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elriad
433 abonnés
1 859 critiques
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5,0
Publiée le 13 octobre 2014
entre société féodale et western, bienvenue au pays de la maffia et de la corruption. Dans ce petit village kurde perché dans la montagne, sous la main-mise d'un seigneur qui fait régner la terreur, un policier et une institutrice épris de justice et de démocratie se rapprocheront malgré l'hostilité environnante et familiale. Les deux acteurs irradient le film qui paraît un peu court. Les paysages sont splendides.La scène d'ouverture du film avec la pendaison est un chef-d’œuvre d'absurde; une vraie réussite !
Ce drame Kurdes dispose d'un scénario remarquablement bien écrit, emprunt de clins d'oeil aux westerns, mettant en scène la corruption et la soumission, ainsi que de superbes paysages et est interprété par d'excellents comédiens. Une belle réussite !
Si le dépaysement cinématographique vous tente alors n'hésitez pas à prendre votre envol pour My Sweet Pepper Land ! Hiner Saleem nous propose une petite excursion au fin fond du Kurdistan sur un ton de western mis au goût du jour. Entre humour, romantisme, drame et tension il faut avouer que ce film est plutôt séduisant.
Il y a strictement aucun humour contrairement à ce que prétend l'affiche, "My sweet Pepper Land" est un drame où des personnes qui luttent pour l'avenir du pays sont menacés de mort à chaque instant par des seigneurs trafiquant en tout genre. Le plus triste est que l'on doit être très proche de la réalité.
Un très beau film, Western moderne décrivant la vie dans un pays en devenir, meurtri depuis longtemps et dont la triste actualité nous parle malheureusement trop ces temps ci. Très belle actrice et très bel acteur, tous les deux bien convaincants, paysages joliment filmés, bonne bande son, histoire d'amour et description du dur métier d'enseignante dans ces contrées lointaines.A voir!
Encore un très bon film venant d'un pays inconnu ;) Plongée intéressante dans la société rurale kurde d'aujourd'hui. Le film abord de grandes questions (la place des femmes, la corruption, etc) tout en gardant un humour assez noir et caustique. L'actrice principale est magnifique, son visage passe à la caméra comme rarement.
J'attendais un film déprimant, bourré de clichés et violent (vu le nombre de critiques qui parlent d'un western). Pas du tout. C'est une petite pépite plein d'humeur décalée. La première saison de pendaison rappelle un peu la pendaison ratée de Saddam Hussein.
Dans les belles montagnes kurdes, la frontière est mince entre comédie grinçante, drame politique et western (ou devrais-je dire "Eastern" pour reprendre les mots du réalisateur). Le film s'ouvre sur une scène de condamnation à mort d'une absurde cruauté. Il y a d'ailleurs une phrase qui nous met dans l'ambiance "C'est la première condamnation à mort dans notre nouvelle démocratie et je veux que les choses soient bien faites".
Le héros, Baran, a tout du cowboy solitaire avec son chapeau, son revolver à la ceinture et son cheval. Pour lutter contre le crime, il a un second, Reber, sorte de shérif adjoint , et bien entendu la touche féminine en la personne de Govend, têtue et idéaliste comme lui. Un schéma à la fois rassurant et promettant l'aventure. Le réalisateur s'en écarte ensuite, mettant en scène un pays peu représenté au cinéma et parsemant le drame de touches d'humour et de grâce.
Dans un décor figé dans le temps, Baran et Govend se débattent pour vivre selon leurs choix. Le contraste est permanent entre tradition et modernité, usages anciens et lois nouvelles.
L'interprétation est fine et juste, Golshifteh Faharani en tête, lumineuse, magnétique, divine. Elle forme avec Korkmaz Arslan, un couple très attachant.
La fin,un peu convenue, montre tout l'espoir que le réalisateur a dans la jeunesse de son pays.
