Au-delà du travestissement, François Ozon avait surtout envie de parler de l'èmancipation! Celle d'une personne qui trouve son identitè, sa personnalitè, sa nature, au-delà du genre dans lequel on l'a fixè à sa naissance! L'aspect psychanalytique d'"Une nouvelle amie", c'est le deuil! La mort, ici, est un dèclencheur, avec un homme (David) et une femme (Claire) qui prennent un trajet quelque peu ètrange pour supporter la disparition! Même s'il y a des moments lègers dans ce film, l'ensemble est radicalement tragique comme quête d'identitè, avec un vrai fond dramatique! Autant on accepte qu'une femme devienne masculine mais un garçon qui devient fèminin, c'est quelque chose de plus problèmatique et encore tabou dans notre sociètè! Romain Duris s'est totalement investi pour ce double rôle! il a beaucoup maigri, s'est èpilè de la tête aux pieds, a bossè avec une coach danseuse et a dû apprendre à marcher avec des talons hauts ou à se maquiller grossièrement! Se lâcher, s'abandonner aussi, en donnant le maximum de vèritè à Virginia, personnage heureux, lumineux, extraverti...et à David, personnage malheureux, vivant dans le mensonge et dans le secret! Anaïs Demoustier n'est pas en reste non plus! Paradoxalement, celle qui devient vraiment une femme, c'est son personnage qui vit dans l'ombre de sa meilleure amie et qui, finalement, se sent un peu enfermèe! il y a un style Ozon où l'ambigu, la douceur et l'èmotion occupent une place primordiale! S'ajoutent une B.O extraordinaire
(la scène-clè de la boîte de nuit)
pour ce très beau film sur la libertè à la rèalisation particulièrement maîtrisèe...