Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Freakin Geek
247 abonnés
883 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 14 novembre 2014
Remarqué à ses débuts pour son grain de folie, le réalisateur François Ozon oscille depuis entre des films un brin barré et d'autres beaucoup plus académique. Avec Une Nouvelle Amie c'est un peu un mélange des deux univers qu'il nous présente avec un Romain Duris dans un rôle totalement inattendu qui lui va pourtant comme un gant.
François Ozon souhaitait depuis longtemps adapter la nouvelle de Ruth Rendell. Il y a vingt ans de cela, il avait déjà en tête l'idée d'en faire un court métrage qui ne vit finalement jamais le jour. Après Jeune et Jolie, il a repris ce projet pour en faire un long métrage en modifiant cette fois ci beaucoup l'intrigue n'en gardant que l'idée centrale. Le résultat est l'occasion pour cet amoureux des femmes de célébrer la féminité d'une manière bien originale.
Une Nouvelle Amie oscille entre différents styles. C'est à la fois un drame émouvant sur le deuil, une sorte de thriller psychologique mais aussi par moment une comédie avec des passages vraiment amusants. Une histoire avec deux personnages principaux Claire la meilleure amie et David le mari veuf que la souffrance de la perte de Laura va progressivement rapprocher.
En découvrant le secret de David, Claire se pose des questions sur sa féminité. Elle qui porte plus souvent des pantalons, va subitement vouloir rivaliser d'élégance sa nouvelle amie Virginia. Pour la première fois elle est obligé de mentir à son mari et son équilibre mentale prend un coup du manque de repère né de la perte de sa meilleure amie. François Ozon sème le doute dans la tête du spectateur qui se demande ce que le réalisateur nous réserve comme twist.
Habituée aux rôles de petite amie modèle, Anaïs Demoustier trouve ici un grand rôle en tête d'affiche. Une prestation sur le fil où la pudeur n'est pas de mise. Pour mettre en contraste les corps de Virginia et Claire, François Ozon met souvent son héroïne complètement nue ce qui ne déplaira certainement pas au public masculin. Détail amusant, elle est à nouveau en couple dans ce film avec Raphaël Personnaz comme dans Quai D'Orsay sauf que c'est cette fois ci lui qui est très secondaire dans cette intrigue.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, c'est la première fois que Romain Duris tourne avec François Ozon. Peut être parce que le réalisateur préfère généralement mettre en scène des femmes. Sa présence dans Une Nouvelle Amie paraît être une évidence. Quel autre acteur français aurait eu la capacité de se glisser aussi bien dans la peau de Virginia. Le comédien à la classe des grandes actrices qu'a pu diriger précédemment le réalisateur comme Fanny Ardant ou Catherine Deneuve. Il y a du César dans l'air !
Après les premières minutes très émouvante qui semblent inspirées par La-Haut, le dessin animé de Pixar, Une Nouvelle Amie est un long métrage qui aborde habilement différents sujets délicats. Une histoire étonnante porté par un duo d'acteur très bien choisi. Bien qu'intrigué, on ne sera cependant pas tout à fait emballé, faute à des scènes parfois sans intérêt et une fin pas vraiment claire et très éloignée de celle de la nouvelle à l'origine du film.
Voici venir le dernier ovni d'Ozon. Il prend un risque avec ce film. Le risque de se faire étiqueter d'insensible, de complaisant, d’ambiguë, de surfer sur les conflits autour du mariage pour tous, voir de faire la discrimination à l'égard des travestis. Difficile à dire. Difficile aussi d'imaginer qu'il ne le fait pas en connaissance de cause. Car le scénario prend des tournure inattendus. On peut penser à Hitchcock, Almodovar et surtout De Palma tant Duris fait penser à Caine dans Pulsions, tant il est évident qu'il s'agit d'un homme sous la perruque, la mâchoire carré le trahissant. Le côté tueur maniac en moins. Car c'est là ou est la force de ce film. Il joue avec les codes des films qui parlent de travestis. Il ne refait pas Priscilla, Folle du Désert mais dépeint le travestissement au sein d'un quotidien qui pourrait être celui de nos voisins. D'où le malaise, la proximité d'un sujet qui pouvait sembler lointain. Duris y est fantastique, touchant et étrange, Dumoustier subtile, tentée et hésitante. Les décors et la façon de filmer font appel aux style d'Hitchock et De Palma et le tout ressemble à un téléfilm qu'on pourrait regarder en famille. La fin choquera certains et laisse une porte ouverte à de multiple interprétations qui ne manqueront pas d'alimenter les débats. Et ils seront nombreux après avoir vu ces personnages qui essaient d'être eux mêmes, sans le savoir vraiment, en se débattant dans ce conte la vie (presque) ordinaire. Enfin le film possède mise en scène sans faille prouve qui une fois de plus la place spécifique et unique d'Ozon dans le paysage cinématographique.
