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    Dalton Trumbo
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    164 critiques spectateurs

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    Extremagic
    Extremagic

    73 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 29 avril 2016
    Bon même si les critiques semblaient élogieuses de part et d'autres et m'ont poussé à aller voir le film j'avais quand même flairé l'arnaque, mais j'espérais me tromper. Dalton Trumbo ne déroge pas à la règle des biopics académiques à oscars speudo-subversifs, pro-américains et moralisateurs. Autant dire que ça pue. Mais bon celui-ci passe mieux que d'autres pour deux raisons : ça cause de cinéma et c'est pas trop chiant (deuxième raison corollaire à la première). Alors je ne connaissais pas ce scénariste, faut dire les scénaristes c'est pas vraiment les noms qu'on retient dans un métrage, enfin toujours plus que les monteurs ou les mixeurs son, les pauvres... Ensuite c'est juste plat, c'est juste rien du tout, chaque plan est une "photos parlantes" selon l'expression d'Hitchcock, on s'amuse à singer les stars de l'époque, on nous parle de Spartacus pour continuer à faire croire que Kubrick était un maniaque tyrannique, ça ne dit rien sur la relation qu'il avait avec Douglas. Politiquement c'est le néant. T'imagines ce film fait par Godard ? Un truc où on mêle la résistance avec la création artistique, où nous montre que l'art et la culture c'est politique et on dialectise le propos on fait comprendre que tout idéologie est le calvaire de l'humanité. Mais non il faut qu'on nous répète au moins 10 fois dans le film que les Etats-Unis c'est bien simplement que c'est mieux quand c'est comme je le veux. Et puis bon cette réduction sur le propos marxiste c'est juste ridicule "Tu partages ton sandwich alors t'es communiste." Rien sur la notion de travail alors que la critique elle est là : Trumbo c'est un malade du boulot quitte à en perdre son humanité, l'aliénation quoi... Mais on sait même pas comment il en arrive là. Je veux dire tout du long il semble être un type attentionné et pis d'un coup il veut pas fêter l'anniversaire de sa fille et dit qu'il s'en contre-fiche. Ca sort d'où ? Je suis sûr qu'on a coupé des scènes et du coup ça n'a aucun sens à moins que le scénariste ait totalement craqué son slip et s'est dit "Pas de cohérence ? Bah rien à fiche !". Bon le vrai film cette année sur le communisme à Hollywood c'est Ave César ! mais vraisemblablement les gens ne sont pas capable de faire la distinction entre un film avec un discours politique élaboré, bien filmé, bien monté, foisonnant d'idées de mise en scène et un biopic comme on en a déjà vu des dizaines depuis ces dernières années. Et franchement ! Ca ! Ca, ça donne envie de faire un révolution. Contre l'inculture tout du moins.
    Steven Merlier
    Steven Merlier

    41 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 avril 2016
    scenariste repute d hollywood qui a le droit a son petit biopic ! Je vais passer rapidement sur la partie biopic ! J aime pas ca reste gres classique ca a du mal a demarrer mais une fois qu on passe sur l histoire de spartacus la ca devient interessant mais c est l histoire qui le veux !
    La realisation sans etre exceptionnel fait l affaire ! Bryan canston est super en scenariste depasser et en mal de revanche !
    Un film qui revolte mais aussi un moment d histoire peu connu et peu reluisant d holywood ! Interessant mais qui reste classique ! Mention speciale au multiple reference au chef d oeuvre jhonny got his gun !
    Et puis elle fanning !!
    cylon86
    cylon86

