Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
weihnachtsmann
1 154 abonnés
5 140 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 2 décembre 2017
L’histoire d’amour brille par son non-conformisme certes mais aussi par son style très blues et la douceur de son récit surtout dans la partie du voyage, la plus intéressante; celle où les cœurs se libèrent et s’avouent des vérités tendres et émouvantes. La fin est également très belle, montrant que les différences sont des leurres quand l’honnêteté d’un sentiment se dévoile.
Gerontophilia peut bousculer nos valeurs, nos codes et principes. Passé cela, point de "bien ou de mal", cette étude de caractère montre la complexité, la diversité des désirs et des sentiments. Elle met aussi en exergue la dégénérescence de l'homme face à la beauté de la "jeunesse". Finalement, l'amour, la compassion n'ont pas d'âge, de couleur de peau ou de présupposée race. Un métrage courageux bien qu'avec des facilités de réalisme, devenant un road movie (trop?) simple et touchant.
Un jeune homme discret éprouve une attirance sexuelle pour les vieillards, et tombe amoureux de l'un d'entre eux.
Avec un pitch pareil, tourné par un réalisateur flirtant souvent avec le porno, le premier sentiment qu'on éprouve durant le film, c'est... la suite ici :
Avec un sujet aussi sulfureux, “Gerontophilia” prêtait le flanc à la possibilité d’un film où le scabreux le disputerait au voyeurisme, surtout que le réalisateur, Bruce LaBruce, n’est pas un fan des histoires mainstream et consensuelles. Or ce long-métrage s’est avéré beaucoup plus délicat dans son abord de cette histoire d’attirance entre un jeune (très jeune) homme et un homme âgé (voire très âgé). Cette romance, sans éluder ce qui choque le plus, les scènes de nu et plus particulièrement celles où les deux hommes ont des rapports charnels, sait décrire avec justesse la naissance de cette attirance hors-norme. Bruce LaBruce en fait presque une histoire initiatique où un jeune homme va en venir à accepter et apprivoiser une attirance pour un genre de personne que la société ne voit plus comme des êtres ayant une sexualité. En plus le réalisateur complexifie, peut-être un peu trop, la difficulté ajoutant une dimension de coming-out puisque le jeune homme fait l’acceptation de son attirance homosexuelle. Encore que dans le film cet aspect des choses ne semble pas vraiment gêner… LaBruce sait aussi filmer ces acteurs et regarde avec sa caméra avec la même gourmandise ces deux corps à deux âges de la vie et donner autant de sensualité au corps jeune et musclé de Lake qu’au corps marqué par les ans de Melvin. Le film n’est pas exempt de défauts, notamment des personnages secondaires, singulièrement les personnages féminins d’ailleurs, pas vraiment bien écrits : on a du mal à trouver la mère et la meilleure amie/petite amie totalement crédibles et les aventures de cette dernière n’apporte par ailleurs pas grand-chose à l’histoire. “Gerontophilia” est donc un film assez singulier dans son sujet, mais qui à travers une histoire d’amour finalement bien “normale” dans son déroulé, parvient à ne jamais sombrer dans le graveleux pour, au contraire, conter une histoire d’amour au final plutôt banale entre deux êtres. Un film qui vaut donc le coup d’œil.
On n'avait plus entendu parler de Bruce LaBruce, artiste queer éclectique tendance trashounet, depuis son chef d’œuvre “ L.A Zombie ” qui plaçait derechef François Sagat au rang de l’Actor’s studio X ! Plus sérieusement, le chemin parcouru entre ses précédentes œuvres et ce “ petit ” film bien sympa est louable. Car “ Gerontophilia ” dont LaBruce aurait pu tirer une œuvre glauque (il sait y faire !), voire malsaine (plus encore !), se révèle en fait plein d’une étonnante de candeur, remplie d’utopiques illusions et se laisse regarder avec une tendre curiosité. Bon il ne faut pas y rechercher une quelconque crédibilité, ni s’attendre à une quelconque psychologie des personnages mais en revanche quelques scènes sont soit, très bien ciblées (celles relatives à la pulsion fétichiste), soit touchantes (ah ce regard perdu de Lake sous la neige à la fin !) d’autres enfin totalement superflues (le rêve/trip érotique, la dispute avec la mère…). Malgré ses nombreux défauts, cette fable sur la différence reste très plaisante à regarder et à entendre car la BO est top !
