Une intéressante plongée dans le monde du bodybuilding mêlée à une intrigue qui n'est pas très originale mais qui est bien menée. De plus, en tant que comédien, Roschdy Zem sait parfaitement mettre en valeur ses acteurs. Il faut d'ailleurs noter la justesse de la direction des quelques comédiens non professionnels et particulièrement celle du culturiste François Yolin Gauvin. On se demande d'ailleurs ce qu'aurait pu être le film si, à sa place, le rôle de Vincent avait été tenu par le beaucoup plus chétif Antoine de Caunes qui était le premier choix et qui ne pu tenir le rôle car l'allongement nécessaire de sa préparation provoqua son indisponibilité. Après Mauvaise foi et Omar m'a tuer, Roschdy Zem continue une carrière de réalisateur discrète mais pleine de justesse.
j'ai envie de dire "tout ça pour ça" voir des mec soulever de la fonte avaler des saloperies et s'exiber en slip pour monter leurs biscotos argument assez mince pour un film!
Excellent film français comme on en voit peu! Très bon scénario et mises en scènes . Acteurs principaux qui transpirent l'émotion. Même si on est pas sensible à la pratique sportive, le sujet est bien traité, sans trop en faire. On rentre facilement dans ce film à l'esprit documentaire.
Remarquable double performance du culturiste Yolin François Gauvin, puisque vrai Champion dans sa catégorie, et sérieux dans son rôle. Un père qui a quitté les enfants très petits après un divorce, il y a là déjà une rencontre délicate, très bien filmée. j'ai apprécié Marina Fois (Léa) Nicolas Duvauchelle, Dominique Reymond et le jeune Vincent Rottiers, et découvert ce monde un peu à part composé de sacrifices et de travail que nous propose Roschdy Zem. Mais je vous recommande particulièrement la descente des Bodybuildés dans la laverie, là où ces racailles (la bande à Luigi) ont élu domicile et font régner leur petite terreur ---- Quel plaisir .!! C'est ce qui manque partout dans les quartiers chauds... afin de remettre les choses en perspective !! **
Ce 3e film de Roschdy Zem est une bonne petite surprise qui mélange deux histoires qui auraient pu donner deux longs métrages celle du gars qui doit de l'argent à des personnes peu fréquentables et celle du quotidien des bodybuildeurs avant une compétition, mais en les réunissant R. Zem donne encore plus de force à son film qui parle surtout de la famille et des retrouvailles entre un père et son fils. C'est un beau film qui ne se démarque pas forcément par son scénario assez classique et sans surprise, mais qui est surtout remarquablement interprété par Vincent Rottiers et surtout Yolin François Gauvin comédien amateur qui est vraiment épatant de justesse.
Un drame familial assez bon signé par R. Zem qui, s'il ne se distingue pas par une mise en scène exceptionnelle, a le mérite de s'attaquer à un sujet bateau via un angle assez original, en tout cas au niveau de son contexte. Si beaucoup s'extasient sur la performance de Y.F Gauvin, je reste plus circonspect vu que le bonhomme, qui bouffe l'écran avec beaucoup de magnétisme, ne déploie pas une palette de jeu hallucinante et il se révèle surtout bien mis en valeur par les cadrages de Zem. V. Rottiers nous rejoue pour la énième fois son rôle de jeune garçon turbulent qui s'enfance dans les problèmes et le film a du mal à sortir de certains carcans. Pour le reste, c'est un bon petit film qui se laisse voir sans déplaisir et c'est déjà pas mal. Bon scénario, bons acteurs, mise en scène solide, beaucoup de productions françaises ne cochent même pas la plupart de ses critères. D'autres critiques sur
