Mon compte
    The Lost City of Z
    Note moyenne
    3,9
    7596 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur The Lost City of Z ?

    471 critiques spectateurs

    5
    44 critiques
    4
    181 critiques
    3
    127 critiques
    2
    78 critiques
    1
    25 critiques
    0
    16 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Cinememories
    Cinememories

    489 abonnés 1 468 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 mai 2017
    Essentiellement penché pour la dramaturgie, James Gray monte sur la nouvelle marche qu’est celle de l’aventure ! Le premier contact est visuel et nous aurons de quoi être séduit par le choix de grains, apportés par la pellicule. L’immersion est d’un bluff, qu’à côté du portrait que l’on se fait de l’adaptation de David Grann, nous sommes éperdument transportés au cœur de l’Amazonie et de ses nombreux mystères qui la guettent. On reconnaitra immédiatement les influences de Fitzcarraldo ou encore d’Apocalypse Now (et une pointe d’Indiana Jones pour l’hommage, offrant un esthétisme d’une beauté immersive.
    C’est pourquoi le personnage du Colonel Percival Fawcett (Charlie Hunnam), brillant officier et explorateur britannique, fait l’objet de toute une folle ambition. Son scepticisme est confronté à une communauté scientifique et à des croyances religieuses occidentales qu’on l’on aborde à peine, malgré son importance. Naît alors une obsession, sans remord mais pleine de folie.
    Concernant ses proches, sa femme Nina (Sienna Miller) et Henry Costin (Robert Pattinson) auront rapidement trouvé une place au second plan. Leur destin est tracé de bout en bout, sachant qu’une évolution apparente n’est pas envisageable ici, relevant surtout de la fiction afin d’alimenter les discours d’honneur et de fierté. Seul le fils aîné, Jack (Tom Holland) a droit à un traitement de mise en perspective. Malgré un choix de mise en scène léger dans le corps, ce personnage apporte la clé de voute et de conclusion à cette aventure aux sens divers.
    Par ailleurs, la notion du temps est au centre du débat et la plupart auront noté une longueur notable dans cette aventure. La linéarité de l’écriture fait que l’on s’accroche aisément à l’introduction. Mais plus on avance et plus le fil temporel se perd à travers des ellipses, parfois mal négociées. Le rythme freine alors plusieurs fois au nom des multiples temps morts entre chaque expédition.
    Le contexte historique fait que des événements majeurs obligent le réalisateur d’accorder ces instants de répit. Nous aurions tout de même pu éviter de sombrer dans des arcs trop descriptifs et contemplatifs. La pointe de passion et d’émotion compensera au moins cette lourde charge, pourtant nécessaire au développement de l’intrigue.
    Et au bout du chemin, le cadre familial possède son lot l’importance sur de nombreux point et soulève bien plus qu’un conflit interne. La relation et la parité homme-femme ne fait aucun doute ici, et son introduction manque malheureusement de subtilité, à force de marteler le contraste. Au-delà de ce regret, on reconnait la métaphore d’une civilisation recherchée, à la fois dans l’inconnu et dans la société qui « soutient » le projet. Il en va de même à la vue des relations entre Percival, combattant son démon passionnel, et ses enfants en recherche d’un paternel présent et attentionné. Le dénouement développera une fausse déception, tout en conservant cette part de mystère qui hante encore notre curiosité aujourd’hui au sujet la découverte de Z. Chacun recherche donc « sa » cité, mais la signification diffère d’une personne à l’autre. Le tout est de savoir lier les observations.
    En somme, « The Lost City of Z » est une escapade épique, sachant les faits réels, garnie de leçons morales à l’égard d’une société égoïste et suffisante à elle-même. Il en résulte la quête de l’inconnu, éveillant les esprits ouverts à l’espoir et la poésie tragique.
    elbandito
    elbandito

