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    High-Rise
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    106 critiques spectateurs

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    ffred
    ffred

    1 698 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 avril 2016
    Quand le déjanté Ben Wheatley rencontre le non moins perturbé J.G. Ballard (déjà adapté par Spielberg pour L'empire du Soleil et par Cronenberg pour le génial Crash), on s'attend à voir des étincelles. Personnellement, je les attends encore. Il manque en effet quelque chose pour que High-rise soit aussi barré que Kill List ou Touristes. Il y a bien une certaine ambiance rétro-futuriste (un peu comme dans Never let me go) qui se dégrade au fur et à mesure du récit, les personnages pétant les plombs les uns après les autres de plus en plus violemment. Mais je n'ai jamais vraiment accroché au scénario de Amy Jump (femme du réalisateur et déjà auteure de ses deux précédents films). La mise en scène de Wheatley est pourtant intéressante, mais peut être plus sage et plus calme que précédemment. C'est par contre parfaitement interprété (Tom Hiddleston, Jeremy Irons, Sierra Miller, Luke Evans...) et la direction artistique est superbe. Mais voilà, au bout du compte, je me suis assez ennuyé. Dommage. Wheatley devrait peut être revenir à des scénario originaux pour être plus libre. Attendons et voyons.
    tony-76
    tony-76

    1 073 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 3 août 2016
    High-Rise, un thriller de science-fiction complètement étrange qui laisse perplexe... Tirée de l'adaptation d'une satire sociale, le film ne remplit aucunement ses objectifs. On traite de la vie en communauté ! Mais cela va rapidement déraper dans un immeuble de grande hauteur. L'esprit peut être malsain et décalé, pourtant le spectateur s'ennuie vite... Cette désintégration lente de l'essence humaine au même titre que le gratte-ciel qui tombe en ruine s'avère redondante. spoiler: Les scènes de fêtes, de sexe et de violence se succèdent sans enrichir l'histoire.
    Le scénario superficiel, simpliste est chaotique et cauchemardesque ! Il y a des imperfections dans ce long-métrage. La mise en scène se veut convenable et la musique de Clint Mansesll reste assez bonne. Pour le casting, il était tellement alléchant ! Tom Hiddleston (connu principalement comme étant le méchant Loki chez Marvel) trouve un rôle totalement différent et quelque peu troublant... Il est secondé par Sienna Miller, Luke Evans, Elisabeth Moss et de l'omniprésent Jeremy Irons. Ces derniers offrent une performance navrante ! Enfin, High Rise est un film glauque qui ne séduit guère. Il faut bien être bien dans cet univers sinon, on s'y perd facilement dans ce méchant bordel ! Facile à aimer ou à détester...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 avril 2016
    J'ai vu ce film 5 fois à Londres (dont 4 avec un Q&A avec le réalisateur et certains acteurs) et j'y retourne ce soir. Tout simplement amoureuse du film ! La musique est démentielle (merci M. Mansell) ! L'image entre futur et passé (merdi M.Laurie) On vit ce rêve (cauchemar?) au travers des (beaux) yeux du Dr Laing alias Tom Hiddleston et on devient aussi fou que lui... en sortant je me demande toujours si j'ai révé ou pas... ! Brillant sous tous ses aspects..après c'est sûr il faut avoir lu Ballard, connaitre le travail de Ben Wheatley et aimé ABBA (et ne pas venir "que" pour voir les fesses de Tom....j'aurais pas du dire ça...)
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 mars 2016
    High-Rise est un petit bijou. De la folie, de l'humour noir, des acteurs talentueux, un rythme qui ne lasse pas, et une superbe OST par Clint Mansell (incluant une excellente cover de SOS d'ABBA par Portishead), que demander de plus ? J'ai eu la chance de le voir en avant-première à Bruxelles, et c'est sans hésitation que je retournerai l'admirer en salle lors de sa sortie ! Mention spéciale à Luke Evans, qui est enfin donné l'occasion de montrer toute l'étendue de son talent.
    cylon86
    cylon86

