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C5C
26 critiques
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4,5
Publiée le 16 février 2014
Ce film subjugue, il est remarquable que pendant le générique de fin aucun spectateur n'ait bougé, la salle est resté en silence complet. Les images portent, les scènes reviennent ensuite pendant plusieurs heures. Les faits (bien que connus) sont très bien éclairés, et surtout le film peut être revu sous plusieurs angles. Depuis celui du désastre, en passant par celui de la morale chrétienne ou communiste, et en allant jusqu'à celui de l'intime mystérieux entrevu. Le noir et blanc est bien adapté à ce que dit le film ; je le reverrai.
Un film qui n'est pas comme les autres. Plusieurs lectures sont possibles avec deux grands thèmes: La vie du couvent et la recherche de l'identité. Le choix de l'Ida n'est pas automatique. Même si dès son enfance n'a connu que cette vie, sa sortie lui permet de consolider sa vocation religieuse, même si elle a été mise à l' épreuve. la quête de ses parents correspond bien à l'identité que toute personne doit connaître. Le caractère calme de la protagoniste accompagnée par les principes essentiels du Christianisme mettent en évidence un caractère sain dépourvu de toute passion nuisible. Cependant, les lignes de la quête de l'héroïne ne sont pas claires. Le réalisateur de ce film fait appel à la participation active du spectateur. Les références de cette époque qui se situent dans le cadre de la période de la guerre froide sont discrètes mais elle insinuent le caractère négatif du régime communiste. Il ne s'agit pas d'une vision politique mais l'esquisse d'une société qui néglige partiellement l'individualité de l'être humain. Le format de l'image et le noir et blanc font une référence à cette époque. En plus l'absence de la couleur souligne ce caractère suggestif de ce film. un point négatif: Parfois ce film est trop , est une œuvre originale qui met en évidence la discrétion et la force expressive de son réalisateur.
Superbe film sur une jeune femme prête à entrer au couvent avant que sa vie ne soit bouleversée. La photographie est superbe. Les comédiens très bons. Une grande œuvre !
Un film remarquable mais pas très grand public car c'est une histoire très dure, âpre, en noir et blanc, se passant en Pologne dans les années 60. C'est lent, tout en psychologie, c'est triste, froid mais en même temps si remarquable...
Un beau film, sans prétention, créatif, ça fait du bien. Avec Ida, nous sommes servis. L'histoire de deux femmes du même sang, radicalement opposées, qui s'entraident pour un même bût est simple, poignante et dure. On ne voit pas le temps passé. La réalisation est pleine de partis pris qui créent une esthétique propre au film. Les cadrages osés, pleinement assumés, aidés d'un beau noir et blanc, nous offrent de très belles images. Les actrices sont touchantes sans jamais tombées dans le cliché. Quand on sort de là, on se dit qu'on aimerait tellement voir plus de films aussi créatifs dans une durée si courte.
Attention Chef d'oeuvre, à voir en toute urgence avant qu'il ne disparaisse des salles. Image, cadrage, interprétation, silence et dialogue, bande son, tout est magnifique. Un grand film.
Chaque image, chaque plan, chaque scène de ce film est un hommage au Cinéma. La photo est exceptionnelle, la mise en scène et les dialogues parfaits. Les 2 actrices méritent d'être connues tellement leur talent est immense. Un vrai petit bijou en noir et blanc (heureusement qu'il n'est pas en couleur!).
Un excellent film en 4/3, où les personnages sont filmés en 1/3 (ce que vous ne pourrez comprendre que si vous allez le voir, ce que je vous recommande vivement). Si vous êtes ici, vous connaissez surement déjà l'argument de ce film poignant, qui vous transportera dans un univers bien éloigné de nos habitudes cinématographiques actuelles. Ici, chaque plan trouverait sa place dans une exposition de photos, tant il est travaillé, tout en nous transportant aux grandes heures de Doisneau ou de Cartier-Bresson. Les deux femmes qui nous font voyager dans cette Pologne d'un autre temps sont de vraies personnages, loin des stéréotypes que l'une d'entre elles rappelle ("moi, je suis une pute et toi une petite sainte") avant de coisir définitivement sa voie... A voir quoi qu'il arrive, mais uniquement si votre dernière dépression date (au moins) de l'an dernier!
