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galau7
30 abonnés
719 critiques
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4,0
Publiée le 15 novembre 2014
Un film qui n'engendre pas la demi mesure: on adore ou on déteste. Personnellement, j'ai été emballé par cette approche de l'homosexualité et du travestisme, assez crue mais subtile à la fois. RD dans ce rôle surprenant rajoute de la crédibilité au personnage.
Pendant tout le film j'ai été partagée entre l'émotion, l'exaspération et le fou-rire Emotion : Je ne suis pas une brute, j'ai bien compris combien il est difficile de se découvrir femme quand on est né homme et que le regard des autres est si cruel ! Exaspération : les clichés à la pelle : Gilles le beauf, bien gentil quand même, Claire, la bourgeoise coincée qui va s'épanouir au contact de David/Virginia, les parents de Laura qui voient bien que leur gendre a de drôles de manières (scène surréaliste de ridicule, on se croirait dans La cage aux folles), mais qui font comme si de rien n'était. Exaspération : "On ne naît pas femme, on le devient", Beauvoir pour les nuls jusqu'à l'outrance Exaspération : comme le thème LGBT est à la mode, on nous le ressert à toutes les sauces (l'Opéra Comique qui fête ses 300 ans avec un travesti en Carmen). Fou-rire : le pauvre Romain Duris sombre dans le ridicule, sa mâchoire de plus en plus prognathe en vieillissant, ne passe absolument pas quand il se transforme en femme. Comme beaucoup de trans il devient pitoyable. Si c'était le but, il est parfaitement réussi. Sinon, c'est raté...
Ozon est un réalisateur qui vaut le détour. Ses oeuvres sont toutes basées sur des thématiques opportunistes. Les résultats sont inégaux, du carrément raté (Ricky) au très réussi (Dans la maison), en passant par des films en demi-teinte saupoudrés de racolage (8 femmes, potiche, jeune & jolie pour ne parler que des derniers). Ici la thématique est faussement sulfureuse et le sujet assez banal. Ozon ne nous épargne aucun poncif, jusqu'au comique dans le coma réveillé par une chanson. Parfaitement réalisé sur une mise en scène de première classe, le scénario aurait gagné en intérêt avec un peu plus de testostérone dans son intrigue. Romain Duris a dû s'éclater dans son rôle à la Michel Serrault, d'Albin. Ne manquait que les biscottes.
J’ai eu l’occasion de rappeler que François Ozon ne m’avait pas souvent convaincu, mais il est ici détenteur d’un recueil de sentiments et d’émotions qui n’engage en rien la facilité ou la démonstration. C’est une certitude qui s’inscrit dans l’œilleton de sa caméra et se diffuse avec une élégance naturelle. Alors que le propos est loin d’être banal (l’affirmation de la féminité de la part d’un homme qui vient de perdre sa femme) François Ozon l’inscrit dans un registre assez naturaliste – contrairement aux évidences affichées- . Un paradoxe assumé autour de questions existentielles (celle du genre est vraiment d’actualité) mais aussi de relations humaines, premières. Romain Duris et Anaïs Desmoutier se donnent la réplique avec un allant lui aussi presque naturel, bien que contrarié par les faits. Cette somme d’ambiguïtés donne à ce film son éclat si particulier. Pour en savoir plus
Ozon nous plonge une fois de plus dans une psychologie assez profonde dans son nouveau film. A travers un scénario assez basique voire prévisible il laisse son trio de protagonistes émerveiller sa création par leurs jeux d'acteur qui n'ont d'égaux que leurs beautés. Un film qui aurait pu être chiant à l'extrême si un autre réalisateur s'était penché sur le sujet. On retrouve tout là l'art du réalisateur où il est passé maître : des plans qui nous font rentrer dans la tête des personnages et des scènes torrides qui nous font pénétrer leurs corps et ainsi comprendre leurs sexualités. Une BO qui ne nous laisse plus Hot que Cold d'après les paroles chantées par la sulfureuse Katy Perry ou encore une poésie que nous livre Nicole Croisille. Cependant en dépit de moments géniaux le film a tendance à se perdre un peu et n'atteint pas le malaise de "Jeune et Jolie" dans lequel on avait de l'empathie et de la sympathie pour le personnage principal. Une tension assez basse qui n'arrive pas à la cheville de "Dans la maison" et qui peine à nous donner ce pincement au coeur excepté au début. Mais Ozon reste Ozon et un réalisateur de cette envergure fait très peu d'erreurs, c'est donc un film très correct qui nous livre avec pour atouts majeurs une réalisation et des acteurs parfaits. 14/20
Ce que je retiens en priorité de ce film, c'est la performance d'acteur de Romain Duris. Sinon le sentiment est mitigé. Le film a le mérite de dédramatiser une thème complexe et de l'aborder avec légèreté mais sensibilité. Les clichés s'accumulent un peu mais c'est totalement assumée comme dans l'énorme succès "Qu'est ce qu'on a fait au bon Dieu" sur un thème différent. Le film sensibilise sans choquer. C'est un peu de l'eau tiède. Certains le trouverons superficiel, d'autre apprécierons cette approche en douceur à même peut être d'ouvrir certains esprits intolérants ou ignorants.
