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Un visiteur
3,0
Publiée le 13 février 2014
Formellement assez exceptionnel et interprété avec talent par une actrice amateur, Ida manque quand même d’un peu de fond et de force pour être un vrai grand film. Ça reste quand même du cinéma de qualité, notamment au niveau de l’image. Mais, ici, ça ne suffit pas…
Sobre, sombre, profond. Le voyage de 2 femmes à travers le passé, le présent et l'éternité. Sans anecdotes, sans bavardage, sans pathos, c'est dépouillé et puissant. La supérieure du couvent incite Ida, orpheline, à rencontrer sa tante -qu'elle n'a jamais vue- avant de prononcer ses vœux. Deux visages de femmes, deux vies aussi inassorties que possible coexistent le temps d'aller enquêter au fin fond de la campagne sur la disparition pendant la guerre des parents de Ida, juifs. L'orpheline buvarde toutes les impressions du monde qu'elle découvre : sa tante, femme indépendante et malheureuse, les lumières et les distractions de la ville, l'antisémitisme, la mauvaise foi rusée des bouseux, l'alcool, les séductions du monde... Ida est un film exceptionnel : par le silence, la beauté des images et de ces portraits de deux femmes, et les interrogations sur ce que l'homme fait de sa vie.
Belle performance de ce réalisateur polonais qui, par un cadrage rarement vu et par le noir et blanc, impose un style esthétique bluffant si bien que le sujet traité, déjà puissant mais pas nouveau par ailleurs, devient captif au plus au point. Pourquoi, devant un tel art cinématographique, nous priver de l'ensemble des éléments qui pourraient étoffer cette histoire, car le film, malheureusement, ne dure que 1h19...
"Ida" de Pawel Pawlikowski, Un chef d'œuvre touché par la Grace. Dès les premières image je me serai cru chez Bresson. Lumière, douceur, des plans sublimes. Epure stylistique qui confine à la pureté. La grande Histoire rejoint nos petites histoires; la tragédie humaine dans toute sa dimension, traversée dans les âmes des deux parentes, Ida la pieuse et sa tante Wanda la "Rouge". Le plus beau drame vu au cinéma depuis Bergman. Des actrices inoubliables. On déterre son passé, on enterre ses illusions...et après comment s'accommoder de la vie? Un destin commun, deux chemins radicaux bouleversant... Tout est Grace, en effet dans ce lumineux et gris tableau d'une époque, gris et lumineux portrait de femme, portrait des âmes...Un film universel.
Cette affiche d'Ida marchant dans la neige avec cette phrase : "une merveille d'une beauté sans limite" est un saisissant raccourci de ce film. On n'a jamais aussi précisément décrit la foi. On n'a jamais fait se succéder les plans avec une telle constance dans la beauté Chaque scène annonce la fin et le début dans une progression dramatique circulaire et initiatique. Quelques images marquantes : le rire d'Ida, les corps entrelacés, et le dernier plan. Dernier plan où pour la seule fois du film la caméra se met en mouvement et la musique devient off et égrène les notes limpides de Bach : "j'appelle vers toi, Seigneur". Inoubliable.
Attention Chef d'oeuvre, à voir en toute urgence avant qu'il ne disparaisse des salles. Image, cadrage, interprétation, silence et dialogue, bande son, tout est magnifique. Un grand film.
merveilleux, sublime, magistral. un film surtout à ne pas manquer. les actrices sont extraordinaires. une dignité dans leur peine. pas de mélo bref une merveille de film. les plans films sont fabuleux. j'espère qu'il sera retenu aux oscars pour le meilleur film étranger.
Il est de ces films "magiques" qui ont la particularité de vous emporter avec eux et de ne plus vous quitter, même longtemps après que le rideau soit baissé et la projection terminée. Que le noir et blanc et le format 4:3 ne vous rebute pas, "Ida" est un film extraordinairement moderne dans son montage et la sobriété de sa conception. Les plans sont comme des couperets qui tombent, en plein dans le mille, avec une efficacité, une justesse et une science qui laissent pantois.
Ida, le personnage principal, tout juste sortie du couvent où elle a passé la plus grande partie de sa jeune existence, fait face à une série de chocs liés à la révélation de ses origines et des facettes peu glorieuses de l'histoire de son pays. Elle y fait face avec grâce, avec courage, sans pathos ni repli sur soi, et découvre dans le même temps des aspects de la vie et de la condition humaine qui lui avaient échappé jusqu'alors. Mais cela ne suffit pas : il lui faut vivre et expérimenter dans sa chair cette même condition, ces sentiments, afin de pleinement comprendre ce qu'elle pourrait laisser derrière elle. Et c'est à ce moment-là que le film devient pleinement lumineux et nous marque à jamais, ce moment où la magnifique Agata Trzebuchowska, lucide et résolue, marche vers son destin.
Un beau film, tant par son noir et blanc que par son histoire. Le cheminement d'Ida, confrontée à son passé de petite fille juive et à son présent de nonnette, est passionnant
L'austère pureté esthétique du film, même s'il sait brillamment jouer de la lumière, des décadrages et des décalages, n'arrive pas à nous hisser au-delà du contemplatif, malgré l'intérêt du contraste du double portrait de femmes. L'ensemble s'embourbe dans l'exercice de style assez convenu, superficiel, sage et finalement insupportablement moraliste.