Un peu déçu par ce film. L image est très soignée mais manque d envolées. Des beaux personnages féminins mais qui mériteraient plus de profondeur dans l analyse psychologique. Un ensemble un peu trop sombre.
Quelle déception! J'ai bien pris le temps avant d'écrire ces quelques mots car il est évident que la déception frappe quand on sort de ce film après lecture des critiques enthousiastes. C'est beau, intéressant, mais quelle lenteur d'exécution! La morale, s'il en existe vraiment une, est littéralement ensevelie par un faux rythme qui rend ce film, pourtant court, d'une longueur incroyable. Si vous êtes intéressés par l'histoire, allez-y, sinon, passez votre chemin.
Ce film est particulièrement soigné. Les photos sont magnifiques on est dans l'ambiance de Heimat mais on se sent encore plus concerné puisque les faits sont contemporains. L'histoire est touchante la vie au couvent est peu attrayante mais de hors entre les anciens communistes qui ont tout raté et les modernes qui n'offrent aucune perspective on comprends mieux que le choix d'une vie coupée du monde soit possible. Ce film sonorisé avec Mozart, Bach mais surtout John Coltrane est un vrai chef d'œuvre à ne manquer sans aucun prétexte. En plus le film est court et il dit beaucoup de choses avec concision c'est à noter à notre époque où tout est délayé
Des films polonais, il n'y en a pas à la pelle. Mais quand en plus, on le distribue en version sous-titrée, Frenetic a dû avoir un sacré courage... qui a payé! C'est un joli petit succès pour ce film indépendant sur l'après-guerre en Pologne en suivant une jeune soeur qui avant de faire ses voeux rencontre son seul parent encore vivant: sa tante. Et celle-ci la fait douter et lui fait apprendre la vérité que le couvent a caché à la petite Ida. Ainsi, même si le long-métrage est court, on retrouve l'ambiance communiste de l'après guerre souligné par ces plans fixes et lourds, le tout filmé en noir et blanc. Tout ceci est dramatique et nous montre une Pologne encore sous le choc de la seconde guerre et de l'antisémitisme. Un très bon film que je recommande qui nous permet de voire autre chose que de l'occidental.
Rien à dire : à l'époque où le cinéma est devenu beaucoup trop souvent impersonnel et fade, on apprécie lorsque l'on voit un vrai beau film, superbement photographié (quel noir et blanc!), merveilleusement éclairé et aux cadrages souvent très recherchés. De plus, difficile d'être totalement insensible à l'histoire de cette jeune religieuse souhaitant découvrir le passé de ses parents avant d'entrer au couvent, certaines scènes s'avérant très justes, notamment dans ce désir de découvrir également « les choses de la vie » avant de se couper définitivement du monde, le tout dans une Pologne ultra-catholique. Malheureusement, si Pawel Pawlikowski a au moins le grand mérite de faire court, difficile d'écrire qu' « Ida » nous a passionnés de bout en bout, le rythme lent rendant l'œuvre presque austère, au point d'étouffer régulièrement une émotion qu'on ne fait que frôler. Reste une magnifique bande-originale alternant avec bonheur classique et jazz, sans oublier les belles prestations des deux Agata : Trzebuchowska et Kulesza. Impression en demi-teinte donc pour un registre cinématographique qui n'est pas vraiment le mien, mais laissant au moins une forte impression visuelle et pouvant s'appuyer sur un vrai discours : tout le monde ne peut pas en dire autant.
Un couvent en Pologne en 1962. Avant de prononcer ses vœux, Anna l’orpheline est invitée par la mère supérieure à rencontrer sa tante Wanda, seul membre connu de sa famille. Anna et Wanda décident de partir sur la trace des parents disparus. La nonette découvre qu’ils étaient juifs et ont été assassinés et ensevelis dans une forêt. Anna s’appelait alors Ida... Le choc est rude. Même si la vérité des origines soulage. Le voyage n’est pas perdu non plus pour Wanda, ancienne magistrate et complice active du gouvernement communiste de nombreuses disparitions de juifs… Mais tandis que Wanda noie son passé dans l’alcool et les rencontres faciles, Anna revient avec une foi intacte de cette parenthèse qui l’aura dessillée sur la médiocrité humaine. C’est un joli film que signe Pawlikowski. Avec le noir et blanc pour souligner la dimension transcendantale de la foi chrétienne, dernier socle identitaire de la nation polonaise en ces années sombres. Le noir et blanc pour dire aussi la froideur et la nudité de paysages noyés dans la brume. Académisme classique d’un côté, esthétique épurée de l’autre… Si on ajoute un scénario assez convenu, on peut apprécier Ida, sans verser dans la dithyrambe ambiante.
