The Lost City of Z
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Thibaud G
Thibaud G

43 abonnés 174 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 20 avril 2017
Un magnifique film d'aventures sur un périple au fin fond de la forêt amazonienne ! J'ignorais tout de ces missions d'exploration tout à fait réelles qui ont eu lieu au début du XXème siècle. Une claque magistrale que ce film de James Gray qui est l'un de mes réalisateurs préférés après les somptueux et vénéneux "The Yards", "Two Lovers" et " La Nuit nous appartient". Et ce film s'inscrit dans mon panthéon personnel des meilleures réalisations ! Je me suis totalement laissé emporter par cette histoire envoûtante emmenée par un héros exalté formidablement interprété par Charlie Hunnam complètement habité par son rôle. Il s'agit ici d'un cheminement personnel qui tourne à l'expérience mystique avec une fin hallucinante. On se surprend parfois à faire des rapprochements avec "Apocalypse Now" ! Une référence !...
traversay1
traversay1

3 757 abonnés 4 914 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 16 mars 2017
Fawcett, vous dites ? Oui, Farah, bien sûr. Non, Percy, un explorateur de la première partie du XXe siècle. Inconnu au bataillon, enfin disons qu'il ne fait pas partie des aventuriers les plus connus. Sa singulière destinée et son rêve d'Amazonie, qui a tourné à l'obsession, sont racontés par James Gray dans The lost City of Z qui cette fois laisse loin derrière lui les paysages urbains qui constituaient jusqu'alors sa principale inspiration. Un changement de registre qui est aussi perceptible dans une tonalité différente : plus question de récit dense et intense, son film revisite le film d'aventures vu comme une sorte de quête d'absolu, quasi mystique, avec une conviction forte mais douce en même temps. Surprenant. Les premières minutes dans la jungle sont les plus déconcertantes, rien d'épique ni de spectaculaire, comme si Fawcett trouvait son Amazone de confort, malgré les serpents, les piranhas et les indiens hostiles. On ne s'ennuie pas dans cet univers ouaté mais il faut prendre ses marques et se résoudre à accompagner notre héros dans cette odyssée avec son regard bienveillant et sa volonté inébranlable (Gray l'a paré d'un certain nombre de qualités qui ne correspondent peut-être pas à la réalité mais qu'importe puisque c'est sa vision et qu'elle lui permet de livrer un certain nombre de messages qui lui tiennent à coeur). Devant la caméra de James Gray, Fawcett devient un explorateur "responsable" et engagé qui n'est pas loin de s'ériger en défenseur de l'environnement. Tout aussi intéressant, sinon plus, est son rôle de chef de famille, souvent absent, mais dont les liens familiaux restent le ciment avec notamment sa femme, lumineuse, incarnée avec perfection par Sienna Miller. Charlie Hunman, lui, impose son charisme viril au côté d'un Robert Pattinson, trop peu employé et méconnaissable. Les dernières minutes de The lost City of Z apportent une émotion dont le film est relativement chiche par ailleurs. Le film n'est certainement pas un chef d'oeuvre, il rappelle parfois le mésestimé Aux sources du Nil, de l'excellent Bob Rafelson, mais sa facture originale marque une étape intéressante dans la carrière de James Gray, l'un des deux ou trois cinéastes américains les plus passionnants de sa génération.
lionelb30
lionelb30

462 abonnés 2 637 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 21 mars 2017
Frustrant. Une telle histoire de ce personnage avec d'un cote le cote aventure et decouverte ,de l'autre le temps et la premiere guerre mondiale aurait pu donner un film vraiment epique. Ce n'est pas le cas , la realisation est plutôt plate et sans vraiment de tension.
brunocinoche
brunocinoche

