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    High-Rise
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    2,2
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    106 critiques spectateurs

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    Stéphane C
    Stéphane C

    59 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 mai 2016
    Un film d'anticipation rétro bien "bétonné" où les classes sociales se distinguent selon une hiérarchisation des étages et où une banale panne de courant va complètement perturber ce microcosme ... Ce n'est pas sans rappeler "Brazil", c'est perché, impitoyablement cynique, amoral et doté d'une super bande-son ... On aime ou on déteste !
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 25 avril 2016
    Assez déçu par les propos du réalisateur. Un immeuble pas si haut que ça, une pseudo-lutte des classes avec ceux-du-haut et ceux-du-bas, et tout tourne en violence assez gratuite, scènes scabreuses et volontairement glauques qui plaira aux amateurs de trucs gores. L'architecte vit au 40ème étage dans une débauche permanente d'alcool, de sexe, et de sang. Un petit État dans l’État. En arrière plan il est question de capitalisme et peut-être de laisser-faire.
    ffred
    ffred

    1 698 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 avril 2016
    Quand le déjanté Ben Wheatley rencontre le non moins perturbé J.G. Ballard (déjà adapté par Spielberg pour L'empire du Soleil et par Cronenberg pour le génial Crash), on s'attend à voir des étincelles. Personnellement, je les attends encore. Il manque en effet quelque chose pour que High-rise soit aussi barré que Kill List ou Touristes. Il y a bien une certaine ambiance rétro-futuriste (un peu comme dans Never let me go) qui se dégrade au fur et à mesure du récit, les personnages pétant les plombs les uns après les autres de plus en plus violemment. Mais je n'ai jamais vraiment accroché au scénario de Amy Jump (femme du réalisateur et déjà auteure de ses deux précédents films). La mise en scène de Wheatley est pourtant intéressante, mais peut être plus sage et plus calme que précédemment. C'est par contre parfaitement interprété (Tom Hiddleston, Jeremy Irons, Sierra Miller, Luke Evans...) et la direction artistique est superbe. Mais voilà, au bout du compte, je me suis assez ennuyé. Dommage. Wheatley devrait peut être revenir à des scénario originaux pour être plus libre. Attendons et voyons.
    vic-cobb
    vic-cobb

    35 abonnés 63 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 avril 2016
    Pour ma part j'ai trouvé le film très décousue, avec une réalisation assez farfelue (par moment j'ai eu du mal a distinguer la réalité des délires du personnage principal), une gestion de la musique étrange, des scènes qui n'apportent rien... High-Rise m'a laissé perplexe ! Le film commence plutôt bien car il nous promet qu'il va se passer quelque chose à un moment ou un autre, mais au final, j'ai trouvé la progression du film vraiment longue, et puis on bascule subitement dans le chaos ! J'avais vu les premières secondes de la bande annonce qui présentait un film décalé mais, c'était peut être trop décalé pour le coup ^^ ! 4/10 !
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    66 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 avril 2016
    Ben Wheatley reste très proche du roman qu’il adapte dans sa volonté de ne laisser aucune clé de lecture à son spectateur au coeur du chaos de sa propre structure, tout en gardant suffisamment de maitrise pour ne pas le perdre. Le réalisateur y brasse tellement de genres au sein de la même oeuvre qu’aucun d'eux ne se démarque vraiment. Mais c'est surtout dans son discours politique sur l'éternelle lutte des classe et dans le rapport conflictuel entre l'instinct animal et l'envie de progres qui caractérise le paradoxe de l'Humain que le film est véritablement pertinent.
    kleun
    kleun

    11 abonnés 665 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 avril 2016
    La bande annonce avait l'air alléchante : une lutte de classe dans un grand immeuble de standing. J'avais l'impression de voir une retranscription de notre société moderne: les riches face au pauvre.
    Au tout début, High-rise avait l'air cohérent. Les habitants sont normaux et vivent ensemble sans problème de cohabitation.
    Seulement des pb d’électricité transforment tous les habitants et c'est le début des violences, des tueries, des bagarres et de la débauche.
    Sans réel cohérence, tout part en vrille. On ne comprend absolument pas la finalité du film
    Pendant ma séance de cinéma, de nombreux spectateurs sont partis !
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 19 avril 2016
    Un immeuble de 40 étages, microcosme de la société : en bas les pauvres, en haut les nantis et au sommet Dieu, qui a conçu le système. Chacun à sa place et tout se passera bien. C'est ce que découvre un jeune médecin nouvellement arrivé. Un grain de sable et tout cet univers va se fissurer. Entre la réalité sociale des bas étages et la décadence des derniers étages, cela va être le clash. Et quel clash! Apocalypse de sexe et de violence ou tout est permis.Chacun pour soi.
    Démonstration voyeuriste poussée à son paroxysme et sans intérêt d une société déshumanisée ou l être humain retrouve ses pires bas instincts.