C'est un film de style réussi, le propos est lourd et souvent ignoré ou du moins oublié, ici on évoque les paysans lors de la Shoah, comment certains civiles ont réagit face à l'horreur, le retour de cette jeune femme à ses racines inconnues, ses doutes face à la prononciations de ses vœux...c'est beau et inoubliable
"Ida" de Pawel Pawlikowski, Un chef d'œuvre touché par la Grace. Dès les premières image je me serai cru chez Bresson. Lumière, douceur, des plans sublimes. Epure stylistique qui confine à la pureté. La grande Histoire rejoint nos petites histoires; la tragédie humaine dans toute sa dimension, traversée dans les âmes des deux parentes, Ida la pieuse et sa tante Wanda la "Rouge". Le plus beau drame vu au cinéma depuis Bergman. Des actrices inoubliables. On déterre son passé, on enterre ses illusions...et après comment s'accommoder de la vie? Un destin commun, deux chemins radicaux bouleversant... Tout est Grace, en effet dans ce lumineux et gris tableau d'une époque, gris et lumineux portrait de femme, portrait des âmes...Un film universel.
Encore un film qui parle des Polonais tuant les Juifs pendant la II guerre mondiale. Apparament Pawlikowski a envie de se faire conaitre. J'ai regrette d'avoir payee pour ce film. Il est completement nul. Son histoire bien que le scenario.
D'après certain être cinéphile c'est adorer les films de Nolan (comprenne qui pourra), d'après d'autre c'est regarder des films polonais en noir et blanc. Vu que je ne remplis plus la première condition et que je meurs d'envie d'être un cinéphile j'ai tenté la seconde option.
Première chose qui frappe c'est la beauté plastique du film. Le film en 4/3, cadré trop haut possède une identité visuelle certaine. On a des plans qui sont à tomber, je pense à la scène où elle sort de la voiture pour s'agenouiller devant une sorte de stèle de je sais pas quoi, le brouillard en fond, les champs, la forêt. Cette image possède cette beauté brute si difficile à obtenir, simplement magistral. Et ce n'est pas la seule scène du film qui vaut le coup d'oeil.
Les cahiers parlent d'un truc académique mais habité. J'ai vu l'académisme. Par contre l'habitation je la cherche encore. J'ai trouvé ça très froid et j'adore ce qui est froid, mais là, je pense que la courte durée du film pose problème au film, c'est-à-dire qu'il n'a le temps de ne rien développer réellement, on ne s'attache pas forcément à cette fille. C'est dommage. Pour être ému de cette larme à l'église il faudrait qu'on l'aime.
Il y a des scènes où ça fonctionne plus ou moins, je pense à la scène où elle parle avec le garçon pour la première fois, ils se regardent et sourissent tous les deux. ça aurait pu être très beau si la scène avait continuée longtemps après. En fait derrière la beauté plastique le film manque de vrai (et donc de beau), le beau qui vient habiter les images qui pourraient sembler si mortes.
Cependant j'ai été assez content de voir que le scénario du film ne prenne pas la tournure de la vengeance débile. Parce que bon nombre de réalisateurs auraient flingué ça. On se serait retrouvé avec un chasse aux "nazis" complètement conne à la this must be the place. Là non, notre bonne soeur (future) est chrétienne et elle connaît le pardon, ça change.
Je suis assez partagé, parce que visuellement je suis sur le cul, d'ailleurs je me demande si le fait qu'Ida soit cadrée trop haut ce n'est pas fait pour laisser de la place à Dieu au-dessus ? Et l’exécution du film trop convenue mais finalement pas si passionnante et passionnée que cela. Moi qui adore les bonnes soeurs, je suis un peu déçu.
Les thèmes des liens familiaux, du choix et de l'engagement sont traités avec une grande justesse et délicatesse. On peut saluer la performance de l'actrice principale dont le jeu passe pratiquement que par le regard ainsi que l'esthétique du film.
Ce film sensible et intense, en noir et blanc, offre de très belles scènes et la mise en scène austère avec des personnages souvent filmés au bord du cadre est un très bel écrin pour ces deux portraits de femmes tourmentées dans une Pologne marquée par son Histoire.