    2 562 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 avril 2016
    Si l'on connaît beaucoup Jay Roach pour ses comédies ("Austin Powers", "Mon beau-père et moi"), le réalisateur a une facette plus sérieuse, s'intéressant de près à la politique américaine comme il a pu le faire avec le téléfilm "Game Change", se déroulant en 2008 durant l'élection présidentielle et s'intéressant à Sarah Palin. Roach s'empare donc d'un scénario écrit par John McNamara (le créateur de la série "Aquarius") pour plonger au cœur d'une des périodes les plus tourmentées de l'histoire des États-Unis : la Chasse aux sorcières. Cette plongée dans cette période trouble se fait par le biais du portrait de Dalton Trumbo, scénariste qui fit partie de la Liste Noire d'Hollywood, qui se retrouva en prison pour avoir refusé de répondre aux questions de la HUAC (commission chargée de débusquer les communistes et leurs activités antiaméricaines) et qui se vit contraint, des années durant, de signer ses scénarios par un pseudonyme. C'est ainsi que "Vacances Romaines" et "Les clameurs se sont tues" obtiendront l'Oscar du Meilleur Scénario sans que Trumbo puisse les recevoir, l'homme parvenant enfin à sortir de l'ombre avec ses scénarios de "Spartacus" et d'"Exodus". C'est donc un biopic que nous propose Jay Roach mais un biopic diablement futé qui fait le portrait d'un pays rongé par la paranoïa stupide et qui nous montre combien cette commission visant les activités antiaméricaines allait à l'encontre de toutes les libertés du pays. C'est aussi l'occasion pour les cinéphiles de passer un moment dans l'Hollywood des années 40 et 50, d'en découvrir plus sur les raisons ayant poussé Edward G. Robinson (Michael Stuhlbarg, touchant) à donner des noms à la commission, sur l'influence de John Wayne et d'Hedda Hopper en tant que fervents opposants au communisme et sur le pourquoi du comment Kirk Douglas et Otto Preminger ont permis à Trumbo de sortir de l'ombre et de vaincre cette fameuse Liste Noire. Mais "Dalton Trumbo", c'est avant tout le portrait d'un homme de conviction, un scénariste qui s'est sans cesse battu pour la liberté d'expression et qui n'a jamais cessé d'écrire quand bien même personne ne voulait plus de lui excepté un producteur de séries B fort truculent incarné ici par l'excellent John Goodman. On y découvre alors le rôle important qu'a eu la famille de Trumbo à ses côtés, elle aussi victime des discriminations de la Liste Noire. L'intrigue du film a beau être foisonnante et passionnante, elle est très simple dans sa structure narrative, faisant tout pour être la plus claire possible au sein d'années largement troubles. Il en résulte un aspect assez académique dont "Dalton Trumbo" parvient cependant à s'affranchir grâce à ses savoureux détails. Des réparties de Trumbo à ses roublardises pour continuer d'écrire (on lui doit tout de même de superbes films comme "Seuls sont les indomptés" ou "Johnny s'en va-t-en guerre" ainsi que "Gun Crazy" et "Papillon") en passant par son discours final émouvant, le film parvient très bien à condenser des années de calvaire et de dur labeur en deux heures, nous permettant d'en savoir plus sur l'homme qui se cache derrière l'artiste. Dans le rôle principal, Bryan Cranston fait des merveilles, prêtant sa malice et son air aussi affable que bougon à l'intelligence de Trumbo. C'est d'ailleurs lui qui porte une bonne partie du film sur ses épaules, lui et toutes les contradictions d'un personnage qu'il semble parfaitement comprendre. A ses côtés, la trop rare Diane Lane étincelle et les seconds rôles sont tous excellents. "Dalton Trumbo" est donc un biopic, une leçon d'Histoire et un panorama du cinéma hollywoodien des années 40 et 50. Sans jamais être tout à fait transcendant, il faut bien reconnaître que devant cette multiplicité, le film n'ennuie jamais et s'avère être tout à fait passionnant.
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    209 abonnés 1 920 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 avril 2016
    Que Hollywood rende hommage à un de ses auteurs les plus talentueux et les plus féconds... 68 ans après l'avoir contraint à travailler sous des pseudonymes et à s'exiler au Mexique est sans doute dans l'ordre des choses. On regrettera toutefois que les convictions profondes de Trumbo n'apparaissent guère, en dépit de tout le talent de Cranston, et que le Maccarthysme semble relever d'un malentendu suscité par quelques illuminés, dont la fameuse chroniqueuse anticommuniste hystérique, antisémite de surcroît, Hedda Hopper, interprétée de façon réjouissante par l'excellente Helen Mirren. Quelques autres stars apparaissent avec plus ou moins de bonheur sous les traits d'acteurs qui ne leur ressemblent pas toujours, ce qui est un peu gênant, tels Edawrd G. Robinson, John Wayne et Kirk Douglas. On s'étonnera tout de même de l'absence de Howard Fast, autre victime du maccarthysme et auteur du roman Spartacus dont Trumbo tira son scénario. La reconstitution d'époque est réussie et l'humour caustique et décalé de Trumbo sauve le film de l'académisme complet. Un biopic sympathique, dont les meilleures séquences sont sans doute celles où Trumbo, à la tête d'une équipe de scénaristes blacklistés, doit fabriquer des scénarios à la chaîne pour des producteurs de séries Z.
    traversay1
    traversay1