    351 abonnés 964 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 mai 2017
    James Gray s’aventure enfin hors des grandes villes pour une fresque historique somptueuse et réaliste, incarnée par l’improbable mais impeccable Charlie Hunnam. Secondé par Sienna Miller ou Robert Pattinson, méconnaissable, l’acteur se fond dans la peau de l’aventurier Percy Fawcett, soldat britannique qui, parti dresser la carte de la frontière entre la Bolivie et le Brésil, se met que quête d’une mystérieuse civilisation inconnue. Le cinéaste réussit le tour de force d’allier l’intime au grandiose, la jungle amazonienne inquiétante n’envahissant jamais la quête de rédemption familiale et sociale du héros. Cette épopée remettra en question toute la vie de l’aventurier et son rapport à la civilisation. La réalisation de James Gray peut sembler classique mais est, à mon sens, très novatrice, intelligente et parfois surréaliste. Le cinéaste s’inspire des grandioses "Apocalypse Now" ou "Aguirre la colère de Dieu". Ces qualités indéniables en font l'un des meilleurs films d’aventures depuis longtemps sur grand écran.
    Acidus
    Acidus

    741 abonnés 3 728 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 mai 2017
    En réalisant « The lost city of Z », James Gray quitte pour la première fois l'ambiance new yorkaise pour une exploration en pleine jungle amazonienne. Il renoue ainsi avec les grands films d'aventure comme « Aguirre, la colère de Dieu » et «  Fitzcarraldo » de Werner Herzog, « La forêt d'émeraude » de John Boorman ou plus récemment l'excellent film colombien « L'étreinte du serpent » de Ciro Guerra. En plus d'être soutenu par un gros budget, « The lost city of Z » se voit doté d'une intrigue captivante. Je reproche toutefois à cette épopée de manquer du souffle épique et de cette faculté immersive qui plonge le spectateur dans cet « enfer vert ». La faute incombe au rythme trop précipité que le cinéaste impose à son histoire. Cela brouille les indices temporels transformant une longue aventure fluviale en un simple résumé. Le film aurait gagné à être plus long ou plus centré sur l'exploration plutôt que de se disperser en s'attardant sur d'autres épisodes de la vie de l'explorateur. Cela impact forcément sur l'ambiance général ainsi que sur les émotions ressentis, trop faibles pour un tel sujet. Cela dit, si le long métrage m'a déçu de ce côté-ci, il n'en reste pas moins divertissant avec de bons effets visuels notamment dans la reconstitution de ce début du XXème siècle.
    Benjamin A
    Benjamin A

    720 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2017
    J'aime beaucoup James Gray, que j'avais découvert au cinéma avec le génial We own the night et j'en ai loupé aucun par la suite, tout en rattrapant son début de carrière et seul The Immigrant m'a légèrement déçu.

    Ici il s'éloigne de tout ce qui a fait son succès jusque-là, que ce soit dans le style mais aussi dans le contexte où New-York n'est plus son terrain de jeu pour la première fois de sa carrière. En nous emmenant, en partie, dans la forêt amazonienne pour y suivre une quête semblant mystique, il se rapproche, du moins dans les mémoires collectives, d'un Apocalypse Now ou Aguirre.

    Scénarisant lui-même The Lost City of Z, il nous entraîne dans une aventure aussi palpitante que passionnante, nous immergeant au cœur de ces mystères et découvertes et surtout, sachant nous faire ressentir les mêmes sensations que le protagoniste. De l'excitation à la peur en passant par la déception ou l'envie de découvrir divers secrets, on est régulièrement au cœur du film et de sa vie, et face à l'inconnu, aussi fascinant et puissant émotionnellement qu'il peut l'être.

    La force du film se trouve notamment dans la façon dont la forêt et la fameuse cité de Z ne sont pas forcément les lieux les plus présents, bien que ça reste un protagoniste à par entière, notamment lorsqu'elles sont évoquées par Percy Fawcett. Gray va s'intéresser à sa vie de famille, ses sacrifices pour sa quête, sa vision de l'honneur ou encore ses rapports avec la hiérarchie, et il arrive à instaurer des vraies moments de vies, sonnants justes et sachant révéler une émotion à laquelle on ne s'attendait pas forcément, à l'image des premières scènes de bals rappelant le remarquable Guerre et Paix soviétique.

    Il montre une réelle science du montage, sachant alterner entre ses explorations et son retour en terre britannique, ou même l’évocation de la Première Guerre mondiale qu'il filme à la manière de Ford, c'est dire si c'est brillant. Il sublime les personnages sachant les rendre crédible et en faire ressortir autant de sincérité que d'émotion, tout le long du film on croit en leurs actes, et il démontre autant d'intelligence que de justesse dans leurs traitements.

