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Jonathan M
130 abonnés
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4,0
Publiée le 5 novembre 2014
Rencontre avec un metteur en scène de talent (Dans la maison, Le Temps qui reste, Jeune & Jolie…) et un acteur prodigue et prodigieux (De battre mon coeur s'est arrêté, L'Homme qui voulait vivre sa vie, ses collaborations divine avec son ange gardien Klapisch…). Monsieur Ozon et monsieur Duris. Messieurs, j'ai 19ans, découvert le vrai cinéma il y a 5ans, aimé le cinéma français grâce à vous. Mélancolique, toujours dans le vrai, sensible, touchant, bouleversant, simple et efficace. Dans votre union, l'enfant qui en est né n'est pas avare de minces défauts, qu'importe, j'y prend goût, sans amertume.
Le réalisateur a fait ce nouveau film qui est très particulier et qui ne va pas plaire à tout le monde. L'histoire est très prenante, dérangeante et troublante. Il y a beaucoup d'émotions dans cette histoire, j'ai beaucoup aimé mais par moments c'est assez dur, âmes trop sensibles s'abstenir. Aussi la fin est assez provocante, il faut le reconnaître. En tout cas, j'ai passé un très bon moment de cinéma. Ma note : 4/5.
Quand sa meilleure amie, Laura, décède, Claire accuse sévèrement le coup. Et lorsqu’elle découvre que David, le mari éploré, s’efforce d’être une maman de substitution pour leur petit enfant, elle est encore plus désorientée. On ne peut en dire davantage sur l’histoire, sous peine de plomber un scénario par ailleurs assez nerveux et plein d’humour. Sinon que David et Claire ont une façon vraiment singulière de faire le deuil de la chère absente… De toute façon ce n’est pas la vérité qui intéresse François Ozon, mais la vraisemblance. Il aime trop le jeu et les acteurs. Ici, il s’amuse encore une fois avec les codes de l’amour et de nos émotions. En grand manipulateur des sentiments et de l’ambiguïté sexuelle. Comme David qui dit : « les garçons naissent dans les choux, les filles dans les fleurs et moi je suis né dans un chou-fleur » ! Il n’évite pas certains clichés dans l’air du temps. Et risque des reproches, déjà entendus après « Jeune et jolie », d’un certain goût pour la perversité… Mais si cette « Nouvelle amie » est encore osée, il faut oser l’Ozon. Et souligner une vraie performance d’acteurs. Romain Duris, lui aussi est joueur. Franchement travesti à la maison, femme plus hésitante dehors, il se sent encore homme dans certaines situations... Bref, il ne sait très bien où il habite. Et que dire d’Anaïs Dumoustier, qui dissimule un air mutin sous ses taches de rousseur. Elle qui semblait si bien rangée dans son couple, ne sait pas non plus si c’est pour un homme, une femme ou un travelo qu’elle en pince ! Tous deux sont épatants.
Extrait: "On me disait que les garçons naissent dans les choux et les petites filles dans les fleurs, moi je suis né dans un chou-fleur". Ah, ah, ah, la bonne blague. Ce doit être le dernier slogan publicitaire pour la théorie du genre. Film "édifiant" par lequel Ozon nous enseigne que tout homme est une femme qui s'ignore et que toute femme aspire secrètement à faire l'amour avec une femme. Grotesque. Dans le genre travesti, La Cage aux folles était plus drôle. Ce film pour voyeurs ravira les amateurs de curiosités pathologiques.
J'avais très peur en allant voir ce film de la caricature à la "cage aux folles". Ce fut seulement des "passages obligés" où le rire n'est ici jamais moqueur. Le ton est juste et on assiste à l'alchimie parfaite entre les acteurs Anaïs Demoustier et Romain Duris. Un autre casting n'aurait peut-être pas eu cet impact si positif au film qui se révèle parfois touchant. Après la simplicité du propos peut déconcerter (spoiler: le début et la fin n'ont rien de réaliste) et on aurait pu imaginer un autre scénario bien plus pervers. Un très bon moment de toute façon qui vaut largement le coup d’œil.
