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7eme critique
532 abonnés
2 778 critiques
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3,0
Publiée le 27 mai 2015
Je n'ai pas totalement était conquis par ce "Ida". Le sujet est certes intéressant, mais le film est tellement mou qu'il en deviendra peu surprenant. Heureusement que la durée du film (1h22) sera relativement courte, pour éviter de nous perdre en chemin. Quoi qu'il en soit, "Ida", et son noir et blanc propice à une excellente photographie, offrira un certain charme au long-métrage.
Je ne suis pas une spécialiste en cinématographie mais, comme beaucoup, j'avais lu les critiques élogieux dans toute la presse, notamment la presse chrétienne qui étaient dithyrambiques...Mais, au bout du compte, quel ennui. Profond, mais aussi agacement face à une histoire dans l'histoire, manichéenne et sans recul. Fausse naïveté, fausse candeur, clichés psychologiques, comportements attendus, tout cela aboutit à un film sans profondeur ni grâce, une sorte de parodie de ce qu'il aurait pu être, filmé, écrit par un génie. A déconseiller.
Film très intéressant... Le thème, une jeune fille orpheline élevée dans un couvent qui apprend qu'elle est juive, et part avec sa tante sur les traces de ses parents disparus pendant la seconde guerre mondiale, est bien traité, mais je m'attendais à un peu plus de suspense.. L'intrigue n'est pas exceptionnelle, par contre les images en noir et blanc et les cadrages sont magnifiques...
Je sais bien qu'avec le recul on peut regretter la simplicité désarmante des enjeux narratifs… Oui mais Ida est absolument fantastique parce que le film parvient justement à émouvoir, à captiver par des jeux insensés, inhumains autour du cadre (rarement vu pareil travail sur l'image), de sorte que chaque nouveau plan éblouit littéralement, se présente de telle façon que le hors champs vient nous hanter, que la moindre texture, le plus petit filet de fumée s'échappant d'une théière nous saisit, nous remplit, nous laisse pantois. J'espère surtout qu'après avoir vu Ida chacun réalisera par comparaison toute simple ce que le cadre chez Wes Anderson peut avoir de complètement vide inefficace et sans substance. Ici tout respire, rien n'est symétrique, les corps, les visages mêmes sont coupés laissant deviner, laissant respirer… L'actrice est terriblement attachante, le couple qu'elle forme avec sa tante aussi. A vrai dire, on voudrait les avoir rencontrées ce fameux soir, au bas d'escaliers en colimaçon, près de cette scène au carrelage à damiers où se joue le sublime Naima de Coltrane. Alors oui Ida est envoûtante. Elle emplit avec elle de mélancolie douce, de la délicatesse de ces petits moments de grâce suspendue !
Sans doute fallait-il le voir au cinéma car devant l'écran télé je n'ai pas subie d'"éblouissement", il faut dire qu'avec le format carré de l'image il vaut mieux avoir un home cinéma! Je retiendrai le magnifique personnage de la tante interprété par Agata Kulesza très justement récompensée pour ce rôle. La plongée dans ce monde bruyant, brutal et si plein de désordre contraste merveilleusement avec le couvent d'Ida. A voir pour se replonger dans le passé sombre de la guerre en Pologne, pour le noir et blanc,mais sur un grand écran pour profiter des beaux plans!, parce que c'est émouvant, pour le Bach du générique de fin... A ne pas voir pour les anticléricalistes et à prendre avec des pincettes pour les féministes, car le nid du couvent peut en heurter plus d'un(e)!
La quête d’une orpheline et apprentie none vers ses origines dans une Pologne des années 60 en proie à un passé peu glorieux, au récit un peu austère mais servi par une mise en scène en noir et blanc d’une élégance rare, avec des scènes d’une grâce folle. Oscar du meilleur film étranger 3,75
Ida loupe dénudée, austère et enneigée restitue parfaitement les pulsations interrogatives et sensitives d'un pays sous l'emprise du visage grave et du verbe rare tentant laborieusement de se reconstituer tout en gérant les contraintes d'un lourd patrimoine élaboré dans son histoire.
Doute et culpabilisation s'insèrent dans un festif improvisé découvert à la dérobée avec comme partenaires naturels et quotidiens des forets tristes et répétitives, paravents de villages quasiment déserts sur des routes incertaines offertes dans un silence de plomb à des voitures cabossées aux bord de la rupture.