    Chaque plan est savamment pensé, tout semble parfait à l'image de ses mouvements de caméra, la sublime photographie ou encore la direction d'acteurs (tous sont remarquables), et l'ambiance alterne entre un certain lyrisme lors de quelques passages britanniques, ou justement plus sombre et intrigante lorsqu'il cherche la citée perdue. La reconstitution est assez bluffante, il la sublime pour mieux nous immerger au cœur du récit.

    Ce qui marque aussi dans The Lost City of Z, et on retrouve cet aspect-là dans l'ensemble de sa filmographie, c'est la façon dont il capte et étudie la nature humaine (sans aucune lourdeur), ici centré sur l'obsession de Fawcett, quitte à sacrifier son couple et l'éducation de ses enfants. Le metteur en scène de The Yards insiste notamment sur l'incompréhension entre lui et sa famille à chacun de ses retours ou encore ses remords.

    Et encore une fois, quelle beauté picturale ! Il nous fait ressentir au côté des protagonistes et toutes les reconstitutions, que ce soit dans la haute société anglaise ou au fin fond de l’Amazonie, sont grandioses. Sa fresque va aussi mettre en avant ce que sont quelques moments de bonheurs dans une vie, ou encore la sensation de temps qui passe, Gray sachant retranscrire des époques et événements qui sont déjà passionnants à la base, alors que la dernière partie évoque justement la transmission, le passage d'une génération à une autre, et de se laisser emporter par ses rêves et croyances.

    En évoquant la vie de Percy Fawcett, James Gray quitte sa jungle urbaine new-yorkaise pour l’Amazonie, évoquant alors une quête folle et passionnante, qui sera réalisable au détriment de toute logique ou de sa famille. Une oeuvre hantée, surprenante et d'une beauté sidérante.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 13 mai 2017
    On avait grand envie alors de découvrir ce qui Gray serait capable de faire avec la grandeur de la jungle et sa souplesse pour décrire le caractère de ses personnages. Malheureusement, The lost city of Z ne nous semble pas du tout réussit.

    Le film a deux grands problèmes: Le premier, le plus important: une narration chaotique. Des saut inexplicables dès la forêt à l’Angleterre qui font impossible de susciter un peu d'aventure chez le spectateur. Si, comme le magnifique L'étreinte du serpent, Gray voulait qu'on se laisse absorber par la magie d'un territoire inexploré, il aurait dû insister dans la création d'une atmosphère hostile et mystérieuse. Car les parcours en Amérique défilent une scène auprès de l'autre sans aucune tension, ce qui donne l'impression qu'une grand partie du film est resté dans la salle de montage. Par contre, si le réalisateur souhaitait de nous montrer l'obsession d'un homme pour une légende, suivant de près le imbattable Aguirre de Herzog, l'évolution du personnage se voit interrompue ou mutilée sans arrêt.

    Ce qui nous amène au deuxième grand inconvénient: son acteur protagoniste. Un homme qui ne sait que chuchoter ou bien crier un texte. Incapable de réciter une découverte surprenante. Raté quand il essaye le sarcasme face à ses collègues cartographes. Forcé quand il doit jouer la tendresse. Deux heures vingt centrés sur lui sont trop.
    soulman
    soulman

    94 abonnés 1 234 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 mai 2017
    Une œuvre superbe, un voyage initiatique dans une jungle sauvage et dangereuse, mais aussi le voyage intérieur d'un homme intègre qui redécouvre le rapport aux autres, à sa famille, et devient progressivement ce qu'il convient d’appeler un sage. Que le film soit formellement somptueux n'enlève rien au plaisir de la méditation qu'il peut générer.
    Nathalie C.
    Nathalie C.

