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Philippe B.
106 abonnés
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3,0
Publiée le 3 septembre 2014
Pour aller à la rencontre de Vivian Maier (tout au moins à l'écran), peut-être est-il préférable de visionner le documentaire de la BBC "Who Took Nanny's Pictures ?" (en anglais...), plutôt que celui de John Maloof et Charlie Siskel ("A la recherche de Vivian Maier") dont la réalisation pataude imite d'un bout à l'autre le format TV d'un "Confessions intimes" ou d'un "Hollywood Stories pour lecteurs d'Artpress", asphyxié par une musique simili-lyrique omniprésente (qui couvre même les voix des témoins s'exprimant en français !), et dont on ressort surtout, malgré la beauté des photos à peine entrevues, des dollars plein les yeux : "Who took Nanny's pictures ?" lève d'ailleurs le voile sur le business de John Maloof, dans un monde où l'art est devenu un placement financier des plus lucratifs... Le documentaire de Maloof et Siskel finit par se concentrer sur "l'histoire de la découverte de ces photos (pouvant rapporter gros) par un lucky guy élevé sur les flea markets" et confond la success-story de ce jeune américain plein d'entrain avec le vrai sujet du film : cette mystérieuse nanny-photographe, Vivian Maier?, ambivalente et complexe jusque dans sa manière de capter le regard de l'autre. (Philippe BressonLien “Who Took Nanny’s Pictures ?” (BBC) :
Je suis sortie assez déçue de ce documentaire aux critiques assez élogieuses. Il ne dure qu'1h24 mais m'a paru parfois très long, sans doute dû au dispositif d'entretiens des témoins qui prend une place prépondérante et n'est pas très vivant. Certes le personnage de Vivian Maier et son histoire sont assez fascinants, si ce n'est sidérants, mais on peut avoir des doutes quant aux fins d'un tel documentaire.
Mais qui est donc Vivian Maier ? Focus sur une héroïne de roman noir ? Une actrice de second rôle ? Une espionne ? Oui, c’est bien ainsi qu’elle se présente parfois…Elle, que l’on décrit comme « mystérieuse, égocentrique, secrète, intelligente… ». Toutes les questions sont ouvertes quand l’ex-agent immobilier John Maloof (et producteur de ce Doc) rachète pour 380 dollars dans une salle aux enchères une malle remplie de négatifs. A la recherche de photos pour illustrer son travail en cours (un livre sur son quartier), les photos découvertes deviennent alors le seul et unique sujet de son attention. Mais de qui parle t’on ? De Vivian Maier ! Qui donc ? De la grande photographe Vivian Maier armée immanquablement de son Rolleiflex ! Mais il y a un malentendu, personne, absolument personne ne connaît son nom et encore moins son œuvre. Est-elle américaine, française ? Qui donc est-elle ?« Et bien, c’était ma nounou….et aussi la mienne…ah, bon ? Ma nanny aussi et ce, pendant cinq ans ! »Et oui, Vivian Maier aurait pu passer cette annonce : « Photographe sans le sou, solitaire et sans famille recherche poste de nounou nourrie et logée. But principal : satisfaire mon obsession : photographier toute la journée lors des promenades avec les enfants. PS : Petits marcheurs bienvenus. Petits fainéants et capricieux s’abstenir… »Nous sommes dès lors immergés dans le bain de ce doc, captifs et happés par l’enquête de John, apprenti déclencheur de génie.Vivian Maier, personnage digne de roman, esprit libre et incroyablement original s’y révèle peu à peu aiguillonnant notre excitation. Celle de découvrir ce personnage, ses lumières et ses ombres, son clair-obscur, ses contrastes et contradictions. Celle de découvrir ces miraculeux clichés de rue en noir et blanc, d’enfants, de pauvres et de marginaux prises à New York dans des quartiers souvent mal famés, mais aussi dans des contrées plus éloignées où elle voyagea 8 mois, et tous plus exceptionnels, tendres, émouvants, lumineux, humoristiques que les autres. Mais combien y en a-t-il donc ? 120 000 !! Une œuvre ! Et Vivan Maier réunit à elle seule les qualités des plus grands dont Robert Franck, Lisette Model, Diane Arbus et Helen Levitt !Et cet incroyable destin nous fait soudain pensé à Séraphine (à découvrir si ce n’est déjà fait !) femme de chambre le jour, peintre naturaliste-psychédélique la nuit, seule et sans famille sur laquelle compter, se reposer et se confier et morte dans l’indifférence générale.Bien sûr et heureusement des mystères planent ; Vivian aurait-elle souhaité se retrouver au premier plan ? Pourquoi ne pas avoir démarcher pour montrer ses photos ? La grandeur de John Maloof, outre sa pêche miraculeuse, réside dans son souhait obstiné de réparer ce rendez-vous manqué avec la postérité. Nous le remercions pour son goût et surtout son travail pharaonique. Nul doute qu’il arrivera rapidement à ses fins. Il parait que Van Gogh a aujourd’hui du succès !
