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🎬 RENGER 📼
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4,0
Publiée le 23 mars 2011
Après Docteur Mabuse, le joueur (1922) et juste avant Le Diabolique Docteur Mabuse (1959) le cinéaste allemand nous offre une œuvre sombre et angoissante où Rudolf Klein-Rogge excelle dans son rôle du terrifiant Dr. Mabuse. La lumière et la mise en scène sont parfaitement maîtrisées, notamment lors de la séquence de la poursuite en voiture, à la fois prenante et si particulière (pour l’époque). Second film de Fritz Lang après le célèbre M Le maudit (1931), à avoir été tourné avec des dialogues, on obtient ici une œuvre en tout point réussie, palpitante et captivante, les interprétations valent le coup d’œil, tout comme les SFX qui sont d’une qualité remarquable ! Avec Le Testament du docteur Mabuse (1932), Fritz Lang en restitue un palpitant polar alternant avec brio entre le thriller et le fantastique.
Passionnante enquête policière teinté d'une touche de fantastique qui permet a Lang de faire étalage de tout son talent de cinéaste visionnaire.Certes l'entrée en matière n'est pas aisé car la multiplicité des personnages et leurs liens sont complexes mais on avance aux coté du commissaire et la vérité se fait petit a petit jour pour aboutir a une poursuite finale dynamique qui n'a rien a envier au cinéma moderne.L'image a subit les outrages du temps mais le cadrage et les lumières restent somptueux ,chaque plan est étudié de manière a rendre au mieux les actes et pensées des comediens.Parabole sur la montée du nazisme doublée d'un excellent thriller interprétés par des acteurs tous excellent dont Wernicke sorte de Maigret Allemand très attachant.
Ce film me confirme le fait que j'ai beaucoup de mal avec les films allemands de Fritz Lang, déjà Metropolis m'avait ennuyé et je n'ai même pas pu regardé M le Maudit jusqu'à la fin. Peut-être que mon avis sur celui-ci est mitigé parce que je n'ai pas vu les films du Dr Mabuse précédents mais celui-ci ne m'a pas emballé même s'il est clair que pour l'époque on peut y voir des choses assez grandioses techniquement parlant et avec une très bonne critique du nazisme.
Une suite qui avec le son s'avère plus agréable à suivre que le premier opus même si l'on perd la puissance de jeu de Rudolf Klein-Rogge et du même coup du docteur Mabuse qui n'est présent dans cet épisode qu'en filigramme et en écrits. Dommage la fin est un peu décevante mais le film reste puissant, à la limite on peut imaginer qu'il a pu nourrir les fantasmes de futurs criminels nazis.
Magnifique suite du premier Docteur Mabuse déjà très bon (et très long), Le testament du Docteur Mabuse peut se voir comme une dénonciation cryptée du nazisme qui fit fuir Fritz Lang de son pays natal l'année de sortie du film. En effet, Mabuse, par son pouvoir hypnotique, souhaite prendre le contrôle de la planète en profitant du chaos et en faisant règner "l'empire du crime". Le fidèle "serviteur" de Mabuse, à savoir le dr Baum, parle d'un cerveau supérieur à ceux de la race humaine... Pour courronner le tout, le film fut interdit par Goebbels à sa sortie, et Lang affirma plus tard qu'il visait en effet les nazis. Néanmoins, le script est écrit par la femme de Lang, la pronazie Thea Von Harbou. Cette intéressante lecture du film peut donc se faire, mais avec des pincettes et sans sur-analyser. Il préférable alors de se contenter de la forme, de ce qui se voit, un travail d'orphèvre offert par ce maître du 7° art. Fritz Lang récidive dans la maîtrise du son après M le maudit : de nouveau, l'arrivée du cinéma sonore lui est favorable, il l'utilise intelligemment (première scène, transitions sonores entre les scènes). La musique se fait entendre uniquement au générique de début et dans la scène finale de course poursuite en voitures, pour le reste, elle est remplacée par des bruitages et effets sonores utilisés avec génie. La mise en scène est sublime, ainsi que la photographie, et les deux heures passent vite dans ce chef d'oeuvre hypnotisant.