    1 abonné 18 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mai 2017
    Un film bien construit de A à Z avec mystère, dépaysement, reflexion. Un héros dévoré par l'ambition et l'obstination mais une belle place aussi laissée au personnage féminin. Chaque détail compte! A voir et à revoir!
    Santu2b
    Santu2b

    257 abonnés 1 795 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mai 2017
    James Gray livre une remarquable facette de l'Angleterre de la Belle Époque, alors sur le toit du monde. La référence obligée à Kipling en début de film constitue le coup d'envoi de cette quête initiatique dans laquelle le cinéaste déploie tout son art. La multiplication des angles de vues, la virtuosité formelle ainsi que la richesse scénaristique confèrent à cette cité perdue un caractère profondément envoûtant. Véritable pivot du film, la photographie est splendide et il faut y souligner le travail fantastique de Darius Khondji qui collabore pour la deuxième fois avec Gray après "The Immigrant". Au niveau du bagage cinéphilique, "The Lost City of Z" constitue un lit de références. Gray ressuscite l'essence de ces mémorables voyages au bout de la folie tels "Apocalypse Now" ou "Aguirre, la colère de Dieu". Enfin, dans le tiraillement de son héros, personnification de l'échec, c'est vers le cap hustonien que lorgne cette nouvelle franche réussite du prodige américain.
    Sebastien B
    Sebastien B

    3 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 mai 2017
    Une photographie sublime et une mise en scène d'une élégance rare pour une fresque éblouissante. Passionnant et spectaculaire.
    Caine78
    Caine78

    6 849 abonnés 7 399 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mai 2017
    Projet de grande envergure dont James Gray rêvait depuis longtemps, « The Lost City of Z » a enfin fini par voir le jour, et il aurait en effet été dommage de s'en passer. Alors autant vous prévenir : ça reste un film de James Gray, ne vous attendez donc pas à une œuvre trépidante avec scènes d'action dantesques et suspense à couper le souffle, le tout assorti de découvertes incroyables, et ce quand bien même le héros aurait inspiré le personnage d'Indiana Jones. En revanche, si vous souhaitez voir une œuvre très bien réalisée, profonde, prenant soin de ses personnages en établissant des relations complexes entre eux, tout en donnant une grande part à l'humain dans ce qu'il a à la fois de plus beau et de plus fou, alors vous devriez être comblés à pas mal d'égards. Le cinéaste sonde l'âme humaine, son obsession parfois irréelle, ses rêves de grandeur, ses rêves tout courts... Sous ses airs de classicisme quasiment à l'ancienne, Gray trace un chemin assez personnel, où l'on retrouve beaucoup de thèmes de ses œuvres précédentes, sans que celui-ci ignore un minimum la dimension spectaculaire d'une telle aventure, celui-ci exploitant les décors avec un mélange d'intimisme et de « grandiose » d'un bel effet, les allers-retours entre Angleterre et Amazonie, peut-être un peu frustrants parfois, mettant par ailleurs bien en lumière l'abnégation incroyable du héros pour retourner à chaque fois vers cette Terre qui l'indifférait presque totalement au départ. Et puis il n'y a pas à dire : bien qu'il soit loin ici de son New York natal, l'implication du réalisateur se transcrit quasiment à chaque instant, même lorsqu'il se dirige parfois vers un spoiler: mysticisme étrange
    , mais en définitive totalement en phase avec la vision de son héros, et donnant à l'œuvre une force encore plus grande, sur le fond comme la forme. Ça n'est sans doute pas un film « grand public » comme on peut l'entendre habituellement, mais c'est un film d'une belle ampleur, puissant et complexe, à la fois historique et très moderne dans sa vision des êtres humains : de quoi en déconcerter quelques-uns, mais probablement aussi séduire les amateurs de beau cinéma.
    Steed
    Steed

    5 abonnés 155 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 mai 2017
    L'histoire de cette cité perdue a été pour moi une découverte tout d'abord au travers d'une pièce de théâtre désopilante intitulée "Les aventuriers de la cité Z" (que par ailleurs je vous conseille), dont le résumé indiquait "inspirée d'une histoire vraie". C'est la véritable histoire de la recherche de la cité Z que le film nous raconte. La qualité de la photo est à souligner, ainsi que le jeu des acteurs, notamment l'acteur principal, car bien que peu charismatique il est vrai, mais parfaitement crédible dans le rôle de ce personnage un peu renfermé et qui cherche à acquérir une envergure au travers de cette exploration de territoires inconnus. Ma déception concerne l'atmosphère de la jungle: alors que la première minute du film, avec ses bruits et ses lueurs, laissait présager du meilleur, nous sommes dans les faits, bien loin de "Aguirre" ou de "Apocalypto".
    BigDino
    BigDino

