Alors que Gellert Grindelwald (Johnny Depp), Mage Noir extrêmement dangereux, fait peser une menace sur le monde des sorciers, le magizoologiste Norbert Dragonneau (Eddie Redmayne) débarque à New York. Il ignore que les tensions entre moldus et sorciers sont à leur comble, la ville étant secouée par des événements magiques inquiétants. Pour ajouter au désordre, le moldu Jacob Kowalski (Dan Fogler) ouvre par mégarde la valise de Dragonneau, laissant échapper les nombreux animaux magiques qu’elle contient, tandis que Dragonneau est recherché par le Magical Congress of the USA (MACUSA), pour avoir enfreint le règlement des sorciers…
On ne pouvait pas quitter l’univers d’Harry Potter sans une pointe de regret. David Yates, réalisateur des quatre derniers épisodes de la saga originelle, non plus, visiblement. C’est pourquoi il s‘adjoint les services de J.K. Rowling elle-même pour écrire le scénario d’une nouvelle saga cinématographique se déroulant dans le même univers, mais plus de 70 ans auparavant.
Si l’ambiance du New York des années 1920 tranche de manière radicale avec le ton des Harry Potter, c’est avec le même émerveillement que devant le premier épisode de Chris Columbus qu’on découvre le monde caché à l’intérieur de la valise de Norbert Dragonneau, et ses fascinants animaux fantastiques, un émerveillement souligné par la superbe photographie de Philippe Rousselot, ainsi que par la musique éclatante de James Newton Howard.
Si la chasse aux animaux n'a aucune attache importante avec le scénario, on la suit avec un vrai plaisir, d’autant qu’elle est racontée avec beaucoup d’humour, retrouvant un ton léger, dans la veine parfaite de Columbus. Le reste du scénario est, lui, plus sombre, et vient compenser juste ce qu’il faut le ton comique parfois trop appuyé du film.
Enfin, le casting se révèle, à l’image des Harry Potter originaux, parfaits, du fragile Eddie Redmayne, au regard pétillant, à l’hilarant Dan Fogler (si on passe sur une romance inutile), en passant bien sûr par Katherine Waterston, pleine de charme et de douceur. Mais la vraie réussite du casting, due à Fiona Weir, dont le flair semble toujours intact, c’est l’introduction de Johnny Depp en méchant de luxe. Ses quelques secondes d’apparition révèlent déjà tout son charisme, et n’annoncent que du bon pour la suite, où il occupera un rôle prédominant.
Non, Les Animaux fantastiques ne sont pas qu’un produit dérivé d’Harry Potter, c’est le début d’une saga qui s’annonce tout aussi magique, et qui parvient dès le premier épisode à s’émanciper complètement de la tutelle de son aînée… Une saga à suivre de près.