À voir rien que pour ce tresor inestimable d'une Artiste cachée de génie. Par contre la realisation et les bien fondés d'un documentaire aurait quand même valu un sérieux plus pro en l'honneur de Vivian Maier et son fabuleux travail. Certe le decouvreur de ce tresor photographique est certe chanceux, travailleur et courageux mais ce qu'on en recent sont surtout des dollars plein les yeux.
« Un documentaire sur une photographe décédée ». Dit comme ça, ça s’annonce intéressant mais pas forcément mouvementé ! Et finalement j’ai été plus qu’agréablement surprise ! Non seulement le réalisateur nous amène dans une énigme prenante dont on hâte de découvrir le mystère, mais en plus, en découvrant pas à pas la vie de Vivian on réfléchis à de vastes sujets sur la psychologie, la vieillesse, les choix de vie … Le tout agrémenté de clichés magnifiques, témoins uniques de la vie de société à Chicago pendant un bon demi-siècle.
qu'ai je aimé dans ce film ? les photos ou le film ? je crois les 2. Evidemment les photos sont grandioses et Mrs Maier avait un oeil remarquable. Ses photos en n&b sont splendides et nul doute qu'elle aurait eu un énorme succès si elle avait montré son travail de son vivant. Et pourquoi ne l'a t elle pas fait ? cela reste la grande énigme du film ? pourquoi après avoir pris 150.000 clichés, pourquoi n a t elle rien montré de tout ça à personne ? le documentaire est très bien monté et on s'attache à cette énigme y compris dans ses cotés sombres révélés vers la fin. A voir absolument. A quand une expo Vivian Maier à Paris ?
Un des documentaires les plus étonnant et passionnant qu'il m'ait été donné de voir. Le film, jamais ennuyeux, est une enquête sur une femme mystérieuse et atypique, une photographe de rue dotée d'un talent immense mais qui n'a jamais souhaité partager son art. Malgré son dévouement à mettre en lumière le travail de Vivian, John Maloof son découvreur ne cache pas non plus ses côtés sombres. L'histoire d'une femme complexe et insaisissable, éprise de liberté absolue. Une artiste solitaire mais passionnée par les humains qu'elle photographiait sans répit.
Distinguons de prime abord, le film documentaire de l'artiste photographe dont il est question. N'assimilons pas la qualité et le génie de cette femme inconnue à l'impact émotionnel du film!!! Ici je ne traiterai que ce qui touche au documentaire donc en exceptant la surprise de cette nounou hors du commun.
Gros blâme au monteur Aaron Wickenden qui n'arrive pas à construire une linéarité narrative autrement que par l'anecdote et l'aléatoire. Les interlocuteurs s'entrecroisent sans véritable motif et les propos donc recueillis s'apparentent à des potins inarticulés qui tantôt prennent corps. On arrive pourtant à cerner une volonté chronologique: l'épisode français, la fin de ses jours... Entre les deux, accumulations de gardes d'enfants? D'un mystère éloquent, le film devient du bruit, une sorte de bruit sourd parasite qui alourdit le trouble sensé nous rendre captif. Ce que l'on comprend finalement, c'est qu'un fétichiste du souvenirs obsédé par sa propre découverte du génie arrive finalement à engrosser ses poches avec un relatif respect aux personnes que Vivian a côtoyé. Qu'il me corrige si je me trompe, mais la faute au montage qui n'arrive pas à combler les lacunes d'unité: d'images car tourné avec plusieurs caméras, sonore car l'invasion musicale simili-lyrique.énerve malgré quelques bonnes utilisations de mise en scène et surtout rythmique!!! On estime trop souvent à tord que le récit inaugurant le témoignage est gage de vérité, l'acceptant comme argent comptant, les réalisateurs finissent par s’enorgueillir de leur découverte en s'appropriant à leur compte le génie de cette dame. SUGARMAN a fait le mérite de respecter l'artiste, en prenant suffisamment de recul sur son parcours pour nous le restituer avec toute la poésie que le dispositif cinématographique le permet. A LA RECHERCHE DE... passe à côté pour de la gelé reconstitué, fade et flasque.
Le documentaire est pourtant une si belle forme, pourquoi donc s'en moquer en imitant le format télé?