    3 677 abonnés 4 890 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 avril 2016
    Vacances romaines, Spartacus, Exodus, Johnny s'en va-t-en guerre ont un point commun : leur scénariste (et réalisateur pour le dernier), un certain Dalton Trumbo. L'histoire de sa vie est fascinante et raconte plus qu'une période hollywoodienne mais l'Amérique de l'après-guerre en pleine paranoïa anticommuniste. Le film de Jay Roach brille par sa reconstitution et l'interprétation hors pair de Bryan Cranston, magnifiquement secondé par Diane Lane (elle nous manquait) et Helen Mirren (une méchante savoureuse). On ne sera pas aussi indulgent pour les seconds rôles parfois épatants (Kirk Douglas, Otto Preminger) mais aussi souvent peu crédibles, ne serait-ce que physiquement (John Wayne). Avec sa mise en scène scolaire, Dalton Trumbo, un peu victime également de sa tentation hagiographique, se révèle trop laborieux pour s'élever à la hauteur de son personnage. Ceci dit, cet homme fidèle à ses convictions dans la tempête ne sera plus connu des seuls cinéphiles, ce qui était la moindre des choses dans le cahier des charges du film.
    Chris58640
    Chris58640

    220 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 avril 2016
    Il en aura fallu du temps pour que le cinéma américain offre à Bryan Cranston un vrai grand premier rôle ! Il lui aura fallu faire ses preuves à la télévision pendant de longues, interminables années, faisant le grand écart entre « Malcolm » et « Breaking Bad », acceptant des seconds rôles à tour de bras pour qu’enfin, on lui offre ce rôle là ! Il est formidable de bout en bout dans le rôle de Dalton Turbo, grâce à lui, son personnage transpire l’intelligence, l’émotion mais aussi l’humour pince sans rire qui le rend attachant dés les premières minutes du film. Il est bien entouré aussi, par Helen Mirren, Diane Lane, John Goodman (à l’origine d’un des plus beaux et réjouissant « pétage de plombs » que j’ai vu au cinéma depuis longtemps !), James David Elliot (en John Wayne fort peu ressemblant), Dean O’Gorman (en Kirk Douglas très ressemblant), Elle Fanning et encore plein d’autres. Du point de vue du casting, il n’y a absolument rien à redire. Les seconds rôles sont même assez écrits pour leur permettre de bien s’exprimer, ce qui n’est pas toujours le cas. La réalisation de Jay Roach ne peut pas être, elle non plus, prise en défaut. La reconstitution est soignée, la bande son un peu jazzy très agréable et il y a des petites trouvailles intéressantes dans son travail de réalisateur, des jeux de miroir (son nom crédité au générique se reflétant dans les lunettes de Trumbo), une utilisation astucieuse des images d’archives, habilement mêlées à son film, tellement bien qu’on ne voit pas toujours la démarcation ! Non, techniquement c’est du cinéma de qualité, il n’y a rien à redire. Mais un film sur un scénariste sera évidemment attendu au tournant côté scénario, c’est inévitable. Le film se déroule sur une période de plus de 10 ans et Trumbo et les autres vieillissent au fil des minutes, le scénariste a choisi de raconter son histoire de façon linéaire et chronologique, sans artifices du genre flash back, pirouettes temporelles ou autres. Etant donné qu’il y a beaucoup à raconter et à montrer c’est un parti pris un peu sage mais qui se défend. Le scénario à la bonne idée de décrire sans complaisance le contexte hystérique (que l’on a peut-être un peu oublié aujourd’hui) du maccarthysme, son engrenage pervers qui obligeait les acteurs, les scénaristes, les réalisateurs, les techniciens à se dénoncer entre eux, entre amis, pour espérer sauver ce qui pouvaient l’être encore de leur carrière et de leur gagne-pain. Le maccarthysme (clairement teinté d’antisémitisme dans une scène sans complaisance, ce qui n’a pas toujours été dénoncé) y est dépeint dans toute sa bêtise et certains noms n’en sortent pas grandis, celui de John Wayne, celui d’Edward G. Robinson par exemple. Le premier y est décrit comme un type à la limite de l’extrême droite, le second comme un lâche. D’autres, en revanche, on fait preuve d’un vrai courage, le producteur Franck King, Kirk Douglas, Otto Preminger, dans un moment où il en fallait vraiment beaucoup ! « Dalton Trumbo » est un film très bien écrit, fort bien dialogué, historiquement intéressant et pertinent, qui traite les idées sans manichéisme et les personnages avec une vraie profondeur (celui d’Arlen Hild par exemple), d’un côté comme de l’autre. En résumé, voilà un scénario qui s’adresse à l’intelligence des spectateurs, ce qui est toujours une grande qualité à mes yeux. « Dalton Trumbo » est un film que l’on peut lire à plusieurs niveaux. On peut y voir une déclaration d’amour au cinéma et à l’écriture, on peut y voir la reconstitution historique d’une Amérique qui perd ses nerfs et ses valeurs fondatrices, on peut y voir aussi un film sur le courage des convictions que l’on porte et le prix qu’il faut parfois payer. Moi, j’y vois autre chose en plus, la preuve que le talent finit toujours, toujours par s’imposer. Le maccarthysme à érigé un mur autour de Dalton Trumbo, mais son talent, tel de l’eau, s’est infiltré partout, dans chaque fissure, jusqu’à pourrir ce mur de l’intérieur et à l’effriter. Et un mur imbibé qui s’effrite est un mur qui finit par tomber avec le temps, c’est physique, c’est inévitable.
    crachou94
    crachou94

    25 abonnés 427 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 avril 2016
    Retrouver Bryan Cranston est un vrai plaisir après la série Breaking Bad, mais dans un rôle tout à fait différent.
    Ce film retrace fidèlement l'époque terrible du Maccarthysme et on voit certains grands acteurs américains comme John Wayne avoir un rôle pas très reluisant dans cette chasse aux sorcières.
    Le courage de Dalton Trumbo, contraint à l'exil, comme Charlie Chaplin, est exemplaire.
    Il revient sur le devant de la scène grâce à Kirk Douglas (une autre surprise) qui impose son nom comme scénariste sur le générique du film, alors que pour vivre il écrivait dans l'ombre.
    Un film de mémoire en l'honneur des persécutés dans ce grand pays de la liberté d'expression!
    Flaw 70
    Flaw 70