105 abonnés 1 119 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 22 juillet 2017
Pour son premier film d'aventures, James Gray réalise un sans faute. Oscillant entre grand spectacle (certaines images sont à couper le souffle) et drame intimiste (aussi bien au sein du milieu familial que dans la jungle), le film est fort bien réalisé (avec une aisance pour passer d'un univers à un autre) et très bien écrit. On pense avant la projection que James Gray a changé de style, il passe surtout à une dimension fort différente mais a gardé son goût pour les héros décalés en éternelle recherche de leur place dans une société dont ils se sentent rejetés. En cela, le héros de "Lost city of Z" a les mêmes préoccupations que le personnage central de "The yards" ou "Two lovers". Pour couronner le tout, le casting est remarquable, dominé par une révélation dans le rôle principal, l'étonnant Charlie Hunnam, habitué à des rôles et des films plus physiques, campant ici avec une déconcertante humanité un homme en quête de reconnaissance sans oublier le toujours aussi fascinant Robert Pattinson, quasi méconnaissable derrière sa barbe et ses lunettes et toujours d'une grande justesse.
À Crocs D’Écrans
À Crocs D’Écrans

193 abonnés 1 041 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 27 mars 2017
Ce film est l'adaptation cinématographique du roman La Cité perdue de Z de David Grann, lui-même inspiré de la vie de Percy Fawcett, aventurier du début du 20ème siècle. Qui dit aventure dit dépaysement, découverte et émerveillement ! C'est exactement ce qui fait défaut à ce film et qui est la cause de notre déception. Ça traine en longueur, et pendant les phases d'expédition, malgré quelques beaux panoramas, on nous montre peu de diversité de cette jungle amazonienne. Même pas envie de parler de la fin qui nous laisse vraiment sur notre faim ! Bref, malgré une bonne réalisation et un casting convaincant, on oubliera vite ce film !
Raphaël O
Raphaël O

153 abonnés 1 567 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 11 avril 2018
Tiré d'une histoire vraie, une aventure extraordinaire sur le voyage qu'a été celui de Percy Fawcett au XIXème siècle, aux magnifiques paysages, fidèlement reconstitué et servi par un casting de premier choix. À voir !
DarkAkuma02
DarkAkuma02

59 abonnés 506 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 20 mars 2017
Inspiré de la vie de l'explorateur Percival Fawcett, ce film raconte son histoire à partir de 1906, lorsqu'il lui a été proposé de se rendre une première fois en Amazonie afin de cartographier les frontières entre la Bolivie et le Brésil.
J'ai trouvé ce long-métrage bien construit, montrant bien comment la forêt amazonienne est devenue peu à peu une obsession pour Percival Fawcett avec l'envie qu'il avait d'y retourner sans cesse dans l'espoir d'y trouver les traces d'une ancienne civilisation. A l'image de sa vie, le scénario alterne les moments où il est en expédition et les moments qu'il passe en Angleterre, avec la place que cela a dans sa vie privée. Son parcours militaire est abordé, spoiler: notamment avec sa participation aux batailles de la Somme lors de la Première Guerre Mondiale, avant la dernière expédition qu'il entreprend avec son fils
. La conclusion prend le parti de spoiler: laisser le spectateur se faire sa propre opinion sur la manière dont sa vie s'est terminée
.
Jean-Claude L
Jean-Claude L

48 abonnés 289 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 18 mars 2017
Un très film ou il est très intéressant de voir combien en 1906 il est difficile de faire comprendre à la bonne société britannique et surtout des hommes l'importance de cartographier ses endroits si peu hospitalies pour ses hommes en proie aux Indigènes aux animaux aux insectes et du manque de nourriture pour découvrir cette fameuse city Z excellent.
virnoni
virnoni