Ozon fait rarement dans la finesse psychologique mais il est généralement sauvé par son scénario. Cette fois-ci rien ne viendra nous sauver : l’histoire tient sur un post-it et présente autant d’enjeux qu’une finale de The Voice. En fait c'est simple il n'y a pas d’intrigue. Ozon nous monte en mayonnaise un truc tellement banal qu’on se dit plusieurs fois que ce n’est pas possible que ce n’est pas le propos central de son film, qu’il n’y a pas QUE ça … et bien si ! L’identité sexuelle est un sujet qui sans être d’une grande originalité peut offrir pas mal de possibilités quand on accepte de sortir de ses schémas et qu’on ne prend pas ses spectateurs pour des beaufs attardés qu’il faut éduquer et prendre par la main à chaque plan. Ici Ozon n’a pas l’air de savoir de quoi il parle ni à quelle époque on vit : « on est quand même en 2014 François, nous montrer spoiler: un homme qui se travestit en femme et qui trouble une autre femme parce qu'il ressemble à sa meilleure amie et que gnagnagna le désir c'est tellement compliqué , ça ne va pas nous suffire, on va avoir besoin d’une histoire, d’une intrigue, de psychologie, de sentiments, sinon on regarde nrj12 ! ». Question finesse avec l’épisode de la boîte de nuit on se dit qu’Ozon ne recule devant rien : faire chanter à un travesti « être femme » face à un Duris larmoyant, on croit avoir touché le fond, mais non Ozon nous surprend encore avec la lourdeur de la scène du réveil à l’hôpital. Côté acteur, Romain Duris est aussi peu attachant que crédible et campe un personnage sans aucune épaisseur. Pour vous dire, Chouchou de Gad Elmaleh est beaucoup plus touchant !
A l’avant première d’une Nouvelle amie, dernier film du prolifique réalisateur François Ozon, Romain Duris affirme que le tournage lui manque. Rires des autres acteurs. Comment imaginer que Romain Duris puisse regretter les heures de maquillage et de soins minutieux apportés à son apparence? Et pourtant. Tout le plaisir qu’il prend à endosser le rôle de David changeant d’identité pour devenir Virginia transparaît dans le film.
Lorsque Claire voit Virginia, c’est comme une apparition. On bascule alors dans les volutes d’une sensualité tourmentée et macabre, où rôde le fantôme de Laura. Le film - aussi transgenre que son personnage, entre mélodrame flamboyant, comédie et thriller psychologique - regorge de gros plans magnifiques dévoilant la beauté des personnages et leur confusion des sentiments. Romain Duris - époustouflant en transgenre - s’affirme comme un grand acteur aux choix audacieux.
On adore la BO de Philippe Rombi, enfantine, élégiaque, voire nettement angoissante, qui intègre néanmoins Katy Perry et la vibrante interprétation par Anaïs Demoustier d’ «Une femme avec toi».
Un film aussi trouble que lumineux, dans un cadre temporel/géographique indéterminé et onirique, avec maisons pavillonnaires et manoir anglais digne d’Agatha Christie.
La fin, toute en tendresse, prouve bien que «Tant qu’il y a de l’amour tout est possible».
François Ozon pose tout de suite son sujet avec la mort du personnage qui relie David et Claire. Une nouvelle amie est une comédie, qui oscille entre le dramatique et le comique. C’est un peu comme si le réalisateur n’avait pas eu envie de trancher. Le film pose les choses sans juger. Le film est peut être finalement trop lisse. Une prise de risque n’aurait pas été superflue. François Ozon donne trop de détails, trop d’explications pour justifier le comportement de ses personnages. On n’est de ce fait à aucun moment surpris.
Le film n’en reste pas moins troublant et raffiné. Certainement du au jeu des superbes acteurs. Le réalisateur fait évoluer les personnages dans de très beaux décors et des beaux paysages intemporels. Les acteurs et actrices sont très bien dirigés
Romain Duris n’est jamais dans la caricature. Il joue avec substilité et aisance ce rôle complexe. Il est incroyable. On ne sait jamais vraiment quoi penser de ce personnage troublant. Anaïs Demoustier, toujours aussi jolie, est formidable. Elle joue à merveille cette jeune femme troublée par cet homme / femme qui l’aide à oublier son amie et à réaliser ses fantasmes. Raphaël Personnaz en mari (à côté de la plaque), est parfait.
