J'adore l'oeuvre de JK Rowling. J'ai aimé tous les livres de l'heptalogie du petit sorcier et, avec plus de réserves, j'ai aimé tous les films, rien que pour l'effet nostalgique qu'ils me procurent encore aujourd'hui et pour le simple fait qu'ils adaptent des histoires que j'ai lues et relues.
L'arrivée des Animaux fantastiques ne pouvait donc me procurer que deux sentiments : l'allégresse et la crainte.
Je dois avouer que c'est cette deuxième émotion qui a pris le pas à la suite de la lecture d'Harry Potter et l'enfant maudit, 8e tome rédigé pour une adaptation théâtrale. Ne nous le cachons pas, il est difficile de juger sans avoir vu la pièce, mais à la lecture, c'est mauvais et toute l'essence de ce qui faisait la "patte" de JK Rowling s'est envolé comme une traînée de fumée.
Mais je m'égare.
Les animaux fantastiques est sympathique, bien qu'objectivement, il regorge de défauts.
Je ne boude pas mon plaisir de retrouver l'univers d'Harry Potter malgré le fait que le long-métrage lui-même fait tout pour s'en éloigner, se déroulant en Amérique, en dehors d'un contexte scolaire, avec toute une hiérarchie différente du côté british que nous avons connu pendant 15 ans.
L'aspect créatif est absolument génial. Le bestiaire est très sympathique et permet de s'ancrer facilement dans ce nouveau monde. Certains personnages, comme Kowalski, sont absolument géniaux, et je dois dire que c'est même à ce dernier que l'on s'identifie le plus.
Seulement voilà, tous ces ingrédients ne suffisent pas à faire une bonne recette, et il y a un souci à ce film que l'on peut résumer en une seule phrase : "être un bon écrivain ne signifie pas être un bon scénariste".
JK Rowling cède ici à quelques facilités au niveau de l'écriture, que ce soit dans l'identité de l'antagoniste, que tout le monde aura deviné après cinq minutes de projection, mais également au niveau de l'action elle-même, où chaque décision sera anticipée par le spectateur.
Je suis également très surpris par la direction d'acteurs de David Yates, pourtant habitué à l'univers après autre films, qui, malgré une réalisation plutôt soignée, nous fait jouer à un acteur de la trempe d'Eddie Redmayne un personnage au tempérament très "absent". A voir avec la vision de l'écrivaine pour ce que doit être Norbert Dragonneau.
Je n'en dis pas plus car l'oeuvre est tout de même à découvrir pour tous les fans de la saga originale,mais il semblerait que quatre autres spin-off seront réalisés à la suite de celui-là, espérons un petit plus qui fera revenir l'étincelle dans les yeux du fan de "l'homme à la cicatrice" que je suis.