Le succès de la saga Harry Potter ne pouvait clairement pas en rester là ! D’abord parce que tout ce qui touche le sorcier se transforme en « Cash Machine », mais en plus parce que les fans, qu’ils soient grands ou petits, ne masquaient pas leur frustration de ne pouvoir profiter à nouveau des aventures des sorciers et des Moldus. JK Rowling, l’auteur des aventures d’Harry Potter a entendu leurs plaintes incessantes et s’est donc lancé, ainsi qu’au réalisateur des derniers volets de la saga Poudlard : David Yates, un nouveau défi : créer une nouvelle aventure en lien avec le sorcier. Parler de ce dernier avec femmes et enfant eut été trop basique et certainement trop risqué, raconter la vie d’un personnage secondaire eut été aussi ne mauvaise idée par un risque de faire dans la redondance ou la surenchère. Non, l’auteure et son réalisateur ont tout simplement décidé de prendre un tout petit détail, passé quasiment inaperçu dans la saga : Le livre de Norbert Dragonneau « Les animaux fantastiques et où les trouver », pour en tisser une nouvelle saga dans laquelle les fans retrouveront leurs mondes de magies et de Moldus.
Seulement JK Rowling a vieillie, elle est devenue plus riche et ses préoccupations ne sont plus les mêmes. Du coup ses « Animaux Fantastiques », s’ils gardent toute la magie de l’univers Potter, sont, du coup, beaucoup plus sombres, plus adultes aussi. Ici, nous ne sommes plus dans une école, mais dans la vie, avec des gouvernements et des illuminés qui veulent encore la mort des sorciers. Ici, point de mage noire (ou pas réellement) mais une créature sombre qui hante les rues de New-York. On l’aura très vite compris, l’auteur veut se démarquer du héros qui a fait sa fortune, pour mieux en tirer profit. Le résultat est pourtant particulièrement réussi, même s’il risque d’impressionner les plus jeunes. Le scénario déroule une trame intelligente qui prend le temps de poser des personnages, de planter les décors pour, de la même manière que dans le premier volet des « Harry Potter », pour ensuite rentrer dans une métaphore un peu moins naïve de notre société. Seule ombre au tableau, une fin qui n’en finit pas !
Coté mise en scène, David Yates reprend certaines ficelles de la précédente saga et trouve de nouvelles idées pour lui donner un aspect plus rond, plus fluide. Alors évidemment, on ne peut pas ne pas dire un peu de mal, mais « Les animaux fantastiques » est proposé en 3D, afin de mettre en valeur certains choix de mise en scène, qui ne sont en fait que des effets de foire, rien de plus. Pour le reste, le rythme est soutenu et le réalisateur innove permanence comme les déplacements des sorciers, conserve certains jeux de comédiens comme les batailles de baguettes. Du coup difficile de trouver le temps long dans un film qui trouve parfaitement le juste milieu entre action et réflexion. Dommage quand même que le réalisateur n’ait pu s’empêcher de trainer en longueur sur la fin.
Pour conclure, parlons de la distribution en commençant par Eddie Redmayne (My week with Marylin) qui semble être l’acteur incontournable de ces dernières années, dont le choix parait pourtant évident, tant l’acteur impose un regard, un visage où se mélange la naïveté, l’innocence et la détermination. D’un charme redoutable, l’acteur séduit par cette nuance dans le visage qui semble tout lui autoriser. Face à lui Colin Farell (Phone Game), incarne un méchant tout en nuance avec suffisamment de charisme pour être crédible. Une nouvelle fois JK Rowling a su faire les bons choix pour que ses aventures soient brillamment transposées.