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    HEIMAT II – L’exode
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    29 critiques spectateurs

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    Kubrock68
    Kubrock68

    42 abonnés 1 260 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 février 2021
    La vie en 1842 dans un village de campagne de l'Allemagne. Le film est très réaliste, tourné dans un noir et blanc numérique haute définition de toute beauté. On sent que le réalisateur a placé la barre très haut. L'histoire est celle d'un jeune homme qui manifeste un don pour la lecture et les langues. Il rêve de voyages (en amérique du sud en particulier) sa famille à l'exception de son frère est illettrée. Un film incroyable.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 5 avril 2016
    Heimat 2

    L'exode des siens est racontée comme une part de soi qui fleurit là-bas où on ne se rendra jamais et qui procure tout de même une sensation émue et mélancolique d'épanouissement, de souffle libéré, de vies mis à profit, lorsque la sienne demeure ici, et nourrit ceux qui sont restés.

    Je comprend en regardant Heimat 2 quelque chose de plus grand dans cette conscience qu'on a de nous même, le renoncement à ces parties de soi nécessaire à l'ensemencement du monde. Lorsque Jentsen dit au revoir à son miroir et aux siens, ou que la mère se remémore ses enfants perdus, elle misent avec foi sur la promesse d'un monde meilleur, porté par ceux qui oeuvrent à la fertilité ici et ailleurs, où viendront jaillir de nouvelles cultures, cultures de l'idée, de la technologie, celle de la terre, mais aussi des langages. Le langage et l'écrit agissent tout le long de l'épopée comme un pollen volatile, une promesse imaginaire d'un sentiment de liberté qui ensemence les esprits. Un des frères la trouve dans ses livres, l'autre dans le répit désiré d'une terre lointaine.

    Deux frères qui pourtant éloignés de leur rêves premiers, en retirent la particularité identitaire qui les transforment finalement et concrètement en Hommes de famille, de patrie, en patriarches autour d'une table qui rassemble. Celui qui lit et éduque son groupe, celui qui cultive et nourrit une colonie,semblent gagner finalement la place à laquelle ils sont attendus.

    Et sur un fond de ciel divin, paysage venteux transportant les germes d'idées et de végétations, les femmes de chaque génération endossent avec intrigue, mêlée de douleur, le soucis d'une fécondité pour leur groupe, pour leur essaim.

    Heimat éclaire sur la manœuvre du devenir humain et de son espèce, qui oeuvre aussi organiquement et inconsciemment qu'elle semble suivre le leurre d'en faire une affaire pleinement délibérée et consciente.

    Mais nos sociétés où l'identité de groupe villageois se perd et se morcelle sous le poids parfois envahissant d'une "culture" de masse, peuvent elles encore se retrouver dans cet espoir des lendemains meilleurs qui supposent que le rôle de chacun puissent encore trouver le soutien d'un groupe? Si le groupe n'existe plus, quel est le pouvoir de chacun? Et si l'ailleurs n'existe plus, n'est-ce pas où nous sommes déjà que cet ailleurs devra être cultivé?

    "La liberté, nous dit Jacob, n'est pas le contraire de l'emprisonnement. Elle est en chacun de nous".

    Theophile Megny-Marquet
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    133 abonnés 1 622 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 novembre 2015
    Deux ans de la vie de paysans rhénans dans un village modeste ; nous sommes en 1842 chez les Simon. Jackob, le fils prodige mais négligé, est cultivé et symbolise l’héritage des Lumières. Amoureux de Jettchen, passionnés tous deux par les langues amérindiennes, ils se voient quitter ce pays de misère où famine, guerre, froid, épidémie tuent à tour de bras pour rejoindre le Brésil. Et çà tombe bien, l’empereur du Brésil, par besoin de bras, offrent terres et voyage aux paysans des régions pauvres de Prusse pour peupler ce pays neuf. Projet réaliste qui rappelle que l’Allemagne a aussi été une terre d’émigration. spoiler: Mais, Gustav, le frère aîné, revient de la guerre et va remettre en question tous ces beaux projets.

