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dominique P.
834 abonnés
2 027 critiques
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4,0
Publiée le 5 novembre 2014
Le réalisateur a fait ce nouveau film qui est très particulier et qui ne va pas plaire à tout le monde. L'histoire est très prenante, dérangeante et troublante. Il y a beaucoup d'émotions dans cette histoire, j'ai beaucoup aimé mais par moments c'est assez dur, âmes trop sensibles s'abstenir. Aussi la fin est assez provocante, il faut le reconnaître. En tout cas, j'ai passé un très bon moment de cinéma. Ma note : 4/5.
Troublant, brûlant de sensualité et étonnamment drôle, Une Nouvelle Amie se joue de la confusion des genres avec espièglerie et délectation pour notre plus grand bonheur. Pour son dernier film, François Ozon ose frôler la perfection en livrant une œuvre exceptionnelle et enthousiasmante à tout point de vue, offrant à Romain Duris un des meilleurs rôles de sa carrière. Brillant, tout simplement brillant !
J'apprécie habituellement les films de François Ozon, mais là c'est vraiment raté ! Entre Almodovar et la cage aux folles, on ne sait pas très bien où l'on nous mène. Romain Duris est toujours ridicule. Les rires gras des spectateurs dans la salle prouve que le sujet n'est pas bien traité. Le film surfe sur la vague des débats "transgenre" mais l'aborde de manière grotesque. C'est inintéressant, pas crédible, vulgaire, ni dramatique ni drôle et même pas subversif !! Dommage pour la jolie Anaïs Desmoutiers qui essaie un peu de sauver ce désastre.
Plusieurs choses à dire sur ce film, d'abord l'écriture brillante du scénario qui clairement lorgne chez Almodovar......On pourrait presque à la fin croire à un préquel de l'un des films de l'espagnol, vous devinerez lequel.....ensuite Ozon bouscule la réalité des rapports homme femme, en brossant un panorama exhaustif des possibilités de conjugaison de ces rapports, il nous entraine le bougre, vers le trouble, avec subtilité et intelligence.......Et tout le film est sur ce registre, avec des dialogues saillants et aventureux, des situations où rampe un humour corrosif, de l'ordre du troisième degré, ( on croise un clin d'œil au ministre Strauss Kahn, à Ozon lui même en pervers de cinéma, c'est court et subtil)....Le film nous sort de la pesanteur habituelle sur les vicissitudes de la moralité ou les contingences de l'attraction.....Je dois dire que le film bouscule et s'amuse avec les nerfs du spectateur bien pensant......C'est fin, c'est filmé avec talent et dynamisme, le jeu des acteurs principaux est brillant voire plus (Anaïs Desmoutiers,Romain Duris), bref c'est un grand Ozon et un grand iconoclaste.....Je conseille.....
Fringant mystificateur que François Ozon, qui depuis quelques films - disons "Dans la Maison" - semble avoir trouvé une forme de recette miracle ; une bonne dose de provocation, en y regardant de plus près toujours plus sage et factice, nimbant des récits qui peinent à quitter des sentiers trop balisés pour d'autres horizons, réellement sulfureux et porteurs enfin de malaise profond, d'ambiguité touffue. Rien de tout cela ( encore ) pour cette "Nouvelle Amie", où, derrière un message prônant la liberté des âmes et l'exaltation des corps, l'on devine une condescendance des plus glaçantes ( il suffit d'entendre Duris, métamorphosé, pour comprendre, et la scène dans le bar à travelos est assez gênante ). Jamais Ozon n'ose questionner les motivations de David/Virginia, faisant avaler mille couleuvres au gré de ses changements émotionnels/d'envies dignes d'une girouette, jusqu'à un dernier acte grotesque, sans queue ( quoique ) ni tête. Et la scène finale, risible, révèle à son corps défendant toute l'absence de relief, de questionnements, de courage, de justesse et de hauteur de point de vue du cinéma de François Ozon aujourd'hui.
Quand sa meilleure amie, Laura, décède, Claire accuse sévèrement le coup. Et lorsqu’elle découvre que David, le mari éploré, s’efforce d’être une maman de substitution pour leur petit enfant, elle est encore plus désorientée. On ne peut en dire davantage sur l’histoire, sous peine de plomber un scénario par ailleurs assez nerveux et plein d’humour. Sinon que David et Claire ont une façon vraiment singulière de faire le deuil de la chère absente… De toute façon ce n’est pas la vérité qui intéresse François Ozon, mais la vraisemblance. Il aime trop le jeu et les acteurs. Ici, il s’amuse encore une fois avec les codes de l’amour et de nos émotions. En grand manipulateur des sentiments et de l’ambiguïté sexuelle. Comme David qui dit : « les garçons naissent dans les choux, les filles dans les fleurs et moi je suis né dans un chou-fleur » ! Il n’évite pas certains clichés dans l’air du temps. Et risque des reproches, déjà entendus après « Jeune et jolie », d’un certain goût pour la perversité… Mais si cette « Nouvelle amie » est encore osée, il faut oser l’Ozon. Et souligner une vraie performance d’acteurs. Romain Duris, lui aussi est joueur. Franchement travesti à la maison, femme plus hésitante dehors, il se sent encore homme dans certaines situations... Bref, il ne sait très bien où il habite. Et que dire d’Anaïs Dumoustier, qui dissimule un air mutin sous ses taches de rousseur. Elle qui semblait si bien rangée dans son couple, ne sait pas non plus si c’est pour un homme, une femme ou un travelo qu’elle en pince ! Tous deux sont épatants.
