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leoline
30 abonnés
93 critiques
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5,0
Publiée le 3 février 2015
Voila un regard sur le passé, la seconde guerre mondiale, la guerre froide, avec les personnages qui évoquent leurs réminiscences. Une sorte de cris et chuchotement à la Bergman sur les bas bruits d'une Pologne qui ne se sait toujours pas ou se trouve le curseur de son expiation historique. Intensité de la pellicule en noir et blanc de la vie de IDA. Parcours initiatique rapport de force et étonnement. Film tellement intérieur tellement vrai que le sous titre un éblouissement en dit long sur sa capacité a vous déstabiliser. Chef d œuvre sans contexte.
Une histoire poignante servie par deux magnifiques comédiennes; la photographie noir et blanc donne encore plus de profondeur. Des plans superbes et un rythme qui est cohérent .
Excellent film en noir et blanc. Une maîtrise absolue des cadrages, de la lumière, de chaque détail. Chaque plan est une photo de concours. Une histoire forte et émouvante qui laisse à réfléchir. Pour moi, enfin un vrai chef d'œuvre..
Extrêmement lent ! Les acteurs sont dans la contemplation, de vrais pantins inanimés. Aucune émotion, le film semble être sur "pause" pendant 1h20. L'histoire est assez sombre mais à la manière des acteurs, je n'ai rien ressenti. On a juste l'impression qu'ils font partis du décors sans y participer. Je décommande !
J’ai vu ce film deux fois. Hypnotisé, et craignant d'avoir manqué des choses, des détails subtils. Un film délicat, sidérant, habité, épuré, lent (non ce n'est pas un défaut quand la lenteur est intense !). Une interprète dans le rôle principale bouleversante. Un des films de l'année. Peut-être même LE film de l'année.
Ida est un film unique. Un “road movie” sui generis tourné en noir et blanc, en format carré et avec un style sobre et austère rempli de poésie. Un véritable chef-d’œuvre qui fait réfléchir sur les relations humaines et la solitude par l’intermédiaire de l’histoire d’une jeune religieuse qui découvre un mystère sur son passé.
L'apparente staticité de ce film cache une véritable tension, entre deux femmes qui sont attirées par des vies contraires mais pourtant chacune traversées par le renoncement. Ida la jeune nonne est entre lumière et ténèbres, son visage blanc éclairé en clair obscur, sa tante, elle est filmée comme une femme fatale, belle et abîmée. Les deux femmes sont tournée vers une forme de tristesse et c''est cette forme de mélancolie qui rend le film poétique et intimiste, partagé entre beauté du désir et austérité du desepoir, Construit sur des cadres dépouillés, décadrés il possède une force d’envoûtement, son silence laisse toute la place au recueillement mais également à l'interprétation de ce qui n'est pas dit, des mouvements de l'âme. Ida c'est la quête de l'identité, un parcourt de révélations et de fuites, mais c'est aussi un film où le romanesque rencontre le réalisme, grâce à son ambiance et ses personnages. Un film dont se dégage finalement une vision, une grâce.
Sur fond de la Pologne d'après guerre, une dure histoire de recherches d'origine. Un film à la photographie noir et blanc remarquable, mâtiné de jeux de lumière, de lents cadrages. Très contemplatif et introspectif, souffrant à mon goût de trop de lenteurs et d'inactions qui pourtant veulent servir la vie quasi monastique que s'impose le personnage principal du film. La très bonne critique faite à ce film trouve certainement sa source dans son originalité. Je n'y ai été que trop peu sensible.
13 713 abonnés
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3,0
Publiée le 19 février 2016
Le parcours initiatique d'une jeune religieuse à travers la Pologne communiste des annèes 60 donne lieu à une oeuvre esthètique et moderne qui reçut l'Oscar du meilleur film ètranger en 2015! Un film courageux, dans un format 4/3 et des acteurs inconnus hors de Pologne! Une vraie cohèrence entre thèmatique et visuel, à commencer par ce superbe noir et blanc, limite mètaphorique! A quoi pense t-elle ? Elle ne pense pas! Elle de beaux cheveux mais personne ne les voit! Son nom ? Ida Lebenstein alias Soeur Anna, une jeune femme qui se destine à rentrer dans les ordres! Elle dècouvre qu'elle est juive et affronte les souvenirs de l'Holocauste! Agata Trzebuchowska (elle a parfois le regard de Gemma Aterton), belle et mystèrieuse, porte le film sur ses frêles èpaules! En plus de l'Oscar, "Ida" a reçu le Prix du meilleur film europèen ainsi que 4 autres rècompenses! C'est toujours formidable qu'un long-mètrage qui ne semblait pas prometteur puisse faire aussi bien où le rèalisateur Paweł Pawlikowski propose une esthètique particulière avec des cadrages très mèticuleux! Toutes ses questions sur la foi et l'idèologie s'ouvrent sur les traumatismes du passè auxquels sont confrontès les polonais! De plus, pour transcrire ce malaise à l'image, on n'a une camèra fixe, des dècors gèomètriques et des personnages qui sont souvent dècadrès...
