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nikolazh
60 abonnés
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3,0
Publiée le 19 mars 2014
Si on caricaturait on pourrait dire pour résumer "film polonais en noir et banc" et on ne serait pas très loin de ce que chacun s'imagine en lisant cette phrase. Le film va bien sur un peu au delà de ça, proposant une vision moins sombre que ce qu'on pourrait imaginer, mais s’empêtrant dans des scènes trop longues parfois inutilement dramatiques et souvent un brin caricaturales (le noir et blanc n'aidant pas). Reste que l'histoire est jolie et le personnage bien construit, malgré une fin franchement décevante (d'un point de vue personnel bien entendu).
Un ovni au format carré, esthétique en diable avec de belles ellipses et un "storrytelling" tarabiscoté. Une réalisation soignée, fine et inspirée. Mais l'enjeu est prévisible, le thème un peu caricatural et le tout devient soporifique. Une curiosité.
Un film formellement sublime qui n'oublie pas le scénario, sans cesse au service de l'émotion. Pavlikowski nous offre, avec Ida, une œuvre magistrale : la photo est d'une pureté absolue où la lumière nous souffle à chaque plan, avec un noir et blanc d'une grande beauté. Au-delà de la mise en scène, l'histoire est déchirante et éclaire le spectateur sur les plaies d'un pays en proie aux démons de la reconstruction. Les actrices finissent de donner une dimension extraordinaire au film, tout en contraste et légèreté. Sublime !!
Noir et blanc, format 4/3, musique des années 60, ambiance polonaise post-guerre, caméras fixes, un scénario qui tient sur un post-it. Quelques frissons faciles lors du "dénouement". Une Ida qui m'a laissé dubitatif notamment lorsqu'elle découvre son "sombre secret de famille". Secret qui m'a grandement déçu, l'intrigue étant inexistante.
Les Parisiens aiment décidément le cinéma... C'est fou qu'un film Polonais, sous-titré, en noir et blanc, au format d'image inhabituel 4/3, un film qui parle de la vie d'une religieuse au début des années 60, reste à l'affiche pendant trois mois !!!... La curiosité m'a fait plonger à mon tour dans ce morceau de Pologne communiste qui a du mal à cicatriser les blessures de la guerre toute proche. On en prend plein la gueule au niveau de l'image : brute, froide, minimaliste, elle ne cache rien de l'extrême dénuement du pays. Ce misérabilisme donne un sentiment d'oppression, renforcé par les premières images quasi silencieuses de la vie d'un monastère. On sait qu'on n'est pas venu là pour rigoler, mais cette austérité vous fige littéralement dans votre fauteuil. Mais cette Ida a heureusement un beau regard qui transperce. On est pris dans son histoire. L'histoire de ses origines, très liées à la guerre et au massacre des juifs qui l'a accompagnée. Cette jeune femme, accompagnée de sa tante qu'elle ne connaît point, essaye de savoir ce qu'est devenue sa mère. Ce retour aux sources l'amène à s'interroger sur sa vocation. La rencontre avec un petit groupe de musique Pop et son beau saxophoniste apporte détente et tentation, comme un ilot de bonheur dans un destin aride. Mais la chose paraît finalement trop futile au regard de l'éternité qu'offre une vie au service de Dieu. Elle fait finalement le choix que lui avait réservé le destin, en faisant d'elle une bonne catholique, malgré ses origines. Que dire de ce film ? C'est une tragédie grecque, au sens où les personnages ne sont maîtres de rien. Ils subissent en silence et sans protester. Tout l'inverse de notre conditionnement actuel. C'est pourquoi ce film nous laisse sans voix. Eteints. Pétrifiés. Et aussi un peu agacés car on a du mal à voir dans cette histoire ce qui est notre humanité. Mais sur le plan de la narration, quel beau film ! Il mérite, en tout cas, son succès....
Contrairement à ce que penserez sûrement en sortant de la salle, les Polonais ne croient pas en Dieu. Il y a bien longtemps que Dieu a abandonné la Pologne. Tout ce qui reste aux Polonais, c'est l'expiation d'un péché invisible, mais dont l'abandon divin constitue la preuve irréfutable. Le choix est alors simple : fuir la vie en se réfugiant dans la religion pour expier sans fin, ou bien se suicider. Soit par l'alcool, soit en cédant à la tentation de ce vide abyssal. Vous l'aurez compris, ce chef d'oeuvre en noir et blanc résume toute l'identité polonaise (difficile à comprendre pour les non-slaves, mais à défaut de comprendre, on peut ici le toucher du coeur et de l'âme). N'y allez pas pour voir la vie en rose, mais surtout allez écluser plusieurs vodkas en sortant ... C'est toujours mieux que de rentrer dans les ordres !
Personnellement, l'esthétique m'a un peu fatiguée. Un noir et blanc trop maniéré peut-être. Mais c'est surtout le couple des deux femmes imperméables l'une à l'autre qui est décevant. Le fonds de l'intrigue est pas mal mais sous exploitée. Reste un vrai film cependant.