    Un bon point quand même pour le petit tobby et pour les chiens qui jouent bien leur rôle. si la vie dans votre immeuble vous semble terrible, allez voir ce film, ça ira mieux après. En conclusion navrant, sordide, à éviter.
    bolt
    bolt

    120 abonnés 807 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 avril 2016
    "hight rise" est un film totalement barré comme je les aime. Un film au scénario imprévisible. L'humour y est trash et décalé. chaos, désordre et anarchie sont les trois mots qui résument le mieux ce film.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 17 avril 2016
    Un casting intéressant m'a mené à voir ce film, mais quelle déception: le film n'a ni queue ni tête. J'ai lutté pour comprendre une histoire qui n'avait aucun sens, et j'ai fini par renoncer face à ce grand n'importe quoi: je suis donc sorti de la salle. Sentiment d'avoir perdu 1h30 de ma vie
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 19 avril 2016
    c clair, le film ne laisse pas de marbre. si on ne comprend pas tout (mais est-ce obligatoire ? ), il y a un nombre de scènes courtes ou plus longues d'une imagination débordante et des images, cadrages, couleurs ou angles de vues prodigieux. C sûr que le film étonne et peut déplaire mais il peut aussi subjuguer et donner envie de le revoir pour y détecter tout ce qu'on a pas vu le 1er coup!
    zoupeurman
    zoupeurman

    13 abonnés 328 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 16 avril 2016
    On pourrait se perdre dans une analyse sociologique du film et de son rapport à la société actuelle mais il vaut mieux rester focalisé sur High-rise. Pour le résumer: déjanté, du grand n'importe quoi, sans queue ni tête. Dès les premières minutes, où il ne se passe rien, le réalisateur nous installe dans cette ambiance glauque et dérangeante, qui ne fait que s'accentuer pendant 2h. Le scénario est assez pauvre et il n'est en fait qu'une caricature du chaos social qui explose dans cette tour.
    rogerwaters
    rogerwaters

    141 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 16 avril 2016
    Certes, il fallait être un peu inconscient pour s’attaquer à cette œuvre culte totalement décalée de l’écrivain barré J.G. Ballard, mais Ben Wheatley a déjà démontré une certaine appétence pour ces univers fous. Il était donc un choix assez logique. Non que son travail esthétique soit à rejeter en bloc, puisque le film propose une vision assez esthétique de cette tour prise de folie furieuse. Mais on lui reproche ici de n’avoir pas su raconter une histoire pourtant simple sur le plan purement narratif. Partant d’une intrigue déjà pas vraiment crédible, le réalisateur se contrefiche de donner une quelconque explication aux débordements hystériques des personnages. D’ailleurs, ceux-ci n’ont aucune existence propre et on a du mal à s’intéresser à leur destin. Leurs agissements sont souvent incompréhensibles, et si tout ceci n’est qu’une gigantesque métaphore, elle ne sert finalement à rien puisque le spectateur décroche au bout d’une demi-heure de projection. Alors, bien évidemment on apprécie certaines provocations, mais elles ne sont jamais abouties et restent noyées dans un océan de scènes absconses, trop souvent incompréhensibles. Bref, un coup d’épée dans l’eau.
    Patrick F
    Patrick F