    2 513 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 avril 2016
    Ben Wheatley et sa scénariste Amy Jump s'aventurent dans le domaine de l'adaptation. Et ils s'attaquent à un gros morceau : "I.G.H" de J.G. Ballard. Roman décapant fustigeant la société moderne de consommation et la différence des classes sociales, "I.G.H" est à mi-chemin entre l'anticipation et la satire sociale. Soit l'histoire d'une tour haute de 40 étages. A priori, un véritable palace (avec supermarché, piscine, terrain de squash...) mais en vérité un lieu d'aliénation, cocotte de sexe et de violence prête à exploser. Il faut dire que la tour a de quoi attiser les jalousies. Dans les étages supérieurs, les riches vivent dans l'opulence avec leurs ascenseurs privés et leurs terrasses tandis que dans les étages inférieurs, les moins nantis sont plus serrés et subissent des pannes de courant. C'est dans ce contexte que le docteur Laing emménage, loin de se douter que les choses ne vont pas tarder à dégénérer... Plutôt fidèle au roman et à l'esprit de Ballard, "High-Rise" est un film débordant d'énergie, à l'instar de la tour qui révèle les hommes dans leur plus grande sauvagerie. Wheatley déballe donc le grand jeu pour montrer un microcosme d'humanité qui dégénère : mise en scène soignée, baignant parfaitement dans l'atmosphère des années 70, bande-originale de qualité (allant du classique à une reprise du "SOS" d'Abba par Portishead) et surtout casting en or, allant du magnétisme mélancolique de Tom Hiddleston au charisme de Jeremy Irons et à l'énergie de Luke Evans. Dommage cependant que la volonté certaine du film d'être fidèle au roman le rend presque trop sage. On y retrouve une vive critique de ce monde qui commence déjà en 1975 à prendre des structures uniformes et à s'attacher aux biens plus qu'aux personnes. On y retrouve ce même regard sans concessions sur l'être humain qui n'a pas besoin de grand chose pour laisser libre cours à sa sauvagerie mais il manque la vraie force d'un propos. Celui de Ballard prenait à la gorge, Wheatley préfère être dans l'illustration que dans la démonstration. L'ensemble ne manque certainement pas de charme et la virulence de la satire choquera peut-être les non-initiés. Mais "High-Rise" n'est qu'une jolie parure seyant à merveille aux mots de Ballard. Il complète parfaitement la lecture du roman mais ne l'exclut pas et ce malgré ses qualités certaines.
    traversay1
    traversay1

    3 572 abonnés 4 861 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 avril 2016
    On avait bien compris, dès ses premiers films, que Ben Wheatley était un drôle d'oiseau, à l'instar de son compatriote Peter Greenaway. Son adaptation d'un roman culte de Ballard pouvait donner le meilleur comme le pire, eu égard à son tempérament peu conformiste. Disons que High-Rise se situe entre les deux, avec une vision rétrofuturiste plutôt séduisante, dans un style décadent très marqué, mais qui a tendance à partir en vrille à partir du milieu du film, avec de purs moments de délire parfois gratuits car conçus uniquement pour provoquer ou montrer son statut d'auteur à part entière. Cette tour infernale, avec lutte des classes intégrée, est d'une lecture limpide, sur un plan intellectuel, mais Wheatley semble s'en désintéresser peu à peu, privilégiant l'image, surtout si elle est incongrue, au discours. Il y a de bons moments malgré tout, grâce à l'excellence de l'interprétation (Tom Hiddleston, Jeremy Irons, Sienna Miller, Luke Evans) et à la partition musicale (la "cover" d'un titre d'Abba par Portishead est bluffante). Entre visions fulgurantes et excès de situations extrêmes, Ben Wheatley conforte sa position d'alien du cinéma. Ce qui est sans doute le but recherché.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 janvier 2017
    Ce film ! Incompréhensible ! Et trash en plus ! J’adore. On ne sait pas quand ni pourquoi tous ces gens de différentes classes sociales se retrouvent dans cette tour, mais ce que je peux vous dire, c’est qu’il y a un cheval sur le toit. Le personnage principal, psychanalyste (donc il découpe des crânes à la scie), est le témoin détaché de cette folie humaine, le seul qui survit au naufrage de ce Titanic vertical. On y discerne une lutte sociale, une arrogance des grands créateurs, une critique de la société consumériste, et un dalmatien dans le caddie. Si l’absurde ne vous fait pas sourire dés les premières minutes, passez votre chemin. Si oui, amusez-vous bien !
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 2 mai 2016
    L'acteur est captivant et joue merveilleusement son rôle mais l'histoire est trop chaotique alors que dans le livre tout se déroule de manière plus détendue.
    Flaw 70
    Flaw 70

