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Arnaud R
89 abonnés
826 critiques
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4,0
Publiée le 9 mai 2015
Mélange d'humour et de dramaturgie terrible, ce film sur la société orientale et la place que la femme y prend évite tous les clichés pour nous livrer une superbe fable drôle et tendre qui ravit.
À mi-chemin entre le western et le mafia-movie (impossible de ne pas penser aux Incorruptibles), "My Sweet Pepper Land" se démarque grâce à un humour absurde et satirique. Ce que j'aime dans ce genre de film, c'est que non seulement on a un bon divertissement sans prise de tête, mais en plus on élargie ses connaissances en géographie de façon très plaisante. En effet, le décor ne devrait pas beaucoup vous parler, puisque l'on se retrouve dans un village perdu au fin fond du Kurdistan. J'apprécie donc le côté ludique de l'approche. Mais je reviens sur l'humour : dès la première scène, on est amusé par cette situation cocasse et tournée à la dérision, qui devrait pourtant ne pas avoir grand chose de drôle... Ajoutons que l'acteur principal (avec ces faux airs de De Funès) possède un grand pouvoir comique, c'est d'ailleurs assez difficile d'adhérer à sa force de conviction dans les scènes d'affrontement (tellement il parait inconcevable d'être impressionné par le bonhomme). Golshifteh Farahani, quelle beauté... Elle irradie le visionnage. Son personnage nous offre un triste témoignage sur la position des femmes au Moyen-Orient, et cela fait un peu écho à sa vie. La romance est bien abordée entre les deux. J'ai juste une réserve sur la légèreté du final, qui méritait peut-être d'être plus ambitieux, mais au global c'est un film assez réussi.
l'humour le plus noir possible en guise d'ouverture, ce film bien mené avec un excellent jeu d'acteurs sur fond de civilisation démocratique contre tyrannie ancestrale. mais qui est le plus barbare?
Grosse surprise ! J'ai regardé ce film totalement par hasard et j'ai franchement bien aimé. Même si le final est étrange car amenant avec lui beaucoup de questions, l'ensemble est très intéressant. Un film qui se regarde facilement, devant lequel on ne s'ennuie pas, à la bande originale absolument sublime et avec cette constante ambiance western qui apporte énormément d'énergie !!
grosse déception! malgré des paysages somptueux, une bande son intéressante, la beauté pure de l'actrice ( qui nous a habitué à beaucoup mieux) ce film n'était pas à la hauteur de mes attentes. il n'a pas su déterminer sa place entre western, comédie, drame ou film engagé. il a touché un peu à tout et n'a excellé dans rien. il était limite caricaturale sans pour autant prétendre se revendiquer de ce genre. beaucoup de clichés.
Un western kurde plutôt réussi si on s'en tient à l'aspect formel, avec des clins d'oeil à Sergio Leone et Ennio Morricone. L'aspect politico-social est beaucoup plus discutable. Certains y ont vu un film féministe parce que le machisme de cette civilisation patriarcale est dénoncé. Mais c'est plutôt une idéologie étatiste qui est développée ici : le flic et l'institutrice marquent l'autorité de l'Etat qu'il faut faire respecter, éventuellement à la kalashnikov, pour construire un pays moderne maintenant que les Kurdes disposent d'un petit bout de territoire. Jamais il ne vient à l'idée du réalisateur que c'est la population elle-même qui pourrait prendre ses affaires en main et mettre au pas le féodal local, que l'institutrice pourrait essayer de convaincre les autres femmes de changer leur sort. Cette population, on ne la voit d'ailleurs jamais. Certains aspects sont par ailleurs assez invraisemblables : comment deux flics oseraient-ils s'attaquer à une douzaine de contrebandiers ? D'autant que c'est la contrebande qui, le plus souvent, fait vivre ces villages frontaliers. On voit par ailleurs des femmes combattantes qui tiennent un maquis dans la montagne, mais ceux qui ne connaissent pas la situation du Kurdistan peuvent difficilement comprendre quel but elles poursuivent. Bref, l'hésitation entre le film politique et le pur western nuisent un peu à ce film assez sympathique et agréable à voir.
Avec ce nouveau film Hiner Saleem, nous plonge dans le Kurdistan post-Sadam Husein où loin de Bagdad les kurdes tentent de construire ce dont ils rêvent depuis plus d’un siècle un Kurdistan libre et indépendant. Le réalisateur situe l’action dans un petit village à la frontière turque et iranienne et il amène un ex-conbattant de la liberté d’une probité intransigeante et une jeune institutrice célibataire qui tente une deuxième fois de faire son métier d’enseignante. Face à eux se dresse en la personne d’Aziz Aga les vieilles forces conservatrices du patriarcat et des vieilles traditions de potentats locaux qui font la loi. Dans un style revendiqué de western moyen-oriental le réalisateur nous dresse le portrait d’un pays naissant et d’une démocratie balbutiante ou la corruption et le conservatisme sont des ennemis aussi, sinon plus, résistant que l’ex-dictateur. On se laisse hypnotiser par cette histoire pourtant simple, mais incarnée par des personnages hiératiques dans des paysages montagneux et brumeux de toute beauté. Golshifteh Farahani incarne avec beaucoup de délicatesse cette institutrice à la fois forte et fragile qui essaye de résister à la pression de la société qui la veut mariée pour mettre en pratique sa passion de la transmission du savoir. Korkmaz Arslan est lui aussi incroyable d’impavidité en flic incorruptible qui veut faire cesser les trafics et faire que la loi ne soit plus le fait d’intérêts particuliers mais soit une “res publica” (une chose publique). Beauté et exotisme des paysages, lyrisme de l’histoire, profondeur des personnages, rien ne manque à ce film pour passionner sont auditoire. Je le recommande vivement.
