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Un visiteur
4,5
Publiée le 25 mai 2016
Exceptionnel ! Un biopic d’une grande qualité : on se fait une idée de la vie de ce personnage peu commun sans s’ennuyer un seul instant. Trumbo est plein d’un humour piquant qui nous fait sourire tout au long du film... Ou presque. Parce que si on a peut-être entendu parler de la traque des communistes Hollywoodiens, ce film permet d’en apprécier l’atmosphère : patriotisme sur fond d’absurdité. Scénariste huppé, Dalton Trumbo finit par devoir se battre par tous les moyens dont il dispose pour seulement subvenir aux besoins de son foyer. Et Bryan Cranston incarne à la perfection cet artiste bourgeois aux multiples facettes. La lutte qu’il mène, reflet de toutes celles qui ont été et seront, mérite bien une larme d’émotion en tribu.
Dalton Trumbo est un biopic fort bien interprété, mais sans idées nouvelles qui ferait qu'il sortirait du carcan habituel du genre. Bref, on ne s'ennuie pas, mais on a déjà vu...
Avec des clins d'oeil aux vieux polars et cinémas d'espionnage, Dalton Trumbo s'attaque à une page de l'histoire du cinéma passée à la trappe. C'est triste d'oublier. Cette Liste Noire a blessé bcp de gens. Saleté de Guerre Froide et stupidité des Hommes. Bryan Cranston est brillant!
Dalton Trumbo, voilà un nom qui ne nous dit pas grand-chose au premier abord. Ce personnage emblématique de l'Histoire américaine et plus précisément de l'Histoire du cinéma américain a été au cœur d'évènements qui l'ont largement dépassé. Juste après la fin de la seconde guerre mondiale, ce communiste convaincu s'est retrouvé totalement mis à l'écart par une société résolument antibolchévique, c’était le fameux maccarthysme. Malgré son génie de scénariste à succès (deux Oscars) il a été mis sur une liste noire (la liste des « 10 d'Hollywood ») et a dû trouver bien des stratagèmes pour continuer à travailler. A partir de cette histoire, le réalisateur Jay Roach nous propose un biopic très classique. Rien d'exceptionnel donc dans la forme, le cinéma hollywoodien maitrisant à la perfection les codes de ce genre ces derniers temps. C'est sur le fond que le film est passionnant, les américains prouvant une nouvelle fois leur capacité d'auto critique et d'analyse historico-politique a posteriori. Il faut tout de même un Bryan Cranston bien haut perché pour rendre toute la gouaille atypique de ce Dalton Trumbo. Côté casting féminin, il est aussi à signaler les prestations remarquables d'Helen Mirren et de Elle Fanning. Et on retrouve aussi avec plaisir l'hilarant John Goodman dans un rôle taillé à sa mesure, proche d'ailleurs de celui qu'il incarnait dans The Artist. Le film fourmille de petites informations sur les grands studios, la construction des films, les réalisateurs, le rôle des stars : c'est une immersion assez réjouissante dans l’usine à rêves qu’était Hollywood.
C'est un bon biopic qui parvient à nous plonger sans exagération dans cette triste période de l'histoire des Etats-Unis et ce par le prisme d'Hollywood. Les acteurs jouent juste et les décors font leur effet, on est vite dans l'ambiance des années 40-50. Point de vue scénario le film met un peu de temps démarrer spoiler: mais une fois la sortie de prison de Trumbo ça se déroule tout seul. Les images et les films d'archives apportent un plus au film.
Un film efficace et pertinent sur la vie de Trumbo, les coulisses de l'usine à rêve et la société américaine de l'époque. Le scénario traite peut-être certains rebondissements d'une manière un peu plate mais se révèle dans l'ensemble fourni et soigné. De plus, si on peut lui reprocher de n'avoir quasiment pas aborder la nature du combat communiste, il faut quand même le féliciter d'avoir si bien retranscrit le climat de l'époque, mettant en lumière la politique totalitariste d'Hollywood, ainsi que l'ignorance et la paranoïa de son public. La reconstitution est réaliste et élégante, tant dans les décors et les accessoires que dans les scènes d'archives historiques (tirées de procès, d'interviews et même de films) que le réalisateur a parfois astucieusement retournées. La mise en scène de Roach, propre et intelligible, manque toutefois d'un peu d'audace, qualité qui aurait pu rendre le film plus fringuant et moins linéaire. Bryan Cranston, quant à lui, se démarque totalement de son célèbre rôle dans "Breaking Bad" (chef-d'œuvre dans lequel il tutoyait les sommets de l'incarnation), à travers la parfaite interprétation d'un rôle majeur mais au registre plus classique. "Dalton Trumbo" raconte donc l'histoire d'un héros du quotidien, porte-parole érudit d'une cause décriée, qui s'est levé contre l'injustice et l'autorité… Il montre aussi d'un angle critique certaines personnalités de l'époque (acteurs, producteurs, journalistes ; d'Edward G. Robinson et Kirk Douglas à Hedda Hopper en passant par John Wayne et Louis B. Mayer) sous un jour parfois nouveau ; on a au final une belle récapitulation de la difficulté mais de la nécessité à faire des choix. Un biopic au regard inédit, utile en ces temps de régression en matière de droits fondamentaux.