En Bref : un film qui parfois trébuche mais nous envoûte inévitablement. Dans la bande annonce, délectez-vous de la scène de la salle de classe, très touchante.
Western kurde ! Rien que pour cette expression, le film vaut le détour. Ajoutons à ça une scène d'ouverture d'anthologie, et il devient incontournbale : pour célébrer l'accès au monde civilisé, le Kurdistan opère sa première execution capitale, de façon on-ne-peut-plus burlesque et absurde. Les deux acteur principaux sont parfait et le décor est magnifique. Le style emprunte beaucoup au Western (gentils, méchant, shérif, femme fatale, arme, chevaux...) sur fond de questionnement politique sur l'état actuel de cette région du monde. Mais là n'est pas le centre du film. L'intrigue se situe entre un shérif qui tente de faire appliquer la loi face à un gang de contrebandier locaux qui regne depuis toujours sur la contré. Ajoutons que le film est très drôle ! La scène ou le shérif est pris en photo pour ajouter sa trombine à la longue liste des shérifs qui se sont succédé est délicieuse ! Un "film plaisir" qui ne révolutionne pas le genre, mais qui se consomme avec aisance.
Le dispositif du film est classique: un couple incarnant la modernité et l'avenir du Kurdistan (lui flic intègre, vétéran de la lutte pour l'indépendance ; elle, jeune et belle institutrice) se trouve en butte à tout ce qui tire le jeune pays en arrière: corruption, clanisme, conservatismes sociaux et familiaux. Trois ingrédients permettent à Hiner Saleem d'aller au-delà de ce plaidoyer classique contre l'arriération. D'abord le cadre magnifique des montagnes du Kurdistan, aux confins de l'Irak et de la Turquie: on n'a pas tous les jours l'occasion de voir un film tourné sous ces latitudes. Ensuite la personnalité de ses comédiens principaux, Golshifteh Farahani et (moins souvent mentionné, mais au moins aussi bon) Korkmaz Arslan. Enfin l'idée de tourner cette histoire classique comme un western italien. Le réalisateur s'autorise ainsi des effets de cinéma (scènes d'affrontement quasi chorégraphiées, éclairages intérieurs appuyés, clins d'oeil humoristiques) qu'un parti pris plus réaliste n'aurait pas permis. Tout cela contribue à faire de "My Sweet Pepper Land", non pas un chef d'oeuvre, mais un film doté d'une vraie singularité, et au final assez convaincant.
Si le scénario n'a en soit rien d'originale (en tout cas pas pour moi avec tout ce que j'ai lu et vu sur le sujet), le film est d'une très belle beauté. Une qualité de réalisation qui nous fait voyager malgré le sujet "lourd" qui nous est présenté. Une beauté des paysages, une propreté des plans et des cadres et une beauté des personnages voilà ce qui fait l'une des forces de ce film. Il faut savoir qu'Hiner Saleem est un réfugié politique en Europe qui pour autant n'a jamais cessé de défendre et dénoncer la politique et la culture conservatrice de son pays natale. C'est le premier que je vois de ce réalisateur, mais il a suscité mon intérêt pour sa filmographie (quand j'en aurai le temps). La particularité de "My sweet pepper land" c'est également sont faible casting composé de deux acteurs : Golshifteh Farahani et Korkmaz Arslan. Les autres personnages sont interpréter par des non professionnels (Natifs du village, du pays, amis,...) ce qui donne davantage de réalisme pour les faits dénoncer. On voyage, on s'émouvoit, on s’indigne, on se révolte, bref autant d'émotion qui nous montre que le film est réussi. Le scénario dénonce essentiellement la place de la femme dans cette culture et cette politique, un pays en reconstruction qui se confronte entre modernité et tradition. En bref c'est à voir, et c'est surement un des meilleurs films sortie en avril et qui est malheureusement passé totalement inaperçus au milieu de ses grosses production américaine. Alors n'hésitez pas, foncez ;)