    264 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 avril 2016
    De plus en plus Hollywood produit des biopics à la pelle, pour raconter le destin "extraordinaire" d'un homme ou alors s'intéresse à un fait réel qui a plus ou moins marqué son époque. Généralement ce sont des films fait dans l'académisme le plus sommaire et conditionnés pour être de véritables machines à oscars. L'ambition, le renouveau et l'originalité devenant de plus en plus rares dans ce genre de productions que l'on en vient à avoir des produits ronflants et gentiment ennuyeux qui émergent fréquemment au sein des sorties cinéma. Cette fois-ci, c'est Jay Roach qui vient s'essayer au biopic sur grand écran, après avoir eu une carrière divisé entre la comédie potache plus ou moins réussi (les Austin Powers entre autres) et les téléfilms politiques estampillés "histoire vraie". Mais au final, pour ce qui s'apparente à son film le plus sérieux et politique à sortir sur grand écran, il s'en sort avec les honneurs. Car certes le film est aussi classique sur sa forme que l'on pouvait s'y attendre mais il se montre assez intéressant dans son fond et dans la façon dont il l'amène.
    Il est néanmoins dommage que le scénario prenne beaucoup trop de libertés dans sa manière de compter cette histoire vraie. Prenant place dans une époque où la guerre froide débute et où le communisme devient extrêmement mal vu. Après avoir placé son contexte de manière classique mais efficace pour bien montrer comment le communisme s'est installé aux Etats-Unis et instaurant tout les enjeux qui font que Dalton Trumbo et tout les artistes dans sa position deviendront les martyrs de leurs convictions et surtout du regard des autres sur celles-ci. Le film prend la décision de faire de cette guerre d'idées, un combat manichéen qui prend certaines libertés avec la vérité. L'amalgame étant fait entre communisme et espion russe, le gouvernement lance une "politique" pour faire en sorte que tout les artistes ayant des affinités avec le parti, ne puissent influencer les autres à travers leurs arts et ainsi les juge en ennemis de la nation, le mot traître revenant souvent. Même si tous cela montre bien la stupidité de l'impérialisme américain, qui se fait bien plus dangereux que le communisme, et que le récit ne lisse pas la caractère de Trumbo, il faut reconnaître qu'il force un peu trop celui de ses opposants, les diabolisant à outrances ce qui en devient parfois agaçant. Mais le film à plus le mérite de s'intéresser à l'activité professionnel de ses personnages, plus qu'à leurs dimensions politiques. Le communisme étant vraiment esquissé au début, la première partie étant plus basée sur ça, pour ensuite être quasiment plus mentionné car elle définit moins le personnage que son art.
    La deuxième partie se ferra plus intéressante, se focalisant sur la carrière anonyme de Trumbo, où celui-ci parvenant à déjoué et à tourner en ridicule la liste noire où lui et bien d'autres artistes ont été mis. Ici le récit brosse un portrait bien plus juste de l'homme, le montrant dans ses aspects les moins glorieux, étant borné et autoritaire. Même si on regrette que sa famille soit éclipsée et réduite à des vagues clichés, on se passionne de voir le personnage évoluer clandestinement dans les arcanes d'Hollywood. En terme de contexte et de propos, le récit devient assez accrocheur, que ce soit dans l’opposition des personnages, le film montre avec habilité que l'on n'a pas d'ennemis mais que l'on se fait des ennemis créant nous-mêmes les figures qui nous terrifie mais montrant aussi l'hypocrisie des gens. Ici certains ayant désespérément besoin de ceux qu'ils ont érigé en paria, et le film tire de ça un propos bien plus intelligemment et moins moralisateur que l'on aurait pu le croire. Il est par contre dommage que le film perde un peu en envergure durant son dernier tiers. Même si celui-ci dessine avec habilité l'émergence futur du nouvel Hollywood et de l'ouverture des esprits, il tend à rendre certains figures bien trop héroïques. Il tombe dans un tournant un peu pompeux et retrouve la lourdeur du premier acte où il avait diabolisé certaines figures, sauf que là il fait l'inverse. Ce qui fait que le récit se clôture sur une note bien trop cliché et que la conclusion perd drastiquement en force.
