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Julien D
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2,0
Publiée le 15 décembre 2014
De film en film, le constat est devenu certain, Jason Reitman sait rendre ses personnages attachants mais est incapable de nous raconter une histoire qui sache nous prendre aux tripes, et ce en particulier dans le cas de ses adaptations de romans comme Thank you for smoking ou In the Air. Le problème est d’autant plus flagrant dans ce Men, Women & Children que, pour la première fois, le réalisateur s’essaie à une construction chorale, multipliant les protagonistes autant que les sujets à traiter. En cherchant à démontrer l’influence néfaste de la dématérialisation des modes de communications postmodernes sur les relations humaines, le film s’attaque à une thématique devenue terriblement redondante dans le cinéma d’auteur contemporain. Avec, en guise de personnages, tous les stéréotypes du film de campus et de la comédie romantique pour ados, avec pour seule spécificité de les adapter à l’ère numérique, le scénario éclaté n’offre aucune situation qui n’est pas été déjà vu ailleurs. De la même manière, aucun des problèmes que rencontrent ces adolescents et leurs parents liés à leurs interactions virtuelles et à l’usage d’un Internet malsain n’est suffisamment développé pour devenir une intrigue captivante ni pour en tirer une morale concrète. Hormis un vague discours réactionnaire et puritain sur les dérives des conversations par messages numériques interposés, l’ensemble du film n’apporte rien d’autre qu’un inventaire de clichés soi-disant modernisés de la middle-class américaine auxquels les efforts du casting (tant les jeunes découvertes que les habitués du réalisateur) n’arrivent pas à donner de consistance.
Avec Men, women and children, le réalisateur offre une étude intelligente et universelle de nos sociétés médiatiques. Pour ce faire, il va mettre en lumière des cas personnels, certes stéréotypés, afin de montrer d'une part, la transformation du lien social avec l'apparition des réseaux sociaux et d'autre part, le conflit intergénérationnel dans l'utilisation de ces outils. Aussi, si tout parait complexe, rien n'est manichéen.
Chaque histoire est réfléchie. Elle met en avant une problématique particulière qui touche chacun des spectateurs. Qu'on soit parent, enfant, utilisateur des réseaux sociaux ou réfractaire à ces outils, on se sent tous concernés par les conflits de chacun des personnages.
À l'écran, le casting émerveille grâce à une direction parfaite. Ensel Elgort apporte encore un peu plus d'éclat à sa palette dramatique. Il sublime sa partenaire Kaitlyn Dever. Dans les acteurs plus confirmés, on retrouve l'étonnante Jennifer Garner qui confirme son talent pour les rôles forts et profonds. Enfin, le couple Adam Sandler et Rosemarie Dewitt est totalement crédible, l'un apportant fraicheur tandis que l'autre amène son coté touchant.
Fin et artistique, le film est une base solide pour avoir un débat sérieux sur l'impact des nouvelles technologies dans la vie de tous les jours. Une œuvre utile...
Accueilli froidement par la critique américaine (et française pour une bonne partie), Men, Women and Children vaut pourtant mieux que sa réputation pourrait le laisser entendre, voir même un réalisateur habitué aux récits moralisateurs. Ici, son film choral dépeint avec une certaine acuité notre société moderne et permet à son imposant casting de délivrer des performances de bonne tenue. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète:
Un film pas très bien accueilli, mais qui mérite tout de même d'être connu. Ce sont des histoires d'hommes, femmes et adolescents, qui ont chacun leurs problèmes, en lien avec la technologie. Presque toutes les histoires sont intéressantes et arrivent à se mêler sans problème. Elles abordent différents sujets (la tromperie, les jeux vidéos, l'abandon, la mère qui surveille trop sa fille, les sites pornographiques, l'anorexie...), on suit simplement l'histoire de parents et d'enfants, des histoires dont tout le monde peut être touché. Les acteurs et actrices montrent leurs talents, tantôt humoristiques, tantôt touchants. Le scénario est assez bien mené, avec une morale (faire attention à tous les dangers d'internet, et nombreux soient-ils, sachons le), en bref un film qui mérite d'être vu.