    4 heures de film, çà peut faire peur a priori surtout que la première est longuette. Reitz prend le temps de poser la question de la condition paysanne de l’époque ; Zola se reconnaitrait dans cette description miséreuse et minutieuse de pans entiers de la société. La dureté de la vie de l’époque quasi documentaire est tout de même traversée par le souffle romanesque des trajets de vie de la famille Simon. Reitz réussi le tour de force d’allier lyrisme romantique et rigueur documentaire ; et pour le spectateur rien n’est plus fort que de voir la grande histoire se confondre avec la petite. Ce « Heimat » est déjà à ce titre une belle œuvre cinématographique. Une belle fresque comme l’était récemment « Les mystères de Lisbonne ». Comme dans ce dernier où la réalisation était virtuose ; Reitz soigne sa mise à scène dans une volonté clairement affichée de faire Art. La caméra capture les lieux d’action et tournoie sans cesse autour des personnages ; le spectateur est chez les Simon. La photographie offre un noir et blanc exceptionnel. Après je n’ai pas compris l’apport des touches de couleur, esthétiquement magnifiques, mais insérée de manière un peu aléatoire semble-t-il. Reitz se laisse aller aussi, mais à de brefs reprises, à surligner certains éléments.
    Cependant, c’est un grand film de l’année 2013 car tout y est sens de l’esthétisme et le scénario extrêmement romanesque.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 800 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 septembre 2015
    Dans la droite lignée de la première partie, toujours avec grande qualité, ce second opus se concentre sur les désillusions du personnage principal, spoiler: qui verra tous ses rêves « d'ailleurs » mis à mal
    . Plusieurs séquences particulièrement émouvantes.
    rogerwaters
    rogerwaters

    141 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 août 2015
    Pur chef d’œuvre que ce prequel de la série Heimat datant des années 80. Nul besoin d’avoir visionné les cinquante heures du programme télévisé pour profiter pleinement de ce diptyque ambitieux où se déploie une mise en scène inspirée. La première chose qui marque est la beauté stupéfiante des images en noir et blanc qui subliment le moindre plan. Mais Heimat ne se contente pas d’un brio formel porté en étendard car le scénario nous plonge en plein cœur d’un 19ème siècle romanesque où souffle le vent d’auteurs comme Thomas Hardy. Le destin du personnage principal, de sa jeunesse rêveuse jusqu’aux inévitables déceptions de la vie, est à la fois passionnant et empreint d’une poésie qui happe tout d’abord, puis fascine avant de bouleverser sans jamais tomber dans le piège du mélo. Les quatre heures passent finalement très vite et imposent définitivement un auteur majeur que tout cinéphile se doit de connaître.
    tixou0
    tixou0

    696 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 30 août 2015
    Jakob ne vivra pas cet "Exode" lui-même, on le sent... 2 heures pour confirmer... Il sera condamné au "voyage immobile", "autour de sa chambre", par devoir filial, et c'est Gustav son aîné qui partira pour le Brésil, avec "Jettchen", son amour perdu. "Heimat" 2 tourne au mélo (rural) - avec musiquette ad hoc. La "chronique" languit toujours plus, le chroniqueur s'aigrit (mais dispute avec des savants, à distance). Encore moins passionnant que le "1" - quelques passages à sauver, parmi les moins gais (de ce qui, de toute façon, n'est pas gai du tout), comme l'"hiver de la Comète", après l'épisode prison, et sa moisson de deuils. Même le beau noir et blanc "arty" fait poussiéreux... Au total : très déçue par cette découverte tardive (grâce à Arte) des 2 parties de ce "Heimat". Persiste à un maximum de "2 étoiles".
    Anne M.
    Anne M.

    71 abonnés 639 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 août 2015
    Il est indispensable de regarder les deux parties de ce film.

    La première partie, en effet pose le décor, fait rentrer sur scène les personnages et sème les éléments des intrigues.

    La deuxième partie développe et dynamise l’ensemble de façon magnifique, confère à l’histoire une émouvante puissance dramatique et une dimension romanesque passionnante.

    La photographie en noir et blanc à elle seule vaut le détour, relevant du grand art. Ensuite la langue du récit est très belle.

    Les sujets abordés sont riches : histoire de l’Allemagne et du Brésil, tableau social de la vie à la campagne, rapports familiaux, rivalité entre frères, pauvreté, exil et migration.

    Et surtout le touchant portrait du héros, Jacob, rêveur décalé et surdoué qui finira par trouver sa place dans le monde.

