Extraordinaire, merveilleux. Le noir et blanc convient parfaitement à ce film sur le deuil, les origines, la construction de soi. Même si je n'ai pas pu voir la fin à cause d'alarmes incendie à la MJC de Dole !!!
Chaque plan est léché, la photographie est très belle. A part ça, pas grand chose. Rien ne dépasse mais rien n'émerge non plus. Le film voudrait nous questionner avec son héroïne sur la métaphysique de l'être, le divin si haut, l'humain en bas. Le problème c'est qu'on se demande, entre autres, si les mêmes questions se seraient posées si l'héroïne avait été laide ou au physique commun (spoiler: notamment à cause du lien avec le musicien ).
Un film dépouillé, c'est l'image qui en fait la force, une évocation sobre et forte de au moins deux drames, le nazisme et le communisme, qui frappèrent ce malheureux pays. Ida mène une quête silencieuse, elle rencontre le fantôme de sa famille. On appréciera la supériorité du noir et blanc pour de tels films. Tout commentaire ne pourrait qu'être bien en-deça de ce film.
C'est dommage, parce que Ida est magnifique sans aucun doute, avec son cadrage haut, en 4:3, ses images en noir et blanc, sa campagne brut, son actrice à la grâce infinie…Il est magnifique parce qu'unique, parce qu'il ne ressemble à rien d'autre…Il est magnifique parce que c'est un objet d'art, d'art et d'AUTEUR. Voilà Ida est un film d'AUTEUR, où la nonne mange sa soupe en silence dans son couvent, et où un sourire devient l'objet d'une étude comportemental…Ida est un film d'AUTEUR. Tellement, qu'il en devient une caricature du genre, où il faut finalement se battre pour rester captivé. Ida est un film de parti pris artistique fabuleux, où des acteurs sont proches d'un état de grâce, mais Ida est surtout pour moi amorphe, sans souffle. Ida est ennuyeux quoi.
Une plongée dans la Pologne de l'après guerre qui vaut le détour. Il est toujours impressionnant de saisir l'authenticité des réalisateurs et comédiens des pays de l'est. Après Heimat coté allemand, Ida est une belle fresque familiale dans cette tradition. Le noir et blanc apporte une dimension sombre et authentique au film. Chaque plan est réussie et aucune scène n'est superficielle. Les actrices sont particulièrement superbes, notamment la tante d'Ida, poignante dans son rôle de femme indépendante respectée en public dans une société machiste en reconstruction et dépressive, seule et alcoolique dans le privé.
On pourrait résumer ce film à un road-movie tragique dans une Pologne sinistre. Mais il est infiniment plus. C’est en fait un remarquable film à la réalisation stupéfiante, qui vous accroche dès la première image. Un noir et blanc d’une grande beauté, des cadrages de référence dans un format presque carré, d’époque, des visages cadrés serré mais avec à propos. Ajoutons aussi un montage parfait, dense mais explicite, une lenteur tout à fait supportable qui accompagne le lent parcours intérieur des deux héroïnes, des dialogues aussi épurés que les décors d’une Pologne post-stalinienne particulièrement guillerette ! Enfin une interprétation remarquable des deux actrices principales, l’une professionnelle aguerrie, l’autre débutante transcendée. Seule l’histoire reste un peu faiblarde mais très sobre, sans posture socio-historique. Un très grand film, austère mais fort.
Film très lisse, très bien filmé, un e vrai réussite! A première vue, le noir et blanc sous titré ne fait pas rêver mais l'absence de couleur amène une ambiance qui colle parfaitement au scénario. Film sans prétention mais très pertinent
Assez déçu par ce film polonais dans lequel je plaçais d'autres attentes. Le seul intérêt serait de replonger dans l'ambiance du bloc de l'Est, mais j'ai trouvé que le sujet principal d'une religieuse découvrant ses origines juives est complètement sous-exploité.
C'est beau. ça, on ne peut pas dire le contraire. Mais le film mériterait de s'appeler Wanda, car le personnage de la tante est le seul attachant. Tout est lisse chez Ida, dont l'histoire ne suscite jamais l'empathie.. Pourtant, quel sujet! C'est dommage. Heureusement, reste la musique ..Mozart, Bach, Coltrane, Adriano Celentano...
le film de l année. sujet grave, en noir et blanc et en 4/3 mais qui est ce que la jeune soeur joue bien. seul pointé d invraisemblance lorsque elle 'essayé' mais que c est dur, froid, beau.
J'ai probablement dû passer à côté de ce "chef d’œuvre"... Alors oui les images sont intéressantes et les cadrages sont beaux, mais ça ne suffit à faire un bon film. Tellement soporifique que je me suis endormie...
Récompensé à travers diverses compétitions (festival du film de Londres, Toronto...) "Ida" de Paweł Pawlikowski nous raconte l'histoire d'une sœur orpheline, Anna qui sort du couvent avant de prononcer ses vœux pour comprendre ce qui est arrivé à ses parents durant l'occupation nazi et qui va aller chez sa tante qu'elle n'a jamais vu. Le scénario et l'histoire, pourtant simple, vont au fur et à mesure devenir plus complexe que ça n'y parait, devenir de plus en plus intéressant et va surtout nous proposer de suivre le parcours et l'évolution de Ida, depuis sa sortie du couvant, le "choc des cultures" avec sa tante, la remise en cause de la foi et de la religion, ainsi que la place que cela peut prendre dans une vie, avec comme fond la Pologne des années 1960 ainsi qu'un pays au passé douloureux. Un film intelligent mais jamais lourd, qui évite aussi toutes niaiserie dont ce genre de sujet est parfois confronté. La mise en scène belle et très épuré, l'immense qualité de la photographie en noir et blanc, le parfait choix de musique ainsi que leurs utilisations, la maitrise technique (dans les plans, les cadrages...) ou encore la justesse des interprétations (notamment la jeune actrice principale, d'une sobriété exemplaire) constitue les grandes réussites de ce film. Une très bonne surprise.
Pas mal dans le genre mélo en noir et blanc qui met en scène une nonne d'origine juive, en passe de prononcer ses voeux définitifs dans un couvent....le portrait est dressé. Elle retrouve une tante alcoolique qui va l'aider à renouer les liens avec le passé dramatique de sa famille. A voir si l'on apprécie le noir et blanc, les blancs (peu de dialogues), la sobriété de l'image, la pureté de la jeune comédienne, peu encline à s'exprimer et à faire paraître ses émotions...Bref, si on est amateur de vie intérieure et croyant au plus profond de son âme...oui ! on peut aller le voir et ne pas en sortir déçu mais renforcé dans ses convictions que notre "monde" est invivable...