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Un visiteur
0,5
Publiée le 10 janvier 2015
Francois Ozon prouve encore une fois qu'il peut avoir une idée mais qu'il est incapable d'incarner cette idée par un scénario qui tient la route. la mise en scène d'une nouvelle amie réside principalement comme celles de ses deux précédents films encore une fois sur un esthétisme parfait, des images léchées et un scénario totalement négligé, d'où surgissent des petites phases qui se veulent provocantes à la manière d'Ozon et des références, ça les références Ozon aime. Il nous sert et ressert ses citations aux grands du cinéma ( dont il ne fait pas partie) depuis ses débuts. Ici on verra se côtoyer Preminger, Sirk, Almodovar et Xavier Dolan ( qui a déjà surpassé Ozon depuis Laurence Anyways ) et toutes ces citations finalement nous laissent penser qu'Ozon n'a rien à exprimer de personnel mis à part son amour et sa fascination pour les atmosphères lisses et bourgeoises. L'ennui s'empare vite de nous durant ce film.II aime aborder la transgression sans jamais ne traiter le sujet qu'en surface. Et que dire de son regard sur le travestissement ? Quand lui même semble porter pas sur son héros le même regard moqueur qu'il prétend dénoncer ? J'ai été gêné d'entendre la salle rire et se moquer de minauderies et des manières efféminées, des propos affligeants dont Ozon affuble Duris. Il est évident que pour le réalisateur lui-même les transexuels, basiquement, ne s'inscrivent pas dans son bestiaires de jolie blondes bronzées et de belles maisons bourgeoises, même si il fait de son mieux pour nous les rendre glamours . une furieuse envie de revoir "Lauence anyways" ...next
J'ai adoré ce film qui traite sans vulgarité ni légèreté du travestissement. Le couple de prime abord improbable Romain Duris / Anais Demoustiers fonctionne parfaitement, tout sonne juste. Très beaux décors, couleurs vives, visages filmés de près qui se savourent, belle scène d'émotion quand un travesti reprend sur scène la chanson "Femme", ... Si vous n'êtes pas rebutés par le sujet, allez y !
Il ne peut pas y avoir de demi mesures. Choqué par l'inconnu, mais époustouflé par la performance de Romain Duris. Un scénario authentique et qui dévoile tout du sujet sans tabou. Les femmes restent définitivement un mystère pour Mr Ozon, qui ne cessera jamais de les comprendre... Romain Duris est une femme à part entière, et quelle femme ! Bravo à toute l'équipe du film pour ce rendu plus que réaliste. Bravo aussi pour la performance des autres comédiens.
Le pari audacieux de François Ozon s'avère finalement perdu ! Si la thématique du deuil est plutôt bien abordée et que Romain Duris est convaincant dans son rôle de veuf en quête d'une nouvelle identité, le reste du film est aussi raté que le maquillage de certains trans du Bois de Boulogne. On papillonne de clichés en clichés, l'intrigue perdant au fil des scènes de sa crédibilité, au point même de susciter les moqueries dans la salle alors que les protagonistes voulaient nous transmettre une certaine gravité. On ressort épuisé voire dégouté de ce gloubi-boulga pseudo artistique plus proche du décéptif que du subversif.
François Ozon change encore de registre, toujours avec sa patte bien à lui, pour nous livrer un film bien étrange. Il est clair que le réalisateur braconne carrément sur les terres d’Almodovar avec cette tragi-comédie sexuée et transgenre. On avait peur que la bande-annonce en dévoile trop, à savoir que le personnage joué par Romain Duris se travestissait. Frayeur dissipée car ce n’est pas un mystère, c’est dévoilé dès le début du film. Un début qui pose habilement les faits par le biais d’un flash-back simple, direct et évocateur pour se concentrer sur le vrai sujet du film : le mélange des genres et la frontière, ténue ici, entre l’homme et la femme. A l’heure des débats sur la théorie du genre, le film pourrait d’ailleurs faire grincer des dents tant il dérange parfois. On ne sait d’ailleurs jamais vraiment où l’intrigue va nous emmener, ni sur quel pied danser. A la fois comédie (le début est très drôle quand Romain Duris se lâche vraiment en femme) et thriller psychologique (quand l’ambiance se fait plus pernicieuse et inquiétante), les ruptures de tons sont parfois déstabilisantes. Heureusement, Anaïs Demoustier en jeune femme étonnée, amusée puis inquiétée est parfaite tandis que lui ne se tire pas trop mal d’un rôle de travesti on ne peut plus casse-gueule. On notera également le fait que François Ozon, on ne sait trop pour quelle raison, « américanise » encore une fois ses décors comme il l’avait pour « Dans la maison ». Cela rajoute encore au côté unique et étrange de ce long-métrage. Un film qui ose, dérange mais laisse un goût mitigé tant on sent les obsessions du réalisateur dévoilées, mais peut-être trop frontalement.
