AlloCiné
Mon compte
Note moyenne
3,4
3477 notes
En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
Votre avis sur Une nouvelle amie ?
5
37 critiques
4
121 critiques
3
139 critiques
2
77 critiques
1
36 critiques
0
33 critiques
Trier par :
Filtrer par :
Toutes les notes
S'il y a bien une chose que l'on ne peut pas reprocher à François Ozon, c'est de s'aventurer vers des sujets osés que l'on n'a pas l'habitude de voir. Il continue à prouver son originalité avec ce film troublant dans lequel Claire découvre que le mari de sa meilleure amie récemment décédée aime se déguiser en femme. Peu à peu, les deux vont tisser un lien étrange, mélange d'amitié et de désir qui ne sera jamais vraiment expliqué par un scénario qui préfère nous laisser à nos propres interrogations et à nos propres fantasmes. Le problème, c'est qu'au bout d'un moment, "Une nouvelle amie" finit par nous égarer. Ce n'est pas à cause du jeu des acteurs, assumant de bout en bout des rôles pas évidents (Romain Duris se révèle vraiment surprenant) mais peut-être à cause du léger malaise qui se distille le long du film et que l'on ne peut pas vraiment qualifier. Osé certes mais trop perturbant pour s'apprécier pleinement.
Les acteurs sont magnifiques, l'histoire nous tient en suspens, mais comment dire... Eh bien oui, ce film est dérangeant. Il y a l'oeil émoustillé d'Anaïs Demoustier, qui est formidable, lorsqu'on entrevoit que ce fantasme du veuf de sa meilleure amie ne la laisse ni indemne, ni insensible. Mais il y a aussi ce bébé, qui n'est pas une personne dans la mesure où ses perceptions, sa présence ne semble préoccuper personne. Au fond, qu'en est-il pour l'enfant des dérives de la sexualité parentale? Bien sûr que les enfants savent composer avec tout et qu'ils sont bien plus compréhensifs et indulgents que ne l'est le social ou les moralistes en tout genre. Je ne sais que penser de la thèse du film. S'agit-il de prôner la tolérance? De dire que chacun a le droit de vivre en conformité avec ses désirs profonds? Eh bien, pour ma part, je ne sais pas quelle est ma position.
François Ozon n'a jamais été un grand cinéaste. Juste profond pour ne pas être superficiel, trop superficiel pour être profond. Comme son avant dernier film. Même traitement banal visant le grand public d'un sujet à la mode (Lawrence anyway de Dolan, Tomboy de Sciamma). C'est le moins pire des trois. Le film sur un tel sujet avait été traité par Polanski dans Le locataire mais il serait pas très correct politiquement parlant.
Pourquoi faut-il toujours que les comédies françaises se passent dans des milieux aseptisés de bobos de la classe plutôt très bourgeoise ? C'est pénible cette manie d'avoir toujours des gens torturés par leurs troubles psychologiques se vautrant dans le luxe d'une vie matérielle inaccessible au commun des mortels. Ici, nous sommes au comble de cette caricature de société avec deux familles bien françaises vivant de toute évidence dans des maisons (très) cossues d'une banlieue américaine de toute évidence riche. Ensuite on notera l'imposée scène de c.. après 20 minutes de film, la chanson chantée par l'actrice, la manière de filmée très classique... Après Miss Doubtfire, Ozon a choisi le thème très opportuniste du transgenre en tout genre. Il s'y perd au point qu'on ne comprend plus grand chose (la scène dans les vestiaires hommes et la scène finale par exemple). Hétéro, trans, homo ?... Tout à la fois ? qu'à donc voulu dire Ozon au juste ?
J'ai beaucoup aimé ce film étonnant de François Ozon qui montre une fois de plus qu'il est un excellent réalisateur. J'ai lu une critique évoquant un film proche de ceux d'Almodovar et je suis complètement d'accord ! Sont notamment évoquées la difficulté de faire le deuil d'une personne chère, l'amitié amoureuse, le désir de ressembler à une personne de l'autre sexe sans pour autant être homosexuel et plein d'autres choses... mais il ne faut pas trop en dire pour laisser le charme opérer. Romain Duris est époustoufflant comme toujours (oui je l'aime beaucoup !) Anais Demoustier confirme son talent ; elle est simple, naturelle, charmante, touchante. Quant à Raphaël Personnaz, il est intéressant dans ce rôle secondaire... Il y aura toujours des personnes pour critiquer, être choquées, mais tant pis pour elle... Je conseille vivement.
Romain Duris et Anaïs Demoustier excellents dans ce troublant film sur l'identité sexuelle.
François Ozon...rien à dire toujours excellent
une pléiade d acteurs sublimes
une pléiade d acteurs sublimes
Certes, il convient d"éviter, autant que faire se peut, les spoilers quand on rédige une critique de film. Mais, en l'occurrence, je ne dévoilerai pas grand chose en révélant d'emblée qu'il est question ici d'un homme qui s'habille en femme! Tout le monde le sait ou l'aura deviné!