Une nouvelle amie est un film élégant. Romain Duris et Anaïs Demoustier sont incroyables.
Une nouvelle amie est un bon film, que j’ai eu plaisir à regarder, qui m’est resté en mémoire. L’histoire est joliment amenée, elle parvient à étonner et est plus profonde qu’elle ne paraît. Le jeu d’acteurs vaut le détour. J’ai lu énormément de critiques sur le film mais pour moi Une nouvelle amie est une jolie perlette dans la veine de ce qu’Ozon sait faire de mieux. Critique complète en cliquant sur le lien
Ce film n'ait pas fait pour convaincre quiconque de quoi que ce soit, ce n'est pas le genre d'Ozon ! Il se contente de montrer, et pourvu que l'on accepte au préalable qu'on n'est pas tous du même moule, ce qu'il montre est tout simplement magnifique..
Mais pourquoi nous infliger ça? François Ozon s'enlise dans son cinéma aseptisé et Romain Duris, que j'apprécie beaucoup par ailleurs, se ridiculise complètement, un mélange improbable de Tootsie, Madame Doubtfire et La Cage aux Folles, une catastrophe! La vacuité des personnages qui s'ennuient dans leur quotidien de riches, maisons haut de gamme, vestiaires de tennis grand luxe, nous passe complètement au dessus de la tête. Pour les vrais cinéphiles, allez voir ce que sait faire Xavier Dolan sur le même sujet, ou presque, dans Laurence Anyways et vous verrez ce qu'est un grand cinéaste...
Tantôt comique, tantôt dramatique, parfois pathétique, le film joue et tangue sur le fil, sur plusieurs fils. On est perturbé, séduit, empathique, puis de nouveau déboussolé, car ce qu'on croyait pour acquis est brutalement remit en question deux scènes plus tard. Et le manège recommence. C'est un film qui pose beaucoup de questions, sans apporter tant de réponse, si ce n'est qu'il n'y a que l'amour qui l'emporte. (?)
Si vous cherchez #UneNouvelleAmie, faites appel à Romain Duris. Une nouvelle idée originale de François Ozon qui manque un peu de lucidité quant à l'adaptation. Heureusement, le casting est là pour palier ces quelques manquent. Merci qui ? Merci le tandem Duris/Demoustier :)
Les garçons sont nés dans les choux, les filles dans les fleurs. David lui, vient d'un chou-fleur. Adorant se déguiser en fille quand il était petit, il fait sa vie avec Laura. Mais celle-ci décède subitement alors que le couple vient d'avoir un enfant. David est alors perdu, mais c'est peut-être l'occasion pour lui d'être en accord avec sa véritable nature.
Concepteur de scénarios tragique (Le temps qui reste), très drôle (Potiche) ou singulier (Dans la maison), Ozon mélange ici le drame et la comédie de manière maladroite. En hésitant constamment entre ces genres, on ne sait plus trop où le réalisateur veut nous emmener. Sa réflexion, une nouvelle fois identitaire et sexuelle, est intriguante mais manque un peu de consistance à cause de son aspect trop schématique.
Ce n'est pas une surprise, Romain Duris a un jeu qui peut être très féminin. Son sourire, ses traits dessinés et le timbre de sa voix font de lui un acteur ambivalent. C'est d'ailleurs ce qui fait sa force et son charisme. Il interprète dans Une nouvelle amie son personnage avec sensibilité, ironie et est comme toujours, très efficace. Face à lui, Demoustier est autant persusasive malgré la complexité de son rôle. Les cinéastes Honoré, Guédiguian, Tavernier et désormais Ozon prouvent que la jeune actrice fait aujourd'hui partie intégrante du cinéma français.
Mais ce film ne fonctionne pas toujours. Les flash-backs introductifs prennent trop de temps à nous raconter le passé des protagonistes, tandis que le spectateur s'impatiente de voir les véritables enjeux narratifs débuter. Quand ils interviennent, nous ne boudons pas notre plaisir de voir des comiques de situations réussis (quoi qu'un peu répétitifs), ou des scènes poignantes et intimistes bien maîtrisées. Une nouvelle amie met cependant trop de temps à conclure et réalise un final bien trop surfait pour qu'on puisse y croire. Dommage.