Finalement moins provocation polémique que fable utopiste, le dernier bébé de François Ozon dessine avec un sourire inquiet des sexualités en interrogation. Pas forcément celles qu'on imagine d'ailleurs, ce qui donne lieu à une interprétation remarquable d'Anaïs Demoustier, qui prouve combien elle est destinée à une belle et admirable carrière. Et comme le récit qui la met en lumière tend la main vers la tolérance, on salue le geste, même si celui tiédit un peu l'ensemble. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète:
Plusieurs choses à dire sur ce film, d'abord l'écriture brillante du scénario qui clairement lorgne chez Almodovar......On pourrait presque à la fin croire à un préquel de l'un des films de l'espagnol, vous devinerez lequel.....ensuite Ozon bouscule la réalité des rapports homme femme, en brossant un panorama exhaustif des possibilités de conjugaison de ces rapports, il nous entraine le bougre, vers le trouble, avec subtilité et intelligence.......Et tout le film est sur ce registre, avec des dialogues saillants et aventureux, des situations où rampe un humour corrosif, de l'ordre du troisième degré, ( on croise un clin d'œil au ministre Strauss Kahn, à Ozon lui même en pervers de cinéma, c'est court et subtil)....Le film nous sort de la pesanteur habituelle sur les vicissitudes de la moralité ou les contingences de l'attraction.....Je dois dire que le film bouscule et s'amuse avec les nerfs du spectateur bien pensant......C'est fin, c'est filmé avec talent et dynamisme, le jeu des acteurs principaux est brillant voire plus (Anaïs Desmoutiers,Romain Duris), bref c'est un grand Ozon et un grand iconoclaste.....Je conseille.....
François Ozon change encore de registre, toujours avec sa patte bien à lui, pour nous livrer un film bien étrange. Il est clair que le réalisateur braconne carrément sur les terres d’Almodovar avec cette tragi-comédie sexuée et transgenre. On avait peur que la bande-annonce en dévoile trop, à savoir que le personnage joué par Romain Duris se travestissait. Frayeur dissipée car ce n’est pas un mystère, c’est dévoilé dès le début du film. Un début qui pose habilement les faits par le biais d’un flash-back simple, direct et évocateur pour se concentrer sur le vrai sujet du film : le mélange des genres et la frontière, ténue ici, entre l’homme et la femme. A l’heure des débats sur la théorie du genre, le film pourrait d’ailleurs faire grincer des dents tant il dérange parfois. On ne sait d’ailleurs jamais vraiment où l’intrigue va nous emmener, ni sur quel pied danser. A la fois comédie (le début est très drôle quand Romain Duris se lâche vraiment en femme) et thriller psychologique (quand l’ambiance se fait plus pernicieuse et inquiétante), les ruptures de tons sont parfois déstabilisantes. Heureusement, Anaïs Demoustier en jeune femme étonnée, amusée puis inquiétée est parfaite tandis que lui ne se tire pas trop mal d’un rôle de travesti on ne peut plus casse-gueule. On notera également le fait que François Ozon, on ne sait trop pour quelle raison, « américanise » encore une fois ses décors comme il l’avait pour « Dans la maison ». Cela rajoute encore au côté unique et étrange de ce long-métrage. Un film qui ose, dérange mais laisse un goût mitigé tant on sent les obsessions du réalisateur dévoilées, mais peut-être trop frontalement.
Sans égaler Pedro Almodovar, François « OSONS » s’aventure sur les terres de l’espagnol avec son nouveau film, et s’en tire plutôt bien. Si David (R.Duris) garde le cap vers sa nouvelle identité malgré un chemin évidemment semé d’embuches, c’est l’itinéraire de Claire (A Demoustiers) qui est finalement le plus intéressant et le plus surprenant. Pour parvenir à faire le deuil de Laure, ces deux personnages prendront une route parallèle qui les mènera vers un bonheur insoupçonné. Romain Duris, dans un rôle evidemment super casse gueule livre une performance sur le fil. Le plus souvent poignant, quelquefois volontairement ridicule en mode comédie ou tragique, il réussit à emporter le morceau. Anaïs Demoustiers fait bien ressentir ses doutes ainsi que son trouble progressif et François Ozon nous délivre son message de tolérance. Aimer est le grand point, qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse.
dommage, de belles idées dignes d'Ozon, mais un décevant manque de sutilité !!! aussi étonnant que cela puisse paraitre, c'est limite potache par moment...
