Dans la saga Harry Potter, Norbert Dragonneau était un Magizoologiste qui avait écrit un manuel sur les Animaux Fantastiques. Et l'idée première de voir un tel film ce faire, me paraissait quasi impossible. Pourtant, J.K.Rowling et le réalisateur David Yates(qui signa les adaptations des volumes 5 à 7 de Harry Potter) ont relevés ce défi. Un film qui réussit à introduire un bel univers, qui respecte son prédécesseur en utilisant correctement les codes familiers qui nous ont fait rêvés durant plus de dix ans : Les sorciers ; Les Moldus ; Les baguettes et les sortilèges, les confiseries complètement démesurées ; ainsi que les forces du mal et etc. Ce spin-off est divertissant, qui assure avec noblesse et élégance la magie qu'il veut faire inoculer. Il est beau visuellement et la mise en scène offre quelques moments assez surprenants. Oscarisé en 2015 pour son rôle du physicien Stephen Hawking, pour " Une Merveilleuse histoire du temps " , Eddie Redmayne prend la relève de Daniel Radcliffe, interprète Norbert Dragonneau et très à son aise. Mais en dépit de ces arguments, le bestiaire promis électrique n'en reste pas moins un simple épisode d'introduction. Nous sentons l'attrait de relancer une telle machine à fric, mais c'est surtout que la Warner veut se montré à la hauteur des attentes qui comblerons le plus les plus envoûtés. " Les Animaux Fantastiques " réussit à être attrayant, divertissant mais à aucun moment ne réussit à réellement surprendre. Au-de-là de sa bonne volonté, l'univers des " Animaux Fantastiques " n'est pas assez poussé. Les personnages secondaires ne sont pas bien utilisés. Ils manquent cruellement de chair et par conséquent, ils sont presque inutiles. L'intrigue principale n'est pas si intéressante et cabotine en essayant de comblé les trous avec du fan service. Et le rythme du film se résume à ça : on s’ennuie un peu, on attend beaucoup. Le problème est là : maintenant qu’on nous a annoncé que cet univers se déclinerait en cinq épisodes, il semblerait qu’on attende de nous une tolérance pour cette longue introduction. Les enjeux sont toujours les mêmes : les sorciers luttent pour rester inconnus des humains, certains sorciers ont des velléités guerrières, et la gradation vers les scènes spectaculaire sont assez banales : on en revient toujours à ces fumerolles noires, signe d’une puissance malsaine qui semble aussi ringarde qu’elle l’était avec l'Ordre des Chevaliers de Ren dans Star Wars 7, c’est-à-dire, le tout dans des destructions numériques de rues entières avec un sens de la répétition qui lasse rapidement. L'univers magique est séduisant certes, son imaginaire garde du pouvoir, occasionnant de belles idées charmantes et qui font sourires certes, le tout est un spectacle divertissant. Néanmoins, il se contente d’être se qu'il est : un épisode d'introduction dont les producteurs jouissent avec efficacité pour nous faire patienté avec le suivant. C'est ce qui me gène le plus. Des animaux, certes. Fantastiques…cela reste à prouver !