High Rise était un film très prometteur; Tom Hiddleston au casting avec un scénar de psychopathe acharné, ç'aurait pu être le panard. Sauf que non, it was not. Demandez pourquoi, je vous en prie. En fait, si le film déçoit, c'est principalement parce qu'il se perd dans des délires futiles et inutiles, sans jamais chercher à relever la tête de l'eau pour nous sortir quelque chose de cohérent, ou d'un minimum potable. Bon, je ne peux pas cracher sur ses indéniables qualités esthétiques, tant la mise en scène de Ben Wheatley s'avère efficace, inventive et bien construite. C'est plutôt bien composé, et exécuté avec talent. Vient s'y ajouter une bande-son terrible, avec un morceau extraordinaire, et parfaitement en adéquation avec le thème du film : "Can you hear my S.O.S?". Le soucis, c'est qu'il y a le reste.
Pour commencer, l'écriture est plus bordélique que la chambre d'une femme de joie. Ça commence bien, l'intérêt est là, mais dès qu'il faut nous pondre un truc un minimum réfléchi, voire même abouti, voilà que le moteur s'emballe et commence à caqueter. Et ça devient vite moche. Le soucis avec "High Rise", c'est qu'il perd son temps dans une première partie beaucoup trop longue, pour l'abandonner lâchement et nous foutre en pleine gueule le retournement de situation au détour d'un montage ( certes bien fait ), mais complètement en désaccord avec ce que le film devait nous montrer. Quand t'appuies le fait qu'une telle situation mets du temps à venir, que c'est extrêmement long à s'installer, pourquoi la faire venir si facilement, alors? C'est pas même logique. C'est même pas agréable à l'analyse. Merde, bossez mieux, les gars, c'est pas vous qui vous tapez vos films, après. En résulte une oeuvre casse gueule au scénar presque bâclé. La fin partait sur de bonnes pistes, mais c'est la globalité de l'oeuvre qui vient la gâcher; le reste est tellement en déça des attentes que je n'ai pu l'apprécier pleinement. Alors oui, c'est sûr que le film tente; il tente trop, même, et ne tente pas les bonnes choses. Prenons un exemple tout con : celui de l'érotisme sale qui va avec les bas instincts de l'homme ( encore que ce n'est qu'une question de point de vue ). Les gars, vous avez pas trouvé mieux à faire quand vous essayez de montrer la chute d'une société, que de filmer des partouzes à la queue leu leu? Au bout d'un moment, ça devient sérieusement long. Et c'est le cas de le dire. A noter également le cliché "du mec qui fume parce que c'est classe de fumer de la fumée dans un film". Ici c'est simple, tout le monde fume; à croire que le truc a été sponsorisé par Kamel. Les médecins de demain seront fiers d'avoir les poches remplies de bons vieux biffetons. True story. A noter également le cliché "du mec qui fume parce que c'est classe de fumer de la fumée dans un film". Ici c'est simple, tout le monde fume; à croire que le truc a été sponsorisé par Kamel. Les médecins de demain seront fiers d'avoir les poches remplies de bons vieux biffetons. True story. A noter également des acteurs consistants, dont un Hiddleston impeccable, armé d'un Luke Evans aux abois. Seul Jeremy Irons m'a déçu, tant il surjoue et se perd, lui aussi, dans son kiff. Le soucis, c'est que son kiff n'est pas le nôtre.