Etonnant, le dernier film de Bruce Labruce traite d'un sujet extrêment tabou (gérontophilie gay ça fait beaucoup!) et on était en droit, quand on connaît un peu l'oeuvre sulfureuse voir pornographique du réalisateur à s'attendre à quelque chose de radical or Gerontophilia malgré le caractère pathologique de son titre est un film d'une légèreté étonnante. Choisissant de traiter de cette thématique osée d'une manière conventionnelle, il surprend son public. Oui Gerontophilia est une histoire d'amour, une bluette même, c'est aussi un road movie désenchanté au coeur du Canada. La mise en scène lumineuse, loin du côté crade de l'excellent Hustler White, ainsi que la bande son pop génial du film n'est pas sans rappeler certaines oeuvres de Gregg Araki. Le film est aussi d'une grande sensualité et présente une sexualité assumée et libre mais jamais scabreuse. La qualité de l'interprétation et la beauté angélique du jeune mais talentueux Pier-Gabriel Lajoie contribuent à la réussite de ce film doux et solaire qui malgré la légèreté de son traitement est aussi un hymne à la liberté (sexuelle mais surtout amoureuse). Une oeuvre très plaisante, d'une grande délicatesse mais aussi pleine d'humour. Bruce Labruce démontre avec ce nouveau film que l'on peut être subversif sans pour autant être foncièrement trash. Une belle réussite.
Bruce LaBruce propose (...) une vision intéressante de ce fétichisme qui lui permet de signer un manifeste pour le droit à la différence et à la tolérance en matière de genre et de préférences sexuelles. Gerontophilia souffre souvent de séquences maladroites ou un peu trop convenues, mais on se réjouit de voir Bruce LaBruce s'adresser enfin à un public un peu plus large.
Pas beaucoup plus intéressant qu'un téléfilm. La réalisation est assez plate et si on est pas séduit par le jeune homme, rien ne l'entoure où presque. Reste une volonté transgressive intéressante.
Si l’on regrette la platitude de la mise en scène ainsi qu’un jeu d’acteurs très scolaire, Gerontophilia a pourtant le mérite d’exister. Pas simple d’adhérer, ce film de Bruce LaBruce ouvre néanmoins le débat sur le sujet de l’amour entre génération. Parfois dérangeante, cette attirance qu’a ce jeune majeur pour les personnes âgées n’a pas souvent été traitée au cinéma. Car si l’amour était assez platonique dans le sublime Harold et Maude, Gerontophilia lui, ose montrer davantage ce que peu de personnes osent comprendre. Cependant le film reste trop sage à cause d’un scénario bien vide. Gerontophilia est un bon début à qui veut découvrir une relation contestée mais ne pousse pas assez la fresque dans ce que pensent les autres. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Quand l'univers horrifico-porno-punk de Bruce LaBruce se frotte à de la comédie romantique, ça donne forcément un ovni. Pas de zombie ni de sang, mais un pitch à décourager n'importe quel producteur: un jeune homme de 18 ans qui se découvre une attirance pour les hommes mûrs. Très mûrs. Et le sujet, contre toute attente, est traité avec sérieux et douceur. Pas un très bon film, mais un objet curieux. Avec le très photogénique Pier-Gabriel Lajoie, mannequin québécois.
Sujet super délicat (la relation amoureuse et sexuelle de deux hommes l'un de 20 ans l'autre de 82 ans...). Pourtant Bruce labruce que l'on connait comme un metteur en scène trash à tendance gay porn, filme ici cette histoire avec beaucoup de tendresse et de douceur. Du coup on y croit. La réalisation est soignée, l'interprétation très juste reste que le scénario manque du coup d'audace et ça tourne un peu en rond.
Je m'attendais au pire, ou, au minimum, à être déçu. Bien au contraire, le film est bien construit, le scénario élégant sans tomber dans la facilité, des moments d'humour bien choisis, et le jeune Pier-Gabriel Lajoie un régal pour les yeux. Au total, une très bonne surprise !