    259 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 avril 2016
    Ben Wheatley est le fils prodige du cinéma britannique, qui s'est très vite imposé comme un petit génie à suivre de près après son deuxième film , le brillant Kill List. Depuis, il tente de trouver sa voie dans un cinéma retors et subversif essayant un peu trop de réitérer le succès de son film culte, en exploitant les mêmes artifices, mais en vain. Son cinéma tourne un peu en rond avec ses deux derniers films, et on peut craindre que dans sa volonté d'adapter pour son dernier né le roman de J. G. Ballard, High-Rise, il cède aux même travers au risque de se répéter. Toujours accompagné de sa femme Amy Jump au scénario, il semble rester dans sa zone de confort, affichant clairement ses influences telles que Stanley Kubrick ou encore David Cronenberg, les maîtres de la subversion. Il livre un film qui a ses défauts mais qui dans sa volonté d'aller de l'avant marque un tournant dans sa filmographie. Ben Wheatley semble avoir légèrement appris de ses erreurs et passe à la vitesse supérieure.

    Au niveau de son scénario, le film restera très proche du roman qu'il adapte. Surtout dans sa volonté de ne laisser aucune clé de lecture à son spectateur, le perdant volontairement au milieu du chaos. La structure du film est brillante et d'une densité folle. Divisé en trois actes, avec un premier qui symbolise la lutte des classes, un deuxième sur leur homogénéisation et un dernier sur le besoin inconscient d'ordre dans le chaos. Chacun de ces actes est composé de scènes aux genres différents pour créer un tout volontairement chaotique et insaisissable. Wheatley a toujours aimé partir d'un genre spécifique pour aboutir à un autre, comme lorsqu'il commence Kill List comme un polar pour ensuite le faire basculer dans l'horreur. Ici il va plus loin dans son approche en brassant tellement de genres au sein de la même oeuvre pour qu'aucun ne se démarque vraiment, une scène pouvant être écrite comme une comédie assez légère pour ensuite basculer dans le thriller avant de repasser par l'absurde ou l'horreur. Il se sert de tous ces paramètres humains pour créer quelque chose qui part dans tous les sens, arrivant à imposer une sensation de foutoir sans pour autant donner l'impression de quelque chose qui n'est pas sous contrôle. Il trouve le juste dosage entre l’incontrôlé qui est nécessaire au chaos mais aussi la maîtrise qui est indispensable pour ne pas perdre l'attention de son spectateur. Un équilibre miraculeux que beaucoup n'auraient pas su obtenir. Le récit est aussi admirable dans sa manière de traiter les évidences avec peu de subtilité, notamment la lutte des classes qui est un thème tellement utilisé au cinéma qu'il le traite ici avec une lourdeur apparente pour appuyer le fait que ce n'est pas ce qui l'intéresse. Au travers de son manque de subtilité dans ce domaine, il fait passer avec finesse un sous-texte bien plus audacieux et intelligent, ce qui crée un paradoxe déstabilisant mais absolument génial. Au final ce qui l'intéresse n'est pas le rapport de force entre les riches et les pauvres, mais la nature de l'homme, qui, peu importe son rang social, parvient à se complaire et s’enivrer dans la violence, la domination et la contradiction.
