Un film ciselé, très esthétique, trop? Romain Duris épatant. Émotion humour, le ton est juste et le sujet original, est traité de façon équilibrée. Anaïs Demoustier un peu e dessous.
3 mots : grotesque, affligeant et consternant! Comment Ozon peut il traiter un sujet aussi sensible que le transgenre avec autant de préjugés, stéréotypes et autres phrases quasi-homophobe, sorties directement des manif pour tous...
Ozon cède à la mode des fables "genrées", avec "Une nouvelle amie", dont il a trouvé le prétexte littéraire dans une nouvelle vieille de presque 30 ans due à la Britannique Ruth Rendell, en en gommant toute tonalité "thriller". Cela donne un étagement de paraphilies habile sur le papier, mais bourratif à l'écran, frisant le ridicule en permanence et culminant dans le glauquissime, dans l'épilogue spoiler: (on comprend dans les dernières images que pour céder au saphisme larvé de Claire - d'abord suggéré, puis affiché dans la sordide scène de l'hôtel - David est vraiment devenu "Virginia", passant du travestisme au transexualisme - ce qui n'empêchera pas la jeune femme d'être engrossée par IAC, donc par l'ancien David, grâce aux techniques de congélation du sperme...). La mise en scène est pour autant impeccable, Anaïs Demoustier aussi et Raphaël Personnaz parfait en mari ("Gilles"), qui symbolise l'équilibre, en marge du duo Claire/David, névrosé et malsain. Mais avoir donné le rôle de la "nouvelle amie" à quelqu'un dont le visage est si loin de l'ambiguïté attendue dans une telle partie, à la pilosité naturelle (bien connue - étalée dans nombre de ses films) si abondante aussi, représentait une vraie gageure ! Romain Duris est loin d'être à l'aise dans sa posture de transformiste - et pas seulement au physique.... Le propos général en souffre donc.
Le cru 2014 Ozon. Chaque année, le réalisateur nous fait partager sa nouvelle création. Celle-ci nous laisse un gout d'inachevé. Tirée d'un roman, l'histoire est originale mais pas aussi transcendante que ce que le pitch laisse supposer. La réalisation correspond aux précédents films du réalisateur: de beaux moments avec des images superbes, et pas mal de séquences bateaux, sans aucun intérêt. Romain Duris est assez convainquant en femme, même si parfois il en fait un peu trop. Anaïs Desmoutier est excellente dans son rôle. Sa fragilité nous impressionne et nous donne envie de l'accompagner. Raphael Personnaz est très bon, comme toujours. Le thème du film est tellement bien trouvé qu'il nous reste en tête même après la séance. Un film en demi-teinte.
J'étais plutôt parti pour aimer ce film, étant un inconditionnel d'Ozon habituellement. Oui mais voilà, la magie n'a pas opéré totalement pour moi cette fois-ci.
Je ne peux pas dire non plus que le film soit mauvais, mais je l'ai trouvé brouillon, assez décousu même, et je m'y suis un peu ennuyé à vrai dire.
J'adhère bien facilement au message par contre, qui est que la sexualité est chose complexe, que l'identité sexuelle n'est pas figée et qu'elle peut être réversible, mais ça ne suffit pas à faire un bon film.
En tout cas, Romain Duris est parfait dans le personage, et mérite d'obtenir un prix aux prochains Césars pour ce rôle de composition.
franchement un très bon film!!! que de couleurs!!! Anais et Romain quelle actrice, quel acteur.. que de sensibilité. De la joie, des larmes aussi. Dérangeant certainement pour les bien-pensants. Une petite critique cependant concerne Lucie (qui grandit, qui ne grandit pas).
Un très beau film, amusant, frais, drôle et émouvant. Un vrai coup de cœur !! François Ozon nous donne une nouvelle leçon de cinéma. Les acteurs principaux Romain Duris et Anaïs Demoustier jouent remarquablement bien, de manière subtile et avec beaucoup d'innocence les scènes et émotions complexes liés au sujet.
Romain Duris est bluffant et Anais Demoustier lumineuse. On ressent de plus le plaisir évident de Duris à interpréter ce rôle de femme. J'ai beaucoup aimé cette relation qui se tisse entre les deux personnages et les questions que le film soulève. Je m'attendais à une ambiance plombante et à être mal à l'aise ce que supposait la bande annonce alors qu'il n'en est rien. Certains interrogations resteront cependant pour moi en suspens notamment en ce qui concerne la fin que l'on peut comprendre de plusieurs façons.
Nouveau film réussi pour François Ozon qui pose ici la question du genre, des fantasmes cachés et du respect face à autrui. Romain Duris épate en tant que Virginia, son côté femme qui ressort face à la mort de sa compagne. En guise d'aide, de compréhension et de soutien, il a Claire, la meilleure amie de sa femme, jouée par Anaïs Desmoutier qui a beaucoup de potentiel. Cette histoire, bien qu'elle puisse faire rire aux premiers abords, ne tombe en aucun dans le grotesque, mais devient émouvante et fait beaucoup réfléchir. Il n'est pas question ici d'une homosexualité cachée mais bien d'un fantasme que David (Romain Duris) extériorise à sa manière. J'ai beaucoup apprécié la tournure de cette histoire ainsi que sa fin, et j'attends avec impatience le prochain thème de Mr Ozon.
Ce film ne peut laisser insensible. Anaïs Demoustier est remarquable de justesse dans cette histoire peu crédible certes, mais qui a l'immense avantage d'appuyer là où il y a de la méconnaissance ou de l'incompréhension. Romain Duris joue parfaitement avec son corps, mais difficile de transformer sa tête en une belle Virginia. Jeu de cache cache entre l'artificiel et la réalité consciente ou pas. De grands moments par instants pour ce film que je dirai courageux.
Un film d'auteur qui nous amène au-delà des normes et des conventions au risque d'attirer ici un public de voyeurs. Pulsions, extravagance, identité trouble, tout se mélange avec ce rappel récurrent dans le comportement des sujets que cela n'est pas normal mais que c'est comme ça et que nul ne peut totalement repousser ses envies, son désir, ses fantasmes. Le thème est délicat. Et délicatement traité.
...pourquoi seulement un petit 2 ? Parce que la bande-annonce ne tient pas ses promesses, qu'outre les longueurs, l'incohérence a pris le pas sur le reste. Si le thème au départ semblait original, le film vire au pathétique, manque de nuances et de subtilités pour finir sur une fin franchement grotesque et irréaliste.