Avec Gerontophilia, l'acteur canadien Pier-Gabriel Lajoie obtient non seulement sa première tête d'affiche mais également son tout premier rôle au cinéma ! Il est surtout connu au Canada pour être apparu dans quelques épisodes d'une série populaire locale intitulée "30 vies".
Habitué des films aux séquences sexuelles explicites (certains d'entre eux sont mêmes classifiés X), le réalisateur Bruce LaBruce a voulu avec Gerontophilia expérimenter une genre différent, il confie : "Je voulais autre chose, mais l’idée c’était quand même de choisir un sujet qui soit cohérent avec mes précédents travaux. Mes films parlent habituellement de personnages qui n’arrivent pas à s’intégrer, de marginaux, des gens qui vont à l’encontre de la société, des rebelles, qui sont radicaux et subversifs. Des gens qui s’imaginent comme des révolutionnaires. S’ils en sont vraiment, ça c’est une autre question. J’ai donc choisi Gerontophilia car c’était cohérent avec les thèmes et les personnages de mes autres films."
Habitué aux films à petits budgets, Bruce LaBruce a, sur Gerontophilia, disposé d'un budget de plus d'un million de dollars canadiens. Rappelons que sur ses précédents films, No Skin off my Ass et Hustler White, il avait respectivement disposé d'un budget de 14 000 et 15 000 dollars canadiens.
Le projet de Gerontophilia, tout comme les autres films de Bruce LaBruce, se veut vecteur d'une certaine philanthropie. Le réalisateur confie : "Gerontophilia a commencé avec la fascination que j’ai eu pour certaines personnes que j’ai rencontrées dans ma vie qui vouent un culte particulier, parfois pour des objets de fétichisme très spécifiques. Les fétichistes sont très mystérieux et m’ont toujours intéressé. Personne ne sait d’où ils viennent mais ils sont toujours spécifiques."
Deux films ont été vecteurs d'inspiration pour réaliser Gerontophilia. Le premier est Sonatine de Micheline Lanctôt et le second Les Bons Debarras de Francis Mankiewicz.