    Le casting est tout bonnement excellent. Bryan Cranston n'a plus a prouvé qu'il est un grand acteur et offre ici une prestation remarquable, toute en finesse et ne cédant jamais à la facilité de la performance à Oscars. Il ne se contente pas de faire dans l’extravagance ou dans l’imitation de Dalton Trumbo, il l'incarne totalement et de façon juste. Diane Lane est impeccable dans le rôle de sa femme tout comme Helen Mirren dans une interprétation perfide suffisamment nuancé pour ne pas tomber dans le caricatural. Le reste des acteurs sont tous égal à eux-mêmes, offrant de très bons performances en générale mais restant globalement moins marquant que le trio principal. On tiquera juste devant le peu de ressemblance entre les acteurs et les personnages qu'ils incarnent. Cela devient parfois problématique car ça souligne un certain manque d'effort de la part des interprètes mais aussi des maquilleurs. David James Elliott qui incarne John Wayne est l'exemple le plus frappant. Il ne fait que le strict minimum pour ressembler au personnage et offre une prestation peu convaincante.
    La réalisation est tout ce qu'il y a de plus académique. La photographie est générique, le montage linéaire et les musiques tantôt pompeuses tantôt effacées. La reconstitution d'époque est de qualité mais dans les standards de ce genre de production, on en finalement devant quelque chose qui sonne plus comme un gros téléfilm que comme un film de cinéma. Cela est grandement due à la mise en scène classique et en pilotage automatique de Jay Roach. On voit très bien que le réalisateur à pris pour habitude de faire son trou à la télévision et ici il ne dévie pas de son cahier des charges pour faire quelque chose de visuellement insignifiant sans pour autant être désagréable. C'est une formule rodée qui fonctionne toute seule et qui n'apporte plus rien d'un point de vue artistique mais qui fait le job pour raconter son histoire.
    En conclusion Trumbo est un biopic agréable, sans être ce que l'on peut appeler une réussite. Il y a très peu d'ambitions derrière ce genre de projets et on a l'impression de se retrouver devant quelque chose de rodée que l'on regarde sans déplaisir mais sans passion. La forme est terriblement classique mais néanmoins le tout arrive à se montrer plus appréciable que bon nombres de biopics du même calibre. Car ici la forme se montre assez habile, évitant d'être trop pompeux, même si il l'est un petit peu, et surtout évitant d'être moralisateur. Il arrive suffisamment bien à retranscrire son contexte pour intriguer son spectateur et lui montrer une facette peu glorieuse mais fascinante d'Hollywood et de l'histoire du cinéma. Finalement bien plus habile que l'on aurait pu le penser dans le traitement de son sujet, et même si il est inégal dans l'intérêt qu'il porte à ses sous-intriguent, il arrive à en tirer l'essentiel et dépeint quelque chose de bien plus universel qu'escompté. On ajoute à ça un excellent casting, malgré quelques erreurs de performances et de maquillages, et on obtient un film pas trop mal.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    112 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 avril 2016
    Bryan Cranston porte ce film passionnant à la mise en scène toutefois un peu trop académique.