N'empêche, malgré des paysages à l'austère beauté et la présence de G. Farahani, malgré l'idée judicieuse de transposer codes et figures du western dans une région que personne ne filme jamais, on ne peut se défendre d'une impression mitigée. Tout cela reste bien plan-plan au niveau de l'histoire et quant à la fin, on n'y croit pas une seconde. Beau film certes, mais n'allons pas crier au chef-d'oeuvre de façon précipitée.
Allez , honnêtement, si je n'avait pas été pas séduit par cette ravissante jeune femme, ce film vaudrait encore moins que ça. Plat , sans saveur, voici une tranche de la vie difficile d'une partie de notre monde partagé entre la guerre, les lois locale rugueuse et les amours impossible des Orientaux. Il s'y passe pas grand chose à vrai dire. Séduit par cette jeune et belle actrice, tout repose sur ces épaules (et celle du nouveau chérif), on attend patiemment l'action à travers les superbe paysages qu'offre ce film mais à part ça c'est l'ennui total. On retiendra la qualité de la réalisation et de bons acteurs principaux , embourbés dans une histoire pas terrible.
Je mets cette note pour les paysages, mais très déçue tant par les clichés que par le jeu des acteurs, un peu trop forcé. Pourtant j'aime beaucoup le cinéma étranger, mais là, cela ressemble à des productions hollywoodiennes bien manichéennes.
Un film dépaysant qui est bien foutu avec de bons comédiens (même si pas tous pros d'après ce que j'ai pu lire!) particulièrement G Farahani avec son magnifique regard. Le scénario est proche de celui d'un western avec le shériff qui essaie de faire respecter la loi dans son bled malgré le malfrat local. C'est assez ironique par moment mais aussi dramatique avec ce bout de femme qui cherche à se faire accepter en tant que femme et institutrice. De voir comment cette tâche est difficile dans des pays comme le Kurdistan m'a vraiment captivé et m'a confirmé que nous n'avons pas assez conscience d'avoir cette chance. Un film à la photo magnifique que je recommande à tous!
Long-métrage original, "My Sweet Pepper Land" est doté d'un scénario intéressant et plaisant. En effet, l'histoire permet de plus ou moins captiver le spectateur. Par ailleurs, la réalisation est juste et les acteurs sont convaincants. Ainsi, le film permet de divertir avec réflexion dans un ensemble plutôt réussi.
Une bien belle réussite que ce doux piment..... Une sorte de 'Il était une fois dans l'Ouest" qui aurait pu s'appeler "Il était une fois au Kurdistan". La première scène est superbe d'absurdité où l'on voit un général proclamer avec ravissement qu'il est fier que pour la première fois la peine de mort puisse s'appliquer au Kurdistan et tout çà grâce au juge, au médecin, au mollah et à la police...... une scène d’anthologie..... Golshifteh Farahani est parfaite dans son rôle de femme essayant d'échapper au poids des traditions mais Korkmaz Arslan m'a le plus étonné par sa présence et son charisme, il campe un incorruptible au milieu des mafieux d'une convaincante réalité..... Un humour féroce traverse ce film pour dénoncer la tradition, la religion et ses représentants et promouvoir un peu de féminisme. Un village isolé du monde où se concentre tous les problèmes d'un pays.... quelques moments un peu bâclés m'empêche de mettre cinq étoiles mais vraiment my strong pepper land est une réussite.....
L'Orient a toujours fasciné les occidentaux, les conditions géopolitiques complexes du XXIème siècle n'aidant pas à améliorer sa compréhension. Sans ce contexte aussi équivoque qu'exotique, il ne fait aucun doute que ce film n'aurait pas eu l'impact bienveillant dont il (a) fait l'objet. Non qu'il soit mauvais, les décors naturels magnifiques ainsi que le magnétisme des deux acteurs principaux y étant pour beaucoup. Cependant, l'impression de bâclage se fait cruellement ressentir, surtout dans la dernière partie, avec un "affrontement final" proche du néant. Probablement la faute à un manque de budget et à une certaine paresse scénaristique. Malgré tout, "My sweet pepper land" est souvent attachant car il joue avec les codes d'un genre devenu désuet en les associant à la sauvagerie toute réelle d'une région d'un monde contemporain. L'AK 47 a remplacée la winchester 73...