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Nyns
221 abonnés
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2,5
Publiée le 14 octobre 2016
Ce qui m'a attiré, c'est tout avant Derek Cianfrance. Ces deux premiers films m'ont bien emballés, et la façon dont il allait traité ce sujet vieux comme le monde (l'enfant volé), m'intriguait. Après la première guerre mondiale, dans une contrée lointaine australienne, Tom et Isabel se rencontrent, tombent amoureux et se marient. Jusqu'ici tout va bien. Puis la suite si vous avez lu le synopsis ou simplement vu la bande-annonce, on la connait, ils trouvent un enfant et suite à leur efforts infructueux pour en avoir un eux-même, décident de le garder. Cette histoire somme toute assez classique et peu surprenante (jamais en fait, à aucun moment), ne serait pas ce qu'elle est sans la présence du décors envoutant, cette île perdue au milieu de nulle part apporte tout ce qui est beau et non dit, car les non-dits sont presque inexistants dans cette frasque romanesque. Ce que j'avais aimé chez Derek, ce côté brut de décoffrage, sans possibilité de double sens, sans équivoque, ne passe pas ici. Cela rend l'expérience plus lourde voire grossière. Déjà que l'histoire ne tend pas vers l'expérience inédite. En tout cas Derek sait de quoi il parle et ça se ressent encore dans sa façon de gérer ses acteurs (joli trio), car ses problématiques de prédilection sont bien présente. Comme quoi l'amour...
Très émouvant, beau paysage..... très bon moment à regarder ce film mais extrêmement sensible s'abstenir, les passages sentimentaux entre mère et enfant sont difficiles
Le livre est déjà sublime et pouvoir mettre des visages sur les personnages de cette émouvante histoire est extraordinaire.Alicia Vikander interprète superbement ce rôle
Avec comme thème principal le déchirement d'un couple autour d'un enfant, le premier roman de l'Australienne M. L. Stedman (énorme succès qui a autant séduit le public que la critique) était du pain béni à adapter pour ce grand sadique de Derek Cianfrance qui aime tant exacerber nos sentiments pour mieux les malmener à travers sa filmographie ("Blue Valentine" ou "The Place Beyond the Pines").
Encore traumatisé du front de la Première Guerre Mondiale, un ancien soldat, Tom (Michael Fassbender), se fait engager comme gardien de phare sur une petite île australienne, Janus Rock - en référence, bien évidemment, au dieu à deux visages de la mythologie romaine, symbolisant les choix avec une face tournée vers le passé et l'autre vers l'avenir. Juste avant d'entamer de longs mois de solitude, il rencontre la jeune Isabel (au doux visage d'Alicia Vikander) et, badaboum, c'est le coup de foudre instantané. Leur romance va peu à peu guérir les traumatismes internes de Tom et lui redonner un tel goût de la vie qu'il décide d'épouser Isabel après plusieurs échanges épistolaires. Comblés d'un bonheur que la caméra de Cianfrance ne cesse de sublimer en captant des instants de vie avec cette remarquable justesse mêlée de pudeur qu'on lui connaît, les deux tourtereaux partent vivre sur la minuscule île où travaille Tom. Seulement cette insouciance idyllique disparaît lorsque Isabel enchaîne les fausses couches. Alors que leur amour avait su guérir les tourments du passé, l'impossibilité d'engendrer l'avenir laisse s'installer à nouveau une noirceur qui les contamine peu à peu. Pendant que le désespoir les guette, un jour, une barque avec un cadavre et un nourrisson s'échoue sur l'île...
Une décision, un dilemme moral, les conséquences de l'arrivée de cette mystérieuse embarcation dans la vie du couple,... À l'écran, l'écriture subtile de Derek Cianfrance et son aisance à capter les failles humaines s'allient parfaitement à un récit romanesque et tragique qui placent les personnages en état perpétuel de doute afin de mieux enfermer le spectateur dans un ascenseur émotionnel incontrôlable. Mais, alors que, paradoxalement, le film atteint son paroxysme en ce sens lorsque le piège moral (dont ils sont eux-mêmes responsables) se referme sur le couple à cause d'un troisième personnage (Rachel Weisz, parfaite), le film va bizarrement donner l'impression de laisser quelques zones d'ombre à son histoire, un peu comme si Cianfrance était lui aussi perturbé (narrativement parlant) par l'arrivée de cet élément discordant, l'obligeant à traiter à coups de flashbacks elliptiques des méandres tout aussi passionnants que le reste (le résumé très bref du passé de cette femme en est quasiment le symbole). Il en ressort ainsi un traitement un peu plus éparpillé des personnages dans la dernière partie qu'on aurait aimé parfois plus approfondi même si, ceci dit, l'ensemble et ses ramifications humaines sont toujours aussi pertinents et captivants tout comme le jeu d'acteur impeccable de la distribution.
En résumé, "Une vie entre deux océans" est une superbe tragédie romanesque où il sera bien difficile de ne pas sentir une certaine humidité envahir ses globes oculaires en bout de course (ah, cette fin !) mais le film restera peut-être comme une oeuvre les plus faibles de Derek Cianfrance à cause de quelques problèmes d'adaptation de la richesse du matériau d'origine dans la dernière partie. Mais il faut dire que le bonhomme avait placé la barre tellement haute avec ses précédents films qu'on lui pardonne aisément.