    164 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 14 avril 2016
    Peut être l'un des pires films, des plus prétentieux et des plus creux que j'ai jamais vu. Un Kubrick en carton !
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 14 avril 2016
    Un film qui intrigue par sa bande annonce... et ce jusqu'à la fin du film. L'ambiance, un peu glauque mais décalée, est posée dés le début. On retourne aisément, par le décors, dans un film des années 70 tout en ne le situant pas vraiment dans le temps, ni l'espace, si ce n'est par quelques allusions. Disons le clairement, on sait, en allant voir ce film , que l'on est invité à entrer dans un monde un peu particulier qui semble tout faire pour mettre à l'épreuve l'équilibre psychologique du personnage principal, dr Laing, et celui du spectateur. Mais, pour autant, ce film déçoit par le nombre d'intrigues qu'il met en scènes et qui ne se trouvent au final, jamais résolues; elles semblent n'être posées que pour faire avancer l'histoire et plonger le spectateur dans une inutile perplexité. A la fin, on a eu plein la vue, on se perd dans les histoires des personnages... mais on se demande où, quand exactement on a perdu le fil, si cela avait un réel but et quel genre de message (s'il y en avait un) il voulait faire passer. Le jeu des acteurs était bon dans l'ensemble, mais peut être pas assez mis en valeur du fait de l'approche, finalement, très superficielle des personnages. Un peu décevant dans l'ensemble donc.
    Flaw 70
    Flaw 70

    259 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 avril 2016
    Ben Wheatley est le fils prodige du cinéma britannique, qui s'est très vite imposé comme un petit génie à suivre de près après son deuxième film , le brillant Kill List. Depuis, il tente de trouver sa voie dans un cinéma retors et subversif essayant un peu trop de réitérer le succès de son film culte, en exploitant les mêmes artifices, mais en vain. Son cinéma tourne un peu en rond avec ses deux derniers films, et on peut craindre que dans sa volonté d'adapter pour son dernier né le roman de J. G. Ballard, High-Rise, il cède aux même travers au risque de se répéter. Toujours accompagné de sa femme Amy Jump au scénario, il semble rester dans sa zone de confort, affichant clairement ses influences telles que Stanley Kubrick ou encore David Cronenberg, les maîtres de la subversion. Il livre un film qui a ses défauts mais qui dans sa volonté d'aller de l'avant marque un tournant dans sa filmographie. Ben Wheatley semble avoir légèrement appris de ses erreurs et passe à la vitesse supérieure.