Film moralisateur qui démontre a quel point la technologie nous déconnecte de la réalité et des vrais valeurs Un peu longuet au début puis on rentre dans ces différentes histoires ados - familles A voir
Après s’être intéressé à la grossesse non-désirée d’une jeune fille de 16 ans cynique et pleine d’esprit (Juno), Jason Reitman (Last days in Summer, In the Air) aborde à nouveau la question de l’adolescence à travers l’omniprésence des nouvelles technologies et des dérives qu’elles engendrent.
Adapté du roman de Chad Kultgen, Men, Women & Children traite à la fois de sujets intimes et universels et multiplie les points de vue en esquissant une galerie de personnages hétéroclites.
De la mère ultra-protectrice au père dépassé par l’isolement soudain de son fils, de la mère complice qui franchit les limites de l’acceptable pour assouvir son désir de notoriété aux parents démissionnaires qui ont remplacé l’amour par la cohabitation, ce film choral se focalise sur le choc des générations avec un humour acerbe mêlant ironie et incompréhension...
Un drame choral qui n'est pas sans rappeler 'américain beauty'. Ici J.Reitman propose une critique contemporaine des rapports humains, leurs dérives sexuelles notamment via internet et les réseaux sociaux. Même si le final est émouvant, l'ensemble manque de conviction au risque de décrocher en cours de route.
Lent et sans rythme, le film ne propose qu'une succession de conversation sans véritable scénario capable de nous faire tenir jusqu'au bout de ce film ennuyeux et sans rebondissement. Ces histoires concernées par internet sont banales et les personnages décrits sont sans saveur.
Coup de coeur....... Simple, intelligent, brillant, touchant, émouvant, réaliste, captivant, drôle, fin,... Les mots me manquent.... Le sujet est tellement bien compris et mis en scène.... La réalisation est sobre et subtile. Les acteurs sont bons voir très bons pour certains (Jennifer Garner est parfaite en mère surprotectrice, et même le côté désabusé de Adam Sandler ne fait pas tâche). Là bande son est discrète et efficace (sachant se faire oublier et revenir nous titiller dans ses thèmes aux bons moments). Bref, une belle surprise en cette fin d'année... Une petite bouffée d'air.... Un bon moment !
Un film qui n’a pas froid aux yeux, qui montre toutes les dérives et les excès des nouveaux media de communication sur nos vies intimes mais aussi les conséquences que peut avoir l’excès de méfiance, ou quand la technologie permet de se pirater elle-même et que les humains en viennent à ne plus croire en l’Autre même ses plus proches (enfants, parents, conjoints). C’est un film choc qui montre la déliquescence du respect, de la morale dans un monde virtuel où l’égo est porté en étendard au détriment des sentiments, de l’écoute, de la compassion, de l’amour. Les nouveaux êtres humains deviennent « bioniques » et se jettent dans le vide hi-tech qui les déshumanise et ne leur laisse plus que leur instinct animal et narcissique. Le réalisateur ne donne pas de leçon de morale, il ne fait que montrer ce que nous sommes devenus, en nous laissant un espoir, montrant que l’on peut encore conserver son humanité dans ce monde de brutes…
Le réalisateur de Juno n’est pas loin d’un nouveau coup de maître. Jason Reitman est de ceux qui donnent une véritable poigne à ses personnages. Dans un ton de cinéma indépendant, le cinéaste joue sur un terrain réaliste tout en dénonçant toujours ce qui nous dépasse. Avec Men, Women & Children, il s’attaque aux nouveaux moyens de communication des jeunes à l’heure du numérique. Les réseaux sociaux, les Smartphones, les sites de rencontres vont toujours de plus en plus loin. Au point d’en dépasser des limites qu’on ne peut plus digérer. Ainsi la pornographie, l’usurpation d’identité et même