    Ici l'homme cherche à se dépasser, à aspirer à mieux ou à dominer son prochain. Que ce soit traduit par le projet fou de l'architecte qui construit les tours ou par la profession du personnage principal, tout met en évidence l'aspect paradoxal de la condition humaine et des limites de son esprit. Vouloir construire un lieu homogène et égalitaire mais en faire un bâtiment vertical qui sépare les classes sociales par des étages et qui range dans des cases est quelque chose de contradictoire, comme vouloir étudier et enseigner l'étude du cerveau alors que l'on ne comprend rien de son fonctionnement. Le film pose beaucoup de parallèles sur les choses et leurs inverses montrant tout le ridicule du genre humain qui cherche l'égalité à travers l'envie de se faire meilleur que les autres. Et lorsqu'une homogénéité se trouve dans le chaos, qui octroie un système plus égalitaire, elle n'est que temporaire. Il souligne bien l'harmonie engendrée par la frénésie à travers une formidable utilisation de la barrière de la langue au sein de deux passages faisant usage du français où malgré des langues différentes les personnages parviennent à se comprendre en plein chaos alors que ce n'était pas le cas avant. Mais l'égalité n'est qu'illusoire car l'homme ne s'y résout pas, cherchant à trouver inconsciemment un certain ordre en érigeant de nouvelles barrières entre les gens par la domination, ce qui touche ici plus particulièrement les femmes. Personne ne se juge par l'égalité d'être des êtres humains, vivants et aimant les mêmes choses mais se juge par la différence de leurs sexes, de leurs orientations ou de leurs rangs sociaux. Tout le monde voit son prochain comme un moyen ou un objet qu'il peut utiliser, échanger et dégrader à sa guise, car un homme en voit toujours un autre comme son inférieur. Ils se veulent être des hommes de progrès mais sont pourtant des êtres régressifs, soulignant l'aspect rétro-futuriste de l'oeuvre. Dans un monde qui évolue vite, l'homme s'impose par sa volonté à faire marche arrière, qui dans ses envies de progrès cède à ses bas instincts pour le mener inexorablement à sa chute et appuie le côté méta du film. Car se passant en 1995 il nous renvoie en arrière, notamment en se clôturant sur un discours de Margaret Thatcher qui prend ici un double sens car comme le récit il semble être dépassé mais parvient quand même à trouver un écho dans notre monde actuel. Un monde qui malgré ses progrès se tourne encore vers son passé, comme si tout était mieux avant, continuant à vivre sous des règles qu'il tente pourtant d’abolir mais finit par les perpétuer. Construisant son progrès sur les fondations d'une époque obsolète, par automatisme ou conditionnement sociétal, alors que celle-ci est loin d'être parfaite mais confère un sentiment de nostalgie et de sécurité. On retrouve cela dans le monde d'aujourd'hui, où l'on se sert de nouvelles choses, comme par exemple les réseaux sociaux, pour accentuer de vieilles manies comme la pensée de groupe et l'effet de foule, qui dans sa bien-pensance et ses envies extrêmes de tolérance véhicule parfois la violence et l'intolérance dans ce qui devient une véritable chasse aux sorcières de ce que le groupe juge contraire à lui, toujours en étant convaincu de son bon droit. Une chose qui prend toute sa dimension à travers le film, qui symbolise cet état de fait de manière littérale, et qui dans son extrême densité souligne le paradoxe des choses avec une rare justesse. Parfois le bien est le mal tout comme la vertu peut être un péché.
    Ce qui amène au dernier aspect du film, sa connotation biblique : la croyance à un haut lieu, à un architecte etc. Il va même faire de son trio principal, une trinité où s'affrontent le père, le fils et le saint esprit, sans que les rôles soient pleinement définis, les personnages changeant de visage selon les scènes, faisant ainsi évoluer les rapports de force. Une aura prophétique se dégage alors de l'ensemble et sonne comme une critique acerbe de l'homme, de ses créations et de ses croyances, les deux choses étant étroitement liées car elles sont toutes deux vouées à dépasser leur créateur et à causer sa perte. Le film prend alors la forme d'une vaste parabole emplie de métaphores sur la croyance , le passé qui est voué à être le futur et sur tous les aspects humains et ses dimensions. On a parfois une sensation