103 abonnés 578 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 19 mars 2017
Semi réussite pour le dernier Gray. 30 mn de trop qui sont fatidiques pour moi : une mise en route trop laborieuse et une fin trop appuyée, virant vers le mystique, alors que le reste du film en manque cruellement.
Reste un film fort dans son déroulé grâce à des interprètes au diapason et fiévreux parfois (tjs pas assez sur la longueur) : Charlie Hunnam est à découvrir car il apporte bcp dans ce rôle parfois ambigu d'un homme porté par son désir de reconnaissance, tiraillé entre sa quête presque absolue voire absurde et son amour des siens. D'ailleurs, les meilleures scènes fiévreuses qu'on attend sont là : dans les joutes verbales entre lui et son épouse spoiler: (quel affrontement lors de son 1er retour quand Percy Fawcett se montre aussi borné et arriéré que ceux qu'ils souhaitent dénoncer comme l'Eglise
), comme entre lui et les hommes de la haute intelligentsia Britannique - moins dans la jungle que Gray a parfois mal filmé et mal rendu.
Sienna Miller joue de mieux en mieux (dans un rôle difficile de femme sacrificielle et aimante - bouleversant!), Robert Pattinson ne fait que montrer qu'il y a bien une carrière après les navets Twilligt (bravo!).
Il manque donc un brin de fougue pour rendre l'ensemble aussi puissant que ces précédents films, comme son chef d'oeuvre (pour moi!) "La nuit nous appartient" (D'ailleurs, sa filmographie est hautement sur-estimée à mon sens, même s'il se créé un style indéniable dans la description enfiévrée des liens familiaux et amoureux).
Il aurait du couper le dernier tiers de son film qui est redondant spoiler: (quand père et fils retourne dans le jungle)
. Le film aurait pris un tout autre sens et souffle en nous laissant imaginer la fin.
Reste un film beau, assez magnifiquement filmé (malgré un grain d'image comme "passé", surement une manière pour Gray de rendre hommage aux vieux films d'aventures, mais cette couleur d'image m'a importunée au début), qui rend aussi hommage aux films d’antan, au souffle épique, à ses Hommes qui nous ont permis de découvrir le monde grâce aussi à une certaine folie de leur part, à l'Amour filial que Gray dépeint tjs avec force et amour justement, à l'Amour tout court (magnifique couple Miller/Hunnam).
Bon moment dans l'ensemble.
Caine78
Caine78

6 948 abonnés 7 399 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 3 mai 2017
Projet de grande envergure dont James Gray rêvait depuis longtemps, « The Lost City of Z » a enfin fini par voir le jour, et il aurait en effet été dommage de s'en passer. Alors autant vous prévenir : ça reste un film de James Gray, ne vous attendez donc pas à une œuvre trépidante avec scènes d'action dantesques et suspense à couper le souffle, le tout assorti de découvertes incroyables, et ce quand bien même le héros aurait inspiré le personnage d'Indiana Jones. En revanche, si vous souhaitez voir une œuvre très bien réalisée, profonde, prenant soin de ses personnages en établissant des relations complexes entre eux, tout en donnant une grande part à l'humain dans ce qu'il a à la fois de plus beau et de plus fou, alors vous devriez être comblés à pas mal d'égards. Le cinéaste sonde l'âme humaine, son obsession parfois irréelle, ses rêves de grandeur, ses rêves tout courts... Sous ses airs de classicisme quasiment à l'ancienne, Gray trace un chemin assez personnel, où l'on retrouve beaucoup de thèmes de ses œuvres précédentes, sans que celui-ci ignore un minimum la dimension spectaculaire d'une telle aventure, celui-ci exploitant les décors avec un mélange d'intimisme et de « grandiose » d'un bel effet, les allers-retours entre Angleterre et Amazonie, peut-être un peu frustrants parfois, mettant par ailleurs bien en lumière l'abnégation incroyable du héros pour retourner à chaque fois vers cette Terre qui l'indifférait presque totalement au départ. Et puis il n'y a pas à dire : bien qu'il soit loin ici de son New York natal, l'implication du réalisateur se transcrit quasiment à chaque instant, même lorsqu'il se dirige parfois vers un spoiler: mysticisme étrange
, mais en définitive totalement en phase avec la vision de son héros, et donnant à l'œuvre une force encore plus grande, sur le fond comme la forme. Ça n'est sans doute pas un film « grand public » comme on peut l'entendre habituellement, mais c'est un film d'une belle ampleur, puissant et complexe, à la fois historique et très moderne dans sa vision des êtres humains : de quoi en déconcerter quelques-uns, mais probablement aussi séduire les amateurs de beau cinéma.
Lecter_H
Lecter_H

