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Ti Nou
493 abonnés
3 494 critiques
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3,0
Publiée le 24 avril 2024
À l’image caricaturale de ce qu’on peut se faire de la Pologne, "Ida" est un film froid et austère, illustration d’un pays maltraité par les massacres des nazis et les purges communistes. Le style est marqué mais étouffe l’émotion.
Un film initiatique sur la recherche de soi et sur l'importance du passé pour construire l'avenir dans un pays au passé lourd où la population en porte encore les stigmates. L'oeuvre est dotée d'une belle réalisation et d'un duo d'actrice possédant une certaine justesse. À la fois triste et optimiste, l'ensemble aurait mérité plus d'ambition.
Un chef-d'œuvre absolu. Un film rare de nos jours. Le traitement, du noir et blanc, des plans, des images, est magistral. Magnifiquement joué. Le fond du sujet interpelle. On ne peut oublier une telle œuvre !
J'ai aimé le minimalisme de ce film avec peu de personnages, parfois filmé sur seulement 1/4 de l'écran. J'ai aimé la fille aux yeux noirs impénétrables, que l'on ne verra plus au cinéma. J'ai aimé que le foulard qui entourait la tête de la mère entoure ensuite la tête de son fils. Peu de paroles, peu de décors et une musique classique qui devient un personnage à part entière.
Ida est une jeune nonne qui hésite à faire ses voeux pour devenir soeur. Un film austère et magnifique qui fait penser dans sa réalisation exceptionnelle (cadrage, lumière) au couteau dans l'eau de Polanski mais plus généralement au cinéma polonais du début des années 1960. L'actrice principale est une amatrice qui déclarait ne pas vouloir tourner une nouvelle fois, dommage parce qu'elle est exceptionnelle, ainsi que personnage de la tante. Ce film est un questionnement complexe sur les origines et ce que l'on fait de sa vie. Un chef d'oeuvre.
Acclamé par les critiques, succès d’estime en salles et récipiendaire de nombreuses récompenses à travers le monde avec notamment l’Oscar du meilleur film étranger, « Ida » est le prototype même de la bête de festivals. Sortant clairement du tout-venant de la production cinématographique contemporaine et s’affranchissant de toutes les modes, ce long-métrage risque de ne pas plaire à tout le monde par sa facture visuelle et narrative très particulière. On y voit une nonne partir à la recherche de ses origines et de son passé pendant que sa foi se heurte à l’athéisme de sa tante dans la Pologne communiste des années 60. Beau sujet traité comme si le film avait été tourné à cette époque. Et c’est ce qui pourra laisser beaucoup de spectateurs sur le bas-côté.
L’esthétique du film est vraiment soignée et cohérente de bout en bout. Mais on a rarement vu film aussi austère dans sa réalisation. Une austérité payante car les images sont magnifiques mais tout est d’une froideur clinique qui confine à l’ascétisme. Noir et blanc sublime, cadrage carré, quasi absence de musique et dialogues limités au minimum font que « Ida » pourra en rebuter plus d’un. Mais cette forme assumée de bout en bout est aussi peu avenante qu’elle est paradoxalement somptueuse. Les personnages semblent comme écrasés par le cadre et le poids du passé et des âmes. Les plans fixes s’enchaînent comme des photographies artistiques d’antan et flattent l’œil. Mais ce déchaînement de rigueur et de sévérité visuelle est si rare qu’il faut accepter de s’y plonger sous peine de trouver tout cela artificiel. « Ida » est comme une pièce de musée, à la fois poussiéreuse mais au fond finalement universel.
La quête des origines de l’héroïne parvient tout de même à nous captiver. On a envie de découvrir le secret derrière le passé du personnage principal. Si les révélations qui s’égrènent au compte-gouttes ne sont pas renversantes, elles maintiennent notre attention durant les deux tiers avant que notre intérêt s’amenuise dans la dernière partie. Heureusement le film est court et ne semble pas durer une éternité malgré son rythme lent et son penchant contemplatif. Les thèmes abordés sont forts et bien mis en exergue mais tout cela penche parfois trop vers le conceptuel au détriment de l’émotion qu’un tel sujet et que de telles thématiques laissaient présager. Du cinéma d’auteur pur et dur pour public averti.