Un film avec une belle photographie, mais avec une histoire qui au départ est intéressante, et qui par le traitement, devient lénifiante tellement le rythme est lent. Pas terrible.
Film polonais en 4/3 et en noir et blanc, Ida s’impose comme un OVNI. De plus, la critique est unanime et UGC a posé son label UGC M sur le film. Bénéficiant de ce soutien, j’étais plutôt confiant en allant voir Ida et puis j’en suis sorti… déçu. Le problème du film c’est qu’au travers de son propos intéressant se cache aussi la volonté du réalisateur de plomber l’ambiance de plans longs et ennuyeux, de scènes vidées de substance émotionnelle. L’histoire a beau être triste, le moment qui m’a le plus ému est certainement celui où spoiler: Ida découvre les plaisirs charnels (alors que c’est une bonne soeur en devenir) . Ida s’apparente donc plus à une sorte d’exercice de style qui est là pour séduire un public restreint. J’avais terriblement envie d’être séduit, surtout quand on voit les critiques en parler en des termes élogieux (et quels termes) sans demi-mesure mais force est de constaté que pour le coup ce n’était pas pour moi. Le film fait état de plusieurs choses que cela soit la Pologne des années 60, l’après guerre et ses conséquences (Wanda la Rouge), la persécution des juifs durant la guerre, etc.
Le poids du passé. On est en Pologne dans les années 1960 et Anna ne connaît pas ses parents. Elle se destine à devenir bonne sœur mais doit avant de prononcer ses vœux rencontrer sa tante pour trouver des réponses aux questions qu’elle se pose. Il se trouve qu’Anna est issue d’une famille juive qui n’a pas survécu à la guerre. Si le film a, à priori, tout du film austère, repoussoir à pop-corn, il brille par l’ambiance qui règne pendant ces 80 minutes. Le noir et blanc est proprement magnifique, détaillé, fabuleusement éclairé. Il joue merveilleusement une partition toute en clair obscur. La composition des plans est toujours précise et évoque puissamment les thèmes que le film aborde. On sent tout le poids qui pèse sur ces personnages en quête de vérité et de l’histoire qui donnera un sens au présent. On s’interroge sur les cette société polonaise des 60’s qui doit surmonter un génocide et vivre l’histoire réécrite par un régime communiste autoritaire et dogmatique. Au delà du coupable évident, le film questionne les responsabilités individuelles et la mémoire qu’il convient de garder de la période tragique de la shoah. Ainsi donc, la forme colle parfaitement avec le fond quand ces personnages cadrés très haut paraissent écrasé par le décor ou quand les seuls mouvements de caméra interviennent au moment où l’héroïne est prête à aller de l’avant. Magique.
Ce n’est pas tant la performance des actrices qui donne à Ida sa qualité cinématographique, mais son esthétisme pâle et effacé. Dans ce sombre noir et blanc, Pawel Pawlikowski raconte l’histoire d’une jeune orpheline élevée dans un couvent qui découvre ses origines pendant l’Après-guerre. Si le rythme très lent ne conviendra pas à tout le monde, il n’en reste pas moins prenant. On suit cette jeune Anna a un instant précis de sa vie et le réalisateur prend son temps afin qu’on en tienne tous les sens. Ida est un film plein de non-dits, filmé avec simplicité dans une mise en scène pourtant très complexe. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Tout en sobriété, cet "Ida" ne savère toutefois aussi prenant, émouvant et poignant que prévu. En revanche, la photographie est magnifique avec ce choix judicieux du noir et blanc.
Trop déçu de ne l'avoir découvert en salle, je me suis jeté dessus dès sa sortie en vidéo. Je l'attendais avec impatience vu les éloges qu'on a fait et comme presque toujours quand il y a beaucoup d'attente, on est déçu et c'est le cas avec "Ida". Le film est très beau visuellement, rien à dire là dessus mais je n'ai pas ressenti suffisamment d'émotion pour que je le considère comme un grand film. Les deux femmes sont pourtant excellentes dans leur jeu mais il a manqué quelque chose, plus de développement peut-être pour s'attacher un peu plus à Ida. J'ai apprécié la rencontre et le contraste entre ces deux êtres qui, apprennent à se connaître, tout comme la photographie, le noir et blanc est magnifique et installe une froideur qui va très bien avec cette histoire de famille. Malgré ce léger manque d'attachement, j'ai quand même pris une petite claque à la fin du film, et j'y pense encore quelques jours après, preuve, mine de rien, que le film fait son petit effet.
Une plongée dans la Pologne de l'après guerre qui vaut le détour. Il est toujours impressionnant de saisir l'authenticité des réalisateurs et comédiens des pays de l'est. Après Heimat coté allemand, Ida est une belle fresque familiale dans cette tradition. Le noir et blanc apporte une dimension sombre et authentique au film. Chaque plan est réussie et aucune scène n'est superficielle. Les actrices sont particulièrement superbes, notamment la tante d'Ida, poignante dans son rôle de femme indépendante respectée en public dans une société machiste en reconstruction et dépressive, seule et alcoolique dans le privé.