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ned123
157 abonnés
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4,0
Publiée le 9 septembre 2014
J'ai vu un film... dont la qualité intrinsèque provient de la maîtrise totale de la caméra, de la lumière, du cadrage et de la maîtrise du silence, ainsi que du non-dit... Ce film se révèle à nous, comme une succession de tableaux dont la composition prend le temps de glisser dans le temps et l'espace. Son esthétisme est sa force, et tout ce qu'il révèle par touche successive en fait un bijou d'émotion. La Pologne communiste des années 60 est né de la Pologne des années 40, avec son lot de secret, de douleurs et de malheurs... On ressent tout cela par le jeu de la caméra, par la mélancolie de la musique et par un noir & blanc de rigueur compte tenu de ce que ce film soulève. A voir absolument !
Un beau film, sans prétention, créatif, ça fait du bien. Avec Ida, nous sommes servis. L'histoire de deux femmes du même sang, radicalement opposées, qui s'entraident pour un même bût est simple, poignante et dure. On ne voit pas le temps passé. La réalisation est pleine de partis pris qui créent une esthétique propre au film. Les cadrages osés, pleinement assumés, aidés d'un beau noir et blanc, nous offrent de très belles images. Les actrices sont touchantes sans jamais tombées dans le cliché. Quand on sort de là, on se dit qu'on aimerait tellement voir plus de films aussi créatifs dans une durée si courte.
Ce film polonais tourné en noir et blanc, ce qui ajoute à la fois de l'intensité et de la mélancolie dans la recherche des parents de cette jeune nonne catholique, qui découvre qu'elle est née de parents juifs et qui à l'aide de sa tante part à la recherche de ces derniers. Deux excellentes comédiennes, un scénario touchant, des mots simples et une musique bien adaptée à ce dernier. Une fin surprenante, film qui nous laisse scotché au fauteuil. Pour moi, certainement le meilleur de la sortie de cette semaine.
Superbe film sur une jeune femme prête à entrer au couvent avant que sa vie ne soit bouleversée. La photographie est superbe. Les comédiens très bons. Une grande œuvre !
"Ida" a beau être esthétiquement très beau et très subtile, tout en passant des messages forts, mélangeants passé, présent, avenir, religion et spiritualisme, cela ne suffit pas à dissiper l'ennui incommensurable qui se dégage de ve long métrage.
le cadre presque carré peut surprendre, le cadrage excentré aussi. dans beaucoup de scènes, les personnages ont presque disparu de l'image, coupés au niveau des épaules ou de la tête, et semblent minuscules, perdus dans le paysage. c'est certainement un choix arty, mais ce n'est pas heureux. l'histoire, elle, est forte, et traitée de manière simple. mais le meilleur reste les actrices. le personnage de Wanda, la tante d'Ida est extraordinaire. une femme forte, déterminée, mais aussi profondément meurtrie parce qu'il est arrivé à sa famille, et à son pays, la Pologne. tout comme en France et dans d'autres pays européens, la population a parfois commis des atrocités, juste pour voler les maisons et les richesses des juifs, tout ça, en bons chrétiens qu'ils étaient. Ida, elle, est presque éteinte, une oie blanche qui ne sert ici que de faire valoir, une victime sans nom, ni même volonté. elle a été élevée par les nonnes qui ont pris soin de lui cacher la vérité. en bonnes chrétiennes qu'elles sont.
Avec un format 4:3 sympa et un noir et blanc impeccable, Ida n'est pas parvenu malgré tout à m'enchanter. Bien que l'histoire-intéressante mais pas non plus très originale-soit clairement un bon sujet se film (une nonne orpheline découvre par sa tante qu'elle est juive), l'histoire est selon moi mal répartie. On apprend la vérité sur sa famille plutôt rapidement alors qu'il aurait été mieux de l'apprendre à la toute fin, et après cet épisode, le film s'attache à montrer la quête qu'Ida opère pour se chercher : nonne, juive, fille du peuple : elle boit, couche avec un garçon etc. L'histoire en parallèle de la tante est aussi larmoyante au possible alors que pendant la première heure, ce personnage était fantastique. Mais tout cela reste amplement regardable, c'est pourquoi j'ai mis le 3. Enfin malheureusement, le pessimisme du film m'a encore dérangé : le schéma de la spirale infernale dans laquelle Ida est enfermée est aussi vu et revu dans ce registre de film. Bref, un beau film d'auteur, sobre, simple, aux dialogues restreints et efficaces mais sans grandes scènes fortes
Sublime ! Chaque plan est travaillé comme un joli diamant brut, prêt à étinceler à tout moment.
Le cadrage est formidablement novateur, profondément moderne et rafraîchissant - Malgré le thème du film - et donne toute sa pudeur à ce petit bijou d'effroi.
On oscille entre folie douce et gravité. Et elle réside là l'insoutenable légèreté de notre être.