J’avais deux bonnes raisons de voir ce biopic. La première : en tant que cinéphile depuis mon plus jeune âge, je ne pouvais passer devant la biographie d’un scénariste hors norme ayant écrit : « Vacances romaines » (un de mes films fétiches), « La vie est belle » (un mythe pour les américains) ; « Spartacus » ; « Exodus » et surtout un des films de mon top 20 des meilleurs films de tous les temps « Johnny got his gun ». Tiré de son roman et le seul film qu’il réalisa. Seconde raison : la chasse aux sorcières aux Etats Unis. Puis une troisième raison : une recommandation amicale. Mais quelle déception ! Ce film revêt tous les défauts que je redoutais lui trouver. Ce biopic est d’un classicisme éculé et d’un académisme dans sa mise en scène qui en font un film taillé pour les Oscars… dont il reparti pourtant bredouille… Un offense lorsque l’on explore le parcours d’un des plus grands scénaristes d’Hollywood : oscarisé à deux reprises et primé à Cannes pour son unique film derrière la caméra. Comment faire un film aussi plat sur une personnalité aussi radicale et clivante ? On aurait aimé que la complexité du personnage soit abordée en profondeur. Au lieu de cela, le film se contente d’une phrase sans suite balancée par un de ses amis « parler comme un gauchiste mais vivre comme un riche dans son ranch. » Les convictions de Trumbo sont effleurées, on ne voie qu’un vieil entêté qui résume le communisme à une histoire mièvre de goûter autour d’un dialogue avec sa fille. Et il en va de même du Maccarthisme, c’est la chasse aux sorcières expliquée aux enfants. Un film inoffensif sans imagination, on nous inflige tous les poncifs du genre (détails croustillants, la mégère, anecdotes insignifiantes, famille solidaire,…). Et puis il flatte la bienpensance d’un public adulte démocrate au point de ne laisser aucune place à quelconque enjeux. Film au propos simpliste gaucho. Malgré tout cela, le film n’est pas franchement mauvais juste sans guère d’intérêt. Il montre malgré tout comment une démocratie peut dérailler. Comment penser que des artistes puisse être autant dangereux pour un modèle de société ? Hollywood n’est plus que biopic linéaires et recyclages de franchises varié… Trumbo en serait attristé.
Si vous cherchez une définition du « film à Oscar », Dalton Trumbo en est la parfaite incarnation. Quelques mots clés peuvent en effet vous aider : biographie, faits historiques américains méconnus et révoltants, rôle de composition, film à costumes… et on en passe. Bref, retour à Hollywood dans les années 40 où la paranoïa contre les communistes était de mise. Scénariste émérite, Trumbo est un danger potentiel pour l’Etat et est interdit d’exercer.
Pourquoi revenir à nouveau sur cet épisode obscur des États-Unis ? Certainement habité par l’urgence de dénoncer cette peur de l’autre qui nous habite encore aujourd’hui, le réalisateur d’Austin Powers et Mon beau-père et moi livre un biopic efficace. À la mise en scène sobre et classique, ce combat d’un homme à vouloir exister dans une société qui ne le reconnait plus est méritoire, sans user d’artifices dramatiques ronflants.
Mais là où les enjeux de Trumbo deviennent vraiment captivants, c’est dans l’ambigüité portée sur ce scénariste. Sert-il ses propres intérêts en rédigeant des dizaines et des dizaines de scripts ? Ou agit-il pour ce qu’il conçoit être une bonne cause ? Comment définir cet homme, est-il un communiste ou, au contraire, un pur individualiste ? Sur un ton léger (alors que le fond ne l’est jamais), Jay Roach s’amuse à brouiller les pistes et rendre son personnage énigmatique.