Un site au dessous de zéro entre rusticité et fumets d'indépendances se maintient opérationnel concepts par concepts dans un partenariat soporifique aux traits tirés, distant ou sentimentalement éphémère unissant sans flammes le temps d'une nuit l'autre côté d'une vie promise à la divinité.
Dans des interrogations rigides et attirantes perturbant les principes d'une nation rivée sur ses codes sur le point de découvrir une parcelle de lumière.
Récompensé de multiples fois la première fiction de Pawel Pawilowski nous ramène dans la Pologne communiste des années 60. Avec un noir et blanc qui appelle à la sobriété voire à l’austérité le réalisateur nous met en présence de deux femmes, une tante et sa nièce, qui en se découvrant toutes deux vont aussi lever le voile sur un passé sur lequel elles et le pays tout entier avaient décidé de fermer les yeux. Le réalisateur trace alors le portrait d’une Pologne qui refuse de regarder les zones d’ombre de son passé tant pendant la guerre (dénonciation des Juifs, meurtres de ces derniers, accaparassions de leurs biens) que pendant l’époque des purges staliniennes. Il tresse aussi le portrait de deux femmes profondément marquées par ce douloureux passé, parfois sans même le savoir. La tante, juge intransigeante et femme alcoolique est, des deux, la plus émouvante tant, au long du film, on voit, à quel point ce passé dont le deuil n’a pas été réalisé affecte toujours sa vie sous ses airs dur de femme libérée. Ida offre, alors, un contraste qui n’est que plus frappant, mutique, austère et discrète elle ressemble à une image inversée de cette tante exubérante. Mais le voyage dans cette Pologne qui préfère détourner les yeux des problèmes et dans un passé ignoré va bouleverser une vie qui semblait clairement engagée sur des rails et une voie sûre. Un film sur le passé, deuil et la vérité et sur comment ils affectent notre présent en même temps que deux portraits de femmes touchant et plein de force. Je ne sais pas si cela valait toutes ces récompenses, mais le film vaut en tout cas largement le coup d’œil.
Quel beau ilm , c'est tellement fort!! Les actrices sont incroyables et la mise en scène précise et véritablement magnifique. C'est intelligent ni trop peu ni pas assez. Un énorme coup de coeur!
Noir et blanc, format 4/3, musique des années 60, ambiance polonaise post-guerre, caméras fixes, un scénario qui tient sur un post-it. Quelques frissons faciles lors du "dénouement". Une Ida qui m'a laissé dubitatif notamment lorsqu'elle découvre son "sombre secret de famille". Secret qui m'a grandement déçu, l'intrigue étant inexistante.
Bon, si vous avez envie de vous poiler pendant une heure et demie, n'hésitez p...non, attendez! Je déconne!...Bon, en vrai, c'est pas gai gai, faut dire même assez sinistre: un magnifique noir et blanc, ça se passe en Pologne (houla!) dans les années 60 (houlala!), ça parle d'une nonne (houlalala!) qui rencontre sa tante, un genre de commissaire du peuple (houlalalala!) alcoolique (houlalalalala) qui lui fait découvrir un lourd secret de famille (houlalalalalala!)...bon, pas gai donc, mais très bien joué, belles images, et belle histoire in fine.
Panel Pawilkowski Ce n'est pas un film joli, c'est un film précis que l'on va voir quand on se laisse attirer par Ida. Pawel Pawilkowski l'est, pour le moins, dans chacun de ses cadrages. Carrés, droits, comme pour ne jamais remettre en cause l'inébranlable foi de sa principale protagoniste. Le réalisateur est tout aussi implacable dans sa direction d'acteurs. À ce titre, la jeune "Ida" exécute un travail remarquable, accompagnée par une tante qui représente à elle seule la Pologne d'après guerre, silencieuse, soumise à l'horreur de son passé. Le choix du noir et blanc ajoute encore à la pureté des décors, qui écrasent un peu plus les personnages, occupant rarement ne serait ce que la moitié de l'écran. Ida est une oeuvre faussement académique, dont le message passe plus encore dans la forme que dans le fond.
des cadrages qui sortent de l'ordinaire peu vu par le passé, une photographie exceptionnelle, des effets de lumière qui donne une puissance énorme aux différentes scènes. le tout en noir et blanc, l'ambiance de l'époque, lourde, est bien mise en scène. mais... la lenteur du film est très mal gérée, peu ou pas de musique, les dialogues sont banaux, sans saveurs, pour une histoire très quelconque.