Je n'ai pas aimé du tout ce film. Je le trouvais ennuyeux, long, peu intéressant. J'ai fini par m endormir. Je ne comprends pas du tout, comment on peut mettre la note 4/5. En plus, c'est impossible de poster une mauvaise critique, c'est tout le temps refusé !!!
Je ne comprends pas les critiques dithyrambiques de ce film que ce soit de la presse ou du public. Ce film est un enchaînement de clichés vu et revu où le spectateur comprend l'issu du film au bout de 10 minutes. Le réalisateur joue sur les métaphores visuelles idiotes : le dé-cadrage systématique pour laisser trois quarts de l’écran au ciel (ah oui, c'est une oeuvre spirituelle, dieu est au dessus d'elle), la caméra fixe pendant 1h19 et qui se met à bouger à 1h20 pour le dernier plan (ca y est Ida est une femme libre) et l'amplification du bruitage des cuillères au couvent (la vie est vraiment morne et personne ne se parle). C'est un film cousu de fils noirs et blancs sans aucun intérêt, sans aucune poésie mais avec de la prétention et de la bétise. (mention spéciale à la scène où Ida fume et boit le summum du cliché)
J'ai vu un film... dont la qualité intrinsèque provient de la maîtrise totale de la caméra, de la lumière, du cadrage et de la maîtrise du silence, ainsi que du non-dit... Ce film se révèle à nous, comme une succession de tableaux dont la composition prend le temps de glisser dans le temps et l'espace. Son esthétisme est sa force, et tout ce qu'il révèle par touche successive en fait un bijou d'émotion. La Pologne communiste des années 60 est né de la Pologne des années 40, avec son lot de secret, de douleurs et de malheurs... On ressent tout cela par le jeu de la caméra, par la mélancolie de la musique et par un noir & blanc de rigueur compte tenu de ce que ce film soulève. A voir absolument !
Je suis habituellement un grand admirateur des films noirs et blancs contemplatifs qui évitent d'en dire trop. Mais Ida m'a complètement largué, alors oui le noir et blanc est très propre, les plans parfaitement pensés (bien que trop de dé-cadrage tu le dé-cadrage). Un film qui veut renouer avec le cinéma classique mais qui n'atteint jamais la force de ces prédécesseurs. Un film sur le parcours d'une famille au passé douloureux dans l'après-guerre qui ne parle finalement de rien, décevant.
En s’attachant à la relation forte entre Ida (Anna) jeune nonne qui doit prononcer ses vœux, et sa tante, véritable passionaria du libéralisme sociétal, Pawel Pawlikowski retrace les années sombres de la guerre froide en Pologne. Pays qui se cherche, engoncé dans un communisme primaire mais où le poids de la religion reste très prégnant. Cette quête d’un passé spolié, qu’entameront les deux femmes, la vertu s’appuyant au bras du vice, les mèneront à reconsidérer leur vie et sera déterminant pour leur avenir. Tout au long de ce film, on ressent l’oppression de ces années de plomb. Les prises de vue et les décors jouent sur des volumes géométriques rectilignes et autres perspectives fuyantes au point d’en écraser les protagonistes qui se retrouvent de fait presque hors du cadre. Le montage en séquençages furtifs ajoute au malaise ambiant. Quant au noir et blanc (digne d’un Robert Bresson) il contribue à l’épure souhaitée afin de ne s’attacher qu’à l’essentiel. De ces années 60, alors qu’en France nous chabadabadions, Pawlikowski exprime le mal être d’une Pologne qui vomit ses remords pour mieux rebondir. Avec ce concept très maitrisé, cet ascétisme bouleversant, ce film semble tout droit émaner de la « Nouvelle Vague » française (on pense à Resnais, Truffaut, Rivette). Mais sa contemporanéité sous-jacente le place de fait en tête de la production de cette nouvelle vague du cinéma polonais qui émerge depuis quelques années.