Roschdy Zem comédien à la filmographie assez impressionnante (67 films en 28 ans de carrière) a toujours montré une vivifiante rigueur intellectuelle dans ses choix artistiques. Le Roschdy Zem réalisateur (3 films à son actif) s'inscrit dans la même démarche, prônant le rapprochement entre les hommes au-delà du fossé creusé par les différences. Son cinéma engagé sans être militant puise ses sources dans celui d'un Ken Loach ou d'un Lucas Belvaux. Le culturisme source autant de fascination que de moquerie demeure un univers méconnu, porteur de tous les fantasmes et de toutes les suspicions. En ces temps où tous les sports exhibent leurs stars aux revenus mirobolants, le culturisme pris dans ses contradictions reste comme enfermé dans un ghetto. Seul Arnold Schwarzenegger a réussi à se hisser par son sport au firmament de la gloire devenant pour toujours l'unique totem de tous ceux qui rêvent de sommets en soulevant de la fonte dans ces salles où les miroirs sont aussi nombreux que les engins de tortures destinés à façonner les corps selon les critères esthétiques de ce sport si particulier et si exigeant. Zem ne s'y est pas trompé qui entame son film avec une interview de Schwarzenegger quand il était encore Monsieur Univers. Vincent Morel (François Gauvin Yolin) qui a découvert le culturisme sur le tard avec une réussite exemplaire s'est dévoué corps et âme à cette passion exclusive et dévorante qui forcément l'a coupé de sa vie d'avant avec sa femme et ses deux fils abandonnés depuis près de vingt ans. Quand son fils cadet Antoine (Vincent Rottiers) petit délinquant de banlieue en fuite de ses créanciers débarque chez lui, c'est tout son passé et ses manques qui remontent à la surface alors que devant lutter contre un corps vieillissant, il aborde dans la douleur la préparation d'un championnat. C'est tout l'enjeu du film de Zem que de montrer comment le narcissisme du colosse va se lézarder sous les coups de boutoir conjugués de l'âge et d'un fils réclamant sa part d'amour à un père qui l'a laissé sans armes pour affronter la vie. Scrutant sans concession mais avec bienveillance les rites d'un sport (vie monacale, surenchère entre pratiquants, produits dopants) qui laisse à la marge tous ceux qui entourent l'athlète (prestation remarquable de Marina Fois en compagne compréhensive mais lucide de Vincent), Zem ne juge jamais, se contentant d'observer intrigué cette souffrance dûment acceptée pour atteindre une perfection du corps sans doute destinée à masquer une difficulté à s'accepter, communiquer et partager. Sans beaucoup de mots les deux hommes vont apprendre à se connaître, Vincent offrant par sa rigueur comportementale un modèle à un Antoine s'étant construit sur la débrouille et le mensonge. La marginalité des deux hommes va les amener à se comprendre en franchissant chacun une nouvelle étape de sa vie. Pspoiler: our Vincent la distraction de son objectif par les frasques de son fils ne lui permettra pas de remporter ce championnat de la revanche, signe pour lui qu'il est temps de raccrocher. Antoine quant à lui comprendra que mentir aux autres s'est se mentir à soi-même . Toujours pudique et jamais dans le démonstratif, Zem dépeint parfaitement les cheminements mentaux qui s'opèrent, montrant qu'aucune situation n'est jamais définitivement figée, les choses et les caractères étant évolutifs. Les acteurs sont remarquablement dirigés avec une mention spéciale pour François Gauvin Yolin dont la prestation en tout point remarquable de sobriété et de véracité rappelle toute proportion gardée l'éclosion d'un ancien lutteur professionnel dans les années 1950 devenu un des plus grands acteurs du cinéma français. On frémit à l'idée qu'Antoine De Caunes était prévu initialement pour jouer le rôle de Vincent. autant demander à Marthe Villalonga d'interpréter un biopic sur Marylin Monroe. Son film étant un des rares sur le sujet et toujours en hommage à l'icône du culturisme, Zem n'a pas résisté au plaisir de reproduire la scène désopilante de "Stay Hungry" le film de Bob Rafelson sorti en 1986 avec justement Arnold Schwarzenegger dans son premier rôle significatif où une brochette de culturistes en tenues d'apparat quittaient leur salle d'entraînement pour aller jouer les justiciers au milieu de badauds ébahis. C'est avec gourmandise que l'on attendra le prochain travail de réalisateur de Roschdy Zem.