Le Testament est d'abord un divertissement de très haut niveau ; la réalisation définitivement moderne et terriblement efficace n'a pas pris une ride. Le récit passionnant offre de nombreux degrés de lecture... Alors que le cinéma vient à peine de prononcer ses premières paroles, Lang a déjà mis dans un seul et même film tout ce qui caractérise le grand cinéma. Chef d'oeuvre indispensable.
Tournée dans un contexte politique et social très particulier, une oeuvre assez difficile d'accès mais dont le pouvoir de fascination reste intact grâce à quelques images foutrement flippantes.
Le Testament du Docteur Mabuse est le dernier film de Fritz Lang avant son éxil, d’abord français puis américain. D’ailleurs le film fut interdit en Allemagne par Goebbels y voyant une critique du nazisme et surtout un appel à la rébellion à l’ordre établi pour la population, Lang confirmera lui-même cette intention faisant du film l’un des premiers réquisitoires contre le nazisme alors que celui-ci n’était alors pas totalement installé. Le film me semble bien moins expressionniste que ses prédécesseur, faisant plutôt place au personnage du commissaire et donc à l’enquête policière terre à terre, comme dans M Le Maudit. Pourtant même si sa place est réduite, le fantastique est bien présent dans les apparitions du Docteur Mabuse au visage aussi fascinant que le monstre de Frankenstein, ces scènes sont indéniablement ce que l’on retient du film notamment grâce aux effets spéciaux qui n’ont pas vieillies. On peut reprocher au film plusieurs longueurs et regretté que le réalisateur n’ai pas poussé plus loin dans le fantastique. Personnellement je regrette aussi une faible utilisation de la musique souvent inhérente aux films de l’époque, dommage car au moment où la musique se fait entendre (notamment dans la poursuite finale) le film gagne en tension, en émotion.
ail' ail' honnêtement, c'est vraiment pas beau. c'est long à mourir. ok, c'est de la sciences-fiction. pour moi, c'est du Charly Chaplin bas de gamme. premier film à voix du réalisateur apparemment, mais autant ne pas en mettre sa revient au pareil! il manque vraiment quelque chose, pour que sa décolle. finalement, on reste à quai, et on se fais chier!
Une atmosphère vraiment spéciale très proche du sérial fantastique. C'est bien réalisé et le montage est intéressant avec des personnages bien typés (même si on ressent bien plus que dans les films américains de la même date, l'influence encore présente du muet) On peut peut-être reprocher une certaine lenteur dans le développement du film et une fin trop abrupte. En revanche certaines scènes sont géniales : la longue séance d'ouverture, le meurtre en voiture, la fusillade dans l'appartement des truands avec "Anna les bijoux", le couple emprisonné dans le repaire du Dr Mabuse, la poursuite nocturne finale sur la route. Tout cela participe a constituer un très bon film. PS : Il y a une scène incompréhensible : un moment le commissaire Lohmann découvre une inscription illisible gravé sur la vitre, or on a nettement l'impression que c'est lui-même qui vient de la tracer avec sa main cachée dans son dos !
Comme "M le maudit", plus de 70 ans après sa réalisation ce thriller impressionne encore, que ce soit par sa mise en scène incroyable, sa qualité technique (les effets spéciaux sont hallucinants de crédibilité), son scénario ou son interprétation.