    Au niveau de son scénario, le film restera très proche du roman qu'il adapte. Surtout dans sa volonté de ne laisser aucune clé de lecture à son spectateur, le perdant volontairement au milieu du chaos. La structure du film est brillante et d'une densité folle. Divisé en trois actes, avec un premier qui symbolise la lutte des classes, un deuxième sur leur homogénéisation et un dernier sur le besoin inconscient d'ordre dans le chaos. Chacun de ces actes est composé de scènes aux genres différents pour créer un tout volontairement chaotique et insaisissable. Wheatley a toujours aimé partir d'un genre spécifique pour aboutir à un autre, comme lorsqu'il commence Kill List comme un polar pour ensuite le faire basculer dans l'horreur. Ici il va plus loin dans son approche en brassant tellement de genres au sein de la même oeuvre pour qu'aucun ne se démarque vraiment, une scène pouvant être écrite comme une comédie assez légère pour ensuite basculer dans le thriller avant de repasser par l'absurde ou l'horreur. Il se sert de tous ces paramètres humains pour créer quelque chose qui part dans tous les sens, arrivant à imposer une sensation de foutoir sans pour autant donner l'impression de quelque chose qui n'est pas sous contrôle. Il trouve le juste dosage entre l’incontrôlé qui est nécessaire au chaos mais aussi la maîtrise qui est indispensable pour ne pas perdre l'attention de son spectateur. Un équilibre miraculeux que beaucoup n'auraient pas su obtenir. Le récit est aussi admirable dans sa manière de traiter les évidences avec peu de subtilité, notamment la lutte des classes qui est un thème tellement utilisé au cinéma qu'il le traite ici avec une lourdeur apparente pour appuyer le fait que ce n'est pas ce qui l'intéresse. Au travers de son manque de subtilité dans ce domaine, il fait passer avec finesse un sous-texte bien plus audacieux et intelligent, ce qui crée un paradoxe déstabilisant mais absolument génial. Au final ce qui l'intéresse n'est pas le rapport de force entre les riches et les pauvres, mais la nature de l'homme, qui, peu importe son rang social, parvient à se complaire et s’enivrer dans la violence, la domination et la contradiction.
    Ici l'homme cherche à se dépasser, à aspirer à mieux ou à dominer son prochain. Que ce soit traduit par le projet fou de l'architecte qui construit les tours ou par la profession du personnage principal, tout met en évidence l'aspect paradoxal de la condition humaine et des limites de son esprit. Vouloir construire un lieu homogène et égalitaire mais en faire un bâtiment vertical qui sépare les classes sociales par des étages et qui range dans des cases est quelque chose de contradictoire, comme vouloir étudier et enseigner l'étude du cerveau alors que l'on ne comprend rien de son fonctionnement. Le film pose beaucoup de parallèles sur les choses et leurs inverses montrant tout le ridicule du genre humain qui cherche l'égalité à travers l'envie de se faire meilleur que les autres. Et lorsqu'une homogénéité se trouve dans le chaos, qui octroie un système plus égalitaire, elle n'est que temporaire. Il souligne bien l'harmonie engendrée par la frénésie à travers une formidable utilisation de la barrière de la langue au sein de deux passages faisant usage du français où malgré des langues différentes les personnages parviennent à se comprendre en plein chaos alors que ce n'était pas le cas avant. Mais l'égalité n'est qu'illusoire car l'homme ne s'y résout pas, cherchant à trouver inconsciemment un certain ordre en érigeant de nouvelles barrières entre les gens par la domination, ce qui touche ici plus particulièrement les femmes. Personne ne se juge par l'égalité d'être des êtres humains, vivants et aimant les mêmes choses mais se juge par la différence de leurs sexes, de leurs orientations ou de leurs rangs sociaux. Tout le monde voit son prochain comme un moyen ou un objet qu'il peut utiliser, échanger et dégrader à sa guise, car un homme en voit toujours un autre comme son inférieur. Ils se veulent être des hommes de progrès mais sont pourtant des êtres régressifs, soulignant l'aspect rétro-futuriste de l'oeuvre. Dans un monde qui évolue vite, l'homme s'impose par sa volonté à faire marche arrière, qui dans ses envies de progrès cède à ses bas instincts pour le mener inexorablement à sa chute et appuie le côté méta du film. Car se passant en 1995 il nous renvoie en arrière, notamment en se clôturant sur un discours de Margaret Thatcher qui prend ici un double sens car comme le récit il semble être dépassé mais parvient quand même à trouver un écho dans notre monde actuel. Un monde qui malgré ses progrès se tourne encore vers son passé, comme si tout était mieux avant, continuant à vivre sous des règles qu'il tente pourtant d’abolir mais finit par les perpétuer. Construisant son progrès sur les fondations d'une époque obsolète, par automatisme ou conditionnement sociétal, alors que celle-ci est loin d'être parfaite mais confère un sentiment de nostalgie et de sécurité. On retrouve cela dans le monde d'aujourd'hui, où l'on se sert de nouvelles choses, comme par exemple les réseaux sociaux, pour accentuer de vieilles manies comme la pensée de groupe et l'effet de foule, qui dans sa bien-pensance et ses envies extrêmes de tolérance véhicule parfois la violence et l'intolérance dans ce qui devient une véritable chasse aux sorcières de ce que le groupe juge contraire à lui, toujours en étant convaincu de son bon droit. Une chose qui prend toute sa dimension à travers le film, qui symbolise cet état de fait de manière littérale, et qui dans son extrême densité souligne le paradoxe des choses avec une rare justesse. Parfois le bien est le mal tout comme la vertu peut être un péché.
