Succès de festival, un petit buzz avant sa sortie, une comédie romantique tendance déjantée ça annonçait du pas mal. Certains parlent de nouveau « Quand Harry rencontre Sally », et bien ça a au moins le mérite de montrer la déchéance de notre société (et du cinéma du coup).
En fait c’est une suite d’American Pie, quand ils ont vraiment grandis, ou en tout cas ça essaie de l’être. S’il fallait une preuve tu as la bonne copine blonde gay de Tara Reid qui prodigue toujours ses conseils (souvent à base de « couche avec »), bon puis t’as un défilé de belles nanas faut avouer. Sauf que si American Pie était vulgaire, parlait sexe et tombait dans le ridicule, mais là on est en mode toujours plus. Du coup les dialogues sont à base de sexe 85% du temps (sans raisons généralement), on voit plus de scènes de sexe, le ridicule est exacerbé pour tenter de faire rire (mais ça rate hein, peu de sourires en 1h40), pas de bonnes musiques, l’acting grossi le trait en fonction mais c’est loufoque tendance lourdingue au final, l’histoire est pas terrible, le concept amitié hommes-femmes est trop zappé, la trame est cousue de fil blanc et les scénaristes n’essaient même pas de la diversifier un peu… Ah si, la VF est énorme, le doublage est bon mais les références culturelles french je m’y attendais pas (les Musclés faut le placer, Johnny, diner de cons), puis on a de belles images de New York.
Bref ça essaie de surfer sur les teen movie mais avec un contenu soi-disant plus adulte, histoire d’élargir la cible visée, et ça se vautre en mode surenchère inutile. Peu de travail d’écriture, peu de blagues, peu de réalisme, des acteurs à peine passable, si ce n’était ce thème et la plastique de certaines on tomberait dans le nanar raté, c’est mince.