Esthétiquement, politiquement, on adhère à "My Sweet Pepper Land" tout en regrettant un manque de surprises, un déroulement légèrement prévisible.
Un double portrait émouvant où l'on peut voir un officier de police, Baran qui lutte contre la corruption et tente de faire respecter la loi et une institutrice,Govend qui elle, lutte pour pouvoir esseigner dans le village de Qamarian au carrefour de l'Iran, de l'Irak et de la Turquie.
Ce film emploie tous les codes du western : Un village fontalier, une loi difficile à appliquer, un groupe de hors la loi, des armes à feu, un shérif incorruptible, des cheveaux, des chapeaux de cow boys, un bar, des maquisardes, etc... Toutefois on peut voir des éléments modernes et nouveaux comme les kalashnikovs ou le pick-up.
Ce film à un côté dramatique avec notament l'utilisation des gros plans pour présenter les personnages et mettre en valeur les différentes émotions, en particulier celle de l'actrice Golshifteh Farahani (Govend).
On peut y retrouver un message politique avec la situation de Govend. Elle cherche a vivre sa vie, et à effectuer ses propres choix toute en subissant le regard de sa famille qui veulent à tout prix préserver l'honneur de la famille.
Le changement de l'époque d'une loi coutumière à l'époque moderne est montré par exemple au travers de la scène où Govend doit faire approuver son choix de partir travailler et d'être une femme autonome par son père et ses frères (Elle est l'aînée de la famille ! ). Elle revendique une égalité des sexes à travers une égalité de traitement entre elle et ses frères.
Le fils conducteur de la musique est crée à partir de l'instrument dont joue Govend : le hang. Si, à première vue, il ressemble à un instrument traditionnel, il a seulement était crée en 2000. Son utilisation fait le lien entre modernité et tradition. On peut voir l'actrice en jouer pendant la réunion de famille, quand elle téléphone à son père ou en bande son. Dès que l'instrument apparaît, il annonce une scène de renouveau vers une égalité des sexes.
C'est un beau film avec des valeurs politiques nobles, qu'on pourrait croire acquises dans la socièté moderne alors que pourtant il nous reste un long chemin à faire pour l'égalité des sexes en Orient comme en Occident. Mais on est déçu par la fin prévisible etle manque de surprises !