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« Tu devrais essayer l’amour charnel sinon tes vœux ne seront pas un sacrifice » résume ce splendide drame à l’esthétique glacée, mêlant religion, antisémitisme, soviétisme, Warszawa, Coltrane et Mozart.
Les actrices jouent bien tout en simplicité sans artifices. Le jeu de lumière pour ce film est noir et blanc est parfait ; le cadrage et le format sont soigneusement choisis.
Par contre je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire et je ne me suis pas attaché à Anna. Du coup pour moi, mis à part la beauté des plans je me suis ennuyée.
Une oeuvre certes austère et alentie pouvant rebuter, mais format (4/3) qui enferme et magnifie, noir et blanc somptueux, cadrages pertinents et enfin héroine bien interprétée toute en candeur, retenue et émotion. Oscar du meilleur film étranger pleinement mérité.
Doté d'une magnifique photographie noir et blanc qui sublime la Pologne des années 1960, Ida est un drame familial tout en retenue, qui ne cherche jamais à provoquer l'émotion, et qui reste toujours sur une ligne factuelle et pudique. Cela ne l'empêche pas d'aborder des sujets très difficiles, voire même déchirants, au travers du périple de deux femmes à la recherche de leur passé. Malgré un final qui s'étire un peu en longueur, le film m'a paru très convaincant dans son approche artistique et dans le traitement de son sujet, qui lui a d'ailleurs permit de gagner l'Oscar du meilleur film étranger en 2015.
Ce long-métrage en noir et blanc au format 4/3 du réalisateur polonais Pawel Pawlikowski a notamment remporté l'Oscar du meilleur film en langue étrangère en 2015. Son histoire dramatique nous plonge dans la Pologne des années 1960, où l’on suit les démarches d’une religieuse (Agata Trzebuchowska) à la recherche de ses origines. Si le rythme reste très lent, c’est surtout la photographie très soignée qui fait la force de cette œuvre. Toutefois, la répétition de ces cadrages épurés finit par rendre l’œuvre plus contemplative que démonstrative. Bref, un film d’auteur doté d’un esthétisme remarquable.
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 7 novembre 2020
Si vous voulez apprendre quelque chose de ce film oubliez-le. La beauté des images cache la pure vérité derrière le conte. La vérité à son sujet est terrifiante pour tout être humain normal. Un ordre d'arrestation qui était pour sa victime comme une condamnation à mort avant même que le tribunal ne commence le procès. Elle n'était pas une personne gentille comme M. Pawlikowski essaie d'en faire le portrait non Wanda était une meurtrière de sang-froid et elle n'a jamais payé pour ses crimes. Elle est décédée paisiblement à Oxford au Royaume-Uni en 2008 et jusqu'en 2006 elle recevait une pension militaire de la Pologne en tant que colonel soviétique érigé dans l'armée polonaise. C'était une pure communiste qui ne comprenait pas ses propres crimes. Toute son histoire sur la façon dont elle a survécu à la Seconde Guerre mondiale mentait également elle a affirmé qu'elle sautait du train en se rendant au camp de Treblinka mais il n'y a aucune preuve dans les fichiers allemands pour le confirmer. Elle n'aime jamais parler de son passé c'était trop douloureux ou c'était trop terrible pour les gens normaux de l'entendre. Quelqu'un en Pologne juste après les Oscars a écrit une note en 1952 "j'avais 4 ans quand ils ont emmené mon père l'officier de l'armée polonaise. Helena Wolinska a signé son mandat je ne sais pas quand et où mon père est mort mais il n'est jamais revenu après cette nuit de novembre. Quand ma mère a posé des questions à Mme Wolinska à son sujet en mars 1953 elle a refusé de lui parler parce que Joseph Staline venait de mourir et pour Mme Wolinska c'était le pire jour de sa vie". Si vous aimez Ida pensez aux vraies victimes de Wanda comme Helena et vérifiez d'abord qui elle était et ce qu'elle a fait. Et n'ignorez pas les faits comme Pawel Pawlikowski l'a fait dans son film...
Ida est un très beau film, très penché sur l'esthétique, et la beauté non conforme. L'histoire est triste mais ne m'a pas émue outre mesure. Je suis partagée entre ce que j’ai vu qui m’a éblouie, et ce que j’ai ressenti qui n’était que suggéré. En revanche, certaines musiques et interactions étaient prenantes. Dommage...