Tout commence avec une histoire d'amitié, celle qui lie "à la vie, à la mort", depuis l'enfance, Claire et Laura. Et c'est la mort qui, précisément, s'invite pour y mettre un terme. Laura meurt des suites d'une maladie et Claire (Anaïs Demoustier), à ses obsèques, jure qu'elle prendra soin du bébé de la défunte ainsi que... du papa! Le père, devenu veuf, c'est David (Romain Duris) et c'est lui qui, très vite, sera surpris ayant revêtu les habits de la défunte et donnant le biberon à son enfant! On l'imagine, la première réaction de Claire, c'est d'être choquée et effarée. Mais ce réflexe scandalisé laisse rapidement place à autre chose, à une relation ambiguë faite de fascination, d'étonnement, d'amusement et de méfiance. D'autant plus que Claire vit avec un compagnon à qui elle est incapable d'avouer la vérité. Elle s'installe dans le mensonge en entretenant avec David (à qui elle donne le prénom de Virginia) une relation trouble qu'elle ne saurait sans doute elle-même définir. Quant à David, s'il déclare ne pas être homosexuel, il s'identifie tellement à son double féminin Virginia que c'est quand il revêt ses habits d'homme qu'il paraît le plus perdu ou le plus déphasé.
François Ozon, le réalisateur, décidément porte bien son nom! Il ose, il aborde avec audace des sujets qui paraîtront peut-être scabreux à certains, mais il le fait toujours avec intelligence, sans jamais chercher ni à choquer pour le seul plaisir de choquer ni à militer pour quelque cause que ce soit. Il oriente volontiers sa caméra vers les marges, il scrute des personnages hors normes, mais c'est toujours en préservant la part du mystère. Dans "Jeune et jolie", il se gardait bien d'expliquer pourquoi son héroïne de 17 ans se prostituait. Dans "Une nouvelle amie", David, surpris en habits de femme, bafouille bien quelques mots d'explication à Claire qui l'a surpris, mais c'est uniquement en forme d'excuses embarrassées. On ne sait pas vraiment pourquoi il se complaît tellement dans son double féminin et c'est tant mieux. On le devine à la fois heureux de se travestir et comme intrigué par sa propre identité aux contours flous. Un plan très rapide et bouleversant le montre même en plein désarroi. Mais ce qui intéresse aussi et surtout François Ozon, c'est le regard d'autrui, le regard de Claire et des autres personnages qui interviennent au cours du film quand ils découvrent que David se travestit en femme. Cela donne d'ailleurs à certaines scènes un ton humoristique qui est le bienvenu. Mais cela nous confronte, nous aussi, les spectateurs, à notre propre regard. Serons-nous effarouchés, intrigués, perplexes, voyeurs, indulgents, compatissants, sympathisants, ou que sais-je encore? Ce qui est sûr, c'est que François Ozon a réussi, une fois de plus, un grand film et une belle invitation au respect d'autrui. 8,5/10
Tout commence avec une histoire d'amitié, celle qui lie "à la vie, à la mort", depuis l'enfance, Claire et Laura. Et c'est la mort qui, précisément, s'invite pour y mettre un terme. Laura meurt des suites d'une maladie et Claire (Anaïs Demoustier), à ses obsèques, jure qu'elle prendra soin du bébé de la défunte ainsi que... du papa! Le père, devenu veuf, c'est David (Romain Duris) et c'est lui qui, très vite, sera surpris ayant revêtu les habits de la défunte et donnant le biberon à son enfant! On l'imagine, la première réaction de Claire, c'est d'être choquée et effarée. Mais ce réflexe scandalisé laisse rapidement place à autre chose, à une relation ambiguë faite de fascination, d'étonnement, d'amusement et de méfiance. D'autant plus que Claire vit avec un compagnon à qui elle est incapable d'avouer la vérité. Elle s'installe dans le mensonge en entretenant avec David (à qui elle donne le prénom de Virginia) une relation trouble qu'elle ne saurait sans doute elle-même définir. Quant à David, s'il déclare ne pas être homosexuel, il s'identifie tellement à son double féminin Virginia que c'est quand il revêt ses habits d'homme qu'il paraît le plus perdu ou le plus déphasé.