214 abonnés 903 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 11 septembre 2017
Faire un film de moins de 2h30 qui retrace la vie d'un homme sur plus de 20 ans, ce n'est pas chose facile. Et ici c'est moyennement réussi. L'histoire est inspirée d'un roman écrit pour être assimilée en plus de 10 heures. Le film essaie de tout raconter mais par manque de temps, on perçoit fort que l'histoire s'emballe ou se résume par moment et c'est dommageable. Il y a trop de périodes de la vie de cet homme racontée dans le roman et le film semble trop souvent décousu avec des résumés par moment et longueurs pour d'autres périodes. Il aurait été préférable de faire 2 ou 3 films retraçant précisément les grandes périodes de la vie de cet homme. Je ne retiendrai donc pas l'histoire de cet aventurier moyennement restituée à l'écran mais j'ai apprécié le jeu des acteurs, les décors, les costumes, et les dialogues.
gizmo129
gizmo129

107 abonnés 1 541 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 22 mars 2023
Voyage introspectif au cœur de la luxuriante Amazonie bolivienne, The Lost city of Z est un récit de voyages ponctués d’embuches, une ode à l’aventure où l’acceptation et l’adaptation remplacent l’aventure. Le Colonel Fawcett est en somme un anti Indiana Jones. Calme, beau et dangereux comme la nature filmée, on suit avec plaisir cette fable réaliste sur la découverte de mondes oubliés à une époque où la race blanche se sentait supérieur et où les satellites ne nous suivaient pas à la trace. Le film se suit avec grand plaisir, les frustrations vécues par le héros lors de son retour auprès de sa majesté nous irrite également, nous voudrions nous aussi trouver la cité perdue et découvrir ses mystères…
Fanadri123
Fanadri123

30 abonnés 116 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 21 mars 2017
Sur les rives de l’Amazonie, la jungle s’étend indéfiniment et partout le danger guette. A l’aube du XXe siècle, le colonel Fawcett se prend de passion pour l’exploration et découvre des traces de ce qu’il pense être une cité perdue très ancienne. De retour en Angleterre, Fawcett n’a de cesse de penser à cette mystérieuse civilisation, tiraillé entre son amour pour sa famille et sa soif d’exploration et de gloire.

The Lost City of Z est l’adaptation du roman éponyme écrit par David Grann. Le livre est lui-même inspiré des aventures de l’explorateur britannique Percy Fawcett qui a mystérieusement disparu dans la jungle brésilienne en cherchant à trouver une cité perdue datant de l’Atlantide.

Le film raconte le périple d’un homme qui va endurer à la fois d’inimaginables épreuves, le scepticisme de la communauté scientifique, les trahisons et les longues années passées loin de sa famille.

Cet homme est incarné par Charlie Hunnam, charismatique et aventurier, il croit de manière quasi spirituelle à l’existence de cette cité perdue. Sa prestation est honorable et juste, tout comme le reste du casting (Sienna Miller, Robert Pattinson, Tom Holland, ainsi que les quelques apparitions de Ian McDiarmid (Dark Sidious/Palpatine)).

James Gray tourne cette fois-ci sans son acteur fétiche Joaquin Phoenix, avec qui, il avait réalisé La Nuit Nous Appartient, Two Lovers et The Immigrant. Trois excellents films se déroulant à New-York. Le réalisateur bouscule ses habitudes et pose ici ses caméras en Irlande ainsi que dans la jungle de l’Amérique du Sud. Changement de registre complet, mais Gray reste fidèle à lui-même en s’appropriant cette histoire vraie d’un père de famille obsédé par la quête de l’Eldorado. Le film fait d’ailleurs penser, de part ses décors somptueux et son atmosphère particulière, à Aguirre, la colère de Dieu ou même Apocalypse Now.