de trop, ce qui est son principal défaut. Il va parfois trop loin dans ses envies de subversions tombant dans un ridicule nauséabond, notamment dans un dernier tiers moins maîtrisé empreint de mauvais goût, et il manque parfois de subtilité dans ses approches narratives quand bien même cela sert la symbolique. On regrettera aussi le fait que le film décide de s'ouvrir de manière trop classique, avec une vision du futur avant de raconter son récit comme un immense flashback, même si ça marque les intentions de l'oeuvre c'est assez maladroit et pas des plus judicieux. Mais malgré ses quelques défauts, on reste admiratif devant la manière très perfectionniste que le cinéaste à de ne pas céder à la facilité dans son propos et dans sa dimension paradoxale en faisant preuve d'audace et de virtuosité dans le traitement des thématiques.
    Le casting est excellent et se donne corps et âme pour accentuer la frénésie ambiante. Luke Evans est celui qui impressionne le plus dans ce domaine, offrant une prestation fiévreuse et pleine de nuances d'où se dégagent fureur et mélancolie. Tom Hiddleston est absolument impeccable, mais plus mesuré dans sa prestation : ayant hérité du personnage le plus froid du film, il garde une distance émotionnelle avec les événements. Mais il est d'une justesse incroyable arrivant à offrir une performance pleine de justesse mais aussi de faux-semblants, car son personnage masque ses émotions mais les fait exploser à certains moments, exposant la dimension de jeu de l'acteur et son immense charisme. Jeremy Irons vient compléter ce trio principal, il est très bon et donne un aspect plus calme et plus tragique à l'oeuvre. Les trois acteurs sont accompagnés par des seconds rôles tout aussi convaincants et on retiendra surtout Sienna Miller, excellente d'intensité, et James Purefoy, complètement délirant dans un personnage aussi malsain que loufoque.
    La réalisation est superbe que ce soit dans son montage qui s'évertue à nous perdre au sein de cet immeuble, assurant un rythme effréné faisant du chaos une fête en perpétuel recommencement, accentué par une photographie léchée et enivrante : froide et sèche lors des passages en dehors de l'immeuble pour en donner un côté désincarné , elle se montre plus esthétisante et rassurante lors des moments dans l'immeuble, même lorsque tout s'effondre. Constituant une ambiance particulière, comme si les événements étaient en suspendu hors du temps, à mi-chemin entre le rêve et le cauchemar. La musique reste aussi dans cette optique d'hétérogénéité. Passant d'un registre à l'autre selon les scènes sans liens logiques mais qui même si diamétralement opposés, lorsqu'ils sont mis bout à bout forment un tout cohérent, à l'image même des intentions du film. La musique est d'ailleurs mémorable, que ce soit les brillantes compositions d'ambiances de Clint Mansell ou les morceaux "traditionnels" comme l'excellente reprise par Portishead de SOS d'ABBA . La mise en scène de Ben Wheatley est virtuose dans sa manière de gérer les différentes ambiances et les genres, en arrivant à offrir quelques gags visuels savoureux tout en plongeant dans des moments plus allégoriques et abstraits et en passant par des moments plus brutes à la violence sèche. Constamment en évolution, il filme le chaos sous différents angles et dans différentes tonalités, offrant des idées de mise en scène bien pensée et des fulgurances visuelles qui imprègnent la rétine comme la chute d'un homme en slow motion, des effets de miroirs astucieux ou encore un passage somptueux en kaléidoscope. Il y a un travail vraiment ambitieux sur les cadrages et les couleurs, faisant du film le plus du beau du cinéaste, qui utilise la symbolique de manière habile et qui parvient à se renouveler dans ses effets, quitte à parfois en faire un peu trop.