Un chef d'oeuvre, ce film ... Anna est une adolescente orpheline élevée dans un couvent, qui n’a connu que l’ascèse imposée par les religieuses et le déni du corps dans ce qu’il a de pulsionnel. Même les douches se prennent tout habillée pour ne pas subir la tentation de la chair. Quelques jours avant de prononcer ses vœux définitifs, la Mère Supérieure convoque Anna et lui propose ou plutôt exige qu’elle aille rencontrer sa tante, Wanda qu’elle ne connaît pas et qui n’a pas désiré l’élever ou même lui rendre visite. L’on ressent à ce moment du film une grande solitude chez cette toute jeune fille qui se montre extrêmement courageuse et qui part seule, dans la neige, vers cette rencontre inattendue et non désirée. Suite sur le blog:
Ida est un beau film heureusement court car il évite l'ennui. La sobriété de la mise en scène accroît la grande émotion qui se dégage des personnages. Un bijou virtuose et intimiste.
Un film comme on en voit peu souvent. Le noir et blanc est ici quasiment indispensable. Rendant le film plus profond que si il avait été colorisé. Basée sur une histoire vraie, on ne peut rester insensible à son vécu. Qui dés le début, nous interpelle par l'esthétisme visuel du film qui est remarquable. D'autant que l'actrice pourtant amateur, joue avec brio. LEs images sont donc superbes, soigneusement pensées. En lisant le synopsis, on pourrait penser à un simple film à facette. Mais on est bien au delà. Ce film fait très fort! Non seulement il fait le portrait d'une Pologne qui ne sait plus à quel saint se vouer. Mais confronte également deux approches de la vie et de l'amour. Amenant une certaine beauté à l'ensemble du film (même si le sujet lui même, n'est pas spécialement ça^^). Ida lors de son périple, nous fait voyage dans un "univers" ou peu de film ose s'y aventurer. Pour dans une dernière partie, être plus sensuelle, délicate... Un film qui ne plaira sans doute pas à tout le monde, mais qui à tout pour devenir une œuvre culte. Même si pour ma part, je l'ai trouvé un peu lent et que bien étant informé de l'histoire. Espérer un peu autre chose. Pour ma part, je ne peux absolument pas dire que ce film est un navet, mais il reste un film que seul les vrais cinéphiles s'auront apprécier à sa juste valeur ou l'empathie nous gagne à chaque instant. Rare sont les films Polonais qui réussissent leurs réalisations et sur ce coup tout y ait. L'esthétisme, une actrice amateur qui a tout des grands acteurs. On pourra néanmoins regretter certains plans par moment, qui paraissent mal "cadré", mais grâce à l'utilisation du noir et blanc et du jeu de l'actrice et de son histoire. On passe facilement outre. Emouvant, d'une grande beauté et une histoire assez touchante. Je ne pense pas que beaucoup de monde, adhère à ce film qui le mérite pourtant. JE n'ais pas adoré, mais je dois reconnaitre que c'est un joli film, narrer par une histoire toute aussi touchante ; qu'émouvante. Et filmé visuellement ; magnifiquement. Amateur de blockbuster passez votre chemin... Les autres, ce film pourrait être considéré comme un bijou (même si personnellement, je n'ais pas complètement aimé. JE reconnais quand même le travail fait en amont et ce film mérite son public).
"Ida" est inspiré d'une histoire vraie. Dans la Pologne communiste des années 60, une jeune orpheline, à la veille d'entrer dans les ordres, apprend qu'elle a été placée par ses parents juifs dans un couvent avant leur assassinat. Avec sa tante, qui avait rejoint pendant la guerre les rangs de la résistance justice avant de devenir procureur général de l'Etat communiste, elle part à la recherche de ses origines.
"Ida" est un film extrêmement stylisé. Tourné en noir et blanc et en 4x3, il est composé de courts tableaux quasi immobiles et volontairement décentrés. Les personnages émergent du bord du cadre. L'effet esthétique est celui d'une grande lenteur alors que l'action progresse à toute allure par ellipses. La jeune Ida voit ses certitudes s'écrouler. La foi chevillée au corps, elle poursuit, silencieuse et entêtée, une quête désespérée qui se fracasse sur la vulgarité antisémite de la Pologne des années de fer. Sa tante poursuit le chemin inverse : alors que Ida cherche qui elle est, elle veut fuir ce qu'elle a été, la complice aveugle d'un système implacable.
"Ida" est un film baigné par la grâce. Il réussit la gageure de tenir sur la durée un parti pris stylistique qui s'épuise en général au bout de quelques minutes. Ces effets de style ne sont pas gratuits mais servent le sujet d'un film beau et grave.
Eblouissement, ravissement, etc etc... les qualificatifs ne manquent pas sur l'affiche pour attirer le chaland. Le tout est vrai...en partie seulement. Sur le plan formel et esthétique, le film est une pure merveille. Le travail sur l'image (noir et blanc, d'ailleurs plutôt toutes les nuances du gris), le son, les décors, le montage, tout fait de Ida un délicat travail...