J'ai vraiment beaucoup aimé.... Osons le dire pour faire venir les spectateurs suite à l'excellente soirée avec le réalisateur qui a osé venir avec Romain Duris. Je recommande ce film car il montre la tolérance sans juger.
Ça surprend au début de voir Romain Duris en femme ! Et puis, on se prend au jeu et puis tout comme le personnage de l'excellente Anaïs Demoustier on y croit de plus en plus. Sacré performance de Romain Duris quand même, ce n'est pas un rôle facile. Mais c'est un film utile qui nous pousse à enlever nos œillères et à essayer de comprendre ce genre d'histoires. Je n'ai pas totalement été convaincu par la fin mais sur l'ensemble j'ai passé un bon moment.
C'est une histoire qui se passe dans un milieu où visiblement les fins de mois n'ont jamais posé de problèmes. Belles maisons pour magazines de décoration, banlieues à l'américaine aérées et aseptisées, voitures haut de gamme. Nous sommes dans la bonne société riche et oisive où entre tennis et week ends à la campagne on a tout le loisir de se regarder le nombril. Qui suis-je? Dans quel état j'erre? David se sent femme et après la mort de la sienne (femme) commence à lui emprunter ses vêtements. Une façon d'être la mère que la nature l'empêche d'être, celle qui nourrit et prend soin de la petite fille mise au monde peu de temps avant la mort de Laura (sa femme!). Le personnage le plus intéressant, celui qui peu à peu devient le centre de l'histoire, c'est Claire, l'amie d'enfance de Laura. Elle ne parvient pas à faire le deuil de sa grande amie et c'est en acceptant David transformé en Virginia qu'elle y parviendra en prenant conscience de son homosexualité. Elle va aimer Virginia-Laura et former avec elle un de ces couples libre et légitime, parent d'enfants qui seront aimés et feront la nique à toutes les "manifs pour tous" de France et de Navarre! D'accord, c'est sympathique et dans l'air du temps, ça ne gêne plus grand monde et ça devient presque de la routine! Soyez ce que vous êtes, formez les couples que vous voulez, élevez des enfants et marchez sur la route vers le soleil de l'avenir! Pourquoi cette histoire, filmée avec art, avec fluidité, avec élégance est-elle à ce point ennuyeuse? Duris le poilu échoue à donner une image de la féminité, il reste un travelo souriant et ridicule. Anaïs Demoustier est la seule qui dans cette histoire tarabiscotée soit crédible et retienne grâce à son jeu juste et discret l'attention du spectateur. Elle est le seul atout de ce film bobo, alambiqué et inutile.
superbe interprétation de Romain Duris ainsi que de la séduisante Anaïs Demoustier. des moments magiques comme la chanson femme de Nicole Croisille. on passe du rire aux larmes très souvent mais le sujet est parfaitement maitrisé et la copie rendu est nickel.
Mais pourquoi nous infliger ça? François Ozon s'enlise dans son cinéma aseptisé et Romain Duris, que j'apprécie beaucoup par ailleurs, se ridiculise complètement, un mélange improbable de Tootsie, Madame Doubtfire et La Cage aux Folles, une catastrophe! La vacuité des personnages qui s'ennuient dans leur quotidien de riches, maisons haut de gamme, vestiaires de tennis grand luxe, nous passe complètement au dessus de la tête. Pour les vrais cinéphiles, allez voir ce que sait faire Xavier Dolan sur le même sujet, ou presque, dans Laurence Anyways et vous verrez ce qu'est un grand cinéaste...
Chaque homme a le droit de se déguiser en femme, même si son physique peut difficilement donner le change. Le problème, du moins pour un film, c'est que le spectacle de ce travestissement perd toute ambiguité, tout charme. Alors Ozon et Duris se sont peut-être bien amusés, mais, comme l'ont noté plusieurs critiques, dans la salle, ce sont des rires gras qu'on entend. La masculinité de Duris, même avec perruque et hauts talons, fait aussi qu'on a du mal à croire à l'attirance d'une femme qui fantasme... sur une autre femme, délicate et jolie. Ce film étant présenté comme une adaptation d'un texte de Ruth Rendell, auteure britannique de thrillers psychologiques, on était en droit d'attendre du mystère, du suspense. Au lieu de cela, on a une sorte de mélo-tract en faveur des LGTB et du mariage pour tous. Un mélo qui sombre d'ailleurs souvent dans le ridicule. Le scénario se traîne. Bref on s'ennuie ferme, même si les comédiens ne s'en tirent pas trop mal, à commencer par Duris. Ajoutons que ça se passe dans un milieu de privilégiés qui exercent tous des professions peu salissantes, valorisantes et bien rémunérées, habitent des maisons immenses qui donnent sur des parcs et roulent dans des voitures de luxe. Ozon n'a pas le moindre regard critique sur cette bourgeoisie qui ne connait pas la crise et ne souffre que d'angoisses existentielles. Horripilant.
Je sors juste de la salle de ciné pour ce film et autant dire que jamais je n'ai autant été déçu par un film... Mais un propos qui ne découle d'aucune explication est inutile alors je m'explique. Le film qui se veut sentimental rentre vite dans la soupe des clichés tous plus barbant les un que les autres ( un exemple bien connu : une situation étrange jusqu'au moment où on réalise que ce n'était qu'un rêve ). De plus, la bande annonce est trompeuse : on nous promet une histoire d'amour un peu différente, alors que le film ne fait que vulgariser les travelos. Parlons-en du travelo... L'acteur ne tient pas son rôle du tout : si le réalisateur voulait du réalisme et de la tendresse, alors il a mal choisi son acteur principal ! Et enfin... Les décors... Aïe !!! Les maisons des protagonistes ressemblent plus à une publicité d'agence !