En s'emparant d'un roman de M.L. Stedman, Derek Cianfrance renoue avec des thèmes qui lui sont chers. L'amour d'un couple mis à l'épreuve, la paternité et le lien avec les enfants qu'on éduque même si on n'en est pas les parents. C'est ce qui arrive à Tom, gardien de phare sur une île isolée, découvrant un bébé dans une barque alors que sa femme a enchaîné les fausses couches. Ramener l'enfant à terre ou le garder ? La réponse se trouve dans les yeux de sa femme Isabel pour qui le bébé représente le bonheur absolu. Mais combien de temps Tom pourra-t-il garder le lourd secret ? Si le récit dévoile de belles intentions et développe une nuance complexe de sentiments sur le dénouement, il a un peu de mal à captiver, trop lent au démarrage et parfois trop figé dans les sentiments que l'on a du mal à vraiment ressentir. Si les larmes affleurent sur la fin, ce mélodrame aurait gagné à être plus subtil et plus creusé pour mieux nous plonger dans les tourments des personnages, rongés de manière différente par la situation. Cela dit, Michael Fassbender et Alicia Vikander sont très biens, offrant à leurs rôles de jolies nuances pour une belle histoire d'amour dramatique qui parvient à captiver sur la longueur alors que l'histoire dévoile tous ses atouts. Dommage que Cianfrance soit un peu en retrait derrière la caméra et que le souffle nécessaire au film ne soit pas présent dès le début.
Ça doit être mon côté midinette et fleur bleue. J'ai tout simplement adoré ce film. Je n'avais pas vu une aussi belle lumière depuis "Out of Africain" et "Les moissons du ciel". On frôle la perfection si ce n'est une fin un peu trop sage pour moi et qui n'est pas à l'image du film. Les deux interprètes se complètent. La mise en scène est tout en retenu et ne pêche par aucun artifice ou facilité. On pense à David Lean période "La fille de Ryan". C'est du grand art.
pas un mauvais film mais pas le film de ce-mois-ci puis non exceptionnel. les 2 acteurs principaux jouent assez bien, une bonne photographie, de jolis paysages mais un scénario et une histoire un peu trop à l'eau de rose et très prévisible. il met pas mal de temps à s'installer, après les 45 premières minutes cela devient plus intéressent donc, j'ai remonté ma note de 3,5 au lieu de 3 étoiles. comme , j'ai la carte illimité ça va mais il peut se faire attendre largement à sa sortie au commerce du dvd pour le visionner tranquillement chez soit. le voir une fois suffit bien.
Ce film est une magnifique histoire d’amour portée par deux formidables acteurs : Alicia Vikander (que j’adore redécouvrir à chacun de ses rôles) et Michael Fassbender.
Les paysages sont magnifiques et les plans sur Janus avec le son du vent omniprésent donnent l’impression d’y être.
Cependant j’ai trouvé que la première partie souffrait de quelques longueurs.
La deuxième partie, par contre, est émotionnellement très éprouvante car les acteurs (même la petite fille interprétant Lucy-Grace) vivaient à fond leur rôle. Alicia Vikander est déchirante de vérité.
Un mot également sur la bande originale d’Alexandre Desplat qui accompagne subtilement le film.
Un film délicat, émouvant mais non larmoyant ; et Derek Cianfrance n'aurait pas pu choisir plus parfaits acteurs que Michael Fassbender et Alicia Vikander pour incarner cette délicatesse. La bande-annonce ne trompe pas : deux heures et quart de romantisme, de beaux paysages et de belle musique (Alexandre Desplat). Deux points négatifs : la première partie du film aurait pu être un peu moins longuet, même si elle pose les bases de l'histoire d'amour entre les deux protagonistes ; et les génériques démodés dignes d'un épisode des Feux de l'amour...
Ce mélodrame est parfaitement réussi que ce soit l'interprétation (magnifique de Lucil et Tom), les prises de vue ou les paysages. . L'enchaînent des scènes se fait parfaitement, mais le scénario est un peu surréaliste ce qui fait diminuer la crédibilité de l'histoire. Le film est malgré tout captivant, parfois très émouvant que l'on suit sans ennui. On a passé une excellente soirée.
Comme dans le Macbeth de J. Kurzel, la superbe photographie d'Adam Arkapaw, s'impose des premières minutes du film, jusqu'à la toute fin. Aussi belle soit-elle, la musique d'Alexandre Desplat est trop présente. Entre ces belles images et les cordes des violons, il faut beaucoup de talent aux acteurs pour arriver à s'imposer dans la première partie de ce film. Derek Cianfrance s'appuie, pour l'écriture de son scénario, sur un best-seller, première œuvre éponyme, de l'australienne Margot L. Stedman. Le scénario qui s'en suit ne donne que peu d'indications sur la vie des personnages principaux. Il laisse, exclusivement, place aux sentiments. Grâce à une réalisation qui ne manque pas d'élégance, tout en restant très formelle et quelque peu attendue, l'intérêt ne faiblit pas. L'habileté de la mise en scène met en avant toutes les qualités d'un casting magnifique. La douce et attachante Alicia Vikander et Michael Fassbender, torturé par un passé douloureux, forment un beau couple dont l'amour sera rongé par le remord. Tous deux sont brillants et crédibles. Ils imposent de beaux moments d'émotion pure. L'apparition de l'excellente Rachel Weisz, dans la deuxième partie du film, donne l'élan nécessaire pour faire rebondir une situation que l'on devine perdue d'avance. Un bon moment de cinéma que je ne renie pas.