C’est de la comédie qui se tente d’être irrévérencieuse mais qui n’y parvient guère, déployant alors une averse de situations creuses et repompées sur d’autres films tels que les multiples « Sex Friends » ou « Sexe entre amis », sauf qu’ici aucun bon acteur ne s’ajoute au casting, comme Portman ou Clarkson, qui offraient un minimum d’air frais à des projets qui en manquaient atrocement. On tombe dans de la ligne de dialogue peu développée, avec ses vannes peu recherchées et sa morale bon enfant, lassante passé deux minutes. Alors on se met à rêver, grâce au scénario, sa qualité et sa dynamique, à apprécier ces deux acteurs qui s’amusent en parlant sexe à longueur de journée. Bien que certains détails écrits de l’oeuvre soient bien pensés, comme cette scène de danse dans laquelle une Alison Brie droguée et déjantée donne de sa personne ou certains jeux de mots amusants car réguliers, la déception reste. Elle reste car on est loin de la savoureuse originalité des premiers Apatow, et que ça discute trop de sujets dont on se fiche complètement. Le but d’une comédie c’est de faire rire, un point c’est tout. Headland s’empêtre dans la semoule en faisant parler ses interprètes de tout mais surtout de rien, ne faisant jamais porter d’intérêt des sujets aucunement désopilants et passant toujours à côté du poilant. Alors oui il lui arrive d’oser des choses, d’un coup de se réveiller et d’avoir la conscience qu’il est important de donner du piquant à sa réalisation, qui était censée être, au départ, à but humoristique. Mais il n’en est rien, on retombe dans la pitrerie de bas-étage ou sinon dans la causerie digne d’une série B, dans le vulgaire pathétique qui aime converser sur les plaisirs au féminin. Le manque d’imagination est flagrant, l’abus de blagues crasseuses, quant à lui, horripilant. Loupé, long et raté. Pas la première ni la dernière comédie américaine de cet acabit.