TALONS AIGUILLES. Osons tout. Dans la maison de François, on passe du drame au comique avec une telle facilité et surtout au grand numero du travesti Romain Duris. Certain l'aime chaud, et acceptons avec plaisir la nouvelle fontaine de jouvence de maitre Ozon.
Après un début magnifique et envoûtant, le film semble passer à côté de son sujet pour être au final un portrait un peu fabriqué et pas si émouvant qu'on aurait pu l'imaginer. La transformation de Duris est immédiate et immédiatement acceptée par le personnage de Demoustier d'où la sensation que le film n'a pas eu lieu. Reste un décorum très pompier avec la scène de la boite et le côté très "folle" de Duris. Dommage.
Un film un tantinet sage et trop polissé au début, qui arrive a se lâcher par la suite, pour arriver à des dialogues et des scènes plus brut et expressive. Efficace et a voir !
Les 5 premières minutes du film sont subliment, tout en finesse, ensuite j'ai eu du mal à suivre cette histoire, malgré un Romain Duris comme toujours génial.
François Ozon a sans doute voulu faire une film original et caricatural en surfant sur l'actualité de la théorie des genres, avec en plus l'homo, la bi-sexualité et ce qui s'ensuit. Malheureusement pour lui, il a fait par inadvertance un film au comique déplacé, avec un Romain Duris mal travesti, ce qui est une abomination visuelle autant qu' un personnage infantile et grotesque.
Le démarrage est trés fort et peine à être égalé sur la longueur.. Le personnage d'A. Demoustier est insipide au possible, difficile d'y trouver beaucoup d'intérêt autrement que dans la gestion du deuil. Duris joue trés bien son double jeu, dérangeant parce que dérangé. Le rythme est pas mal, la réalisation, la BO et la photo superbe. Mais l'histoire n'est pas bien folle, en tout cas ce n'est pas ce qui me fait beaucoup vibrer.
Décidément rien ne change jamais vraiment entre le spectateur que je suis et les films de François Ozon. Sorte de désamour qui se répète.... Une nouvelle amie ne déroge pas à la règle. Ca commence pourtant fichtrement bien avec une atmosphère léchée, cinéphile même, lorgnant du côté de l'obsession hitchcokienne, ça termine plutôt à la façon d'un Parle à elle qu'on aurait mixé avec Tout sur ma mère d'Almodovar. Et c'est bien là le problème. Entre les deux, Ozon ne trouve jamais sa propre voix. Et son film n'a au final ni l'étrangeté fétichiste du grand Alfred ni la sève follement charnelle du grand Pedro. On se retrouve avec un gloubiboulga de phrases creuses et d''intrigues emberlificotées tournant autour d'éternels effets de miroirspoiler: "je t'aime en fait mais toi tu aimes la femme en moi et finalement on aimait tous les 2 feu ma femme et peut-être même que toi tu l'aimais au-delà de ce que Platon préconise parce qu'à travers moi c'est elle que tu continues d'aimer" ... Burp, c'est l'indigestion de postures un peu vaines. Le film peine donc à convaincre surtout lorsque démarrent les séquences de shopping frôlant le ridicule (voix fluette de Duris dans un ascenseur puis ricanements complices puis enchaînement de moments fleurant bon le Pretty Woman du film d'auteur). Et puis franchement, par les temps qui courent, quelle idée de nous pondre un film où de jeunes gens vivent dans des maisons de 400 mètres carrés, peuvent s'arrêter de bosser comme ça du jour au lendemain en claquant des doigts et dont les obsessions se limitent à aller se faire épiler le bas du dos et s'acheter des fringues après une partie de tennis ???? Etre à ce point coupé du vrai monde, ç'en est presque indécent... Enfin ça n'est que mon avis. A noter tout de même une jolie prestation d'Anaïs Demoutier, très très convaincante, le petit rayon de soleil du film.
François Ozon nous impose avec sa nouvelle amie sa pire création, son oeuvre la moins artistique mais la plus engagée. Mais cet engagement pour la cause transgenre, pour l'homosexualité et le mélange des sexes devient dérangeant quand il efface la dimension artistique pour la seule propagande. En effet ici peu de suspense, peu de scénario, peu d'art mais un seul message socio-sexuel : un homme peu être hétérosexuel en femme de même que père et mère peuvent se confondre et une femme hétérosexuelle possède une dimension homosexuelle... Beaucoup de sexuel mais peu de sensuel.
Je n'aime pas du tout François Ozon. Je n'ai jamais ressenti la moindre émotion devant ses films. Jamais profond mais superficiel, son cinéma est une fausse valeur, ce réalisateur est un faux talent. Mais ici, aux défauts que je lui trouve habituellement, s'en ajoute un nouveau: le grotesque. N'est pas Almodovar qui veut.