l’infidélité prônent sur le Web. Les jeunes nés dedans ne s’en rendent pas souvent compte, les adultes eux se partagent entre la crainte permanente de cet outil ou la naïveté d’un média dont ils ne mesurent pas la portée. Men, Women & Children brosse un portait de plusieurs familles tombés inconsciemment dans ce numérique. Jennifer Garner, Adam Sandler, Rosemarie DeWitt, Kaitlyn Dever, Dean Norris, Ansel Elgort, les acteurs sont tous exceptionnels. Enfin comme à son habitude Jason Reitman a le goût d’une bande originale qu’on souhaite écouter en boucle. Men, Women & Children aurait été un chef d’œuvre s’il ne donnait pas à chaque conclusion une donnée pessimiste. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
De l'ambition, pour ce film qui prenait à bras le corps l'arrivée des nouvelles technologie dans le quotidien des gens. Que ces gens soient des adultes dans la crise du middle age ou des adolescents en quète de sens, Internet envahit le quotidien avec les problèmatiques qui vont avec : difficulté à séparer le réel du virtuel, dépendance à la pornographie, mise en scène de soi, isolement, jugement. La mise en scène de l'arrivée de ces technologies est satisfaisante avec ces incrustations sur l'écran L'ambition est donc louable et les personnages sont attachants mais le film donne l'impression d'enfoncer des portes ouvertes, ce qui limite sa portée. Un film intéressant quoi qu'il en soit.
Un film qui a été mal accueilli, car jugé trop moralisateur avec sa façon de traiter soi-disant à charge les nouvelles technologies moi, j'ai bien aimé, je trouve que c'est un bon film qui traite pas mal de thèmes pas toujours avec brio certes, mais Jason Reitman décrit bien la société d'aujourd'hui avec quelques clichés et exagérations, c'est certain mais c'est fait avec je trouve beaucoup de sincérité et c'est ce qui fait la différence. Il met en avant le mal-être de certaines personnes et aussi la solitude, car ce n'est pas parce qu'on est tous reliés grâce aux appareils ou entourés de gens qu'on ne sent pas seul, c'est un sentiment beaucoup plus profond. L'histoire est un peu inégale, car tous les personnages ne se valent pas, mais dans l'ensemble, c'est une histoire touchante avec de bons acteurs c'est vraiment dommage qu'il y ait autant de longueurs car ça casse un peu le rythme du film sans pour autant le gâcher.
Quelques mois seulement après Last days of summer, revoilà déjà Jason Reitman. Il continue du même coup sa (petite) remontée dans mon estime. Si Men, women & children n'est pas parfait, il n'en reste pas moins bien fait et assez agréable à regarder. Pile dans l'air du temps, il traite par contre beaucoup de sujets (internet et les réseaux sociaux, usure du couple, rapports parents/enfants, passage à l'âge adulte, découverte de la sexualité, etc...) sans vraiment en traiter un à fond. La mise en scène et le scénario se tiennent malgré tout. Le principe du film chorale fonctionne bien, les incrustations à l'écran (en français même dans la version originale) passent bien. La direction d'acteurs met en valeur un casting peu connu mais convaincant. Avec d'un côté les parents, Rosemarie DeWitt, Adam Sandler, Jennifer Garner, Dean Norris, Judy Greer, JK Simmons, tous très biens, et de l'autre les ados, avec à leur tête Ansel Elgort la révélation de Nos étoiles contraires, encore une fois à la hauteur. Avec aussi Emma Thompson en voix off, pas trop présente et donc pas trop gênante. Au final, on se retrouve devant une comédie dramatique parfois cruelle mais plus mélancolique qu'autre chose, pas aussi neutre et lisse que cela et sans le pathos et dégoulinage hollywoodien habituel. Une critique de la société qu'on aurait aimé tout de même avec un peu plus d'épaisseur, d'émotion et de cynisme. Pas mal mais pas inoubliable non plus.