Comme ses précédents films, James Gray a filmé The Lost City of Z en 35 mm, si l’on peut comprendre cette habitude, le résultat final sur les plans larges s’avère être décevant tant l’image est floue qu’elle empêche de savourer l’immensité et la beauté de la jungle. Si l’on doit reprocher autre chose au film, c’est peut-être justement ces passages dans l’Amazonie, où le spectateur se voit suivre rapidement et de manière un peu trop succincte, les mésaventures de Fawcett et ses coéquipiers. Le sujet étant tellement dense, difficile de le faire tenir sur 2h21, mais James Gray revendique ce montage à l’instar d’une première version de 4h15 ! On comprend mieux.

Dernier point et pas des moindres, la bande originale de Christopher Spellman magnifie parfaitement cette odyssée amazonienne se terminant à la manière d’un mirage métaphysique.

The Lost City of Z est l’épopée d’un homme qui cherche à échapper à sa famille pour pouvoir mieux se rapprocher de celle-ci. James Gray enrichit sa filmographie en réalisant un film au souffle épique d’une élégance suprême. Un grand film d’aventure, où la quête de l’absolu s’avère être une conviction.
Coxwell 51
Coxwell 51

37 abonnés 37 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 1 août 2017
James Gray est une sorte de cinéaste des murmures. Mafieux, politiques, flics ou personnages sentimentalement en difficulté coexistent dans des rapports étonnamment conflictuels mais aussi « rentrés », souvent chuchotés au bord d’un canapé, d’un angle de couloir, parfois dans l’obscurité, souvent dans une photographie nébuleuse (The Yards, La nuit nous appartient). Cette précision délicate et retenue se retrouve dans The Lost City of Z, très beau film d’aventure dont la photographie merveilleuse de Darius Khondji renvoie aux films d’une autre époque (John Huston, Gordon Willis). Une photographie qui tranche fondamentalement avec la plupart des color grading des films actuels, composés majoritairement non à la prise de vue, mais en post-production numérique. C’est une image qui s’appuie sur un beau 35 mm avec une belle densité organique et une viscosité très particulière. Ce travail à la prise de vue permet d’offrir des effets de lumière et un modelé sans reproches, conférant aux hommes une attention toute particulière au sein de leur environnement. Par ailleurs, si la référence de la dominante des couleurs est centrée sur l’enjeu « amazonien » distillant à ce moment une image brumeuse et collante, ces mêmes teintes savent dire tout autre chose de l’environnement en Grande-Bretagne. Car en effet, si le film sait être oppressant et mystique (comme l’était un de ses modèles - Aguirre, la colère des dieux), c’est aussi et surtout un beau récit fragmenté d’un homme qui part à la découverte d’un autre monde … pour tout simplement mieux retrouver le(s) sien(s).
Christoblog
Christoblog

851 abonnés 1 700 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 17 mars 2017
Grand film classique (et très sage), The lost city of Z séduit avant tout par sa modestie.

On imagine le barouf qu'auraient immanquablement produit bon nombre de cinéastes avec un tel sujet : descente super spectaculaire de rapides, vision fugace de cités toute d'or recouvertes, indiens particulièrement combatifs.

James Gray a le grand mérite de présenter une vision douce de cette histoire rocambolesque : les rapides sont tout riquiqui, les traces de civilisation réduites à de simples tessons de poterie, et les indiens sont plutôt bienveillants.

Cette façon très délicate de conter une histoire est servie par une photographie sublime de Darius Khondji (pour une fois pas trop jaune), un casting épatant (idée géniale de prendre un visage assez peu connu pour tenir le rôle principal) et un scénario tout en circonvolutions, alternant les raccourcis osés et les étirements de scène signifiants.

Le résultat est un film dans lequel on pourra peut-être avoir un peu de mal à s'impliquer, mais qui dégage un charme indéfinissable, comme s'il se situait en dehors de toute époque. La mise en scène de James Gray est d'une intelligence et d'une sensibilité rare, à l'image du dernier plan, d'une immense beauté.
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