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traversay1
3 560 abonnés
4 859 critiques
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3,5
Publiée le 2 janvier 2015
Prétendre que Jean-Paul Civeyrac, discret réalisateur s'il en est, fait du cinéma social et engagé, peut sembler incongru de prime abord. Mon amie Victoria n'a strictement rien à voir avec le cinéma des Dardenne ou de Loach, on est bien d'accord. Et pourtant, son héroïne, noire de peau, cherche sa place dans la France d'aujourd'hui, se nourrit d'illusions, est déçue, se rattrape tant bien que mal, fait des concessions et tente difficilement de vivre sa vie plutôt que de la subir. Toute la pression sociale est dans le sous-texte du film, récit intimiste adapté de Doris Lessing, qui semble laisser le racisme à distance, alors qu'il existe évidemment, sous d'autres formes, paternalistes, bienveillantes et quasi humanitaires. Mon amie Victoria est une oeuvre délicate, très en retenue, qui ne livre que peu de la psychologie de son beau et énigmatique personnage central. Un film subtil même si une voix off omniprésente le rend parfois trop littéraire ... et romanesque.
Un film très "féminin", merveilleusement réalisé par un homme. Le personnage central est assez banal et pourtant on s'attache à cette histoire. Que ferions nous à la place de Victoria, de la famille plus bourgeoise et de gauche,...
Etonnant comme une histoire assez prenante sur le papier devient sur grand écran étrangère à notre regard. Elle se dévide plus qu’elle ne se déroule. En cause me semble-t-il cette voix off qui n’arrive pas à poser le temps, les sentiments, mais qui débite l’histoire de Victoria, au fur et à mesure qu’elle nous apparaît sur les images. La représentation censée être une part du cinéma devient alors de l’illustration. Pour en savoir plus
(...) Mon amie Victoria est une ballade dans les méandres des projections, des peurs et des bonnes intentions, douce comme un souffle, cruelle comme la réalité. (...) Sans slogans et avec une extrême sensibilité, Mon amie Victoria donne à percevoir l'assignation subie du fait de la couleur de peau, et l'intériorisation de l'infériorité qu'elle implique. C'est dans cette conscience et fort de cette émotion que le spectateur peut chercher la créativité permettant de sortir de la fixation et de la répétition.
I was lucky enough to be invited to the Premise here is what I thought about the movie => spoiler: It's a very atypical movie, it might not sound like it is in the premise but this film is unusual. Victoria is a peculiar character, very calm, doesn't speak much, stares at people and things. A very introverted character. Victoria's been through a lot and it shows. She's not all alone in the world but you really feel for her, her pain, her struggles. She has a determination that is endearing and as you see her go through life, you feel for her.
The Staveneys are the stereotypical French middle-class family but it works. They feel very real and it's sometime amazing how oblivious they are. They, as much as Victoria compartmentalize a lot. I don't want to give too many spoilers you'll have to watch the movie to understand.
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The tone of the movie matches Victoria's awkwardness, the people surrounding her only accentuate how different and out of place she feels. The film tackles cultural and social differences with grace but it is a little insensitive. I don't know if insensitive is the right word but it's bit of a feel good movie for white people.
I realize that I haven't talked about the cast but there's not much to say. Some scenes feel seriously amateurish but over all it's a nice ensemble. The movie is quirky but worth the watch.