François Ozon est capable du meilleur (« Le Temps qui reste », « Sous le sable », « Le refuge ») comme du pire (« Ricky », « Angel »). Le pire cette fois-ci est de mise. « Une nouvelle amie » est un film simpliste, très orienté grand public qui ne fait qu’effleurer un sujet sensible, non pas dans la sens « à réprimer », mais au contraire qui requiert une vraie délicatesse et une profonde réflexion, le trans genres. L’intention du réalisateur est louable et sans doute sincère. Il essaie de démontrer combien il est difficile de vivre aujourd’hui encore une telle situation et le parcours complexe pour la personne entre sa perception identitaire et celle de l’autre, le tout à chacun. Si le ressenti de David est assez honnête (Duris fait ce qu’il peut, sans toutefois convaincre, pour nous y faire croire) il en est tout autrement de son environnement. Passons sur la pseudo et sulfureuse relation amoureuse entre David et Claire qui présente peu d’intérêt et alourdit un film déjà bien chargé. Pour cela il faut s’en tenir à ce qu’Ozon dévoile vraiment. Il accumule les poncifs, les préjugés et surtout les incohérences. Tout cela est certes à prendre au second degré, mais à force de tancer les lieux communs, le message s’inverse et délivre une vision erronée et passéiste digne des années 70/80. C’est là où le film s’effondre. Ozon s’appuit sur une nouvelle de Ruth Rendell qui date de 1985. Plutôt que d’actualiser, il choisit une neutralité scénaristique intemporelle (par exemple des costumes dignes de au « Théâtre ce soir » et en même temps des éléments technologiques très XXIè siècle), neutralité voulue également au niveau géographique (décors à l’américaine dans le genre « Desperate housewives » ? Canada ? France ? on peut tout y mettre). Le spectateur se perd un peu et ne voit jamais apparaître une once de crédibilité jusqu’à une fin qui défie les lois de la bienséance, tant elle est ridicule. Le tout est tourné sans émotion comme un mauvais Lelouch, où l’on oscille entre rires gênés et profond malaise. Rater un film cela arrive, ce qui est nettement plus fâcheux et troublant c’est de voir une salle (en avant 1ère) s’esclaffer sur les scènes les plus caricaturales, comme si quelque part Ozon donnait caution à tous les discours rétrogrades entendus ces derniers mois. Tout comme en 2013 avec « Jeune et jolie » Il s’attaque à un sujet qu’il maitrise mal et tente par le cynisme et quelques pirouettes lourdaudes de le masquer (sympa quand même le clin d’œil à « Laurence Anyways » avec la photo de Poupaud en trans). Ozon n’est jamais aussi bon que lorsqu’il filme l’intériorité de ses personnages, avec « Une nouvelle amie » elle est tout simplement oubliée.
Etrange film en vérité, pas tant par son sujet que par son traitement. Il y a de bonnes idées mais on a l'impression de se retrouver dans un film des années 70 et les rires que l'on peut entendre dans la salle, emprunts de moquerie acerbe plus que de joie, sont plutôt dérangeant.
Une nouvelle amie est un film qui semble long, qui cherche à décortiquer les choses, à montrer un peu tous les aspects du sujet, mais qui se perd dans cette multitude finalement de sujets traité. Le personnage de Claire est des plus ambigu et complexifie inutilement l'histoire...
Pari osé que de traiter ce sujet, mais encore trop caricatural pour être considéré de qualité
Le meilleur film d' Ozon de loin. Pourtant c'est un cinéaste poussiéreux et paresseux avec une prétention arrogante qui démontre son incapacité de comprendre son niveau : médiocre éleve d'une école de cinéma française des années 70-80 . Ses inspirations et adaptations de Douglas Sirk ou de Fassbinder frisés l'imposture et le ridicule . La le livre est une base tellement brillante qu'il est difficile de se rater même si Ozon y arrive avec ces utilisations décalées de backgrounds des lieux de tournages : pourquoi des acteurs français dans un décor anglo- saxon ? On est certain que c'est une imposture de plus de prétendre reprendre le concept de Brecht et de Bunuel de la distanciation brechtienne ou de l'étrange réalité sur surnaturel bunuelien . Tout le film repose sur la talent inouïe, d'une finesse et créativité incroyable qu'est Anais Demoustier . Elle est tout simplement géniale avec une palette de jeu extrémement large. Elle sauve ce film par sa beauté, sa justesse, sa profondeur de jeu ''. Duris est mauvais comme il l'est a chaque film un peu plus donc la très mauvais .
J'ai vu ce film en avant première et j'ai très apprécié. Les acteurs sont excellents surtout Romain Duris dans le rôle de cet homme qui aspire à vivre sa vie de travesti. Malgré une histoire douloureuse, on rit souvent.