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Un visiteur
2,0
Publiée le 19 novembre 2014
Le nouveau cru de François Ozon (Jeune et Jolie, Dans la maison…) reste dans le registre étrange et parfois dérangeant de ce réalisateur prolifique.
L’originalité du scénario et la bande annonce très réussie mettaient l’eau à la bouche. La déception n’en a été que plus grande lors du visionnage du film malgré l’interprétation pleine de justesse de Romain Duris. Toute la première partie du film sur l’enfance des deux amies est très niaise et la suite est compliquée à suivre, on ne sait pas trop où veut en venir le réalisateur qui nous perd parmi une palette trop riche d’émotions, d’envies et de répulsions.
François Ozon poursuit dans son cinéma transgenre entre comédie, thriller et drame. Malheureusement, malgré toute la qualité que l’on peut reconnaître à sa mise en scène, le film manque d’une certaine ampleur, sinon d’un véritable liant. «Une nouvelle amie» a au moins le mérite de questionner et parfois toucher, en outre, il est beaucoup moins culotté qu’on voudrait nous le faire croire. Par des précédents d’abord, les premiers films du réalisateur, «Sitcom», «Gouttes d’eau sur pierre brûlantes» l’étaient tout autant, sinon plus; mais également parce que flirter au plus près de Pedro Almodovar ne rend pas un nouvel essai, mais une copie, même soignée. Et puis Romain Duris qui porte sur ses épaules le film avec Anaïs Demoustier, passe hélas après Melvil Poupaud dans «Laurence Anyways» qui avait mené très haut ce genre de composition. S’il n’a pas à rougir de sa prestation, il manque un semblant de vérité dans son jeu. «Une nouvelle amie» interroge, et le réalisateur répond lors d’une dernière séquence audacieuse et de qualité. Entre temps, dans un mélange des genres qui veut répondre apparemment au sujet, il est bien difficile de choisir entre drame et comédie, et à ce petit jeu, une certaine vérité vient égratigner le film que ne manquait pourtant pas d’ambitions au départ. Tout suspense tué sur place.
Petit bijou, des éléments sur l'évolution d'un lien entre deux personnages. Au départ, c'est un enterrement et une amitié vive entre Laura et Claire. Au fil de l'histoire, c'est la naissance d'un autre personnage... beau thriller et drame finement filmé avec une bonne prestation des comédiens. Je conseille.
Quel film ! Dérangent, troublant , intriguant et surtout diablement intelligent. Après une très belle introduction pour nous présenter l'un des personnage principal le film attaque d'entré sur l'intrigue avec une nouvelle scène bouleversante : celle de la découverte du secret du personnage de Romain Duris. A partir de là, l'alchimie commence pour ne plus s'arrêter. François Ozon questionne le genre dans tous les sens et il le fait bien, avec sensibilité et intelligence. Beaucoup de thèmes sont abordés dans ce film mais le principal reste la liberté et le regard des autres, résumé dans cette réplique : "une vie de femme c'est une vie ou je pourrait faire tout ce qu'on m'a interdit parce que j'étais un homme." . Mention spécial aux acteurs et notamment à Romain Duris qui dépasse, et de loin tout ce qui c'est fait depuis longtemps en terme de travestissement à l'écran.
Malgré une complicité évidente du duo d'acteur, le film tombe un peu trop dans la caricature. Romain Duris peine à rendre son personnage crédible. Dommage car le sujet est intéressant.
Anaïs Demoustier et Romain Duris sont vraiment excellents et Ozon a su démystifier la thématique transgenre en rappelant que les différences de genre (le 3ème) peuvent être marrants, positifs et sensuels et que finalement, outre son côté très esthétique, cela fait partie de la diversité actuelle de notre société. Même si l'aspect "sexuel" passe au second plan (c'est pas le thème), la pudeur d'Ozon s'attarde d'abord sur les faux aprioris, les aspects sociaux, émotionnels et parfois inattendus d'une telle vie au féminin.. une sorte d'ode à la femme avec tout ce que cela suppose de rose et de complexe ! C'est fait avec délicatesse et sensibilité en évitant le côté parfois glauque qu'on associe à tort aux travestis... La chasse aux faux clichés est ouverte et le résultat est formidable... ce film mérite clairement d'être primé à Cannes, alors n'hésitez pas à aller le voir, on n'en ressort pas indemne... voir même "changé".. vous ne serez pas déçus et cela permet de comprendre cette envie qu'on beaucoup d'hommes mais que bien peu osent exprimer, afficher ou avouer face à l'incompréhension de leur conjointe ou des proches... et encore moins de leur entourage socio-professionnel. Ou alors allez-y juste pour soutenir l'idée qu'on est pas tous ou toutes obligés de devoir suivre comme des moutons les habituelles normes d'une société de plus en plus globalisée et stéréotypée.... moi j'ai adoré ;-)
La bande annonce du film est trompeuse. Alors qu'elle suggère une histoire amoureuse il est finalement question d'une apologie du travestissement. Inutile de chercher un sens à ce film, il n'y en a pas. Il s'agit d'une succession de scènes de maquillage et d'habillement d'un travesti. Si votre temps et votre argent sont précieux, gardez vous bien d'aller voir ce navet...
Un film très émouvant, porté par deux acteurs aux grandes qualités artistiques. Romain Duris joue avec beaucoup de sensibilité, un rôle pas facile à porter, mais qui marquera sa carrière, c'est sûr ! Anaïs Demoustier, fraîche et naturelle, nous amène petit à petit dans l'univers de Virginia. Univers nébuleux, mais au demeurant tellement attirant. À noter que la bande originale du film (merci Philippe Rombi !) nous transporte tout au long du film. Merci Mr Ozon d'avoir osé. Une fois de plus vous avez fait preuve d'une belle originalité. Comme à chaque fois, j'adhère à 100%.