûches, et ceci porté par Isabelle Carré et Ariana Rivoire. Bouleversant.

Genre de film à quitte ou double, on aime ou on déteste, on admire ou on s'ennuie. En ce qui me concerne, je suis tombé sur ce petit film qui m'a donné une bonne petite claque ! Poignant, émouvant, très intéressant, porté par des interprétations remarquables... Chapeau, c'est à connaître !

En un mot : puissant ! L'émotion suscitée par ce film était palpable dans la salle après la projection. "Marie Heurtin" est un très beau film sur l'éducation, la transmission, d'autant que Marie revient de très loin et que rien n'était gagné. Sa transformation est saisissante (magnifique scène de retrouvailles avec les parents), et Soeur Marguerite, opiniâtre s'il en est, est admirable par sa ténacité et par la tendresse de son regard sur la jeune fille que les autres voient d'abord comme une bête curieuse et sauvage. Le charnel tient une place importante dans le film, car c'est tout le rapport de Marie au monde, Marie qui "regarde" par le toucher, palpant, reniflant les visages, embrassant les arbres, son refuge. La jeune interprète, Ariana Rivoire, sourde mais non aveugle, est excellente, et forme un beau tandem avec Isabelle Carré. Courez voir ce film et laissez-vous gagner par l'émotion !

Un film très fort, très original, sur un thème pourtant austère, qui doit beaucoup à l’interprétation formidable de toutes ces actrices. Bien sûr en tout premier lieu Isabelle Carré, totalement surprenante dans ce rôle de Sœur Margueritte, malade, fatiguée mais qui veut consacrer ce qui lui reste de vie, à l’éducation de cette jeune fille handicapée. Carré qui après avoir souvent joué des rôles durs, des rôles noirs, des rôles très sexuels aussi ; nous fait ici la composition d’un ange gardien, irradiante de charité et de bonté. Cela prouve tout son talent et confirme qu’elle est bien une des toutes meilleures actrices de sa génération. La petite Ariane Rivoire met toute son énergie dans cette composition difficile et démontre un potentiel certain. A noter la très bonne interprétation de la mère supérieure, Brigitte Castillon toute en finesse, très juste, qui illustre tout son passé de grande actrice de théâtre et ses années de Conservatoire. Le film est très naturaliste aussi, avec des belles vues de campagne, qui permettent de nous faire appréhender tout ce la jeune fille aveugle et sourde ressent, elle qui aime plus que tout grimper dans les arbres. Le film ne tombe jamais dans le pathos et la réalisation très sobre, très apurée se consacre à l’essentiel, transmettre une émotion, de la compassion. Une vrai réussite pour un film fort , sans complaisance.

L’histoire est vraie, de la fin du 19 ème siècle et elle va faire pleurer dans les chaumières. Mais une fois le constat de pitié passé, j’ai personnellement attendu patiemment que le film prenne enfin sa véritable dimension. Alors que le réalisateur s’attarde longuement sur les handicaps de la jeune fille et les efforts engagés par la religieuse, on espère que le ton prenne une autre tournure. On passe semble-t-il à côté de l’essentiel, le ressenti profond d’une existence qui ne s’exprime ici que par la déraison. Isabelle Carré, habituellement plus inspirée entre dans le jeu de la compassion, Ariana Rivoire, sourde elle-même rend son personnage très percutant.

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Je me doutais que ce serait un bon film mais pas tant que ça! Malgré un scénario dont on se doute rapidement de l'issue, et tournant autour de la religion, ce qui me faisait un peu peur,Tout est beau dans ce film: la photo est superbe, la mise en scène également mais c'est bien l'interprétation qui ressort le plus! Les deux actrices sont exceptionnelles! Elles m'ont scotché du début à la fin, particulièrement A.Rivoire, quelle performance! I. Carré s'en sort aussi très bien dans ce rôle de nonne dont l'entêtement fait parfois sourire, parfois pleurer mais il y a toujours une émotion qui ressort et ce dans chacune des scènes toutes magnifiques. Je ne sais que dire de plus à part de vous le conseiller !