    8 abonnés 473 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 mai 2017
    Le problème des biopics, c'est que c'est long, et que ça emmagasine pas mal de choses inutiles. Celui-ci est clairement brillant, et chaque partie est réussie, mais le manque de réelle intrigue centrale dans le film donne cours à quelques débordements. Les scènes en Angleterre sont néanmoins excellentes, et de manière générale toute la première partie est fabuleuse. Laissez-vous donc tenter.
    Bernard M
    Bernard M

    26 abonnés 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mai 2017
    Ce film ne manque pas d'intérêts. Plus proche de l'intimité que de la grande aventure, il marie pourtant bien les deux entre expéditions et vie familiale avec quelques séquences pleines d'émotion. On vit intensément cette situation cornélienne de notre héros qui a toujours soif d'expéditions périlleuses et d'une vie de famille bien orchestrée, ce qui est souvent incompatible: tout ceci est fort bien rendu à l'écran. Il y a des moments pathétiques d'une grande intensité, pourtant il manque au film parfois d'une dimension épique et les images sont souvent sombres. Je sais bien que le sous-bois de la forêt équatoriale ou les scènes de nuit jalonnent le film, mais un peu plus de luminosité dans certaines scènes aurait été apprécié, et toujours ce générique de base au début escamoté: les défauts du film sont donc plus dans la forme que dans le fond et on suit avec plaisir cette histoire vraie mais mal connue.
    Didier L
    Didier L

    35 abonnés 222 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 avril 2017
    En passant de la jungle des bas fonds de New York à celle aussi hostile, aussi sombre d'Amazonie, James Gray réussit le pari fou de garder le cap, de conserver ce qui fait la richesse de son cinéma et de ses obsessions (rompre avec sa jeunesse tout en conservant ses rêves, l'accomplissement face aux aléas de la vie, se sortir de sa condition sans renier ce que l'on est, ni les siens). Il adopte pour cela une mise en scène d'un grand classicisme (dans le sens noble du terme), magnifiée par la photo sombre et vénéneuse de Darius Khondji tout en donnant une touche épique digne des grands films d'aventures des années 50. Le mysticisme de la dernière scène illuminée de mille flambeaux émeut comme le passage de témoin entre le père et son fils, comme un legs de son désir et d'une partie de sa folie.
    sonia-f
    sonia-f

    2 abonnés 65 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 avril 2017
    Le réalisateur James Gray (Little Odessa, We Own the Night, Two Lovers) est de retour dans un style qu'on ne lui connaissait pas : le film d'aventure / biopic.
    A l'instar du biopic Imitation Game qui a permis au grand public de découvrir les travaux du mathématicien Alan Turing, The Lost City of Z met en lumière et en images la vie de Percy Fawcett, explorateur britannique du début du 20e siècle. Et quelle lumière ! Quelles images ! Certains plans s'apparentent à de véritables tableaux, et l'esthétique du film enveloppe le spectateur de l'atmosphère mystérieuse et moite, pleine de promesses et de dangers, de la forêt amazonienne. De faux airs d'Apocalypse Now, sans colonel Kurtz, dans un décor tout aussi majestueux. Casting impeccable, avec un Robert Pattinson méconnaissable et un Charlie Hunnam qui n'est pas sans nous évoquer Brad Pitt (par ailleurs producteur du film) au début des années 1990.
    Voici un film qui nous rappelle, à l'heure du GPS et du vivre ensemble, qu'il y a seulement un siècle les ''sauvages'' n'étaient pas considérés comme des êtres humains et les frontières de certains pays d'Amérique du Sud n'étaient pas encore cartographiées. Et sous la houlette de James Gray, les aspirations universelles de l'homme dans toutes leurs contradictions, distillées savamment dans ce scénario ambitieux, se frayent peu à peu une place au premier plan : de la difficulté de faire des choix et d'en assumer les conséquences ; d'affronter la part d'ombre qui sommeille en chaque être humain et pourtant de reconnaître en lui notre part d'humanité ; d'embrasser notre nature profonde quel qu'en soit le prix à payer, sans laisser la peur guider nos pas ; de trouver le fragile et impossible équilibre entre raison et instinct. Le tout résumé dans le film par cette magnifique citation du poète anglais Robert Browning ''a man's reach should always exceed his grasp''.
    Le film est un peu long, mais il vaut le détour.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top