C’est à la suite de l’article « The death of French culture » du magazine Time du 21 novembre 2007, que Thomas Lemoine décide de produire et de réaliser un film sur le débarquement de Provence en réunissant un nombre important de moyens, malgré son jeune âge.
Il déclare au journal Var-Matin « je veux profiter du défi lancé par les Anglo-Saxons pour leur prouver que la jeunesse de France se bat pour la reconnaissance de sa culture ».
C’est le premier film de fiction qui traite directement du débarquement de Provence du 15 août 1944.
« Le débarquement de Provence est un événement peu connu dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, occulté par le débarquement de Normandie, est pourtant qui a nécessité deux fois plus d’hommes et de moyens. Il était essentiel pour moi de mettre en lumière cette histoire et d'illustrer l'importance capitale du débarquement de Provence dans la libération de la France. »
À travers la lecture d'une lettre écrite par un jeune soldat à son père, le film nous plonge dans les doutes et dans les peurs d'un soldat anonyme dès son débarquement en Provence et lors de son premier engagement aux côtés d'un tirailleur sénégalais.
Le film explore la relation au combat entre le soldat français et le tirailleur sénégalais, tous deux unis sous le même drapeau. « Il était crucial pour moi d'inclure dans le film la représentation du tirailleur sénégalais au côté des soldats français. Les tirailleurs sénégalais et les autres combattants étrangers qui ont pris part à l'offensive du débarquement de Provence ont joué un rôle essentiel. C'était un moyen de rendre hommage à tous ces combattants qui ont fait le sacrifice ultime pour la libération de la France.»
La reconstitution des scènes de débarquement a été filmée sur la plage historique du Dramont à Saint-Raphaël. Plus de 150 figurants en uniforme et une quinzaine de véhicules militaires de la Seconde Guerre mondiale, dont un char M4 Sherman transporté en convoi exceptionnel depuis Bordeaux, ont participé à cette reconstitution.
Thomas Lemoine a obtenu gracieusement du ministre de la Défense Hervé Morin l'utilisation du Sabre, un chaland de débarquement de la Marine nationale, pour tourner la scène du débarquement des troupes françaises en Provence. Le Sabre, un engin de débarquement d'infanterie et de chars (EDIC), mesure 59 mètres de long, est équipé de deux mitrailleuses de 12,7 mm et possède un équipage de 19 personnes mobilisé pour les besoins du film.
L'Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD) est coproducteur du court-métrage. C’est la première fois que l’ECPAD coproduit une fiction, normalement spécialisé dans les documentaires et reportages. L’ECPAD s’est occupé de la postproduction et l’édition de DVD.
Présenté au Festival de Cannes, le film a bénéficié d'une promotion importante digne d’un long-métrage, incluant une affiche géante sur le palace Majestic Barrière ainsi qu’un défilé militaire sur la Croisette et dans les rues de Cannes. Une quinzaine de véhicules militaires de la Seconde Guerre mondiale et une vingtaine de figurants en uniforme ont participé à cet événement.
Le film a reçu le label 80 ans de libération du ministère de la Défense et de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre pour sa contribution dans le souvenir de la Seconde Guerre mondiale.
Thomas Lemoine a réalisé ce film en hommage à tous ceux qui se sont battus pour la France.
C'est un sequel historique au film Au soldat inconnu, les enfants de la Résistance.