    LA SUITE :
    tony-76
    tony-76

    1 085 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 avril 2016
    Dalton Trumbo est un biopic américain réalisé par le spécialiste des comédies potaches comme Mon beau père et moi, The Dinner ou bien encore The Campaign (Jay Roach). Dans les années 1940 à Hollywood, le scénariste Trumbo, accusé d'être communiste est interdit d'exercer son métier. Un populaire scénariste américain qui a été mis sur la liste noire pour ses convictions politiques ! Bryan Cranston se révèle être le parfait candidat pour incarner ce scénariste torturé. Diane Lane est l'épouse qui sait le remettre à sa place, Elle Fanning (sa fille) qui le confronte, Louis C.K. (l'ami attachant) et John Goodman nage comme un poisson dans l'eau en producteur... Helen Mirren en fait des tonnes ! Notons des costumes vraiment soignés, des décors bien retranscrits et une musique plus qu'acceptable. Cela est basé sur le livre Dalton Trumbo de l'auteur Cook. Le scénario de John McNamara ressemble à une biographie à la Wikipédia où défilent les faits du héros. spoiler: Il y a eu son séjour en prison, la mort d'un camarade, sa participation à l'exquis Roman Holiday, l'apport important de Kirk Douglas...
    C'est classique ! Ce portrait s'avère clair et simpliste avec un discours final qui ne fait pas dans la dentelle. Mais, Trumbo sait divertir en parlant de liberté d'expression et en faisant découvrir un scénariste émérite. Si les amateurs de biopics apprécieront d'en apprendre davantage sur un artisan de l'âge d'or hollywoodien, les cinéphiles resteront probablement sur leur faim...
    BeatJunky
    BeatJunky

