High-Rise est l'adaptation du roman éponyme de J.G. Ballard, écrivain de science-fiction anglais dont l'oeuvre a marqué de nombreux artistes, aussi bien au cinéma que dans la musique. Ce n'est donc pas la première fois qu'une de ses oeuvres est portée à l'écran : Crash de David Cronenberg, déjà produit par Jeremy Thomas, a été sacré Prix du Jury au Festival de Cannes en 1996. Auparavant, Steven Spielberg a réalisé L'Empire du soleil en 1987.
Amy Jump, qui a écrit le film, est la femme de Ben Wheatley et une collaboratrice de longue date de ce dernier ; la scénariste s'est rappelée de nombre de ses propres souvenirs du Londres des années 1970 à l'écriture du scénario de High-Rise. "Il y a certainement des gens mieux placés pour comprendre la philosophie et les intentions formelles de Ballard mais je sais ce que c’est que d’être perdue dans cet immeuble… Certains des souvenirs qui résonnent à travers les conduits hors d’usage de la tour du film sont les miens", déclare-t-elle.
La bande originale de High-Rise est signée Clint Mansell, ancien leader du groupe Pop Will Eat Itself et compositeur historique de Darren Aronofsky. Fan du réalisateur, il a bien failli ne pas faire partie du projet faute de temps. Le groupe Portishead a également contribué à l'univers sonore du film en reprenant la chanson SOS d'Abba.
C'est dans les villes de Belfast et Bangor que les équipes du film ont pu reconstituer le Londres des années 1970 le plus fidèlement possible.
Jeremy Thomas a acquis les droits de High-Rise en 1975 sans parvenir à trouver comment l'adapter pendant quatre décennies. Il avait dans un premier temps envisagé à la réalisation Nicolas Roeg, dont il a produit trois films (Enquête sur une passion, Eureka et Une nuit de réflexion).
Le roman original a été écrit dans les années 1970, mais le film de 2016 est parfaitement en accord avec la société actuelle, selon le réalisateur Ben Wheatley : "Ballard avait vu juste sur un tas de choses : les réseaux sociaux, l’industrialisation des images, l’émergence de Youtube etc... Bref, il avait prédit que la dépendance à la technologie créerait de gros changements dans nos comportements et nos façons de penser comme d’agir. Il défendait l’idée que les gens se comportaient comme des machines et se définissaient par leur travail, qu’ils [...] refusaient d’avoir des liens personnels si ce n’est avec la technologie et les choses matérielles. C’était vrai en 1975. C’est encore plus vrai aujourd’hui!"