    Pour moi ce film est un chef-d’oeuvre et fait partie de mes films préférés, de tous temps.
     Kurosawa
    Kurosawa

    581 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 novembre 2014
    Suite et fin de "Heimat", qui raconte la vie de la famille Simon en pleine campagne allemande entre 1842 et 1844. Dans "L'exode", Edgar Reitz élargit le champ d'intérêt (de Jakob on passe à la famille) et met en scène le passage du rêve à la réalité. Ce changement, d'abord gênant car un rien austère, devient très vite émouvant en approfondissant les relations entre les personnages, à la fois fortes et complexes. Ce que le film perd en contemplation et en onirisme (cf. "Chronique d'un rêve"), il le gagne en réflexion sur le devenir adulte, la mort et l'émigration. Moins surprenant dans l'utilisation de la couleur, cette seconde partie reste visuellement époustouflante et nous offre, de façon plus générale cette fois, un final déchirant et emblématique de l'oeuvre.
    Top of the World
    Top of the World

    67 abonnés 153 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 octobre 2014
    Suite et fin des aventures de Jakob Simon et de sa famille avec ce second volet du diptyque "Heimat", sous-titré "L'exode", que j'ai trouvé nettement meilleur que le premier. Le scénario est plus dense, les personnages gagnent en épaisseur et l'ensemble est plus ample, romanesque et émouvant. L’évolution du héros est notamment assez passionnante, puisqu'il gagne en maturité tout en rêvant encore d'exil. On peut encore regretter un rythme un peu inégal, mais le film ne souffre cette fois pas de vraies longueurs. Vous l'aurez donc compris, si vous décidez de regarder "Heimat", ne vous arrêtez pas à la première partie, vous louperiez le plus intéressant !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 15 février 2014
    Heimat II tient les promesses de Heimat I. Du grand art, vraiment, servi par un noir et blanc ponctué ici ou là de grains de couleurs conférant au film une rare beauté plastique. On pense à Péguy décrivant la paysannerie française du XIX° siècle dans "L'Argent". Cette époque où la pauvreté n'était jamais misérable, où il y avait "un honneur incroyable du travail, (...) cette piété de l'ouvrage bien faite poussée, maintenue jusqu'à ses plus extrêmes exigences."
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 février 2014
    Rien à ajouter par rapport à mes impressions sur HEIMAT 1 : chef d'oeuvre de réalisme poétique, profondément humain .
    hubertselby
    hubertselby

    68 abonnés 436 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 janvier 2014
    La suite est plus forte en intensité et pour les images c'est visuellement superbe ! On suit sur toute une vie l'évolution d'un jeune paysan allemand du XIXème (1842) qui voit partir tous ses compatriotes pour d'autres cieux. Un homme épris de savoir et de liberté coincé dans une Allemagne prude et austère. Un brin de mysticisme et le tour est joué.
    Cette beauté austère magnifie les hommes.
    C'est un chef d’œuvre !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 janvier 2014
    2e film vu directement après le premier. Magnifique encore. Enchanté par les deux films. Je les reverrai.
    Ciné2909
    Ciné2909

    69 abonnés 1 638 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 janvier 2014
    Heimat est en fait une énorme saga initiée par Edgar Reitz en 1984 à travers une trilogie au cinéma qui s’étale sur plus de 50 heures ! Heimat – Chronologie d’un rêve et L’exode constituent ainsi une nouvelle pierre à l’édifice en développant une histoire indépendante se déroulant au 19ème siècle. Il convient tout de même de préciser que même si je n’ai pas vu l’œuvre précédemment cité et que l’univers d’Edgar Reitz constitue une découverte totale. Filmé en noir et blanc avec quelques rares exceptions de couleurs, on pénètre de plein pied dans le quotidien d’un village de Rhénanie à travers le destin d’une famille. Il faut être honnête, ce n’est pas un cinéma particulièrement attractif pour le spectateur lambda et il y a peu de chances que l’envie de le revoir me gagne toutefois ce sont 2 films de qualité portés par d’excellents comédiens.
    norman06
    norman06

    345 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 janvier 2014
    Encore plus maîtrisé sur le plan formel que le "Heimat" de 1982, le film perd un peu en intensité romanesque et feuilletonnesque mais reste d'un haut niveau.
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