    Ce qui amène au dernier aspect du film, sa connotation biblique : la croyance à un haut lieu, à un architecte etc. Il va même faire de son trio principal, une trinité où s'affrontent le père, le fils et le saint esprit, sans que les rôles soient pleinement définis, les personnages changeant de visage selon les scènes, faisant ainsi évoluer les rapports de force. Une aura prophétique se dégage alors de l'ensemble et sonne comme une critique acerbe de l'homme, de ses créations et de ses croyances, les deux choses étant étroitement liées car elles sont toutes deux vouées à dépasser leur créateur et à causer sa perte. Le film prend alors la forme d'une vaste parabole emplie de métaphores sur la croyance , le passé qui est voué à être le futur et sur tous les aspects humains et ses dimensions. On a parfois une sensation de trop, ce qui est son principal défaut. Il va parfois trop loin dans ses envies de subversions tombant dans un ridicule nauséabond, notamment dans un dernier tiers moins maîtrisé empreint de mauvais goût, et il manque parfois de subtilité dans ses approches narratives quand bien même cela sert la symbolique. On regrettera aussi le fait que le film décide de s'ouvrir de manière trop classique, avec une vision du futur avant de raconter son récit comme un immense flashback, même si ça marque les intentions de l'oeuvre c'est assez maladroit et pas des plus judicieux. Mais malgré ses quelques défauts, on reste admiratif devant la manière très perfectionniste que le cinéaste à de ne pas céder à la facilité dans son propos et dans sa dimension paradoxale en faisant preuve d'audace et de virtuosité dans le traitement des thématiques.
    Le casting est excellent et se donne corps et âme pour accentuer la frénésie ambiante. Luke Evans est celui qui impressionne le plus dans ce domaine, offrant une prestation fiévreuse et pleine de nuances d'où se dégagent fureur et mélancolie. Tom Hiddleston est absolument impeccable, mais plus mesuré dans sa prestation : ayant hérité du personnage le plus froid du film, il garde une distance émotionnelle avec les événements. Mais il est d'une justesse incroyable arrivant à offrir une performance pleine de justesse mais aussi de faux-semblants, car son personnage masque ses émotions mais les fait exploser à certains moments, exposant la dimension de jeu de l'acteur et son immense charisme. Jeremy Irons vient compléter ce trio principal, il est très bon et donne un aspect plus calme et plus tragique à l'oeuvre. Les trois acteurs sont accompagnés par des seconds rôles tout aussi convaincants et on retiendra surtout Sienna Miller, excellente d'intensité, et James Purefoy, complètement délirant dans un personnage aussi malsain que loufoque.
    La réalisation est superbe que ce soit dans son montage qui s'évertue à nous perdre au sein de cet immeuble, assurant un rythme effréné faisant du chaos une fête en perpétuel recommencement, accentué par une photographie léchée et enivrante : froide et sèche lors des passages en dehors de l'immeuble pour en donner un côté désincarné , elle se montre plus esthétisante et rassurante lors des moments dans l'immeuble, même lorsque tout s'effondre. Constituant une ambiance particulière, comme si les événements étaient en suspendu hors du temps, à mi-chemin entre le rêve et le cauchemar. La musique reste aussi dans cette optique d'hétérogénéité. Passant d'un registre à l'autre selon les scènes sans liens logiques mais qui même si diamétralement opposés, lorsqu'ils sont mis bout à bout forment un tout cohérent, à l'image même des intentions du film. La musique est d'ailleurs mémorable, que ce soit les brillantes compositions d'ambiances de Clint Mansell ou les morceaux "traditionnels" comme l'excellente reprise par Portishead de SOS d'ABBA . La mise en scène de Ben Wheatley est virtuose dans sa manière de gérer les différentes ambiances et les genres, en arrivant à offrir quelques gags visuels savoureux tout en plongeant dans des moments plus allégoriques et abstraits et en passant par des moments plus brutes à la violence sèche. Constamment en évolution, il filme le chaos sous différents angles et dans différentes tonalités, offrant des idées de mise en scène bien pensée et des fulgurances visuelles qui imprègnent la rétine comme la chute d'un homme en slow motion, des effets de miroirs astucieux ou encore un passage somptueux en kaléidoscope. Il y a un travail vraiment ambitieux sur les cadrages et les couleurs, faisant du film le plus du beau du cinéaste, qui utilise la symbolique de manière habile et qui parvient à se renouveler dans ses effets, quitte à parfois en faire un peu trop.

    High-Rise est donc un très bon film. Mais qui malgré sa prouesse de renouveler des thématiques éprouvées tout en parvenant à bien retranscrire le paradoxe de l'esprit humain, en fait parfois trop dans ses effets au point de naviguer avec le mauvais goût finissant par décevoir sur son dernier tiers. Ben Wheatley est clairement un cinéaste intelligent, peut être même trop pour son propre bien, car en se concentrant trop sur sa symbolique il néglige parfois sa narration, qui finit par céder à certaines facilités, ou qui peut se montrer obscur dans la caractérisation de ses personnages ou bien trop détaché d'eux. Néanmoins la réussite du film est bien là. Soutenu par un excellent casting, une mise en scène virtuose qui est techniquement impeccable et accompagné d'une musique sensationnelle ainsi que d'un aspect symbolique brillant et incroyablement bien tenu malgré son côté retors et très dense. Wheatley signe donc son meilleur film depuis Kill List, même si il ne réitère pas l'impact et la folie de ce dernier, il parvient à aller de l'avant au sein de son cinéma et propose quelque chose de différent tout en étant dans la suite logique de ses précédentes œuvres. On est maintenant encore plus curieux de ce qu'il peut nous réserver par la suite.
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