Romain Duris est EPOUSTOUFLANT!!!!!!!!!!!!!!!!!! bon, ok, l'histoire est un peu "tirée par les cheveux" mais vraiment cet acteur est complètement bluffant!!!!
Avec "Jeune et Jolie", un tournant avait eu lieu dans la carrière de François Ozon. Ce dernier passait de cinéaste doué mais un peu lourd (avec ses twists inégaux) à provocateur sérieux utilisant un humour mordant. "Une nouvelle amie" confirme ce changement. La provocation consiste ici en un déplacement de la norme. Comme chez Almodóvar, le travestissement devient normal et l'idée du couple hétéro se retrouve marginalisée ou en tout cas perçue comme quelque chose d'étrange. Ozon, si l'on craint à un moment donné de le voir faire marche arrière, tient bien son propos jusqu'au bout. Fantasme et identité, couple et famille, toutes ces thématiques s'entrechoquent et sont revues d'une façon moderne et jubilatoire. Car si le film est parfois grave, il est sans cesse désamorcé par un décalage dans l'écriture (personnage ou dialogue), à la fois drôle et dérangeant. Et si un bémol était à émettre, il porterait sur la musique, parfois trop insistante. Mais l'ensemble reste remarquable, servi notamment par une formidable interprétation, avec une mention spéciale à Romain Duris qui trouve là son meilleur rôle.
Bon film. Un conte étrange, bien travaillé, bien tourné, très bien joué. La performance de Romain Duris est à souligner. Beaux décors canadiens. Scénario linéaire, sans suspens, mais on se laisser porter, on rit, on est mal à l'aise, on est ému. Ne voulant pas spoiler j'en dirai pas plus. C'est un bon film.
(...) Il est remarquable de constater à quel point François Ozon arrive encore à ne pas épuiser son sujet (...) Ses variations autour du thème de l’identité sexuelle, du trouble sexuel ou tout simplement de la féminité sont marginales, mais François Ozon réussit encore et toujours à en faire un miel différent (...) David se travestit en femme tout en aimant les femmes. On ne sait pas s’il s’agit de fétichisme, de travestisme, ou de « transsexualisme-in-progress ». Ozon ne nous dit rien. Il est impossible de savoir à la satisfaction de quels besoins correspond le sourire presque béat de David quand il est dans son trip (...) on peut regretter la manière exaltée avec laquelle Romain Duris investit le personnage ; il semble trop obnubilé par la recherche de la performance, ce qui ne lui permet pas d’en exprimer toute la complexité. Mettons qu’un traitement comme celui de Jared Leto dans Dallas Buyers Club de Jean-Marc Vallée ou de Melvil Poupaud dans Laurence Anyways de Xavier Dolan, pour ne citer que des exemples récents, efface la performance pour ne laisser affleurer que l’émotion (...) Une nouvelle amie est un film déroutant jusque dans sa forme. Tous les extérieurs ont été tournés au Canada, et la transposition du récit dans cette banlieue upper middle-class américaine profite de la beauté automnale du coin, donne une saveur d’inconnu et de mystère au film (...)
je suis sorti de ce film très interpellé : impossible de savoir ce que j'en avais pensé tant c'est déroutant. certaines scènes sont très réussies, d'autres beaucoup moins. Anais Demoustier est sans contestation possible la grande gagnante de ce film, tant elle est crédible. Le parti pris de Romain Duris pour ce rôle est à la fois intéressant mais difficile à accepter pour la majeure partie de ceux qui n'ont jamais cotoyé de travestis : leur féminité n'est pas flagrante sur leur visage...et là, c'est le cas. Les flashbacks ne sont pas tellement réussis, mais c'est toujours compliqué de faire une histoire qui s'étale sur 15 ans tout en conservant la crédibilité des personnages, ne serait ce que d'un point de vue esthétique ou physique. Ozon n'a pas assez soigné les détails de ce genre, ou n'y a pas suffisamment pensé avant de réaliser son film. Alors le résultat est un peu bancal, dérangeant, mais intéressant quand même...en tout cas, c'est surprenant, c'est déjà une grande qualité selon moi eu égard à tout ce conformisme qui nous entoure.
Je ne sais pas pourquoi je continue à aller voir les films de Ozon dont les scénarios me semblent à chaque fois si peu élaborés . On pose un problème un peu glauque sur la table. Et puis voilà . Faites-en ce que vous voulez. La magie Ozon n'opère pas chez moi.
Bonne idée, maintenant ce n est pas que la thème me gêne mais je ne sais pas il y a quelquechose qui traine. Ils n ont plus de repères, ou vont ils ? Peut être ça qui est gênant, et nous quelles sont nos envies réelles !!