François Ozon, le réalisateur, décidément porte bien son nom! Il ose, il aborde avec audace des sujets qui paraîtront peut-être scabreux à certains, mais il le fait toujours avec intelligence, sans jamais chercher ni à choquer pour le seul plaisir de choquer ni à militer pour quelque cause que ce soit. Il oriente volontiers sa caméra vers les marges, il scrute des personnages hors normes, mais c'est toujours en préservant la part du mystère. Dans "Jeune et jolie", il se gardait bien d'expliquer pourquoi son héroïne de 17 ans se prostituait. Dans "Une nouvelle amie", David, surpris en habits de femme, bafouille bien quelques mots d'explication à Claire qui l'a surpris, mais c'est uniquement en forme d'excuses embarrassées. On ne sait pas vraiment pourquoi il se complaît tellement dans son double féminin et c'est tant mieux. On le devine à la fois heureux de se travestir et comme intrigué par sa propre identité aux contours flous. Un plan très rapide et bouleversant le montre même en plein désarroi. Mais ce qui intéresse aussi et surtout François Ozon, c'est le regard d'autrui, le regard de Claire et des autres personnages qui interviennent au cours du film quand ils découvrent que David se travestit en femme. Cela donne d'ailleurs à certaines scènes un ton humoristique qui est le bienvenu. Mais cela nous confronte, nous aussi, les spectateurs, à notre propre regard. Serons-nous effarouchés, intrigués, perplexes, voyeurs, indulgents, compatissants, sympathisants, ou que sais-je encore? Ce qui est sûr, c'est que François Ozon a réussi, une fois de plus, un grand film et une belle invitation au respect d'autrui. 8,5/10
traversay1
Quel est le premier qualificatif qui vient à l'esprit pour situer le cinéma d'Ozon ? Provocateur ? Sous prétexte qu'il aime bien naviguer dans certaines zone d'inconfort pour le spectateur, en rejetant bon nombre de conformismes, on lui accole volontiers cette épithète alors que ludique et humain lui conviennent bien mieux. Une nouvelle amie ressemble à une fable où la sexualité est nettement moins importante que la recherche de sa propre identité qu'elle soit féminine ou masculine, homo ou hétéro. Qu'importe le flacon ose Ozon, à partir du moment où l'on trouve le bon équilibre. Une nouvelle amie rappelle beaucoup les cinéastes espagnols de Bunuel à Almodovar avec son extravagance tranquille et son art de s'arrêter pile avant de risquer le dérapage. Tolérance est ici le maître mot dans ce chassé croisé entre Duris et Demoustier, tous les deux absolument remarquables. Reste tout de même le sentiment que Ozon aurait aimé pousser un peu plus loin dans l'ambigüité et qu'il freine des quatre fers pour demeurer dans les clous du politiquement correct. Son film reste plutôt sage et moins trouble qu'on pouvait le penser au vu de son sujet. On est loin de la provocation, non ?
Subtil, ambigu, sensuel : une fable envoûtante sur le désir et l'identité sexuelle. Romain Duris y trouve l'un de ses meilleurs rôles. Du très bon (et troublant) Ozon !
Un film étrange, qui met parfois mal à l'aise, entre comédie et drame, un peu raté faute d'avoir choisi.
Une critique plus détaillée et d'autres sur
Une critique plus détaillée et d'autres sur
Après avoir parler de prostitution étudiante dans son dernier film, Ozon revient avec un sujet tout aussi sulfureux, le travestissement. Ozon a toujours été un maître pour filmer le corps des femmes, avec "Une nouvelle amie", il passe un nouveau cap. Il filme aussi bien Anaïs Demoustier que Romain Duris. D'ailleurs, toute la réalisation est maîtrisée, et les acteurs sont bons, en particulier Duris qui joue avec délicatesse et douceur. Le film apporte beaucoup d'émotions, notamment avec 3/4 scènes fortes. Cependant, le film possède des défauts. D'abord, le début du film, où tout est expédié très vite, sans la délicatesse qu'a le reste du film. Ensuite, "Une nouvelle amie" mélange les genres, de la comédie, du thriller, de la romance et du drame, même si le mélange est plutôt bien géré, le film n'est rien de tous cela.
Travestir Romain Duris en femme, Ozon a osé dans son nouveau film qui traite de l'épreuve du deuil... Chacun surmonte la mort d'un être cher différemment, mais pour ce veuf, cela va prendre une tournure inattendue ce qui ne manquera pas d'interloquer la meilleure amie de la défunte. Parler du travestissement et l'adjoindre à d'autres thèmes qui paraissent liés comme celui de l'homosexualité, en soit ça ne paraît pas novateur mais la façon dont cela est amené dans le film est intéressant tout en évitant les clichés du genre. Romain Duris livre une juste interprétation et Anaïs Demoustier révèle tout son personnage grâce à sa nouvelle amie.
superbe interprétation de Romain Duris ainsi que de la séduisante Anaïs Demoustier.
des moments magiques comme la chanson femme de Nicole Croisille.
on passe du rire aux larmes très souvent mais le sujet est parfaitement maitrisé et la
copie rendu est nickel.
des moments magiques comme la chanson femme de Nicole Croisille.
on passe du rire aux larmes très souvent mais le sujet est parfaitement maitrisé et la
copie rendu est nickel.
Déroutant, comme quoi Romain Duris est capable de tout jouer sans être ridicule c est fort.
- Meilleurs films
- Meilleurs films selon la presse