J'aime la photographie en tant qu'art et j'aime la pratiquer, et si je ne connais pas plus que ça l'oeuvre de Maier je l'apprécie. Alors bon, en regardant les sorties de la semaine je suis tombé par hasard sur ce film, dont le sujet m'intéresse forcément étant donné mes affinités avec le milieu et la photographe. Pour tout vous dire je ne le sentais pas trop, mais je m'attendais à au moins en apprendre un peu plus sur elle, et c'est plutôt le cas c'est déjà ça de pris. M'enfin, on en apprend bien plus sur sa vie que sur son art.
Le sujet est intéressant parce qu'il prend la forme d'une enquête, d'une investigation. Comme personne n'était au courant de l'existence de toutes ces photos, on essaye de remonter le fil pour connaître la personne à leur origine, savoir qui c'était, ce qu'elle a fait, comment elle s’appelait. Ce genre de curiosité me parle, ça touche à la fascination qu'on peut avoir pour l'art, pour une personne morte dont on découvre peu à peu la vie.
Le problème du film c'est la forme. Je ne le savais pas en allant voir le film mais c'est le mec qui a découvert les photos qui l'a réalisé, et ça se voit. Le film n'est ni plus ni moins qu'un document pouvant passer sur une chaîne publique. Et ça me gène. Je veux dire que je ne suis pas contre les interviews des personnes qui l'ont connues, mais tout à l'air trop écrit et surtout sur-monté. Il faut que tout ait du rythme, que tout soit noyé dans une musique pompeuse omniprésente, et qu'on coupe les interviews en petits bouts. On ne laisse pas toujours le temps à la personne de s'exprimer. On a parfois la voix off du mec pour que l'on comprenne bien ce qui se passe, ce qu'on fait là, rien n'est laissé à l'imagination. J'ai eu franchement l'impression de voir un truc préparé pour la télé, une émission du genre "machin, une vie incroyable".
L'aspect télévisuel se ressent de manière concrète, par la musique (je l'ai déjà dit), mais aussi par quelques effets de "mise en scène", comme au début où le gars dépose les cartons de négatifs sur le sol en accéléré, ou le coup de la caméra.
Alors après la forme à beau être agaçante, on apprend quand même des trucs sur la ive de cette femme... Et bien que la chasse à la vie privée dont semblent friands les américains me laisse un peu sceptiques, le film est toujours bon à prendre si on cherche à connaître un peu cette personne. Mais merde, il est où l'art ? Cette fascination qu'on peut avoir pour les photos ? Rien qu'a en voir certaines passer sur l'écran de temps en temps, ça donne envie d'en voir plus. Le film finit par se concentrer sur "l'histoire de la découverte de ces photos et de leur créatrice", mais pas sur les photos en elles-mêmes. Et je n'aime pas ce côté très américain de la fin, cette glorification de l'artiste qui va au-delà de ses photos elles-mêmes. Non vraiment sur l'artiste c'est finalement assez faible, on est très loin d'un mystère Picasso.
Après ce n'est pas si désagréable, et encore une fois instructif. Mais il manque un vrai regard de cinéaste pour faire un vrai film, un vrai sujet sur l'art à la hauteur d'un tel sujet qui, a priori est passionnant. Télévisuel.
Merveilleuse histoire bien documenté par un réalisateur très curieux et persévérant. On en prend plein les yeux de photos magnifiques et pourtant on est au cinéma !
Un documentaire-enquête passionnant : malgré sa passion pour cette artiste qu'il a découvert par hasard, John Maloof a le grand mérite de ne pas taire la part nettement plus sombre de cette femme mystérieuse et asociale, et c'est ce qui rend le film intéressant.
Vivian Maier est cette photographe dont le travail fut découvert par hasard dans une salle des ventes en 2007 et qui connaît depuis une reconnaissance exponentielle du public. John Mallof l'heureux acheteur, face à l'exceptionnelle qualité des clichés qui n'avaient pour la plupart jamais été tirés, a très vite cherché à rencontrer l'artiste. A son grand étonnement, il a découvert que Vivian Maier était une "simple" nanny décédée, avant qu'il ne l'identifie, en 2009.
Depuis, parallèlement à sa volonté de faire connaître son oeuvre dans le monde entier, il s'est lancé dans une enquête approfondie sur cet étrange personnage. Le documentaire "A la recherche de Vivian Maier" dresse, à travers les interviews de ceux qui l'ont connue, le portrait de cette drôle de nounou. L'occasion de voir ou revoir les photos de l'artiste et de découvrir une femme aussi originale qu' inquiétante. Un documentaire plus intéressant par son sujet que par sa forme.