Bref, cette sensualité, cette réserve si délicate donne envie de faire l'amour à la sortie de ce film et d'honorer les plaisirs simples de l'humanité.
Le genre de film sur lequel les critiques aiment se masturber le cerveau et à analyser chaque plan. Car si le film possède des qualités esthétiques évidentes, il n'en demeure pas moins inégal dans sa mise en scène et dans son scenario.
Sur fond de la Pologne d'après guerre, une dure histoire de recherches d'origine. Un film à la photographie noir et blanc remarquable, mâtiné de jeux de lumière, de lents cadrages. Très contemplatif et introspectif, souffrant à mon goût de trop de lenteurs et d'inactions qui pourtant veulent servir la vie quasi monastique que s'impose le personnage principal du film. La très bonne critique faite à ce film trouve certainement sa source dans son originalité. Je n'y ai été que trop peu sensible.
Pour ma part, j'ai un infini respect pour ces cinéastes à la fois très exigeants et un peu fous de se lancer dans des projets cinématographiques de cette trempe ! Des films de plus en plus rares et dont il faut défendre absolument l'existence ! "Ida", c'est déjà le choix de tourner au format carré noir et blanc, avec une volonté esthétique affirmée à chaque plan à travers un travail sur le cadrage et sur la lumière absolument magnifiques ! Le récit va droit à l'essentiel, comme une sorte d'épure, sans fioriture aucune, pour laisser à la forme le soin de développer une sublime poésie de l'image et une profonde impression mélancolique sur le spectateur. C'est tellement beau qu'on voudrait que ça ne s'arrête jamais...
C'est dommage, parce que Ida est magnifique sans aucun doute, avec son cadrage haut, en 4:3, ses images en noir et blanc, sa campagne brut, son actrice à la grâce infinie…Il est magnifique parce qu'unique, parce qu'il ne ressemble à rien d'autre…Il est magnifique parce que c'est un objet d'art, d'art et d'AUTEUR. Voilà Ida est un film d'AUTEUR, où la nonne mange sa soupe en silence dans son couvent, et où un sourire devient l'objet d'une étude comportemental…Ida est un film d'AUTEUR. Tellement, qu'il en devient une caricature du genre, où il faut finalement se battre pour rester captivé. Ida est un film de parti pris artistique fabuleux, où des acteurs sont proches d'un état de grâce, mais Ida est surtout pour moi amorphe, sans souffle. Ida est ennuyeux quoi.
Le film impressionne d’abord par sa beauté visuelle : noir et blanc satiné, format 1 :37 permettant de magnifiques décadrages, sens du découpage et de l’ellipse qui retrouvent la force du cinéma muet ; Cette tenue formelle, bien qu’un peu ostentatoire, joue pour beaucoup dans l’intérêt du film, tout comme le pouvoir de fascination de son actrice, elfe opaque qu’on voit se révéler au cours du récit. L’histoire, elle, est plus classique : la rencontre de deux personnages que tout oppose, l’ouverture au monde d’une jeune fille élevée dans le plus strict dogme religieux, la confrontation à un passé traumatique qui a scellé l’existence des deux héroïnes. Ce rapport à la culpabilité, ce parcours initiatique d’une jeunesse qui découvre la « vie vivante » (sexualité, jazz et affirmation des désirs enfouis), tout comme la belle complexité de la femme juge, à la fois modèle libertaire et figure de l’ancienne dictature communiste, tout cela s’inscrit évidemment dans une réalité historique forte et dessine le portrait d’une Pologne qui s’éveille de son long sommeil traumatique. Pourtant, le côté très sage et attendu de la narration et la distance que le cinéaste met avec ses personnages (privilégiant son travail sur la forme) empêchent le film d’atteindre un vrai niveau de trouble et d’émotion. Bref, l’écrin est plus intéressant que ce qu’il recèle.
"Le loup de Wall Street" était complet. Il fallait choisir un autre film rapidement et il y avait l'affiche de "Ida" avec écrit "UN ÉBLOUISSEMENT" en grand. Alors nous sommes allés voir "Ida". Ce film est la surprise de l'année. Vous voyez l'affiche et le synopsis vous vous dites "ça va être bien déprimant". En effet, le film commence et c'est pas la grande joie. Et puis le personnage de la tante apparaît. L'étrange couple que forment Ida et sa tante s'en vont à la découverte du passé de leur famille. Mais aussi à la découverte de l'une et l'autre. Ida découvre le monde et ses vices à travers sa tante et sa tante découvre la fille de sa sœur, "pure" et pudique à travers Ida. Les plans sont juste parfaits et l'esthétisme est sublime. L'émotion est présente juste comme il faut, et on rit parce que le film, malgré son noir et blanc et sa quasi absence de bande son, est drôle. Les décors sont très biens faits, et on croirait presque que le film a été tourné dans les années 60. Ida a ce genre de visage que l'on n'oublie pas.