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Un visiteur
4,0
Publiée le 30 mars 2014
J'y allais un peu à reculons et le premier quart d'heure m'a inquiété… Un certain formalisme, un rythme assez lent… Je me demandais quel intérêt de faire un film des années 60 en 2014… Et puis peu a peu la magie opère… Et nous voilà immergé dans cette histoire qui, avec des moyens très simples, fait se croiser des destins individuels avec la grande Histoire, révèle les profondeurs et toutes les dimensions de l'âme humaine, joue avec le tragique et l'affronte sans grandiloquence, avec pudeur, mais sans jamais s'en détourner… Des acteurs prodigieux. Un grand film
Film très intéressant... Le thème, une jeune fille orpheline élevée dans un couvent qui apprend qu'elle est juive, et part avec sa tante sur les traces de ses parents disparus pendant la seconde guerre mondiale, est bien traité, mais je m'attendais à un peu plus de suspense.. L'intrigue n'est pas exceptionnelle, par contre les images en noir et blanc et les cadrages sont magnifiques...
Ida vit depuis toujours dans un couvent. Elle n'a pas connu ses parents et la religion catholique est sa seule famille. Comme une évidence, elle va prononcer ses vœux dans quelques jours pour devenir nonne. Mais, avant, la mère supérieure lui impose d'aller faire la connaissance de sa tante et de revenir lorsqu'elle sera sûre de sa destinée. Quelques jours qui vont bousculer les évidences... L'histoire se déroule dans une Pologne rurale et profondément catholique des années 60 que le réalisateur a rendu d'un autre âge en usant d'une pellicule noir et blanc.
Une belle photo, des cadrages intéressants, subtiles et bien vus. Mais est-ce suffisant pour faire un film? Je me suis ennuyée, et ai peiné pour rester éblouie par la beauté des images jusqu'au bout.
Un film, 2 femmes: l’une avait cherché dans la fureur marxiste à combler son vide intérieur et sa douleur ; l’autre a pu grandir dans une communauté religieuse catholique protégée par son ignorance totale de ses origines et du monde…
La première va y rester, l’autre pas…
C’est une odyssée, une quête identitaire, une descente dans les enfers de la bassesse humaine mais aussi, parfois, dans les grâces de moments de tendresse improbables.
Même si les deux femmes sont totalement dissemblables, elles vont peu à peu se rapprocher.
Nous allons voir Ida renouer patiemment avec sa tante meurtrie par le terrible drame qu’elle a vécu, rencontrer un jeune musicien doux et finalement se reposer la question de son choix de vie et avancer en liberté : Comment savoir si l’on est ‘prêt’ pour une décision majeure ou pas ?
Un beau dialogue avec le musicien nous ouvre sur une facette de sa décision finale mais le mystère de celle-ci nous échappe.
Une belle réflexion sur le mystère d’une vocation et un superbe portrait de femmes…
Ce film est beau, rude, touchant et nous renvoie une fois de plus à l'extermination des Juifs durant la seconde guerre mondiale. Dans cette Pologne des années 1960, Pawel Pawliikowski montre avec talent et pudeur toute la pauvreté et la rusticité de la vie, les conséquences si difficiles à assumer du totalitarisme stalinien et l'emprise si difficile à éviter de la religion. On s'attache à Ida mais aussi à sa tante, jouées par deux Agata, et l'on voudrait tant que leurs vies respectives débouchent sur un bonheur qui nous soulagerait...
Dans les années 60 en Pologne, une jeune fille élevée au couvent et prénommée Anna s’apprête à prononcer ses vœux. Sans famille, croît-elle, la mère supérieure va lui imposer, avant de prendre une décision aussi importante de rencontrer le seul membre de sa famille encore en vie ; sa tante. Cette rencontre va lui apporter un éclairage sur un secret de famille mais aussi sur la Pologne de l’occupation nazie. Esthétiquement ce film est irréprochable ; le terme de « bijou » souvent avancé par les critiques n’est pas galvaudé. Tout contribue à montrer l’écrasement des personnages par la foi et leur propre histoire : noir et blanc crépusculaire, format 1.37 hyper réduit, réduction du cadre autour des personnages par un éléments de décor (chambrant de porte,…), caméra immobile, personnages au ras du cadre (sensation d’isolement), personnages toujours en bas du cadre (sensation d’écrasement), cadres épurés,… La photographie et le cadrage est une merveille d’épure. Ces choix aboutissent à un film sobre, froid et sec. Le rythme voulu par le metteur en scène hyper lent est à l’image d’une époque où l’instantanéité n’était pas loi. Mais au-delà du tape à l’œil esthétique, pas trop de salut. Ce film a tout d’un polar social très classique. Dans ce scénario très convenu construit sous la forme thèse-antithèse, rien ne nous surprend vraiment mais pire encore, ces personnages ne nous bouleversent aucunement. Cette quête de vérité individuelle et collective est très artificielle. Anna connait l’existence de cette tante, la confrontation avec son passé lui est imposée, et elle vit cette rencontre de manière très distancée. Aucune émotion et peu de remise en cause de ses choix naitront de cette immersion dans son passé et celui de la Pologne. La représentation de la Pologne sous occupation allemande, le comportement des catholiques, le sort subit par les juifs est sans concession ; par contre, tout ceci n’est qu’effleuré. La tante est un des symboles du sentiment de culpabilité polonais. Le sujet méritait un traitement moins distancé et moins convenu. Le trajet d’Anna sur la seconde moitié du film fait carrément plat de nouille ; on enfonce les portes ouvertes à chacune de ses nouvelles expériences, tout a été si minutieusement amené dans la première partie. Critikat et Benoît Smith résume bien la sensation laissée au terme de ce film : « Le parti pris esthétique est voué à servir d’écrin enluminé à un récit dont l’intérêt s’avère inégal »
c'est magnifique, l'image est somptueuse, les questions qui sont posées sont intelligentes, la fin est surprenante, la reconstitution de l'époque extrêmement bien faite, le cadrage original...une véritable oeuvre d'art au sens noble..du fond et de la forme.
Film surprenant au premier abord. Filmé en noir et blanc, au format 4:3. Des personnages attachants, un climat historiquement lourd qui donnent un nouveau témoignage poignant sur la 2ème guerre mondiale.
Chaque plan est une œuvre d'art. La réalisation et le jeu des actrices donnent l'impression de la facilité... c'est la marque de la maîtrise de son art. Ce film est un enchantement depuis le début jusqu'à la fin. Même la musique participe au scénario. Du grand Art.
Je suis complètement passée à coté de ce film, mais alors, complètement. La lenteur des scènes, le cadrage fixe et la ringardise ambiante m'ont assommé du début à la fin. Je n'ai pas une seconde ressenti d'empathie pour les personnages malgré la gravité du propos, ni d’intérêt pour le scénario. J'ai trouvé la rencontre avec le saxophoniste totalement surfaite, superficielle et improbable. Un seul bon point pour le jeu extraordinaire de la tante qui est assez bluffante.