En 1933 en Allemagne, la situation politique n'était pas des plus heureuses. Se sentant menacé par le régime au pouvoir, Fritz Lang a pour idée de lui faire un pied-de-nez au moyen d'un nouveau film sur le Dr Mabuse. Bien que Le Testament soit une suite, il n'est pas nécessaire d'avoir vu l'opus précédent pour saisir les tenants et aboutissants de l'intrigue. Pourtant, c'est bel et bien d'un problème de compréhension dont souffre ce long-métrage. Il faut reconnaître que l'exposition est plutôt subtile. Le film commence in medias res, et ce n'est qu'un peu plus tard, lorsque les premières péripéties sont terminées, que les enjeux de l'histoire nous sont présentés à travers un cours en amphithéâtre. Malheureusement, en terme d'écriture, c'est le seul aspect de cette ouverture que je trouve réussi, puisque l'introduction des personnages rend l'ensemble terriblement brouillon. A ce stade, difficile de faire le lien entre les uns aux autres, surtout quand les changements de scène sont abruptes. J'avoue que j'étais fatigué lors du visionnage, ce qui a forcément influencé mon expérience, mais j'ai continué de trouver l'ensemble confus même après avoir repéré qui est qui. Il m'arrivait de deviner certains éléments sans que cela fasse sens avant que le film ne fasse lui-même la révélation (le coup du "Ne me dérangez pas, je suis occupé" par exemple), par conséquent j'essayais constamment de raccrocher ce que je voyais à ce que je savais déjà, sans parvenir à résoudre le puzzle. C'est mon seul reproche à l’œuvre, car le reste est d'un bon niveau, comme d'habitude avec Lang. J'ai aimé la montée en puissance du récit, qui se construit sur une enquête de plus en plus absurde, de l'action de plus en plus présente et une tension qui va crescendo (en ce qui concerne le sort de deux personnages). Le climax aboutit sur une belle course-poursuite, qui tire tout le potentiel du noir et blanc. Par ailleurs, quelques scènes changent d'ambiance et développent une atmosphère glauque très réussie, notamment la scène du cabinet. A ce moment là, la musique se fait entendre (le reste du temps, elle est discrète ou absente) et contribue, avec des chuchotements en allemand, à faire frissonner le spectateur. Le Testament du docteur Mabuse est un bon policier, dont on se souviendra pour l'aura de l'antagoniste qui ne fait que grandir jusqu'à la découverte de son identité. Je regrette que le récit m'ait paru si nébuleux, mais le film gagnera certainement une plus grande place dans mon cœur lors d'un éventuel revisionnage.
Une histoire abracadabrante qui ne tient pas debout deux secondes étirée en un film entier dont la lourdeur colossale est comme un sommeil de plomb qui s'abat sur le spectateur, incrédule et très ennuyé.
Il faut dire qu'il s'agit d'un film très bavard à suivre en allemand sous-titré, ce qui n'aide pas non plus à suivre un scénario globalement très brouillon et bien entendu invraisemblable. Fritz Lang a réalisé à son retour en Allemagne un second film sur ce satané Docteur Mabuse, assurément bien plus recommandable que ce Testament aussi peu lisible qu'indigeste.
Bien que je n'ai pas vu le premier épisode ("Le Docteur Mabuse"-1922), ce "Testament..." la est un grand polar fantastique. Dernier film allemand de Fritz Lang, il baigne quand même assez dans l'art qui fut surnommé dégénéré : l'expressionisme. Dans ce volet, presque tout est parfait : le scenario, intelligent et sans incohérences, les comediens sont excellents, le suspens maitrisé, les rares effets speciaux (apparition du "spectre du Dr.Mabuse") sont bien fait (et m'ont d'ailleurs surpris). et une mise en scène efficace et rythmée. Mais derrière certains passages se cachent des brulôts vers le Nazisme (notamment derrière le "Livre du Crime" du Docteur Mabuse), ce qui explique pourquoi ce film fut interdit en Allemagne jusqu'en 1951 (et encore, c'est une version plus courte qui a été diffusé).
Une enquète fantastique qui pourrait encore marcher a notre époque, a voir au moins une fois, vous ne serez pas déçus.
Le Testament du Docteur Mabuse est un des plus grands chefs d'oeuvres noirs du septième art et de Fritz Lang, oscillant entre réalisme époustouflant notament dans le contexte social et la montée du nazisme ainsi que les détails très minutieux de l'enquête policière du commissaire Lohmann (on retrouvera par ailleurs le même personnage dans M Le Maudit du même réalisateur) et oscillant dans le fantastique avec les incroyables capacités hypnotiques de Mabuse laissant ainsi voir les nouvelles inventions visuelles et un montage très bien orchestré. Le scénario est d'une qualité exceptionnel et très engagé (le film fut interdit par Goebbels), les effets spéciaux notamment les explosions de l'usine ou de la pièce inondée m'ont beaucoup étonné et scotchées quand on pense à l'époque du film, 1933 quand même ! Moi je dis chapeau très très bas ! Le testament du Dr Mabuse est une oeuvre qui n'a rien perdu de son temps, de son charme et de sa modernité, il marque au contraire au fer rouge le passage important dans l'histoire du cinéma d'un réalisateur, d'un artiste, d'un génie, d'un dieu de sa discipline qui perdurera à jamais dans les traits esthétiques et scénaristiques des nouveaux films que sa science a à jamais influencé, merci encore Fritz Lang d'avoir vécu !