    156 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 avril 2016
    Un film passionnant sur ce génial scénariste peu connu du grand public et pourtant incontournable! Jay Roach le met en lumière et lui rend honneur d'une bien belle façon, c'est une belle surprise! Impeccable au niveau scénario de McNamara (pas évident pourtant de rendre un scénario à la hauteur de ce légendaire scénariste!), de la mise en scène, pas de longueurs,que des scènes courtes, des plans assez larges ... et l'interprétation est vraiment top ! Bryan Cranston est excellent (enfin un rôle en tête d'affiche!) et les interprètes des seconds rôles sont tout aussi bons (particulièrement Helen Mirren, géniale dans son rôle de vipère!). Roach aura réussi à faire ressentir cette ambiance parano bien spécifique à la guerre froide où il n'était pas bon d'avoir des idées différentes...Bref: Une vraie réussite!
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 20 avril 2016
    Un Bryan Cranston magnifique pour un rôle qui lui va parfaitement. Histoire prenante et excellente mise en scène !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 18 avril 2016
    L’âge d’or d’Hollywood au temps de la chasse aux sorcières que ce Trumbo, biopic réussi sur la vie du scénariste le plus en vue à Los Angeles dans les années 50 ♥♥♥♥

    Dalton Trumbo est un des scénaristes les plus populaires d’Hollywood. À la fin des années 40, le Congrès américain effectue une chasse aux sorcières pour débusquer des communistes. Trumbo et neuf de ses camarades sont accusés et envoyés en prison. À sa sortie, le scénariste figure sur une liste noire qui l’empêche de travailler. Afin de subvenir aux besoins de sa famille, il accepte d’écrire l’histoire de films de série B et Z sans que son nom soit inscrit au générique. Mais Trumbo rêve de revoir le jour où il pourra à nouveau prendre le crédit de ce qu’il rédige.

    Vu de loin, Trumbo est tout ce que le cinéma américain semble adorer : Une histoire centrée sur la chasse aux sorcières des années 50 au sein même de l’industrie hollywoodienne; des questionnements scénaristiques et le film d’époque, façon Old School déjà si brillamment mis en avant par Serge Hazanavicius dans The Artist. Le genre même du biopic aurait toutefois pu cueillir le film assez rapidement au détriment de prestations d’acteurs friands d’incarnation potentiellement oscarisable.

    Si les premières minutes semblent diriger Trumbo vers un biopic assez classique, le scénario et les performances des acteurs (dont John Goodman tordant et Helen Mirren espiègle au possible) récupèrent assez vite le tout afin de relever le long métrage vers du très bon divertissement (il faut admettre que la direction artistique vaut également le détour). Pire, on s’amuse même à penser au fil des minutes que, peu importe la longueur, on passe un sacré bon moment en compagnie de Bryan Cranston (alias Dalton Trumbo

    On sent que l’acteur a pu s’imprégner du matériel disponible sur le célèbre écrivain (interview, biographies) afin de trouver un dosage parfait dans la composition du personnage : Ni trop, ni pas assez, tout dans la subtilité malgré la personnalité exubérante du scénariste.

    Il convient donc de féliciter le réalisateur Jay Roach habitué de biopic politique cinématographique; c’est lui-même qui offrit sur un plateau d’argent le rôle de Sarah Palin dans Game Change à Julianne Moore.

    Si le film au final fait un écho intéressant à plusieurs réalités actuelles ainsi qu’un perpétuel souhait de l’Amérique d’imposer ses idées parfois extrêmes, il n’en demeure pas moins un excellent divertissant qui devrait ravir non seulement les passionnés de cinéma mais également le grand public. Courrez-y !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 15 avril 2016
    Acteurs excellents, film très convaincant et réaliste, il mérite ses nominations ! On arrive à decripter les sentiments de cet excellent acteur qu'est John Goodman. Peut être un chouilla trop à l'américaine mais le rendu final est très intéressant.
    Pierre Andre E
    Pierre Andre E

    14 abonnés 108 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 avril 2016
    Attention, chef d'oeuvre ! Si vous aimez la grande époque hollywoodienne et les histoires vraies et surprenantes à la fois. Où comment un scénariste brillant victime du maccarthysme arrive à combattre le monde qui l'entoure et qui l'a porté jusque là... Acteurs excellents, rythme soutenu, j'ai adoré.
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