    High-Rise est donc un très bon film. Mais qui malgré sa prouesse de renouveler des thématiques éprouvées tout en parvenant à bien retranscrire le paradoxe de l'esprit humain, en fait parfois trop dans ses effets au point de naviguer avec le mauvais goût finissant par décevoir sur son dernier tiers. Ben Wheatley est clairement un cinéaste intelligent, peut être même trop pour son propre bien, car en se concentrant trop sur sa symbolique il néglige parfois sa narration, qui finit par céder à certaines facilités, ou qui peut se montrer obscur dans la caractérisation de ses personnages ou bien trop détaché d'eux. Néanmoins la réussite du film est bien là. Soutenu par un excellent casting, une mise en scène virtuose qui est techniquement impeccable et accompagné d'une musique sensationnelle ainsi que d'un aspect symbolique brillant et incroyablement bien tenu malgré son côté retors et très dense. Wheatley signe donc son meilleur film depuis Kill List, même si il ne réitère pas l'impact et la folie de ce dernier, il parvient à aller de l'avant au sein de son cinéma et propose quelque chose de différent tout en étant dans la suite logique de ses précédentes œuvres. On est maintenant encore plus curieux de ce qu'il peut nous réserver par la suite.
    lorenzo fly
    lorenzo fly

    22 abonnés 813 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 7 septembre 2016
    "High-rise" part sur une bonne idée de départ; mais extrêmement mal exploité et brouillon que le visionnage en devient fatiguant. A oublier!
    black B.
    black B.

    40 abonnés 533 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 août 2016
    La société moderne réduit a un gratte ciel "high rise", le haut du panier dans le haut de l'immeuble, et le bas de l’échelle, en bas de l'immeuble. La logique est implacable. Malheureusement, comme dans toute système inégalitaire, une lutte des classes va naître entre les 2 parties. Cependant l'image de ce système qui parallèlement vire a la folie, et à la dégradation, va se perdre dans un tourbillon un peu trop confus, et dispersé, qui rend difficile l’appréhension de l'oeuvre. Un message simple écrit de façon illisible, voila comment résumer ce film. Il n'en reste pas moins un beau film, avec une ambiance parfaitement maîtrisée et une bande son surréaliste. 3/5
    Bulles de Culture
    Bulles de Culture

    134 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 avril 2016
    Adapter J.G. Ballard au cinéma n’a jamais été une mince affaire et High-Rise relève presque le challenge en captant avec justesse l’essence du roman et toute son atmosphère. Mais en restant trop fidèle au livre, le film finit par en pâtir.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 17 janvier 2017
    Avec une certaine touche de non-sens et d’absurde, cette communauté privée d’eau et d’électricité, ou ce microcosme sociétal, s’enfonce dans une anarchie délirante la plus totale ! Cette dérive excentrique, comme « un goûter d’enfant qui aurait dégénéré », est une élégante adaptation, malgré quelques longueurs, du trip de J.G. Ballard publié en 1975. "High-Rise" est un délire qui peut surprendre mais qui accroche par sa folie et sa décadence, psychologique comme morale.
    Shirokuromelt
    Shirokuromelt

    25 abonnés 356 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 août 2020
    Du mauvais Terry Gilliam sous lsd.
    Vu il y a qqs années, j'en gardais le souvenir de qq chose de jusque boutiste et d'assez dingue mais il ne s'était rien passé pour moi, j'ai donc voulu le revoir pour le cas où avec du recul je sois plus à même de saisir le propos et l'impact du film. Et bien non, c'est juste 2h d'ennui. Il n'y a aucun rythme car c'est toujours à fond de n'importe quoi, au bout d'un moment j'en venais à me dire "ho non encore une fête avec ses scènes interminables et sans intérêt...". Le propos est pauvre de toute façon, donc toute cette outrance ne menant à rien finit tout simplement par être fatigante.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 avril 2016
    Un film incompris car inaccessible, ce film est d'une puissance collosale, il ne s'exprime que par métaphore et se développe sur celle-ci, il dénonce et parle de tellement de choses qu’il faudrait des dizaines de visionnages pour toutes les analysés. Une expérience folle, merci Ben Wheatley
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