A partir d’un sujet apparemment peu intéressant (en tout cas pour moi qui n’aime pas le bodybuilding), Roschdy Zem est parvenu à signer une œuvre cohérente qui nous fait pénétrer dans un milieu bien particulier, avec ses codes, ses usages et comme pour tout univers, ses qualités et ses défauts. Il prend régulièrement le risque de lâcher le spectateur en s’attachant aux pas de personnages antipathiques et apparemment tous désagréables. Toutefois, on apprend peu à peu à les connaître et à comprendre leurs défauts. Finalement, le film est davantage un drame familial qui voit le rapprochement d’un père et de son fils, à travers le monde de la compétition. C’est filmé avec talent, joué de manière convaincante, et même si la fin paraît quelque peu irréaliste, on préfère croire en ce happy end qu’à une issue tragique. A noter aussi que le film critique certains aspects du bodybuilding tout en restant à mon avis respectueux des gens qui s’investissent là-dedans. L’échec commercial du film n’est donc pas mérité.
Antoine a 22 Ans, il vit à Lyon de petites arnaques. A force de trafics multiples et de plans foireux, il doit de l'argent à beaucoup trop de monde. Sa mère Léa et son frère Fred l'obligent à changer d'air. Ils l'expédient à Saint-Etienne chez son père Vincent, qu'il na pas vu depuis longtemps. Vincent dirige une salle de musculation. Adepte de bodybuilding, il prépare le prochain championnat de culturisme, dans la catégorie 50/60 ans, moins de 90 Kg. Pour Antoine, Saint-Etienne est un trou perdu ou il ne connait personne. Les rapports avec son père sont tendus, il va pourtant tenter de le connaitre et de comprendre les motivations de ce bodybuilder forcené...
Les acteurs sont convaincants : Le rôle principal d'Antoine est joué par un excellent Vincent Rottiers. Culturiste médaillé dans la vie, Yolin François Gauvin est forcément crédible dans le rôle du père. Marina Foïs est tout aussi brillante (comme toujours) dans le rôle de Léa, la mère d'Antoine. Il serait injuste de ne pas citer les présences appréciées de Nicolas Duvauchelle et de Roschdy Zem. Egalement Réalisateur, Roschdy Zem nous montre l'entrainement quotidien (4 heures par jour) et l'alimentation (8 repas par jour) d'un bodybuilder de haut niveau. En marge de ce coté technique le scénario nous dépeint parfaitement les difficultés relationnelles du père solitaire et maladroit comme son fils, jeune déboussolé...
Une bonne comédie qui ne s'adresse pas uniquement aux amateurs de culturisme.
Plutot allergique au films et aux acteurs français en général, j'ai été charmé par cette comédie parfaitement dosée. On passe un excellent moment, je conseil ce film.
Ce qui intéresse Roschdy Zem dans ce film est de pénétrer l'univers du culturisme où il oppose la perte de repères d'un fils à la culture du travail et de l'effort de son père et de son milieu. En se glissant dans le rôle du coach, Roschdy Zem affiche clairement son intérêt pour cet univers où tout se mérite : cette maîtrise du corps, de son mouvement et de son alimentation passent nécessairement par d'importants sacrifices et des entraînements éprouvants.
Et il faut reconnaître qu'il y réussit. Bodybuilder nous fait pénétrer les coulisses d'un univers peu médiatisé et Roschdy Zem en tire une comédie familiale réussie, conclue par un amusant et cocasse climax en forme de clin d’œil aux Expendables de Sylvester Stallone. On en redemande.
Vincent Rottiers une fois de plus crève l'écran, exceptionnel en fils déclassé cherchant à se dépetrer de ses histoires lyonnaises. Un beau film tendre, âpre et sain.
Les acteurs sont pas mal du tout mais le milieu du bodybuilding est forcement clivant bien qu'interressant et l'histoire de ce jeune homme tete a claque est un peu irritante.