Avec un discours final pacifique et unificateur, on trouvera un Trumbo certainement très fier de ses exploits accomplis. On y décèlera également un homme simple et assagi. Un peu à l’image de ce film qui manque de verve et de caractère, mais néanmoins très bien incarné par le malicieux Bryan Cranston. Cet acteur à une aura folle, celle de démontrer à tout son entourage qu’il est le seul à détenir la vérité ultime, le seul à pouvoir arranger les choses. Se battant corps et âmes en écrivant des centaines de milliers de lignes pour pouvoir se sortir du gouffre, son énergie fait penser à celle ressentie dans Breaking Bad. Et ce n’est pas pour nous déplaire.
Le film est aussi réussi que l'affiche est ratée. Comment peut-on se planter à ce point sur une affiche ? Des gens sont vraiment payés pour ça ? Elle n'est pas du tout représentative du film qui évoque une période sombre et difficile . . . Ici, on a l'impression qu'on va voir un film sur un personnage de l'industrie du porno . . . je trouve que cette affiche dessert le film qui mérite nettement mieux (par exemple Trumbo en train d'écrire dans a baignoire aurait été beaucoup plus représentatif).
L'histoire est connue : la chasse aux communistes, et notamment aux acteurs-réalisateurs et scénaristes d'Hollywood, dans l'Amérique des années d'après-guerre.
spoiler: Ce que montre bien le film est l'hystérie qui s'est emparée de ce pays dès qu'une personne était susceptible d'être plus ou moins proche des valeurs de gauche ou communistes. Ce qui est très bien vu est le mécanisme de haine et d'exclusion qui s'empare d'une partie des dirigeants américains d'alors : exactement comme les nazis allemands l'ont fait avec les juifs, ils commencent à exclure les communistes de toute activité, puis de les emprisonner, souhaitant même qu'ils "crèvent", comme le dit cette horrible femme jouée par Helen Mirren dans le film et qui a un compte à régler avec sa pauvre vie, s'en prenant du coup à son voisin pour le faire souffrir autant qu'elle souffre : ce sont les mécanismes typiques des boucs-émissaires, qui ne sont le fruit que de la peur et de la haine de certains .
Les acteurs sont justes et bien choisis, bien dirigés aussi. Un petit clin d'oeil est fait à la série "Breaking Bad" lorsque Bryan Cranston, qui joue Donald Trumbo (et qui est aussi l'acteur principal de la série) apprend que son ami a un cancer du poumon, ce qu'a le personnage de Breaking Bad , justement, et qui provoque finalement son basculement dans la conception de drogue.
Décors, lumière, mise en scène sont également réussis. Il manque juste, à mon sens, un peu de rythme et de souffle à ce film pour en faire un grand biopic du niveau de ceux sur Ray Charles ou J. Cash.
encore un biopic américain, bien plan plan, bien rasoir, mais bon si vous aimez ce genre allez y. Aucune originalité dans la mise en scène. Tout est très appuyé, démontré,c'est le maccarthysme raconté aux nuls
Retracer la vie du célèbre scénariste Dalton Trumbo entre 1947 et 1970, telle était l’ambition de ce biopic. Malheureusement, le film est très conventionnel à l’image de la mise en scène classique et sans éclat. Les quelques effets tentés sont inefficaces (spoiler: mélange de vraies et de fausses images d'archives TV en noir et blanc basculant en couleurs sans transition… ) et même ridicules (spoiler: reflet sur les verres des lunettes de Dalton Trumbo des identités du réalisateur et du scénariste de Spartacus ). Les interprétations fournies par le casting sont bonnes mais également sans éclat. Décevant sur la forme, le film l’est également sur le fond. Jay Roach tente en deux heures d’aborder tous les aspects du maccarthysme sans en approfondir aucun et sans amorcer la moindre réflexion. Traitement plat et lisse (spoiler: les quelques attaques envers John Wayne et Ronald Reagan notamment ne font pas illusion longtemps ) qui ne retranscrit en rien les réelles souffrances vécues par les blacklistés et leurs proches. spoiler: Celles-ci nous seront in extremis rappelées par le discours final de Dalton Trumbo en 1970 et par les cartons accompagnant le générique de fin…
Biopic beaucoup trop académique qui échoue à transcender son sujet pourtant passionnant. Un sujet radical dont un traitement du même acabit s’imposait, malheureusement Jay Roach a suivi des sentiers maintes fois empruntés sans pour autant éviter un certain manichéisme. Au bout de son parcours, il obtient un biopic sans âme, superficiel et insipide constellé de clichés (spoiler: définition du communisme / partage d’un sandwich, scènes familiales, etc. ).
Une photographie un peu lisse. On évite le cliché de la sur-tension dramatique généralement inhérente aux biopics pour rencontré l'écueil inverse: l'ensemble est un plat...